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20/02/2016

Réflexions d'un homme d'extrême-droite

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Par Robert Dun

 

 J'en ai découvert une bien bonne : je suis d'extrême-droite !

J'ai fait cette constatation en lisant le livre de René Monzat aux Éditions du Monde : Enquêtes sur les droites extrêmes, dans lequel je suis cité six fois. L'ami Marcel Renoulet m'a remonté le moral en m'apprenant que, selon le même auteur et un second ouvrage où il me cite également, l'Homme libre aussi est une publication d'extrême-droite...

  Alors que tout le clan capitaliste, malgré ses dizaines de millions d'analphabètes et de chômeurs, ses États tous plus endettés les uns que les autres, triomphe impudemment devant l'effondrement du monde soviétique, je fais mienne et répète en toute occasion la formule du chancelier Erhard ( successeur immédiat d'Adenauer ) : « Le communisme est une bonne question, mais une mauvaise réponse ». La mauvaise réponse ayant fait naufrage, ce dont je me réjouis, la bonne question est pourtant plus impérative que jamais. Autrement dit : les prévisions de Hegel en 1835 ; de Karl Marx en 1848, de Jaurès à la fin du dix-neuvième siècle sur les inévitables impasses finales de l'économie concurrentielle sont en pleine réalisation concrète. Si constater cela c'est être d'extrême droite, alors je suis bien d'extrême-droite.

  Je fus l'un des premiers, surtout après le feu de paille du Printemps 1968, à lancer la prise de conscience écologiste, et ceci avant même de connaître le mot écologie. Donc je suis d'extrême-droite.

  Je suis depuis toujours l'ami des animaux et je fulmine contre toutes les monstruosités contemporaines à leur égard. Mais la première mesure législative d'Hitler ayant été d'interdire la vivisection, le même personnage ayant coutume de fulminer contre les chasseurs de son entourage, quand on est pour les animaux, on est d'extrême-droite. Pauvre Brigitte Bardot ! Quelles affres de conscience ne l'attendent-elles pas si jamais elle découvrait que, sans s'en douter, elle était hitlérienne ? Vous haussez les épaules ? Eh bien sachez qu'un mien ami a perdu il y a environ quinze ans son poste de maître de conférences à la Faculté de Munich pour avoir eu l'audace de fonder une ligue contre la vivisection et les expériences sur animaux de laboratoire. Pire : il mettait à nu le juteux commerce de ventes d'animaux à des fins "scientifiques". Il se retrouva donc accusé de "néo-nazisme". Vous rappelez-vous cette récente histoire d'enlèvements de chiens destinés aux bistouris et aux seringues injectrices de bacilles dans le Sud-Ouest de la France ?

  Extrême-droite vous dis-je, extrême-droite !

  Je défends les révoltés des banlieues contre les imbéciles qui continuent à construire des Sarcelles vingt ans après que la sarcellisation, autrement dit la pathologie du désespoir sur fond de béton et de macadam, soit devenue un concept en psychologie. Mais la psychologie va là à l'encontre du progrès. Elle est donc d'extrême-droite, tant pis si la majorité des psychologues "anti-Sarcelles" se réfèrent par ailleurs à Mao ou à Trotsky.

  Je dénonce les fanatiques religieux qui foutent le feu aux cinémas qui passent la Dernière tentation du Christ, la lâcheté des maires qui capitulent devant ces fanatiques, les "fous d'allah" qui réclament la mise à mort de Salman Rushdie. Mais on ne doit pas contester la base biblique de la pensée. Si on pousse l'audace jusqu'à réclamer la liberté de pensée en dehors des trois religions des "hommes du Livre" ( c'est le terme utilisé par Mohammed au début du Coran ), on est d'extrême-droite. Or cette audace je l'ai eue dès 1984, alors que Pierre Mauroy avait violé la laïcité de l'État en affirmant publiquement « la supériorité du monothéisme ». J'ai à cette date dénoncé le fait sur une radio provinciale. Dans mon livre l'Âme européenne, réponses à B.H. Lévy, je démontre que ce monothéisme s'est chargé de toutes les intolérances et persécutions. Donc je suis bien d'extrême droite comme Jaurès, Clémenceau, le petit père Combes et tous les affreux laïcards de la troisième République.

  Aujourd'hui le socialisme ne crie plus « Vive l'école laïque ! », il crie « Les tchadors à l'école ! »

  Alors à tous ces tartuffes à masque antifasciste, mais porteurs de plus d'intolérance, au moins au plan religieux, que les pires fascismes, j'ai une réponse sans réplique à faire : le mot de Cambronne.

Robert DUN
(Article paru dans la revue L'HOMME LIBRE, fils de la terre, Mars 1993)

 

 

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00:23 Publié dans Politique, Propos du paria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert dun, ecologie, religions |  Facebook | | | |

19/02/2016

Robert Dun : Les fondements psychologiques du terrorisme

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  Le concert de condamnations moralisatrices qui monte des milieux des monstres froids de la politique et des médias vendus aux concocteurs du mensonge universel ne peut avoir le moindre effet sur l'amplification des tragédies terroristes.

