02/06/2023
IL NE FAUT PAS ESPÉRER QUE... [par Robert DUN]
« Il faut bien espérer que… »
C’est le mot des gens raisonnables, des radoteurs du progrès, de l’évolution, du désarmement. À l’âge de quatorze ans, cette phrase m’agaçait, mais je ne savais trop que penser. À dix-huit ans, j’avais envie de cracher sur ceux qui la prononçaient. À dix-neuf ans, la seconde guerre mondiale me donnait raison. Puis vint l’Antigone d’Anouilh qui vitupérait contre « le sale espoir », contre « les gueules de candidats au bonheur ». Environ vingt ans plus tard la physique m’apprenait que la loi de l’Univers est l’entropie, la décadence de toute forme de mouvement ou de vie.
Et pourtant la vie existe… Mais la néguentropie, la relance des énergies, n’est pas incluse dans la phase actuelle de l’évolution. De même qu’il n’existe aucun élixir de jouvence, que la jeunesse ne renaît que par la mort des vieux et la venue des enfants, ainsi faut-il que les civilisations meurent pour que renaisse quelque chose de jeune et de fort. C’est pourquoi il ne faut pas espérer que notre civilisation se ressaisisse in extremis. Il ne faut même pas le souhaiter : « Ce qui veut tomber, il ne faut pas le retenir, il faut encore le pousser. »
Aucune mesure valable ne sera prise contre le danger atomique, contre la pollution et l’usure de la biosphère. Seul le commencement des catastrophes en empêchera l’accomplissement total. Les autres espérances sont à ranger dans le placard des niaiseries, à côté du désarmement et du socialisme de l’abondance.
Si dans cinquante ans il y a encore de la verdure et des animaux sur la Terre, c’est que la civilisation actuelle se sera liquidée catastrophiquement à temps. Sinon les cloaques de Chicago, de Tokyo, de Rotterdam, de la Ruhr, de la Lorraine, du Bassin parisien couleront sur toute la Terre comme des chancres mous et le pullulement humain prendra l’aspect qu’il a à Calcutta dans l’agonie générale. Mais nous sommes convaincus que les choses n’iront pas jusque-là. Car les porte-parole des optimismes officiels continueront à faire la loi sur l’opinion publique. Les techniciens continueront à nous affirmer que le socialisme de l’abondance n’a jamais été aussi près de se réaliser, que les fonds marins offrent des richesses inépuisables, aussi inépuisables que la grande forêt de Provence au temps des Romains, que la pilule va mettre fin à la démographie galopante.
Ces illusions sont fort utiles au déroulement historique et nous ne voulons pas les combattre trop fort. Mais nos calculs sont très différents. Depuis cinq siècles la proportion de sous-alimentés dans le monde augmente sans cesse. Qualitativement notre alimentation se détériore à une vitesse folle. Le délabrement nerveux et psychique de l’Homme court vers la folie rédhibitoire. La perte du vocabulaire et des concepts s’aggrave d’année en année et sur ce point nous sommes déjà statistiquement tombés au-dessous des négrilles d’Australie. La pilule ne résoudra rien : acceptée par les plus lucides, refusée par les autres, elle aboutira à faire submerger les êtres responsables par les crétins irresponsables.
Pessimistes ? Certes non ! Nous sommes au contraire portés par une formidable espérance, par celle de voir la nature triompher de la folie destructrice des hommes, de voir poindre sur une Terre purifiée par les désastres une ère de vérité et de justice. Nos idées n’ont rien de maladif ni de fantastique. Elles sont objectivement fondées et souvent démontrables. Mais elles sont insoutenables à la plupart. Pourtant quiconque a goûté à la paix de la victoire sur les illusions ne lâcherait sa conquête pour aucune ombre.
Robert DUN
(Article paru dans la revue écologiste L’OR VERT, Février 1972)
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03/11/2022
Des êtres libres, de la Liberté et des esclaves bavards sur la Liberté [par Robert Dun]
Je n'écris pas cet article avec une arrière-pensée de propagande, celle-la étant d'ailleurs superflue dans les milieux libertaires. Je l'écris par reconnaissance et par sentiment de devoir envers des gens qui ont eu assez de liberté et de courage pour envisager mes idées et les publier, même sans les approuver toutes nécessairement.
Ce sentiment de devoir prend racine dans le fait que dans au moins trois livres, des articles et… bien des chuchotements, je figure parmi les « preuves » de l'infiltration du milieu anar par l'extrême-droite. Or je ne suis pas et n'ai jamais été d'extrême-droite, ni de droite, ni du centre. En dehors de toutes les étiquettes, je suis un révolutionnaire, un nietzschéen actif, un ami de tous les esprits libres et honnêtes, quel que soit le point de leur route où ils se trouvent. L'honnêteté, l'honnêteté intellectuelle est mon unique exigence pour dialoguer avec quelqu'un, quelle que soit son étiquette.
Dans le premier article de moi que publia L'Homme libre, fils de la Terre, j'écrivais que la démocratie et la liberté étaient loin d'être identiques, que pour la liberté je ferais plutôt confiance à un aristocrate authentique ou à un despote éclairé qu'à la démocratie. Car la liberté n'est, hélas !, pas la nécessité de tous. Ceux qui en ont besoin sont de la nature de Galilée, de Giordano Bruno, de Montaigne, d'Ulrich von Hutten, de Götz von Berlichingen, de Cyrano de Bergerac, de Voltaire, de Max Stirner, de Nietzsche. Ils sont rares. La masse des moutons ignore la liberté, n'en a pas besoin. Elle la redoute même, car les hommes libres scient les béquilles des croyants incapables de trouver en eux leur propre loi. Quels parents plus ou moins bornés n'ont-ils pas tremblé et pesté devant les velléités de libération de leur progéniture ? Ces parents sont le citoyen moyen de toutes les démocraties, le peuple. Mais les démocraties contemporaines ne sont plus et ne peuvent plus être d'authentiques démocraties et cela pour deux raisons : l'une est la disparition de la réalité de peuple, l'autre de la culture.
La notion de peuple implique une communauté d'instincts, de sensibilité, d'expériences historiques. De nos jours il n'y a plus que des agglomérats disparates dans lesquels tous les peuples, toutes les visions de la vie et de la condition humaine « déblatèrent les uns contre les autres », selon l'expression de Nietzsche dans son chapitre sur le Pays de l'instruction.
Une culture est, par étymologie, ce à quoi on rend un culte, le contrat social spontané entre gens de même éthique instinctuelle. Là où il y a un peuple, il n'y a besoin ni d'État, ni de lois. Les lois chacun les porte en lui-même. Alors, et alors seulement, on peut publier un périodique intitulé l'Anarchie et sous-titré Journal de l'Ordre, car comme l'a écrit Antonin Artaud : « L'anarchiste n'est pas un ennemi de l'ordre ; c'est quelqu'un qui aime tellement l'ordre qu'il n'en supporte pas la caricature ».
Chaque homme aime l'ordre qui correspond à son éthique spontanée. Cela impose de renoncer au mondialisme, de comprendre qu'on ne peut demander à un Africain de culture nocturne imposée par le climat, d'une culture qui lui impose de voler un bœuf sans se faire prendre pour acquérir le droit de demander la main d'une fille, d'accepter notre sensibilité envers le vol. Cela impose d'admettre que là où nous ne voyons que rites absurdes, il peut y avoir des perceptions perdues par nous. L'espèce humaine a sans doute des centaines d'origines différentes et à coup sûr des trajectoires d'évolution très différentes. Les données biologiques géographiquement conditionnées qui donnent un surcroît de garçons ou un surcroît de filles dans les naissances ne peuvent manquer d'aboutir à des sociétés différentes.
Les monastères n'absorbant pas le surnombre de naissances masculines au Tibet, la société est matriarcale et polyandre. Le surnombre de filles en pays musulmans impose la polygamie. Une jeune femme kabyle, ouverte et évoluée, me disait en 1965, alors que je plaidais en faveur de la monogamie pour lutter contre la démographie galopante catastrophique de l'Algérie : « Sur le fond je suis d'accord avec toi, mais que fais-tu des laissées pour compte ? ». Je ne trouvai rien à répondre.
Le respect de l'Homme, c'est primordialement le respect des différences, c'est accepter les différences sans les juger au crible de notre civilisation prétentieuse et malade. Trop des nôtres sont encore prisonniers d'un rail invisible : ils croient que les peuples qui n'adhèrent pas à nos conceptions démocratiques, à notre liberté sans boussole, à notre égalitarisme tous azimuts sont des attardés. S'ils y regardaient de près, ils découvriraient que ces « attardés » ont généralement plusieurs centaines de milliers d'années d'évolution derrière eux, alors que l'homme de Cro-Magnon n'en a guère que quarante mille. En réalité, ce sont des humains de souches totalement différentes. Il y a là des barrières qu'aucun melting-pot n'effacera.
En fait, cette naïve volonté de fusion des incompatibles dans le creuset du nihilisme contemporain n'est que le prolongement de l'hypocrisie colonialiste. Le colonialisme voulait faire de non-Européens des Européens chez eux, l'intégration veut en faire des Européens chez nous. Ceci au nom de la lourde et naïve conviction que nous leur sommes supérieurs et qu'ils doivent devenir nos semblables. Cette prétention « démocratique » n'est que la fille de la prétention chrétienne à une universalité qui a donné l'Inquisition et les conquistadors.
Un borné tire argument du fait que « j'avoue avoir fait partie des Waffen-SS ». Nuance : je ne l'avoue pas, je le dis sans le moindre complexe. Je ne peux guère m'expliquer sur ce point : je tomberais sous le coup de plusieurs lois approuvées par les faux anarchistes. Je me contenterai donc de dire : « J'ai été et je reste un défenseur du droit à toutes les identités, à tous les choix ». On a retiré aux hommes le droit à leur identité raciale, à leur identité culturelle, à leur identité professionnelle ( par la mécanisation ), à leur identité sexuelle ( par l'unisex et la propagande en faveur de l'homosexualité ). On a culpabilisé la joie de vivre par la préférence pathologique ( il est plus facile à un criminel ou à un taré de trouver du travail qu'à une jeune personne saine ). Alors des millions de jeunes se tournent vers les plus dangereuses identités : vers les sectes, les fanatismes religieux.
Qui sont les niveleurs par l'universalisme ? Les exploiteurs qui veulent pouvoir transporter la main-d'œuvre comme du bétail, la crapulocratie des multinationales, les curés de toutes les religions, les curés athées du marxisme dévoyé. Tout cela n'est que trompe l'œil pour des buts inavouables et n'a rien à voir avec la liberté, l'égalité et la fraternité.
La crapulocratie des rivaux-complices a réussi à sa manière un chef d'œuvre : diviser les hommes en défenseurs de valeurs traditionnelles qui coïncident parfois avec les affirmations identitaires, mais reposent sur la royauté orientale de droit divin et sur une religion foncièrement esclavagiste et ennemie de la liberté de pensée, et en défenseurs des « droits de l'homme » qui se prêtent à la destruction de la race dont sont issues ces valeurs généreuses. Oui, les cartes ont été on ne peut plus savamment brouillées.
Alors, de grâce, que les libertaires abusés se ressaisissent, qu'ils balayent la poudre aux yeux clérico-politicarde de la droite et de la gauche et apprennent à juger par eux-mêmes.
Il est plus que temps, il est urgent que tous les amis de la liberté s'unissent pour sauver à travers la liquidation chaotique d'une civilisation mégalomaniaque ce qui fait la dignité de l'Homme, la liberté des hommes qui veulent être libres et sont capables de l'être.
