Référendum écossais : droits des peuples et farce "démocratique"
19/09/2014
55% de suffrages en faveur du "Non" à l'indépendance écossaise se sont donc exprimés...
Ce qui signifie que 45%, soit près de la moitié des votants, se voient imposer la poursuite d'un régime qu'ils rejettent. Si on ajoute à cela les non-inscrits et les abstentionnistes, il est clair que c'est plus de la moitié des Ecossais qui n'a pas dit "Non". Mais pourtant, c'est bien ce "Non" qui est pris en compte. L'imposture de ce système de dupes, qui ne laisse aucune place à la volonté des "minorités" (aussi importantes que puissent être ces "minorités") , qui ne prévoit aucun compromis alternatif susceptible de satisfaire tant les uns que les autres, apparait au grand jour : sous un vernis "démocratique", ils s'agit en réalité d'un système dictatorial.
Il est grand temps, aujourd'hui, de remettre en question les fondements mêmes de la prétendue loi de la "majorité", et de faire entendre d'autres voix : celles qui exigent l'instauration d'une démocratie réelle, directe, et celles qui revendiquent le droit fondamental à l'autodétermination, le droit des peuples et des nations à disposer vraiment d'eux-mêmes.
Certes, dans le cadre des fausses "démocraties" actuelles, le référendum reste un aménagement souhaitable, faute de mieux, hélas beaucoup trop rarement appliqué. Mais la triste affaire écossaise vient aujourd'hui douloureusement nous rappeler que cette formule référendaire n'a rien d'une solution idéale. Elle connait ses limites, et elle peut mener aux mêmes iniquités que celles qu'on peut observer lors de tout scrutin.
Leur vieux système est verrouillé. Il n'est rien -ou si peu- à en attendre.
Nos regards doivent se projeter au-delà.
Hans CANY
Ce qui signifie que 45%, soit près de la moitié des votants, se voient imposer la poursuite d'un régime qu'ils rejettent. Si on ajoute à cela les non-inscrits et les abstentionnistes, il est clair que c'est plus de la moitié des Ecossais qui n'a pas dit "Non". Mais pourtant, c'est bien ce "Non" qui est pris en compte. L'imposture de ce système de dupes, qui ne laisse aucune place à la volonté des "minorités" (aussi importantes que puissent être ces "minorités") , qui ne prévoit aucun compromis alternatif susceptible de satisfaire tant les uns que les autres, apparait au grand jour : sous un vernis "démocratique", ils s'agit en réalité d'un système dictatorial.
Il est grand temps, aujourd'hui, de remettre en question les fondements mêmes de la prétendue loi de la "majorité", et de faire entendre d'autres voix : celles qui exigent l'instauration d'une démocratie réelle, directe, et celles qui revendiquent le droit fondamental à l'autodétermination, le droit des peuples et des nations à disposer vraiment d'eux-mêmes.
Certes, dans le cadre des fausses "démocraties" actuelles, le référendum reste un aménagement souhaitable, faute de mieux, hélas beaucoup trop rarement appliqué. Mais la triste affaire écossaise vient aujourd'hui douloureusement nous rappeler que cette formule référendaire n'a rien d'une solution idéale. Elle connait ses limites, et elle peut mener aux mêmes iniquités que celles qu'on peut observer lors de tout scrutin.
Leur vieux système est verrouillé. Il n'est rien -ou si peu- à en attendre.
Nos regards doivent se projeter au-delà.
Hans CANY
1 commentaire
Je ne suis guère un inconditionnel du bulletin de vote. En fait je suis un fervent abstentionniste. Aussi ,sans vouloir vous froisser, qu'elle aurait été votre réaction si le résultat avait donné 55% de oui et 45% de non ? Votre zèle à défendre les droits des minorités qui n'aspirent qu'à devenir majorités pour être en mesure de s'imposer à leur tour aurait-il été si virulent ? Vous mettez en avant les non-inscrits et abstentionnistes pour expliquer la victoire des partisans du maintien de l'Ecosse dans le Royaume-Uni. Ceux-ci n'étaient pas très nombreux (83% de participation). Comment pouvez-vous savoir à qui a profité ce "manque à gagner" ? Et quid des anglais et des naturalisés de fraîche date dont le nombre se monte quand même à plusieurs centaines de milliers d'individus. Certains à présent regrettent qu'ils n'aient pas été interdits de suffrage car non-ethniquement écossais. L'argument tient la route. Ce qui est risible c'est que ceux qui tiennent ce raisonnement sont bien souvent les plus acharnés défenseurs des "sans-papiers" au nom d'une prétendue "citoyenneté mondiale". La morale à géométrie variable et la tartufferie ne connaissent pas de camp.
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