  Combien est significatif le fait qu'aucun journaliste de papelard ou de télé ne se livre à une analyse ouverte du phénomène ! Cette analyse est pourtant simple, et les mouvements terroristes du monde entier présentent des points communs faciles à mettre en évidence.

  Il y a d'abord le fait que les terroristes sont des gens en situation de désespoir. Toutes les guerres de décolonisation ont débuté par une phase terroriste. Il est facile de dénoncer les « sales guerres » quand on s'assoit régulièrement devant une assiette pleine. Mais en face il y a les exclus qui savent bien qu'on les prendra pour des chiens qui aboient tant qu'ils ne feront pas parler la poudre. Peuvent-ils espérer une prise en considération de leurs problèmes par les puissances politiques ? Une solidarité de l'opinion publique contre les abus les plus criants ? Non ! Alors ils considèrent le monde entier comme complice de leurs oppresseurs, de leurs spoliateurs et ils tirent dans le tas.

  Je ne dis pas qu'ils ont raison ; je dis que c'est fatal et que cette fatalité est créée par la surdité politique et générale aux problèmes les plus brûlants de la planète. La preuve en est que les terroristes preneurs d'otages réclament presque toujours la diffusion de communiqués, ce qui leur est systématiquement refusé. On pourrait pourtant condamner tout aussi vigoureusement le terrorisme et publier les communiqués des terroristes. Mais voilà : partout où explose un désespoir, les professeurs de morale ont une saloperie à cacher.

  Nous sommes tous menacés par le terrorisme. C'est justement ce qui nous donne le droit d'en parler librement. Nous ne devons jamais perdre de vue que toutes nos idées sur les problèmes partiels ou planétaires sont le fruit d'un mensonge total universellement orchestré. Il ne s'agit pas d'une déformation de quelques vérités, mais d'une inversion de toutes les vérités fondamentales à la situation mondiale actuelle. L'édifice du mensonge universel va s'enflant sans cesse. Mais par là même il se fragilise de plus en plus. Et il suffirait parfois d'un communiqué de terroristes pour que l'opinion mondiale stupéfaite découvre tout l'engrenage de perles empoisonnées dans le chapelet de l'information.

  Je sais fort bien qu'à côté du terrorisme spontané il y a le terrorisme récupéré et manipulé par les services secrets et les religions fanatiques au pouvoir dans certains États. Mais récupération et manipulation ne sont possibles que parce que la potentialité terroriste existe. Et les nations musulmanes extrémistes ne peuvent que capituler sans conditions devant l'araignée capitaliste et américaine ou se battre comme elles le font : clandestinement.

  Parmi les causes du désespoir, il y a aussi la perte de l'identité. Rien d'étonnant à ce que les régionalismes figurent parmi les terrorismes les plus virulents. Les régionalismes sont un refuge contre un gigantisme politique et économique dans lequel un homme est spolié de sa part de décision politique. Un électeur peut agir sur le maire d'un village, mais dans une commune d'un million d'habitants, plus personne ne croit à son bulletin de vote. Plus le groupe humain augmente, plus magouilles et manipulation d'opinion deviennent faciles. En outre le régionalisme représente un refuge contre la négation de la personnalité ethnique et la culture médiatisée, autrement dit contre le chaos multiracialiste et la déculturation. L'URSS n'a pas de problèmes régionalistes parce que les personnalités provinciales y ont toujours été respectées, même là ou des conflits politiques ont donné lieu à de véritables boucheries comme en Ukraine ou dans les pays baltes. Une des raisons profondes de la relative paix intérieure que connaissent les peuples d'URSS tient au fait qu'ils ne se sentent pas contestés et attaqués dans leur identité ethnique et culturelle. Ce qui ne signifie nullement que le paradis terrestre est de ce côté…

  Le terrorisme est aussi largement une conséquence du chaos multiracial. La perte d'identité liée aux fondements biologiques de la personne crée des réflexes de refuge dans la secte qui offre une identité de remplacement et un milieu humain plus précis. Car les grands ensembles humains ( humanité, nation ) sont sans chaleur, trop vastes pour être perçus. La chaleur n'apparaît qu'avec la région, la spécificité d'un paysage, d'un accent, d'un type humain.

  Les fous dangereux de la fraternité universelle, manipulés par des criminels ultra-lucides et qui savent parfaitement là où ils nous entraînent, préparent à l'Europe multiraciale un avenir de guerres de sectes et de terrorisme sans fin. Comme au Moyen-Orient, il faudra peut-être tenir pendant des siècles avant de retrouver une identité qui soit nôtre à travers les ruines du chaos multiracialiste.

  Alors, jeune Européen, sois dur et tais-toi !



Robert Dun

(in LE PARTISAN EUROPÉEN, "La Lettre des Catacombes", novembre 1986)