Je sais qu'il y a une majorité d'esclaves-nés, qu'ils sont la vraie cause de l'esclavage. Je les hais parce qu'ils me répugnent ; « Nous supprimons l'esclave parce que nous n'en supportons plus l'aspect » écrivit Nietzsche dans le Gai savoir. Je les hais encore plus parce qu'ils m'engluent dans leur esclavage, parce qu'on ne peut faire une révolution à un contre mille. Mais je ne les hais pas par orgueil. Je ne suis pas un mégalomane parcourant les sommets avec des bottes de sept lieues. J'aime le vrai peuple, les vrais paysans, les hommes de métier heureux tant que le système ne les écrase pas complètement.
Oui, je suis un véritable anarchiste : un anarchiste qui refuse toute loi qui ne correspond pas à sa loi intérieure. Or ma loi intérieure c'est le vieux droit anglais, la très ancienne coutume de Normandie qui a donné naissance à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, version 1789, parce que je suis né dans le mélange des peuples porteurs de cette loi. Ce qui explique d'apparentes contradictions…
Robert DUN
(in L'ANARCHIE, journal de l'Ordre, Juillet 1995)
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07/02/2021
LA HAINE QUI TUE LA FRANCE [par Robert Dun]
Un vieil adage de la sagesse ésotérique affirme que la haine nuit davantage à celui qui hait qu’à celui qui est haï. La haine développée en France depuis 1871 en fournit une éclatante illustration.
L’aveuglement et les bévues de Napoléon durant l’occupation de l’Allemagne avaient bien semé quelques ressentiments dans un peuple qui ne demandait qu’à rallier la cause de la Révolution et de l’Empire. Mais, après 1815, tout fut vite oublié et la France retrouva Outre‑Rhin le prestige acquis au temps de Voltaire.
Par contre la défaite de 1871 déchaîna en France une haine non encore apaisée et qui s’est nourrie de tous les événements survenus depuis. Bien qu’au traité de Francfort Bismarck eut été de la plus extrême modération, la haine nourrie au terreau de la vanité blessée ne cessa d’enfler. La France était aussi totalement vaincue qu’en 1940 et des colonnes allemandes pénétrèrent jusqu’à Roanne. Riche en charbon, l’Allemagne manquait de fer. Pourtant Bismarck, sans doute l’une des plus nobles figures de l’histoire européenne, se contenta, conformément à sa propre doctrine de l’identité nationale, d’annexer l’Alsace‑Lorraine germanophone, qui avait appartenu au Reich allemand pendant douze siècles, jusqu’au traité de Westphalie, et avait conservé son identité culturelle germanique. Situés en zone francophone, les gisements de minette restèrent à la France. Bismarck poussa même la chevalerie jusqu’à laisser à la France la région de Belfort, à l’époque pourtant germanophone.
Le premier déchirement dû à la haine de l’Allemagne fut la Commune, socialiste certes, mais aussi farouchement anti‑prussienne. Celle‑ci écrasée, la haine ne se calma pas. Elle resurgit dans le boulangisme et surtout dans la déshonorante affaire Dreyfus qui divisa plus profondément la France que ne l’avaient fait les guerres de religion. Il faut bien, le préciser : ce n’est nullement en tant que Juif que Dreyfus suscita la haine de l’armée, c’est à cause de sa sympathie et de son admiration envers l’Allemagne.
La haine gangréna tout l’éventail idéologique. Personne n’aurait osé, comme jadis Victor Hugo, se proclamer germanophile. Oublieux du fait que républicains et socialistes avaient été les ennemis les plus acharnés de la Prusse, les royalistes chantaient: « A bas la Marianne, la fille à Bismarck. La France est à son roi, la France est à Jeanne d’Arc ». Charles Péguy se proclamera « français parce que chrétien et chrétien parce que français », tandis que Charles Maurras, autre furieux du nationalisme, remerciait « ce catholicisme romain, qui nous a préservés de devenir chrétiens ». Tel fut le degré de pagaille idéologique dans lequel la haine de l’Allemagne nous plongea. Maurras traitait de « rusé Sarmate » Nietzsche, à qui il devait une bonne part de ses idées. Au niveau populaire sévissait une propagande revancharde dont la bassesse fait rougir.
Puis vint le complot qui déclencha la première guerre mondiale. complot mené par Poincaré et des fanatiques orthodoxes à l’insu du tsar. L’intervention américaine nous permit de paraître vainqueurs et nous reprîmes l’Alsace‑Lorraine. Mais un million trois cent mille soldats français morts, parmi lesquels 80% de paysans, gisaient sous les champs de bataille. Par là nous étions bien plus vaincus qu’en 1871 et la campagne française ne s’est jamais relevée de cette boucherie.
Obligées de sacrifier leur féminité pour remplacer les hommes absents, puis morts ou mutilés. les paysannes prirent la haine de leur condition. et la transmirent à leurs filles qui partirent en ville faire n’importe quel métier, y compris celui du trottoir. Les garçons les plus dégourdis leur emboîtèrent le pas. Autrefois honorée, la condition paysanne devint méprisée. Le péquenaud, le plouc devient l’abruti. Une telle évolution est un véritable suicide national, car il n’est de vrai peuple sans racines paysannes.
Il y eut bien à gauche une timide réaction contre la haine de l’Allemagne. Mais la propagande venimeuse ne cessa jamais et annonça le véritable océan de calomnies et de mensonges qui sévit depuis plus de 50 ans. Bien qu’on n’ait pu trouver un seul enfant aux mains coupées dans toute la Belgique, la fable des Boches coupeurs de mains d’enfants continua à être répandue avec un inlassable acharnement.
Le résultat fut la seconde guerre mondiale. Là, pour l’honneur du peuple français, il faut reconnaître qu’en 1939 la conviction n’y était plus. Elle ne revint que plus tard et par les plus savantes machinations convergentes des affairistes, des nationalistes et des communistes.
Les excès de mensonges et d’injustices qui suivirent la seconde guerre mondiale firent que la haine gagna une partie de la population allemande pourtant fort peu apte à ce sentiment. Des agents allemands se lancèrent de leur propre initiative dans la destruction des empires coloniaux. On retrouva le Docteur Schacht, ministre de Mossadegh en Iran, von Leers conseiller de Nasser, des SS instructeurs des hommes‑panthères du Kenya, un colonel allemand puissant chef de secte aux Indes. Mais surtout, en Afrique du Nord, il y eut plus de dix mille déserteurs allemands de la Légion qui devinrent de redoutables commandants d’unités dans la révolte algérienne. Les tracts, que j’évoque dans “Le grand suicide” et qui incitent les légionnaires allemands à la désertion, ne sont pas de l’invention : je les eus en mains. Et les actions spontanées d’Allemands isolés furent bientôt appuyées par des agents de l’Allemagne de l’Est.
Le résultat vous l’avez sous les yeux : un peuple pourri jusqu’à la moelle, qui continue à donner 23% de voix à Bernard Tapie (après tout, pourquoi pas ? Il est à peine pire que la moyenne), la culture monopolisée par les gays et les convulsionnaires du désespoir, l’enfance trahie par les enseignants et les parents, névrosée par une douche de musique pathologique dont on sait depuis au moins 60 ans qu’elle rend les animaux malades. 1400 zones d’insécurité dans lesquelles la police ne pénètre plus, selon sa Majesté Harlem Désir 17 millions d’étrangers sur notre sol en 1986, 6 millions de chômeurs en attendant plus, le baratin politique le plus cynique qu’on puisse imaginer, des déchaînements de fanatisme dignes des temps de l’Inquisition, 20% d’analphabètes, et j’en oublie certainement ! Le bout sur un fond de politique et de législation que je ne peux qualifier que de dictature de la haute trahison, liberté de pensée et d’expression bafouées. suppression, de fait du droit de légitime défense, préférence pathologique (typiquement chrétienne) dans tous les domaines. Maintenant on veut désarmer ce qui reste de Français en France. Dans quel but ? Veut‑on nous faire croire que la police ira perquisitionner dans les quartiers à dominante africaine ?
Quand l’horreur aura atteint son comble, l’Oncle Sam interviendra et ses boys seront accueillis en libérateurs… pour la plus grande gloire de Jéhovah !
Robert DUN
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE , fils de la terre, Juin 1997
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16/06/2020
LES WISIGOTHS ET LE CATHARISME [par Robert Dun]
La région pyrénéenne a été le théâtre d'un mélange entre Ibéro-Ligures, Celtes, Romains, Basques, Wisigoths et Arabes. Cela fait la part belle à tous ceux qui veulent attribuer des influences culturelles à l'ethnie de leur préférence.
C'est ainsi qu'en se basant sur l'allusion à « l'écriture païenne enchevêtrée », dans le Parsifal de Wolfram von Eschenbach, d'aucuns n'ont pas hésité à faire du Graal un héritage purement arabe. Or l'écriture arabe consiste essentiellement en lignes courbes, régulierement ordonnées. La seule écriture anguleuse, donnant une impression d'enchevêtrement, et de surcroît d'ordonnance variable, est l'écriture runique. Il est donc probable que Wolfram von Eschenbach fait allusion à un texte Wisigothique.
L'abus de sens contraire n'a pas manqué. Wagner a fait de Montségur le modèle de son Montsalvat. Les fondateurs des Wandervögel ont pris la même ornière et ont fait de Montségur leur Mecque vers laquelle devait pérégriner tout Wandervögel au moins une fois dans sa vie. Puis sont venues les recherches de Rosenberg et les livres d'Otto Rahn, qui ont parachevé la confusion entre culture wisigothique et catharisme.
Si je m'efforce, ici, de mettre fin à ce salmigondis, ce n'est pas par simple souci de vérité historique, mais parce que je connais l'insidieuse puissance des doctrines du désert qui, à peine chassées par la porte, rentrent à nouveau par la fenêtre.
Or, il est urgent de bien savoir qui est qui : hommes de la forêt et de la mer ne peuvent se compromettre avec aucun courant du désert, si ésotérique soit-il. Quand on confronte l'esprit wisigothique et l'esprit cathare d'une part et que l'on considère d'autre part le soutien indéniable que la noblesse wisigothique a apporté aux cathares, on ne peut manquer de rester perplexe. On semble ne plus rien comprendre du tout… Mais tout s'éclaire si l'on prend en compte l'inexpiable contentieux qui a opposé les Wisigoths à Rome.
Examinons l'histoire du peuple wisigothique ( avec des bottes de sept lieues, mais comment faire autrement dans le cadre d'un article aussi bref que celui-ci ).
Aux débuts de l'ère chrétienne, une migration de Goths quitte le Gothland suédois ; lieu classique d'essaimage qui lui valut les noms de matrice des peuples ou de forge des peuples. Ces premiers migrants s'installent de l'Ukraine à la Volga et à la Mer Caspienne et semblent s'être mêlés sans problèmes aux Scythes. Ils forment un royaume vassal de l'Empire perse, d'où premier motif d'hostilité avec Rome. En 374, les Huns franchissent la Volga sous la direction de Balamir, grand-père d'Attila. La cavalerie mongole s'enfonce comme un coin dans le royaume des Goths et le coupe en deux : les Ostrogoths ( Goths de l'Est ) sont contraints de marcher avec les Mongols. Les Wisigoths ( Goths de l'Ouest ) tentent, eux, de résister. Le Roi Ermenrich, âgé de cent-dix ans, vient d'être blessé de trois coups de poignard par un agent secret romain car Rome n'a rien de plus pressé à faire que de détruire la barrière protectrice entre son Empire et les Mongols ( Ô histoire ! Quand cesseras-tu de te repéter ? ). Ermenrich monte quand même à cheval et tombe vainement à la tête de son armée. C'est alors qu'un esclave grec chrétien propose un marché aux Wisigoths. Ils n'ont qu'à se convertir au christianisme et ils pourront ainsi demander asile à l'Empire romain, mettant ainsi la barrière du Danube entre les cavaliers mongols et eux. Ulfilas, car c'est de lui qu'il s'agit, part négocier avec l'empereur de Byzance, Valens. Ce dernier finit par accepter à condition que les Wisigoths se fassent baptiser selon le rite d'Arius. Ceux-ci acceptent sans comprendre : le Danube comme protection vaut bien une messe et même un baptême.
