Le mythe de la retraite "par répartition"
11/02/2023
A l'heure où le gouvernement Macron, qui ne fait en réalité qu'exécuter les termes d'un agenda politique supranational établi en haut lieu à l'insu du bon peuple, tire prétexte d'un prétendu allongement de l'espérance de vie pour justifier sa très impopulaire réforme des retraites, on ne peut manquer de déplorer le silence assourdissant des acteurs de la contestation sociale en cours par rapport à deux incohérences manifestes qui ne sont que très rarement - voire jamais - pointées, bien qu'elles sous-tendent le dossier.
La première de ces incohérences, qui ne constitue pas le moindre des paradoxes, réside dans l'assertion gouvernementale selon laquelle l'espérance de vie "ne cesserait d'augmenter d'année en année", ce qui nécessiterait mécaniquement un allongement de la durée des cotisations salariales destinées à financer les retraites de la population active. Or, ainsi que le montrent très clairement les statistiques officielles de l'INSEE, nous assistons ces dernières années non pas à une augmentation constante mais bien à une stagnation - voire à une légère diminution depuis 2019 - de l'espérance de vie moyenne en France, suivant de la sorte une courbe involutive générale observée pour l'ensemble de l'Union Européenne. Le prétexte invoqué pour repousser l'âge de départ à la retraite des salariés s'en voit donc d'ores et déjà invalidé par cette simple constatation que depuis au moins plus d'une décennie, l'espérance de vie dans l'Hexagone n'aura guère évolué, et aura même plutôt régressé depuis les quatre dernières années.
Mais ce qui vient par-dessus tout asséner un cinglant démenti aux fallacieuses assertions des gouvernements de "droite" comme de "gauche" qui se seront succédés à la tête du régime hexagonal depuis la prétendue "Libération" reste la dénonciation d'un mythe aussi tenace que pernicieusement entretenu dans l'esprit de l'immense majorité de nos concitoyens, mythe qui leur est si martelé dès le plus jeune âge, et ce depuis tant de générations, qu'il se voit quasi universellement admis sans discussion possible, comme s'il relevait de la plus criante des évidences. Et pourtant...
Ce mythe, c'est celui du système des retraites dites "par répartition", selon lequel les cotisations sociales retenues sur les salaires des actifs serviraient à alimenter les caisses de retraite en vue d'assurer le versement des pensions de la génération précédente. Autrement dit, ce seraient donc les travailleurs actuels qui financeraient la retraite des "vieux" qui les ont précédés, puis qui par la suite verraient leurs propres retraites financées par les cotisations versées par les travailleurs de la génération suivante... et ainsi de suite. Or, cette fable de la retraite "par répartition" se voit elle aussi invalidée par un argument simplissime mais d'une logique imparable, à tel point qu'un enfant de huit ans serait en mesure d'en saisir toute la pertinence : s'il en allait véritablement ainsi, si les retraites des uns étaient vraiment financées par les générations suivantes... qui donc, dans ce cas, aurait financé les retraites de la PREMIÈRE génération de salariés assujettie à ce système ???... Il n'est, comme on le voit, nul besoin d'être hautement qualifié en économie ni de sortir de sciences po ou de l'ENA pour convenir de l'absurdité fondamentale de la chose !
La vérité est juste que les salariés cotisent durant toute leur période d'activité professionnelle pour financer LEUR PROPRE retraite, ainsi que l'atteste le fait que le montant de cette dernière est précisément déterminé en fonction du nombre de cotisations qu'ils auront respectivement versées au cours de ladite période - ce qui apparaît somme toute logique. La fable d'une soi-disant solidarité intergénérationnelle sur laquelle repose le bobard de la retraite "par répartition" sert avant tout à maintenir les travailleurs enchaînés au système salarial actuel en induisant chez eux un faux sentiment de perpétuelle responsabilité ("il faut bien payer la retraite des vieux"), doublé d'une culpabilisation rampante, de nature à leur faire indéfiniment accepter le statu quo salarial, voire les pires régressions sociales : augmentation de la durée du temps de travail quotidien et diminutions de salaires pour "sauver l'entreprise" (et donc sauvegarder leurs emplois), précarisation accrue, allongement des durées de cotisation nécessaire (et donc recul de l'âge légal de départ à la retraite) etc.
Il convient bien évidemment pour toute personne dotée d'un minimum de conscience sociale, quel que soit son bord idéologique comme son degré d'implication politique, de s'élever et de s'opposer avec énergie et détermination à l'ignoble réforme d'essence néolibérale que s'efforce aujourd'hui d'imposer la clique des gangsters macronistes, mandataires de la tyrannie globaliste qui cherche aujourd'hui à emprisonner l'ensemble du monde occidental, faisant peu à peu de nos vies un enfer dans de multiples domaines. Toutefois, il apparaît de plus en plus pressant non seulement de remettre en question les méthodes employées pour la combattre (ni les "grèves" d'un jour qui ne bloquent rien, ni les manifs gentillettes du weekend ne les feront jamais reculer !), mais aussi et surtout d'élargir notre vision des évènements en cours afin d'en prendre la véritable mesure et d'en comprendre la véritable nature. Non, nous ne devons aujourd'hui pas seulement faire face à Macron et à ses sbires gouvernementaux. Non, le problème n'est pas seulement franco-français. Non, il ne sera en aucun cas réglé d'un coup de baguette magique par l'illusion électorale. Et par-dessus tout, ne nous focalisons pas sur ce qui ne constitue au fond que l'un des multiples symptômes de la maladie à traiter. Pourquoi lâcher la proie pour l'ombre ?
Il est grand temps d'ouvrir les yeux : en France comme partout dans l'UE et ailleurs, ils savent et nous savons que tant qu’on ne les dégagera pas du pouvoir par la force... ils continueront. Rien ne les arrêtera, à moins que nous ne les arrêtions. Car ce monde qu'ils cherchent à nous imposer, c'est LEUR monde. Un monde cauchemardesque, géré par une oligarchie de psychopathes criminels. Allons-nous donc les laisser tranquillement faire, obnubilés, neutralisés et rendus myopes par des préoccupations devenues par la force des choses d'importance bien secondaire, voire carrément obsolètes ?... Pourtant, l'enjeu est à présent on ne peut plus clair, puisqu'il ne s'agit de rien de moins que d'une élémentaire question de survie à court ou moyen terme : ce sera eux ou nous.
Hans CANY
2 commentaires
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L esclavage moderne et encore le proletariat qui trinque merci encore
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