Les officiers romains laissent passer d'abord les femmes et les enfants, puis les hommes. Mais ceux-ci ne retrouvent pas leurs familles. On les a évacuées vers l'intérieur… Pourtant, l'horrible vérité éclate bientôt : les officiers de la frontière ont vendu environ un million et demi de femmes et d'enfants comme esclaves. Alors, c'est la révolte. Les Goths s'emparent de toute la Grèce et en 378 brûlent l'empereur Valens dans une hutte de roseaux. Très vite, ils se rendent maîtres de la Dalmatie, puis de toute l'Italie du Nord. Ils pilleront Rome mais ne s'y attarderont pas : « Plutôt mourir que vivre dans une pareille prison. », diront certains d”entre eux.
Les Mongols ont progressé le long du Danube. Ils se sont annexés, après les Ostrogoths, trois autres tribus germaniques : les Alains, les Gépides et les Marcomans. Attila a pris les rênes. Parlant parfaitement le grec et assez bien le latin, il a le titre et la solde de général romain et fait peser une menace permanente sur l'Empire qui lui paye de lourds tributs. Les Wisigoths sentent la menace s'aggraver et savent qu'ils ne peuvent accorder la moindre confiance aux Romains. Ils émigrent alors en masse dans le Sud de la Gaule. Toponymes et patronymes témoignent encore de l'importance de leur colonisation : Toulon, Toulouse, Saint-Aygulf, Le Thor ( près d'Avignon ), Valrus ( près de Béziers ), Ensérune, La Vérune (trois localités au moins de ce nom qui signifie « Waiha Runa », rune sacrée). Les patronymes débutant par Ber, Amel, Amal, Amb sont en grande majorité wisigothiques. Près de Carcassonne se trouve la montagne d'Alaric où une légende aussi tenace que gratuite situe la cachette où serait enfoui le chandelier à sept branches du temple de Salomon, pris par les troupes de Titus. Un bas-relief romain illustre cette prise du chandelier mais il est beaucoup moins certain que les Wisigoths l'aient emporté en Gaule après avoir pillé Rome.
La noblesse wisigothique témoignera d'un haut niveau culturel. C'est le gendre de l'évêque-écrivain Sidoine Apollinaire qui sera précepteur des enfants royaux à la Cour de Théodoric de Toulouse. Ce précepteur gallo-romain sera par la suite le porte-parole du général romain Aetius et convaincra les Wisigoths de se lancer dans la bataille contre Attila qui envahissait la Gaule. Les Wisigoths libéreront seuls Orléans assiégée et à Châlons-sur-Marne, ils porteront le principal du poids de la bataille. Parmi la centaine de milliers de morts qu'ils laissent sur le terrain, il y a leur roi, Théodoric.
Pour faire contrepoids à la puissance wisigothique qu'il redoute, Aetius laisse filer Attila encerclé sans espoir et qui a déjà organisé son suicide rituel par le feu. Cette politique de balance vaudra à l'Italie et à l'Allemagne du Sud environ quatre cent cinquante ans de pillages aussi réguliers que la succession des saisons de la part des Hongrois installés à demeure sur le Danube où ils se trouvent encore. Seules les victoires d'Henri l'Oiseleur et de Otton mettront fin à ces terribles incursions qui ont implanté le mythe de l'Ogre ( l'Hongre ) dans l'inconscient collectif d'Europe occidentale.
Après Châlons-sur-Marne, Rome crée la puissance franque par le mariage de Clovis et de Clotilde, héritière du royaume des Burgondes, et en faisant sentir que le réseau clérical catholique est le Dieu des batailles. Clovis en fera l'expérience lors de son affrontement avec les Alamans. Assez déculturé et par là assez souple, Clovis bénéficiera des mêmes avantages à Vouillé contre les Wisigoths qui passeront par la suite massivement en Espagne. Là, ils subiront la submersion musulmane. Trois cents nobles Wisigoths défileront la chaîne au cou dans Bagdad lors du triomphe de Mousa. Pourtant, ils continueront à former la souche de la noblesse espagnole et le plus célèbre héros de la Reconquista est Wisigoth par son nom : Rodrigue ( = Ruderich ), bien que son surnom soit musulman ( le Cid, déformation de « caïd » ).
Dans cet immense périple qui les a conduits du Gothland à l'Espagne en passant par les plaines russes, la Grèce, la Dalmatie, l'Italie du Nord, la Provence et l'Aquitaine, les Wisigoths ont laissé partout des colonies et leur sang coule encore abondamment dans les veines russes et ukrainiennes, grecques, croates, styriennes, tyroliennes, lombardes, provençales, languedociennes, catalanes et castillanes. Catalogne dérive de « Gothaland » et Toledo, Tolosa sont des noms wisigothiques.
Peuple considéré comme noble par les autres tribus germaniques ( à l'égal des Vandales ), noblesse d'ailleurs exprimée dans le nom Goth, qui contient les concepts de divinité, de valeur et de prêtrise, les Wisigoths n'ont pas failli à leur sang. Les villes qui portent leur griffe se distingueront bientôt par un haut niveau de culture, une civilisation paisible et la floraison des arts. Aix-en-Provence et Toulouse deviendront les hauts-lieux des Cours d'Amour et des troubadours. Quelles connaissances et quelles consécrations les Minnesänger ( chantres d'amour ) allemands allaient-ils chercher à Aix-en-Provence ? Et le Venusberg où se rend le Minnesänger Tannhäuser ne serait-il pas la Sainte-Baume ? Rappelons que le terme de Berg ne signifie pas seulement « montagne », mais aussi « mine », « caverne », « refuge » ( et c'est ce troisième sens qui a donné Burg).
On ne possède pas de document concret sur la liaison entre la Cour d'Aix et la Sainte-Baume. On n'en possédera sans doute jamais car toute trace concrète d'un culte de Vénus aurait valu le bûcher à ces sectateurs et la destruction de toute possibilité de continuation d'une tradition païenne. Mais il y a des vestiges bien significatifs. Il y a d'abord le fait que le clergé récupérateur de lieux et de cultes païens s'est servi de la consonance entre Magna Luna et Magdalena pour faire de la Sainte-Baume le lieu prétendu du tombeau de la sainte « prostituée » Marie-Madeleine. Au sommet de la montagne, au dessus de la grotte, se trouvait la colonne phallique qui a donné son nom à toute la montagne : le Saint Pilon. Lors du pélerinage « chrétien » de Mai, date qui confirme la récupération d'une fête de l'amour, les filles offrent des œufs colorés à leur élu. Et jusque dans l'entre-deux guerres se sont perpétuées des danses nudistes à la pleine lune de Mai. Il est possible qu'elles se pratiquent encore.
La légende de Maguelone ( Magna Luna ) est aussi bien transparente : sur la plage d'Agde, un aigle ( la Rome impériale catholique ) vole le collier de santal ( bois parfumé et aphrodisiaque ) de la princesse. Son prince poursuit l'aigle en bateau et est drossé par la tempête jusqu'en Égypte où une belle sultane ( Isis ) le console et lui apprend que Maguelone s'est retirée pres d'Aix-en-Provence. Il faudrait être bien obtus pour ne pas reconnaître l'avis à peine voilé que les cultes de la pleine lune ( Magna Luna ) se poursuivent près d'Aix-en-Provence.
Mais ce à quoi l'on ne pense généralement pas, c'est le tournant décisif que représente la naissance de la littérature chevaleresque et galante dans l'histoire européenne. Alors que la femme était traînée dans la boue par le dogme chrétien et par l'acharnement des inquisiteurs, elle retrouvait d'un coup la haute sacralité dont elle jouissait dans les sociétés païennes du Nord de l'Europe. Avec elle, c'est toute l'âme européenne, l'âme des humains de la mer et de la forêt qui était sauvée. Aussi n'est-il pas exagéré de dire que la noblesse wisigothique a remporté une éclatante victoire culturelle à l'époque même où Rome allait réussir son élimination de la scène politique. Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle verra son importance grandir parallèlement à la montée de la littérature galante. Et ce pèlerinage est placé sous le double signe de la coquille de Vénus ( la coquille Saint-Jacques ) et de la rune eh (ᛘ), en patte d'oie qui est le signe magique de la séduction masculine. Mais cette patte d'oie ( pedocca en dialecte ) est indéchiffrable à qui ignore les runes ; c'est à coup sûr un héritage wisigothique car les Vandales n'ont fait que passer dans la région.
Et nous pouvons maintenant aborder le cœur du mystère : comment ces Wisigoths, fidèles de Vénus, ont-ils pu soutenir le courant cathare, la pire forme du psychisme du désert, dont la doctrine se résume en trois propositions :
1 ) Notre esprit est l'œuvre de Dieu ;
2 ) Notre corps est l'œuvre du démon ;
3 ) Le péché le plus grave est la procréation.
Il y a là un énorme point d'interrogation. Les Wisigoths n'étaient sans doute pas exempts de cette naïveté typiquement germanique. D'autre part, ils avaient pu conserver quelques séquelles d'un passé où ils étaient vassaux des grands rois de Perse. Le catharisme est en effet le point culminant des manichéismes issus de Perse. Ont-ils cédé à l'exotisme sans percevoir l'énormité de la contradiction ? Ce n'est pas absolument impossible. Mais il est bien plus vraisemblable qu'ils aient soutenu le catharisme simplement par hostilité envers Rome, comme ils ont soutenu tous les courants antiromains, notamment le calvinisme. Peut-être même avaient-ils l'arrière-pensée de noyer le christianisme dans sa propre absurdité. Par son refus de la vie, le courant cathare était une arme de choix. Quoi qu'il en soit, nous disposons de deux certitudes : les Wisigoths ont sauvé la femme et l'âme européennes, créé tout le mouvement des chantres d'amour ; d'autre part, le catharisme est la forme la plus virulente des religions du désert, du manichéisme, le parfait contraire des religions païennes.
La colombe cathare avait-elle un double sens : le Saint Esprit pour les chrétiens, l'oiseau de Vénus pour les Wisigoths ? Auquel cas, cette colombe aurait murmuré aux fines oreilles : « Ne vous inquiétez pas ! Les cathares sont d'abominables fous. Mais nous nous battons contre Rome et nous jouons l'adversaire sans dangers contre l'adversaire dangereux. »
En résumé, les histoires des cathares gardiens du Graal sont de la plus grande absurdité. Le Graal est le chaudron magique où bouillonnent les forces créatrices et il a, comme les cloches, une forme d'utérus. Les chantres d'amour sont les serviteurs du Graal, mais non les cathares !
Robert Dun
(Article publié dans la revue VOULOIR, Juillet 1986)
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12/06/2020
LE FANATISME, DRAME AIGU DE CE SIECLE [par Robert Dun]
Le fanatisme n’est pas seulement une conviction religieuse ou politique. C’est aussi un projet fort concret de domination. Les boucheries réitérées d’Algérie sont peut-être le prodrome d’une situation bientôt mondiale, de “la grande guerre civile mondiale, à la fois raciale et sociale” que j’annonçais dès le printemps 69.
Mais on se tromperait lourdement en croyant que le fanatisme est actuellement avant tout le fait de musulmans. Je viens de terminer la lecture d’une revue trimestrielle, “Savoir et Servir”, éditée par le M.J.C.F. (Mouvement des Jeunes Catholiques de France). Le numéro que j’ai eu en mains prétend justifier l’Inquisition, nie ses sanguinaires persécutions, brosse une caricature de l’Islam, justifie la colonisation espagnole de l’Amérique par un tableau des Indiens dans lequel l’ignorance le dispute à la partialité. Et ce qui est le plus effrayant est que les auteurs des articles sont probablement de bonne foi.
La notion “d’ancrage dans la loi (la Thora)” de B.H.Lévy ne vole pas plus haut.
Pourtant le peuple réagit aussi peu contre les fanatismes doctrinaux que contre les lois scélérates à prétexte antiraciste et antifasciste. Or on ne le répètera jamais assez : le plus grand danger fasciste contemporain, c’est l’antifascisme.
Pourquoi cette morne soumission du peuple ? Cette indifférence criminelle envers la cause des persécutés ? Cette non-perception, des viols réitérés du principe de liberté d’opinion et d’expression, ainsi que des dangers encourus par le peu de liberté qui nous reste ?
C’est parce que le fanatisme est ressenti comme normal et inhérent à boutes les causes religieuses et politiques. Je veux dire par-là que chacun considère comme normal de mentir, de calomnier, de violer, de persécuter, de bâillonner l’adversaire quand on ne sait pas quoi lui répondre. Cette attitude fanatique et malhonnête, seuls les communistes l’avaient adoptée avant la guerre sous la troisième République. Mais l’ensemble du peuple avait un sens bien ancré de la liberté d’opinion et d’expression, et même la dissolution des ligues fascistes par le gouvernement Léon Blum en 1936 fut mal ressentie par une importante partie de l’électorat de gauche. Cette dissolution était d’autant plus absurde que la victoire de la gauche par le vote et la grève était écrasante.
Le pas fut dangereux, et même fatal. Aujourd’hui le sens de la liberté est perdu, je me suis parfois entendu dire : “Mais n’es-tu pas aussi borné dans ta conviction nietzschéenne, que les catholiques dans la leur ?”
Absolument pas. Sans rien renier de mon enthousiasme pour Nietzsche, je reste capable de critique et de distance. Je ne partage nullement l’opinion de Nietzsche sur Bismarck. Nietzsche ne savait à peu près rien de la politique. Il était un visionnaire des grands mouvements de l’inconscient collectif, un psychologue capable de discerner les motivations inavouées eu même inconscientes dans les croyances, les idéologies, les comportements derrière les masques des bons prétextes, un homme d’un degré prodigieux de connaissance, à coup sûr un grand prophète sans doute le plus grand de tous les temps.
Mais il n’était pas capable de jugement politique, et on pourrait lui appliquer l’image de l’albatros de Baudelaire : “… exilé sur la terre au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher”.
Il a écrit des choses fort pertinentes sur les arrière‑plans du socialisme, mais il n’a pas perçu la justesse des prévisions économiques de Karl Marx, prévisions dont notre actualité apporte la preuve concrète de justesse, ceci même si les communistes actuels sont trop idiots pour en tirer des arguments et repenser le problème du socialisme.
Je ne partage nullement l’engouement de Nietzsche pour Bizet et sa Carmen. Tout en reconnaissant la justesse des positions de Nietzsche contre Wagner retombé dans le Christianisme, je pense que sa polémique a été maladroite et d’un ton indigne de lui. J’ajoute que j’ai fort peu apprécié sa musique.
Nietzsche est la plus récente et plus puissante tempête de cet “Esprit qui souffle où il veut” dont parle la Bible. Mais un, vrai nietzschéen ne le considèrera jamais comme un “Fils de Dieu infaillible et insurpassable” qu’il suffit d’imiter en tout. Le plus grand mérite de Nietzsche aura été de nous mettre en garde contre une telle dévotion, à son égard. Il reste par-là l’antifanatique modèle.
Robert Dun
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE fils de la terre, Mars 1998
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13/03/2019
L'effondrement qui vient
Illustration : Nicholas Hiatt
Aucun empire n'est éternel, et tous finissent tôt ou tard par s'effondrer. Il en fut ainsi de l'Empire Romain d'Occident, comme plus tard du Premier et du Second Empire français, de l'empire tsariste russe, de l'empire austro-hongrois, de l'empire ottoman, du Second et du Troisième Reich allemands, des divers empires coloniaux européens, de l'empire soviétique et de sa cohorte d'Etats satellites etc. Ainsi finissent tous les empires, sans exception. Tous se voulaient bâtis pour traverser les siècles voire les millénaires, mais tous se sont écroulés comme châteaux de cartes, parfois de façon soudaine, au bout de quelques siècles ou décennies, voire de quelques années. Ceci s'observe et se vérifie systématiquement, dès lors qu'une quelconque structure impériale se retrouve à son point maximum de puissance expansionniste. Après l'ascension vient toujours la chute. L'empire se veut intrinsèquement supranational, et ce sont ses velléités tantôt suprémacistes et hégémoniques, tantôt universalistes et intégrationnistes, qui le minent littéralement de l'intérieur et précipitent inéluctablement sa perte.
Aujourd'hui, l'empire occidental, dominé par le poids lourd états-unien, bat de l'aile. Il se trouve à la fois pris au piège des conséquences de ses propres actes, et contrarié dans ses projets par la spectaculaire résurgence de la Russie en tant que superpuissance sur la scène internationale, mettant un terme salutaire à vingt-cinq ans de diktat unipolaire. L'Union Européenne (UE), vassale des Etats-Unis dans le cadre de l'empire occidental, se voit elle aussi menacée d'effondrement global. Tout comme l'empire romain, elle croule aujourd'hui sous le poids de ses contradictions, comme sous celui des inévitables conséquences de ses propres agissements, tant extérieurs qu'intérieurs. Et tout comme l'Empire romain, l'empire occidental, à commencer par l'UE, est en train de succomber sous les assauts conjugués d'une triple crise économique, migratoire et civilisationnelle, crise d'une ampleur sans précédent qui ne pourra in fine qu'avoir raison de lui et des pseudo-valeurs qu'il incarne. Ses principes moraux, ses dogmes économiques, son colonialisme culturel et ses prétentions universalistes, associés à un immigrationnisme et à un ethno-masochisme forcenés, ne pourront, au terme du processus mortifère en cours, que le mener là où on fini tous ses prédécesseurs.
A la suite de Paul Valery et pour reprendre sa célèbre formule, nous savons que toutes les civilisations sont mortelles. Celle qu'incarne aujourd'hui le modèle occidental n'échappe nullement à la règle. Nous le savons pareillement, l'empire romain s'est effondré pour des causes non seulement économiques, sociales et politiques, mais aussi -et peut-être avant tout- pour des raisons d'ordre ethnique. Ceci a brillamment été exposé de façon détaillée par, entre autres, l’autodidacte André Lama, dans les deux volumes de son étude magistrale intitulée Des Dieux et des Empereurs [1], et publiée pour la première fois en 1998. Cette chose que l'on peut qualifier d'empire occidental, comprenant l'UE via la nébuleuse atlantiste, est elle aussi en train de dépérir pour des raisons analogues.
Force est de constater en effet que les similitudes entre les deux situations historiques sont pour le moins troublantes. A commencer par le contexte social. L'empire occidental comme l'empire romain ont rapidement étendu leurs territoires respectifs, avec pour principale préoccupation d'en faire de vastes blocs commerciaux, capables de rivaliser avec les grandes puissances économiques de leurs époques. L'un comme l'autre s'efforce sans relâche de déresponsabiliser ses citoyens, et surtout de les tenir à l'écart de la chose publique, chasse gardée d'une petite caste d'oligarques dont beaucoup n'ont jamais été élus. Pour ce faire, les notables, les politiciens, les sénateurs et jusqu'à l'empereur lui-même ont fort généreusement pratiqué le clientélisme à outrance, achetant littéralement la plèbe avec du pain et des jeux, les fameux Panem et Circenses, afin qu'elle se tienne tranquille et applaudisse ses tribuns sans véritablement comprendre les arcanes de leurs jeux politiques. Les pouvoirs en place, dans les divers pays de l'empire occidental -et donc de l'UE-, ne procèdent pas autrement, en gavant leurs populations de programmes TV débilitants et de propagande médiatique orwellienne, de culte du consumérisme, de footballâtrie et autres anesthésiants tous plus abrutissants les uns que les autres. Dans les deux cas, le but recherché est fondamentalement le même : réduire le citoyen ordinaire, le peuple, au silence, ou tout au moins à l'impuissance politique. Lorsque les pouvoirs en place ne peuvent plus se maintenir qu'en usant de tels subterfuges, nous pouvons avoir la certitude que nous assistons à la fin de quelque chose, à la fin d'un monde. Non pas à la fin du monde, mais à celle d'un certain monde.
En proie à une crise spirituelle majeure, doublée d'une pénétration culturelle étrangère de plus en plus conséquente, l'empire romain constituera un terreau idéal pour la transplantation de cultes exotiques [2], qui prospèreront en consommant la rupture avec la tradition religieuse de l'empire, et donc avec une part importante des fondements de son identité. L'activité de ces diverses sectes agira comme un puissant dissolvant de la romanité originelle, et l'une d'elle contribuera de manière décisive à l'acculturation de Rome [3]. L'empire occidental moderne, quant à lui, est si obnubilé par l'esprit marchand et le matérialisme qu'il s'est produit en son sein une véritable désertion spirituelle, ses églises et ses temples se vidant à mesure que les mosquées se remplissent. Les pays de l'Union Européenne, notamment, connaissent bien ce phénomène. Il est le symptôme du nihilisme ambiant, de l'absence d'idéal et de foi instiguée par le consumérisme et la "réussite" matérielle érigés en valeurs sacrées toutes-puissantes par la ploutocratie libérale triomphante.
Mais les analogies ne se limitent toutefois pas à cela, tant s'en faut. Il suffit, pour s'en convaincre, d'énumérer plusieurs autres rapprochements qui parlent d'eux-mêmes.
A l'instar de l'Empire romain décadent, le moderne empire occidental, au premier rang duquel les USA et leurs vassaux de l'Union Européenne, est une structure parvenue à l'apogée de sa puissance et de son expansion, et qui amorce aujourd'hui une inéluctable spirale de déclin.
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont, au cours des 40 dernières années, axé leur politique sur le mirage de l'insertion, de l'intégration, voire de l'assimilation, avec les résultats catastrophiques que nous connaissons à présent [4].
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne bradent littéralement leur nationalité administrative, en la réduisant à une simple citoyenneté de convention qu'elle accorde à une proportion croissante d'éléments allogènes [5].
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont permis, par calcul autant que par irresponsabilité, l'accueil d'une multitude de réfugiés de guerre et autres "migrants". A peine les nouveaux venus passés plus ou moins en force, l'engrenage infernal s'est aussitôt activé, la première vague de "migrants" appelant mécaniquement la suivante, et ainsi de suite [6].
Comme l'Empire romain, l'Union Européenne doit faire face à un flux migratoire de provenances diverses, d'ampleur inédite, avec pour corollaire tous les "effets collatéraux" qui en découlent : tensions ethniques et religieuses, émeutes communautaires, explosion de l'insécurité et des violences (agressions, viols, meurtres, destructions de biens privés et publics, terrorisme etc), multiplication des zones de non-droit où l'Etat, démissionnaire, renonce à exercer son autorité [7] etc.
Comme l'Empire romain, l'Union Européenne accueille en son sein un véritable cheval de Troie qui le perdra. Rome avait cru judicieux de fédérer les peuples "barbares" en les incorporant en masse à son armée, d'abord sous la forme de troupes auxiliaires, puis directement en les intégrant à ses légions. Ces contingents étrangers se retourneront contre elle, et ce seront eux qui, au Vème siècle, donneront le coup de grâce à l'empire qui les avait abrités. L'Union Européenne, elle, est submergée par une invasion galopante qui la perdra aussi, en raison de l'arrivée et de la présence sur son sol de dizaines de millions d'allogènes, dont certains, animés d'intentions conquérantes ou terroristes, passent d'ores et déjà à l'action. Au rythme où vont les choses, combien de temps faudra-t-il encore avant que des villages d'Europe voire des régions tout entières tombent aux mains des nouveaux barbares des années 2000 ?
L'Union Européenne, on est en droit de le redouter, n'a pour l'heure encore connu que les prémices de ce qui l'attend. Submergé de toutes parts, le monde romain, à l'aube du Vème siècle, est déjà exsangue. La suite du processus sera cataclysmique, et sonnera finalement le glas de l'Empire romain d'Occident. En 410, Rome est prise par le Wisigoth Alaric. La Ville éternelle, cœur de l'empire, est mise à sac et livrée au pillage par ses troupes quatre jours durant. Pillages, destructions, meurtres et viols s'abattent sur les Romains, qui en resteront durablement traumatisés. Détail savoureux : les Goths, convertis au christianisme -à l'hérésie arienne- ont eu la délicatesse d'épargner les églises, alors qu'ils mettaient la cité à feu et à sang. Miracle d'un monde qui ne se voulait plus divisé entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens". Dès 455, le même scénario se reproduit, sous l'égide cette fois de Genséric, roi des Vandales et des Alains. Ceux-ci, surgissant par la Méditerranée de l'Afrique du Nord où le royaume vandale s'étaient implanté, apportent avec eux des hordes hétéroclites en provenance du continent africain, qui ravagent de plus belle la ville quinze jours durant. Genséric rapportera en Afrique un butin considérable, laissant derrière lui une Rome dévastée qui n'était désormais plus que l'ombre d'elle-même.
Le répit fut pourtant de courte durée, puisque la mégalopole romaine fut reprise et mise à sac à peine vingt-et-un an plus tard par les troupes d'Odoacre, un Skire [8] à la tête d'une coalition de contingents barbares de l'armée romaine qui se soulevaient contre le pouvoir impérial. Ceux-ci lui portèrent cette fois un coup fatal. Le coup de grâce fut définitivement porté à la vieille Rome chancelante lorsque Odoacre déposa le dérisoire dernier empereur, Romulus Augustule, et renvoya symboliquement les insignes impériaux à Constantinople, capitale de l'Empire romain d'Orient depuis la séparation entre celui-ci et Rome en 395. L'Empire romain d'Occident avait vécu. Les aqueducs tombèrent à sec. Les voies romaines, jadis régulièrement entretenues, ne le furent plus. Et ce qui subsistait des monuments, profanés ou désaffectés, tomba en ruines au fil du temps. Le souvenir de ce que fut autrefois la romanité n'exista dès lors plus qu'à travers ce que les envahisseurs avaient consenti à s'attribuer. Sur les ruines encore fumantes d'un empire déchu et démantelé, se bâtit un nouveau monde fragmenté en une kyrielle de royaumes barbares rivaux aux frontières mouvantes. Plusieurs siècles d'obscurité, de violences et de désordre consécutifs à cette chute d'une civilisation tout entière allaient laisser pour longtemps l'Europe en état de choc. Celle-ci mettra, à vrai dire, de nombreux siècles à se remettre d'une crise qui aura eu raison du plus puissant des empires du continent.
Depuis 2015, l'Union Européenne, déjà minée depuis des années par l'incursion continue d'un nombre indéterminé d'immigrés clandestins, en sus de l'immigration légale, se trouve confrontée à une crise migratoire d'une ampleur sans précédent. En conséquence de sa politique interventionniste irresponsable menée depuis 2011 en Libye puis en Syrie, un phénomène migratoire de masse submerge littéralement ses frontières méditerranéennes et sud-orientales. Ce sont des dizaines, des centaines de milliers et même des millions de "migrants" allogènes qui affluent vers l'UE, non seulement en provenance de Syrie et d'Irak, pépinières de réfugiés et de dangereux terroristes, mais aussi de Libye, du Maghreb, du Pakistan, d'Afghanistan, et de divers pays d'Afrique subsaharienne. Il est mal aisé de faire la part entre ce qui relève des conséquences de la politique criminelle des Etats de l'UE, et en particulier de ceux qui sont membres de l'OTAN, et ce qui relève d'un plan d'invasion migratoire concerté, correspondant à la fois aux visées des islamistes conquérants, et aux besoins plus ou moins avoués du mondialisme libéral.
L'ineffable Jacques Attali, chantre d'une gouvernance mondiale, n'a-t-il pas osé affirmer que la France avait besoin de 300 000 immigrés supplémentaires ? Les technocrates criminels de Bruxelles n'ont-ils pas entériné l'ethnocide généralisé des peuples européens autochtones, en décrétant que l'UE se devait d'accueillir plus de 15 millions de "migrants" d'ici à 2025 ? L'impact ethnique et social de cette vague migratoire inouïe, en plus de représenter un danger énorme d'infiltration d'éléments hostiles, voire terroristes, sera bien évidemment considérable sur l'ensemble du continent. Quarante années de politique immigrationniste irresponsable auront fortement érodé le vieil édifice. Quelques années d' invasion migratoire à l'échelon continental auront raison de lui, et lui porteront le coup fatal qui le feront s'effondrer. Son évolution démographique, sa composition ethnique, s'en trouvent d'ores et déjà profondément bouleversés. Il faut s'y résigner, ou plutôt avoir le courage de faire face à une nouvelle réalité : l'Europe, du fait de la politique suicidaire menée par les dirigeants de l'UE, ne sera plus jamais l'Europe européenne qu'elle fut jadis.
L'empire occidental moderne, et notamment l'Union Européenne, connaîtra-t-il le funeste sort du défunt Empire romain ? Seul l'avenir nous le dira, même si les signes les plus alarmants se trouvent à présent réunis pour nous permettre raisonnablement d'envisager le pire. Bien sûr, depuis le Vème siècle, les temps ont changé. Mais là où, à l'exception notable des Huns, les "barbares" Wisigoths, Ostrogoths, Francs, Burgondes, Vandales, Suèves et autres Bretons appartenaient tous, malgré tout, au même creuset civilisationnel indo-européen que les Romains, les populations extra-européennes qui s'installent massivement sur notre sol à la faveur du grand chambardement actuel relèvent quant à elles de socles ethno-culturels et religieux fondamentalement différents de ceux qui prévalent dans les "pays d'accueil". Ce hiatus est à la source de complications supplémentaires, qui en font donc en fait un facteur aggravant.
Ainsi que l'avait déjà perçu Robert Dun voici déjà près de trente ans, nous n'avons rien à attendre ni à espérer de la part des criminels devenus fous qui prétendent nous gouverner. Tel un virus né à l'aube des années 2000 dans la poussière des tours jumelles de New York, le poison d'un islam rétrograde et plus conquérant que jamais, dopé par les succès de ces nouveaux barbares que sont les fondamentalistes avec leur cortège d'indicibles atrocités, étend à présent son ombre menaçante sur le monde entier. Notre vieille terre d'Europe n'est elle-même plus épargnée par cette gangrène, et ce d'autant moins que ce sont précisément ceux qui ont œuvré à sa naissance et à son développement qui y tiennent les rênes du pouvoir. Il ne sert donc évidemment à rien de s'en remettre à la bonne volonté, toujours feinte, de ces traitres patentés. Ceux-ci poursuivent en réalité des buts diamétralement opposés aux intérêts des peuples du Vieux Continent.
Quelle peut donc être l'attitude à adopter en ces temps de crise aiguë, nous qui, en tant qu'autochtones européens, perpétuons de par notre sang l'esprit et l'héritage de nos ancêtres non seulement gréco-latins, mais aussi Germains, Celtes, Slaves et autres ? Ainsi que l'a récemment pointé Troy Southgate dans le cadre d'un article [9], trois possibilités se présentent à première vue. La première est de céder aux sirènes du fatalisme ambiant, en se résignant à l'invasion migratoire par défaitisme ou au nom de la mondialisation, et donc en acceptant l'idée d'une mort lente de nos ethnies, dans un grand magma de métissage généralisé. La seconde consiste à s'opposer physiquement à l'invasion, en se préparant concrètement à des années de retranchement et de guerre civile interethnique. La troisième consiste à faire confiance aux partis politiques qui entendent s'opposer à l'immigration et aux gouvernances suicidaires qui prévalent dans nos pays. A l'instar de Troy Southgate, je considère pour ma part qu'aucune de ces trois voies n'est de nature à nous mener vers une solution pacifique. Car dans le premier cas, c'est du suicide pur et simple. Dans le second cas, le risque est gros de perdre la vie dans un conflit inepte, au sein duquel les hommes libres n'ont de toute façon pas leur place. Et dans le troisième cas, les chances de réussite s'annoncent bien minces pour les fils et filles d'Europe, tant le système politique apparait aujourd'hui verrouillé de toutes parts...
L'effondrement des valeurs occidentales est en cours, et avec lui celui des institutions politiques et financières qui en sont l'émanation concrète. Dans cette phase de déclin accéléré, notre continent connaît de profonds bouleversements. Que nous le voulions ou non, nous devons accepter de voir la réalité en face, et cette réalité est que l'Europe, en tant que zone territoriale, n'est déjà plus peuplée uniquement d'Européens. Nous finissons par nous sentir étrangers dans des zones de plus en plus nombreuses de nos propres pays, de nos propres villes, et la tendance générale, qui est à la crispation de plus en plus vive des communautarismes, promet d'aller crescendo. Peut-être devrions-nous reprendre à notre compte, dans notre plus vital intérêt, ce communautarisme ambiant. Lui seul nous permettra sans doute de faire front à l'adversité, en remettant à l'honneur ciment identitaire commun, tout en assurant la pérennité de nos peuples en tant qu'entités organiques. Nous pouvons le faire en devenant, pour reprendre l'expression de Robert Dun, des missionnaires, c'est-à-dire en nous faisant les dépositaires d'un héritage culturel, biologique, spirituel et moral dont il nous incombe de transmettre et de perpétuer la flamme, quoi qu'il advienne. Car l'Europe n'a de sens et n'existe que là où se trouvent des Européens, pleinement conscients d'eux-mêmes et de leurs racines, de leurs identités.
La civilisation occidentale mourante, fondée sur les valeurs matérielles du cosmopolitisme, du consumérisme et du profit, ne vaut pas la peine que nous nous battions pour elle, ni que nous en sauvegardions les bases. Le conflit de civilisations en cours ne doit pas nous entraîner dans sa déferlante d'hystérie collective, pas plus que l'empire occidental ne doit nous entraîner dans sa chute, et il est dans notre intérêt d'éviter le combat autant que possible. Comme l'a préconisé Robert Dun sous forme d'un cri d'alerte [10] nous mettant en garde contre le chaos qui s'annonce, il importe en effet de ne nous battre qu'en cas d'absolue nécessité, uniquement pour nous défendre si nous sommes personnellement agressés.
A l'heure où, tels Néron, les psychopathes et les criminels qui gouvernent l'Occident se contentent de regarder Rome brûler tout en jouant de la lyre, l'essentiel est bien sûr avant toute chose de survivre, mais aussi de demeurer nous-mêmes et de faire honneur à l'esprit de résistance opiniâtre qui fut celui de nos lointains aïeux. Car ce n'est qu'en sachant d'où l'on vient que l'on peut véritablement choisir où l'on va.
L'heure tourne. Certains commencent déjà à essayer de se regrouper au sein de petites collectivités soudées, formées en fonction des liens affinitaires entre celles et ceux qui les composent, et fédérées, par alliances, à d'autres collectivités analogues, avec pour objectif de former ainsi une puissante chaîne de solidarités inter-communautaires. L'entraide ferait alors la force, jetant les bases d'une nouvelle conception de l'européanité, et l'Europe existerait ainsi partout où se trouveraient des Européens. De la sorte, nous serions en mesure de faire front et de survivre à la longue nuit qui s'annonce, sans jamais cesser d'espérer et d'attendre le retour inévitable du soleil triomphant, qui se produira tôt ou tard. Cette option survivaliste serait-elle donc au final la plus pertinente ?
Qui peut dire ce qu'il adviendra au terme de la crise internationale actuelle ? Qui sait si l'Occident connaîtra un répit in extremis, ou si sa chute est véritablement imminente ? La seule certitude est qu'il finira par sombrer, et que nous sommes aujourd'hui, bon gré mal gré, témoins de sa lente agonie. Nous ne savons pas, à vrai dire, si nous connaîtrons ou non l'aboutissement de ce processus de dépérissement. Et quand bien même, si nous y survivons, qui sait si nous vivrons suffisamment longtemps pour connaître le retour de la lumière ? Qu'importe, l'essentiel étant de garder une foi inébranlable, et d'œuvrer sans relâche, à tous niveaux pour anticiper et favoriser ce retour.
Le sort de l'empire occidental ne sera probablement guère différent, à court ou moyen terme, de celui de l'Empire romain d'Occident. D'autant plus que nous ne devons pas écarter la menace d'une nouvelle crise financière imminente, laquelle pourrait bien précipiter sa chute. Qui vivra verra, comme dit l'adage. Mais tant que nous ne confondrons pas l'Europe multimillénaire avec l'Union qui se prétend européenne, tant que nous ne lierons pas le destin de la première au sort de la seconde, nous resterons les héritiers et les gardiens d'une force plurimillénaire qui, demain comme hier, finira inévitablement par triompher des ténèbres et de l'adversité.
Haut les cœurs. Nous vivons la fin d'un âge sombre, mais le jour nait du plus profond de la nuit. Apollon, Bélénos et Balder reviendront, et cette fois, ce sera pour toujours.
Hans CANY
NOTES :
[1] : "Des Dieux et des Empereurs - Mélanges romains" par André Lama, Tomes I et II, 1998 et 2003, édité par la Société des écrivains. Réédité en 2010 par les éditions Dualpha, en un seul volume intitulé "Causes ethniques de la chute de l'empire romain".
[2] : Peuple superstitieux et soucieux de ne pas s'attirer les foudres éventuelles des divinités honorées par d'autres populations, les Romains se sont toujours montrés tolérants et pragmatiques en matière de croyances, allant jusqu'à pratiquer le syncrétisme en intégrant des divinités étrangères à leur propre panthéon. Dans un contexte de plus en plus généralisé de confusion ethnique, de perte des repères et de grand déracinement spirituel, les cultes allogènes d'importation exotique, tels que ceux de Mithra, d'Isis et autre Cybèle trouvèrent un terreau fertile dans lequel prospérer, et participèrent eux aussi à la dissolution de la romanité telle qu'elle avait été conçue jusqu'alors.
[3] : Le moins que je puisse faire ici est de mentionner le travail de sape effectué par la subversion chrétienne avec la volonté délibérée de mettre à bas l'empire, en le minant de l'intérieur. Le christianisme, implanté à Rome à partir du IIème siècle, est une secte d'importation proche-orientale, issue d'une hérésie du judaïsme. Elle ne cache pas sa franche hostilité à l'empire païen et à ses institutions. Persécutée pendant un temps, non pas du fait de ses conceptions religieuses, mais en tant que groupe séditieux représentant un danger pour l'ordre public, la secte chrétienne contribuera néanmoins à diffuser chez les classes les plus modestes de la population un messianisme "révélé" aux forts accents universalistes. Elle exercera progressivement une influence intellectuelle et politique telle qu'elle finira par gagner les cercles de pouvoir, et même par s'imposer à partir de 380, date de l'adoption officielle du christianisme en tant que religion d'Etat. Dès lors, le monde ne se concevait plus comme une opposition entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens", ouvrant la porte à un universalisme qui allait in fine mener Rome à sa perte. Après avoir lui-même pratiqué le colonialisme culturel à outrance, l'empire se voyait à son tour colonisé moralement et spirituellement par une secte professant une doctrine monothéiste étrangère à sa tradition religieuse. Le bouleversement fut si profond qu'aujourd'hui encore, la quasi-totalité des nations d'Europe reste marquée par cette acculturation initiale.
[4] : L'expansion de l'Empire romain s'est fondée sur l'intégration de plus en plus poussée des étrangers. Ceux-ci, d'origines diverses, sont souvent pétris de romanité, les uns par choix, les autres par nécessité ou calcul. Ils accéderont rapidement à tous les postes administratifs, y compris dans l'armée, de plus en plus coûteuse et composite. De plus en plus d'éléments allogènes intègreront les légions romaines, et en occuperont les plus hauts grades. A la fin du IIème siècle, déjà, pas moins de la moitié des sénateurs et des chevaliers est issue de notables "barbares" romanisés. De la fin du IIIème siècle jusqu'à la chute de Rome, en 476, les recrues d'origine étrangère finiront par représenter la moitié des effectifs de l'armée romaine. Une armée qui pèse de plus en plus lourd sur les finances de l'empire, qui doivent supporter le paiement de soldes conséquentes afin d'assurer la loyauté d'unités entières, toujours promptes à se mutiner, voire à faire sécession.
[5] : En l'an 212 de l'ère chrétienne, l'empereur Caracalla, par un édit, accorde systématiquement la citoyenneté romaine à tout habitant libre de l'Empire romain. Une décision lourde de conséquences qui, sous couvert d'intégration et même d'assimilation, fonctionnera comme une véritable pompe aspirante, contribuera fortement à la désagrégation de l'identité romaine originelle, et finira par annihiler l'autorité et la puissance de Rome en intégrant de plus en plus d'éléments étrangers, jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir politique et militaire. Dans la quasi-totalité des pays de l'Union Européenne, c'est le "droit du sol" qui prévaut. Un dogme juridique qui octroie automatiquement la nationalité d'un pays à quiconque nait sur son sol, ce qui revient à dire qu'un cheval est une vache s'il est né dans une étable, pour reprendre un bon mot. Au nom de ce sacro-saint principe droits-de-l'hommiste, les "nationalités" de papier se multiplient, sans même parler des phénomènes d'octroi de doubles nationalités, de "régularisations" en catimini de contingents de clandestins qualifiés par la novlangue de bois de "sans-papiers", ni de la submersion inédite que subissent à l'heure actuelle les frontières du Vieux Continent, sous la pression colossale d'un flot ininterrompu de prétendus "migrants", venus qui de Syrie ou d'Irak, qui du Pakistan, ou de divers pays d'Afrique subsaharienne.
[6] : L'an 370 marque pour l'Empire romain le début d'une vaste crise migratoire, qui ne fera que s'amplifier et le fragiliser jusqu'à sa chute . Les Goths, poussés par les Huns qui envahissent leurs territoires, se ruent en masse sur les frontières de l'empire, afin de s'y réfugier. Littéralement submergées par cet afflux subit, les autorités romaines, prises au dépourvu, peinent à l'endiguer. Devant le fait accompli, l'empereur Valens se résigne bon gré mal à "accueillir" cette vague de "réfugiés", songeant néanmoins à utiliser ces Goths contre les Perses. Leurs armes leur sont donc laissées à cet effet. En 376, ils sont des dizaines de milliers, peut-être une centaine de milliers, nombre considérable pour l'époque, qui se pressent aux portes de l'empire. Une fois de plus, ce dernier cède. Mais ces "réfugiés" Goths pourtant romanisés en apparence, devenus nombreux, ne tardent pas à se soulever contre l'autorité impériale. En 378, ils infligent une cuisante défaite militaire aux légions romaines à Andrinople, en Turquie actuelle. C'est ainsi que dès 382, les Goths, s'imposant de plus en plus, obtenaient de l'empire un traité reconnaissant et garantissant leur autonomie. Le ver était dans le fruit, et cette capitulation romaine face à ce qu'il faut bien nommer une invasion migratoire allait par la suite fonctionner comme une véritable pompe aspirante, incitant toujours et encore plus de groupes de populations barbares à se ruer sur le juteux gâteau romain. Le limes ne suffit plus à contenir l'élément étranger à l'extérieur des frontières, et le caractère cosmopolite de l'institution impériale ne peut que s'en accroître. Le processus de dissolution étant enclenché, l'empire ne sera dès lors plus jamais le même, et ne s'en relèvera finalement pas.
[7] : A mesure que la crise majeure qu'il traverse s'éternise et s'amplifie, l'Empire romain, surtout à partir de la fin du IVème siècle, se voit contraint de renoncer à son autorité sur un nombre sans cesse croissant d'enclaves , contrôlées sur son territoire par des groupes barbares divers et variés. Au Vème siècle, la situation économique et militaire devient si critique que ce sont des provinces et des colonies entières dont il doit se retirer, faute de moyens militaires suffisants pour en assurer le contrôle. C'est ainsi que nombre de territoires de l'Empire romain, tantôt conquis par les armes, tantôt abandonnés par nécessité, tombent aux mains des envahisseurs, et l'affaiblissent toujours davantage.
[8] : Les Skires étaient un peuple germanique originaire des rivages de la mer Baltique.
[9] : "La race est la nation, et la nation est la race" par Troy Southgate, novembre 2015. Texte en ligne : http://national-anarchisme.hautetfort.com/archive/2015/12...
[10] : "Camarade, ne te trompe pas d'ennemi" par Robert Dun, In "L'HOMME LIBRE, fils de la Terre" , Juin 1995. Texte en ligne : http://etoilenoire.hautetfort.com/archive/2015/11/24/cama...
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08/03/2019
Qu'est-ce que le national-anarchisme ?
La lecture attentive du texte de présentation suivant vous permettra de découvrir et de comprendre ce qu'est le national-anarchisme.
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Le national-anarchisme est une idée méta-anarchiste
et méta-nationaliste qui transcende l'anarchisme comme le nationalisme conventionnels.
Pourquoi méta ?
Méta est un préfixe qui provient du grec μετά (meta), et signifiant après, au-delà de. Il exprime donc, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà.
Le national-anarchisme transcende l'anarchisme conventionnel, puisque contrairement aux diverses écoles gauchistes se réclamant de l'anarchisme, il ne rejette pas les idées de nations et de frontières, et ne se veut ni apatride, ni "citoyen du monde". Une nation, selon les nationaux-anarchistes, est un groupe humain dont les membres s'associent de façon libre et volontaire selon différents critères qu'ils estiment pertinents, lesquels peuvent être d'ordre biologique, culturel ou autres. L'idée de nation est donc ici clairement distincte et séparée de celle d'Etat, celui-ci ne constituant qu'une abstraction politique, juridique et administrative sans lien concret avec la nation ou patrie organique. Cette conception de la nation en tant que collectivité naturelle d'êtres humains librement associés n'a toutefois rien d'une invention récente. Elle a en effet été développée de longue date au sein même des milieux anarchistes, sur la base des groupes affinitaires (ou groupes d'affinités), comme du droit inaliénable pour chaque peuple de s'autodéterminer et de préserver son identité.
Le national-anarchisme transcende le nationalisme conventionnel, puisqu'il s'oppose au centralisme étatique uniformisant , et qu'il tend vers un fédéralisme intégral, interne comme externe. D'une part, un fédéralisme interne qui, en favorisant le localisme et par le biais du principe de subsidiarité, assure une autonomie substantielle à chaque composante spécifique (région, province etc) de la nation. D'autre part, un fédéralisme externe permettant à la nation de s'insérer dans un ensemble fédéral voire confédéral plus vaste, en s'associant librement à d'autres nations sur des bases affinitaires (d'ordre ethnique, civilisationnel, culturel ou autre). Le national-anarchisme rejette le centralisme du nationalisme conventionnel qui prône l'unité forcée à l'échelon national , souvent sur la base de mythes fondateurs fallacieux, tout comme il rejette le mondialisme qui n'est que l'aboutissement, à l'échelon mondial, de cette même logique de l'unité forcée.
La logique coercitive de l'unité forcée et du centralisme étatique mène inévitablement à l'assimilation, à l'uniformisation ou au « nettoyage ethnique », lesquels ne sont jamais que trois formes d'ethnocide. Elle constitue donc la négation de la diversité bio-culturelle humaine. Les nationaux-anarchistes soutiennent par conséquent l'ethnopluralisme (ou ethno-différentialisme), bien qu'ils ne considèrent pas tous le facteur biologique comme primordial et déterminant.
Les nationaux-anarchistes ne s'accordent pas nécessairement entre eux sur ce que doit être la méthode d'organisation idéale d'un groupe humain. En la matière, chaque communauté, chaque nation reste entièrement libre d'adopter le système politique qui lui semble le plus approprié. Certains nationaux-anarchistes se réclament des principes de la démocratie directe (d'inspiration athénienne, helvétique ou autre) ou de l'autogestion en matière d'organisation de la production et de l'économie, tandis que d'autres auront d'autres références, préfèreront suivre d'autres voies, voire expérimenter de nouvelles formules totalement inédites. C'est pourquoi le national-anarchisme, en sus d'être un «méta-anarchisme», se veut aussi un courant pragmatique et protéiforme, dont les applications concrètes peuvent se décliner de façons très diverses.
En complément des deux idées-forces mentionnées au début du présent texte, il est néanmoins possible d'identifier deux autres orientations essentielles qui font plus ou moins consensus au sein de la mouvance.
La première de ces orientations est commune à l'ensemble des anarchistes dignes de ce nom, puisqu'elle réside dans le refus du principe hiérarchique, et tout particulièrement dans le rejet des hiérarchies imposées par une autorité elle-même imposée, sur la base de critères plus ou moins subjectifs et arbitraires. L'anarchiste authentique ne pourra éventuellement reconnaître comme légitime que l'autorité choisie, fondée sur des compétences ou des connaissances faisant objectivement autorité dans un domaine spécifique, et n'acceptera de se conformer à une quelconque discipline que dans la mesure du libre consentement. Pour paraphraser Robert Dun, qui avait su exprimer ce principe élémentaire en une formule concise, l'anarchiste [est un] homme d'ordre social consenti, respectueux des autres, mais qui refuse toute loi ne correspondant pas à sa loi intérieure et à sa raison.
La seconde de ces orientations réside dans le refus du dogme libéral-libertaire de la liberté absolue. Les termes d'anarchiste et de libertaire sont souvent perçus à tort comme synonymes, alors qu'il conviendrait pourtant de les distinguer. Les libéraux, dans les domaine économique comme sociétal, ont en commun avec les libertaires d'ériger la liberté en véritable dogme. Dogme de la liberté absolue d' "entreprendre" (donc de réaliser des profits de façon illimitée) pour les uns, dogme de la liberté absolue d'agir en tous lieux comme bon leur semble pour les autres, dogme d'une liberté absolue de circulation des biens comme des personnes pour tous. En conséquence de quoi libertaires et libéraux se rejoignent objectivement dans leurs velléités d'abolir les frontières et d'annihiler les identités et souverainetés nationales, perçues comme autant d'obstacles à l'exercice de ces prétendues "libertés". A contre-courant de ce dogme libéral-libertaire, le national-anarchiste est partisan, sans la moindre réserve ni aucun complexe, de restreindre la liberté de l'autre de lui causer du tort. La liberté n'est pas centrale à l'anarchisme, et l'anarchisme est antithétique avec la liberté absolue : la loi du plus fort n'est jamais qu'une hiérarchie de la force.
L'idéologie gauchiste dite "libertaire" n'est que l'aboutissement d'une confusion opérée entre le socialisme et la gauche, via le libéralisme. Lesdits "libertaires", qui se prétendent anarchistes -alors qu'ils ne sont bien souvent que des marxistes qui s'ignorent- , ceux qui relèvent de ce que l'on appelle communément "l'extrême-gauche", ont dévié de l'anarchisme originel tel que prôné par Proudhon ou Bakounine, en incorporant dans leur pensée des poncifs libéraux. Par exemple, en prônant la polygamie, l'hypersexualisation et l'aberrante "théorie du genre", lesquels ne sont autres que des dogmes idéologiques inhérents au libéralisme sociétal.
La liberté, ce n'est pas le droit de faire tout et n'importe quoi de manière illimitée et inconditionnelle. La liberté réelle, authentique, réside dans la possibilité de refuser et d'exclure de qui nous apparaît nuisible, contraire à nos intérêts et/ou à notre philosophie de vie. Certains crieront dès lors à la discrimination. Les nationaux-anarchistes leur rétorqueront en toute sérénité que le droit à ladite discrimination devrait précisément figurer au premier plan des droits humains les plus fondamentaux, puisque discriminer, c'est choisir. En conséquence de quoi nous revendiquons ce droit élémentaire, au nom du principe non moins élémentaire de la liberté de choix.
CONCLUSION
Notre conviction est que toutes les nations, tous les peuples et les cultures, tous les groupes ethniques ont le droit absolu de se préserver tels qu'ils sont et de s'autodéterminer.
Par conséquent, les nationaux-anarchistes ont pour but la création de communautés nationales décentralisées, au fonctionnement reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités organiques (ethno-culturelles, linguistiques), philosophiques et/ou spirituelles. Ils affirment avec force le principe de souveraineté nationale et populaire, en vertu duquel des individus librement associés en nations peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre conformément à leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations contemporains. De surcroit, ces nations ou communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur des bases affinitaires et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes centralistes de «droite» comme de «gauche». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.
Hans Cany
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31/12/2018
Les tartuffes de la liberté contre la liberté [par Robert Dun]
Je tiens d’abord à dire et expliquer que je ne suis ni membre, ni sympathisant du Front National, que je n’ai voté ni au premier, ni au second tour de la farce électorale, ce qui est constatable sur ma carte d’électeur. Ce qui suit n’est donc pas dicté par la sympathie, mais uniquement pour défendre la liberté contre ses pires ennemis, lesquels ont le cynisme de brandir le drapeau tricolore et le drapeau rouge de la Commune.
Pourquoi suis‑je contre le Front National alors que j’approuve son combat pour la sécurité et les identités européennes ? D’abord parce que je ne crois pas le moins du monde au libéralisme économique dans le contexte capitaliste. Je crois au contraire qu'une domination du politique sur l’économique serait transitoirement une indispensable protection des salariés contre l’inextinguible avidité des possédants. Ensuite, parce que je suis fondamentalement anti‑chrétien. J’ai déjà exposé souvent que combattre les déchéances contemporaines avec le Christianisme, c’était combattre un effet avec sa propre cause. Je sais aussi qu’une bonne partie des membres du FN seraient trop heureux de rétablir l’Inquisition, et de neutraliser païens et nietzschéens de ma sorte.
Alors pourquoi le défendre ? Doucement Messieurs les falsificateurs de problèmes ! Je ne défends pas le FN, je défends la liberté, une liberté de laquelle vous avez perdu le droit de parler.
De toutes façons ce n’est pas mon style d’aboyer avec les chiens. Mais il y a plus : vous attaquez le FN comme fasciste (que veut dire exactement ce mot ?), alors qu’il est actuellement le seul parti qui puisse se prétendre démocrate au sens que vous‑mêmes donnez à ce mot. Le FN réclame le référendum d’initiative populaire. Le référendum est un procédé fasciste, dites‑vous ? Le référendum d’initiative étatique peut‑être, encore que ce fut discutable (si oui, de Gaulle était fasciste), mais non, le référendum d’initiative populaire qui existe dans le plus démocratique des pays d’Europe, en Suisse, où les ennemis mondialistes de la liberté tentent de l’abolir ou de le rendre impossible, ne qui revient au même. Le FN n’a jamais appelé à la révolte et à la lutte armée, comme le font certains groupes gauchistes qui ont largement infiltré le PS, et se sont toujours signalés par leur intolérance. Le PC a prôné longtemps la dictature du prolétariat, ce qui signifie la dictature d’une clique d’intellectuels glacés complètement coupés du peuple. Il prétend y avoir renoncé, mais depuis la loi Fabius‑Gayssot, j’en doute fort.
Bas les masques, Messieurs. La gauche est composée de traîtres au socialisme. Pierre Mauroy lui‑même, alors premier ministre de Mitterrand, s’est défendu d’être marxiste. Or, si la solution marxiste s’est avérée désastreuse, sa critique s’avère chaque jour plus juste. Nous vivons l’impasse finale de l’économie concurrentielle sauvage, dite économie libérale, telle que Hegel, Karl Marx et Jaurès l’ont prévue. Ce serait votre devoir de le dire. Pourquoi vous taisez‑vous, alors qu’un chancelier de droite, le chancelier Erhard, successeur d’Adenauer, a eu cette phrase prophétique: “Le communisme est une bonne question, mais une mauvaise réponse”.
Vous avez trahi la laïcité dans l’affaire des tchadors. Vous avez trahi les travailleurs européens en menant une politique parallèle à celle du patronat et de la droite, qui ont voulu écraser les revendications ouvrières par le raz‑de‑marée de la main d’œuvre immigrée.
Vous savez fort bien, qu’avec les accords d’Evian, de Gaulle a ouvert toutes grandes les frontières à l’invasion africaine; vous savez tout aussi bien, que Balladur est le théoricien de la soi‑disant nécessité de l’immigration, que Giscard est l’auteur du regroupement familial. Alors pourquoi cette complicité ? Parce que vous avez été assez naïfs pour croire que ces masses allogènes allaient devenir votre instrument de prise du pouvoir. Vous les avez sous‑estimées parce que vous les méprisez, comme vous méprisez tout humain, toute pensée qui s’oppose à vos vues de cancres en sciences humaines. Leur réponse a été l’Islam fondamentaliste et politique, que je redoute mais que je respecte et même admire sur certains points.
De la même manière la droite a trahi la petite bourgeoisie et les nationalistes issus du vieux gaullisme. Vous n’êtes les uns et les autres que les carpettes des mêmes lobbies aux buts inavouables, des multinationales et de la finance apatride. Vous n’ouvrez la bouche que pour mentir. Vous ne cessez de nous rabâcher les devoirs de solidarité du Nord envers le Sud. Mais le Sud, Messieurs, ce sont les maîtres que vous servez lâchement qui l’affament. Si Africains et Mexicains pouvaient vivre chez eux sans avoir à payer, des intérêts exorbitants pour des prêts fictifs d’un argent qui n’existe que sur les livres et ordinateurs des banques, mais nullement dans leurs coffres, ils resteraient chez eux et il n’y aurait pas d’affrontement Nord‑Sud.
Et tous ces malheureux que vous avez contraints à l’exil, vous les parquez dans des quartiers désespérants. En 68 on savait déjà que ces ensembles étaient nécrosant et le concept de sarcellisation était à l’ordre du jour des conversations. Depuis, gens de gauche comme de droite, vous avez construit des dizaines de nouveaux Sarcelles. Et vous avez le front de vous poser en défenseurs de la dignité humaine contre ceux qui luttent pour le respect universel des identités raciales et culturelles.
Non, Messieurs les tricheurs, nous autres nous ne trichons pas. La défense raciale des Mongols, seul peuple qui a la particularité de pouvoir émettre par la voix deux notes de musique simultanément, des équilibristes chinois, des Japonais et Sud‑Asiatiques au système nerveux supérieur au nôtre, nous importe autant que l’intégrité de nos propres peuples. Mais nous n’allons pas en, Chine grimacer sur les droits de l’homme que notre société viole à tours de bras.
Avez‑vous levé le petit doigt lorsque le pauvre Ukrainien, Demjanjuk, croupissait pendant sept ans dans les prisons israéliennes, accusé de crimes en camp de concentration, alors que sa taille était supérieure de dix centimètres à celle mentionnée sur la carte d’identité soviétique dont se servait l’accusation, et que ses empreintes digitales étaient différentes ? Non, vous n’avez pas bougé, parce que vous êtes des carpettes, et je n’ai même pas réussi à intéresser Amnesty International à son cas. Droite ou gauche, même combat : la destruction par métissage des peuples d’Europe coupables d’être d’esprit trop libre et trop revendicatif.
Votre antifascisme est une farce grotesque. Les pays communistes ont fait plus de victimes de persécutions idéologiques que Mussolini, Hitler, Franco et Salazar réunis. Cela ne vous a jamais empêchés de vous allier à leurs partisans.
Vous allez prêcher la tolérance aux Chinois, mais vous avez rétabli le délit d’opinion, vous interdisez les annonces par lesquelles des hommes libres pourraient entrer en contact. Nous en avons fait l’expérience à Lyon, à Saint‑Etienne et au Puy. Nous avons relaté les faits en leur temps et en détenons les preuves.
Je ne prétends pas que les régimes fascistes étaient irréprochables, mais ils respectaient mieux les penseurs que les pseudo‑démocraties actuelles (je pense surtout à la France et à l’Allemagne). Récriez‑vous, Messieurs, mais les faits sont têtus.
Sous Mussolini, le penseur anarchiste Enrico Malatesta pouvait écrire et parler, le professeur anarchiste Camillio Berneri resta en fonction à la Faculté de Rome.
Vous autres, vous avez fermé la Faculté au professeur Faurisson, membre de la Libre Pensée, vous avez révoqué Vincent Reynouard qui n’a jamais fait de politique en classe, et a eu le soutien de ses élèves. En août 1939, deux semaines avant la déclaration de guerre, Philibert Besson déclara dans un café de Vorey: “La guerre éclatera dans deux semaines et nous la perdrons”. Nous n’étions pas encore en état de siège et il avait le droit de dire cela. Pourtant dès la déclaration, de guerre à l’Allemagne, il fut arrêté pour propos défaitistes et mourut sous Pétain (gauche droite même combat), probablement assassiné à la prison de Riom.
A titre de comparaison : le 22 juin, 1941, immédiatement après l’agression allemande contre l’URSS, le professeur et colonel SS Johann von Leers déclara du haut de sa chaire de la Faculté de Berlin que cette agression était "catastrophique", et vaudrait à l’Allemagne "les pires malheurs de son histoire”. Il fut interdit de cours, mais non arrêté, put s’exiler et termina ses jours comme conseiller privé de Nasser.
Attaqué de manière discourtoise et peu scientifique après la publication de son ouvrage “Le mythe du XXème siècle” par des auteurs catholiques, Rosenberg ne les attaqua jamais en justice, et se contenta de leur répondre. Je ne porte ici aucun jugement sur l’ouvrage de Rosenberg, que personnellement je trouve assommant. Je relate simplement un fait significatif sur la tolérance et la liberté d’opinion.
Le seul pays européen où existe actuellement une totale liberté d’opinion est la Russie. Les goulags ont été moins efficaces que les névroses, l’abêtissement et l’avilissement issus du bouillon de culture yankee. Les limaces de la soft‑idéologie, vous Messieurs, faux protecteurs de la liberté, ne pouvez tolérer que les larves. Tout penseur libre est votre ennemi. Tout homme de courage, même un peu idiot, est votre ennemi.
Je vous entends déjà: “Que conseillez‑vous, vous qui êtes si fort ?” Rien Messieurs. Freud répondit à une bourgeoise déboussolée qui lui demandait si elle devait élever son fils sévèrement ou librement: “Comme vous voudrez, Madame, de toutes façons ce sera mal”. Je vous dis de même: “Faites ce que vous voudrez, Messieurs, de toutes façons ce sera mal”. Ce sera mal parce que vous êtes ce que vous êtes : des cancres en sciences humaines, des idéologues bornés, des carpettes des puissances économiques, des tricheurs qui méprisent le peuple, sans compter les voleurs des finances publiques.
Votre seule utilité est d’être les promoteurs d’une décadence qui donnera le grand coup de balai à une civilisation destructrice de tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme.
Robert DUN
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE fils de la terre – Décembre 1997
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20/02/2016
Réflexions d'un homme d'extrême-droite
Par Robert Dun
J'en ai découvert une bien bonne : je suis d'extrême-droite !
J'ai fait cette constatation en lisant le livre de René Monzat aux Éditions du Monde : Enquêtes sur les droites extrêmes, dans lequel je suis cité six fois. L'ami Marcel Renoulet m'a remonté le moral en m'apprenant que, selon le même auteur et un second ouvrage où il me cite également, l'Homme libre aussi est une publication d'extrême-droite...
Alors que tout le clan capitaliste, malgré ses dizaines de millions d'analphabètes et de chômeurs, ses États tous plus endettés les uns que les autres, triomphe impudemment devant l'effondrement du monde soviétique, je fais mienne et répète en toute occasion la formule du chancelier Erhard ( successeur immédiat d'Adenauer ) : « Le communisme est une bonne question, mais une mauvaise réponse ». La mauvaise réponse ayant fait naufrage, ce dont je me réjouis, la bonne question est pourtant plus impérative que jamais. Autrement dit : les prévisions de Hegel en 1835 ; de Karl Marx en 1848, de Jaurès à la fin du dix-neuvième siècle sur les inévitables impasses finales de l'économie concurrentielle sont en pleine réalisation concrète. Si constater cela c'est être d'extrême droite, alors je suis bien d'extrême-droite.
Je fus l'un des premiers, surtout après le feu de paille du Printemps 1968, à lancer la prise de conscience écologiste, et ceci avant même de connaître le mot écologie. Donc je suis d'extrême-droite.
Je suis depuis toujours l'ami des animaux et je fulmine contre toutes les monstruosités contemporaines à leur égard. Mais la première mesure législative d'Hitler ayant été d'interdire la vivisection, le même personnage ayant coutume de fulminer contre les chasseurs de son entourage, quand on est pour les animaux, on est d'extrême-droite. Pauvre Brigitte Bardot ! Quelles affres de conscience ne l'attendent-elles pas si jamais elle découvrait que, sans s'en douter, elle était hitlérienne ? Vous haussez les épaules ? Eh bien sachez qu'un mien ami a perdu il y a environ quinze ans son poste de maître de conférences à la Faculté de Munich pour avoir eu l'audace de fonder une ligue contre la vivisection et les expériences sur animaux de laboratoire. Pire : il mettait à nu le juteux commerce de ventes d'animaux à des fins "scientifiques". Il se retrouva donc accusé de "néo-nazisme". Vous rappelez-vous cette récente histoire d'enlèvements de chiens destinés aux bistouris et aux seringues injectrices de bacilles dans le Sud-Ouest de la France ?
Extrême-droite vous dis-je, extrême-droite !
Je défends les révoltés des banlieues contre les imbéciles qui continuent à construire des Sarcelles vingt ans après que la sarcellisation, autrement dit la pathologie du désespoir sur fond de béton et de macadam, soit devenue un concept en psychologie. Mais la psychologie va là à l'encontre du progrès. Elle est donc d'extrême-droite, tant pis si la majorité des psychologues "anti-Sarcelles" se réfèrent par ailleurs à Mao ou à Trotsky.
Je dénonce les fanatiques religieux qui foutent le feu aux cinémas qui passent la Dernière tentation du Christ, la lâcheté des maires qui capitulent devant ces fanatiques, les "fous d'allah" qui réclament la mise à mort de Salman Rushdie. Mais on ne doit pas contester la base biblique de la pensée. Si on pousse l'audace jusqu'à réclamer la liberté de pensée en dehors des trois religions des "hommes du Livre" ( c'est le terme utilisé par Mohammed au début du Coran ), on est d'extrême-droite. Or cette audace je l'ai eue dès 1984, alors que Pierre Mauroy avait violé la laïcité de l'État en affirmant publiquement « la supériorité du monothéisme ». J'ai à cette date dénoncé le fait sur une radio provinciale. Dans mon livre l'Âme européenne, réponses à B.H. Lévy, je démontre que ce monothéisme s'est chargé de toutes les intolérances et persécutions. Donc je suis bien d'extrême droite comme Jaurès, Clémenceau, le petit père Combes et tous les affreux laïcards de la troisième République.
Aujourd'hui le socialisme ne crie plus « Vive l'école laïque ! », il crie « Les tchadors à l'école ! »
Alors à tous ces tartuffes à masque antifasciste, mais porteurs de plus d'intolérance, au moins au plan religieux, que les pires fascismes, j'ai une réponse sans réplique à faire : le mot de Cambronne.
Robert DUN
(Article paru dans la revue L'HOMME LIBRE, fils de la terre, Mars 1993)
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19/02/2016
Robert Dun : Les fondements psychologiques du terrorisme
Le concert de condamnations moralisatrices qui monte des milieux des monstres froids de la politique et des médias vendus aux concocteurs du mensonge universel ne peut avoir le moindre effet sur l'amplification des tragédies terroristes.
Combien est significatif le fait qu'aucun journaliste de papelard ou de télé ne se livre à une analyse ouverte du phénomène ! Cette analyse est pourtant simple, et les mouvements terroristes du monde entier présentent des points communs faciles à mettre en évidence.
Il y a d'abord le fait que les terroristes sont des gens en situation de désespoir. Toutes les guerres de décolonisation ont débuté par une phase terroriste. Il est facile de dénoncer les « sales guerres » quand on s'assoit régulièrement devant une assiette pleine. Mais en face il y a les exclus qui savent bien qu'on les prendra pour des chiens qui aboient tant qu'ils ne feront pas parler la poudre. Peuvent-ils espérer une prise en considération de leurs problèmes par les puissances politiques ? Une solidarité de l'opinion publique contre les abus les plus criants ? Non ! Alors ils considèrent le monde entier comme complice de leurs oppresseurs, de leurs spoliateurs et ils tirent dans le tas.
Je ne dis pas qu'ils ont raison ; je dis que c'est fatal et que cette fatalité est créée par la surdité politique et générale aux problèmes les plus brûlants de la planète. La preuve en est que les terroristes preneurs d'otages réclament presque toujours la diffusion de communiqués, ce qui leur est systématiquement refusé. On pourrait pourtant condamner tout aussi vigoureusement le terrorisme et publier les communiqués des terroristes. Mais voilà : partout où explose un désespoir, les professeurs de morale ont une saloperie à cacher.
Nous sommes tous menacés par le terrorisme. C'est justement ce qui nous donne le droit d'en parler librement. Nous ne devons jamais perdre de vue que toutes nos idées sur les problèmes partiels ou planétaires sont le fruit d'un mensonge total universellement orchestré. Il ne s'agit pas d'une déformation de quelques vérités, mais d'une inversion de toutes les vérités fondamentales à la situation mondiale actuelle. L'édifice du mensonge universel va s'enflant sans cesse. Mais par là même il se fragilise de plus en plus. Et il suffirait parfois d'un communiqué de terroristes pour que l'opinion mondiale stupéfaite découvre tout l'engrenage de perles empoisonnées dans le chapelet de l'information.
Je sais fort bien qu'à côté du terrorisme spontané il y a le terrorisme récupéré et manipulé par les services secrets et les religions fanatiques au pouvoir dans certains États. Mais récupération et manipulation ne sont possibles que parce que la potentialité terroriste existe. Et les nations musulmanes extrémistes ne peuvent que capituler sans conditions devant l'araignée capitaliste et américaine ou se battre comme elles le font : clandestinement.
Parmi les causes du désespoir, il y a aussi la perte de l'identité. Rien d'étonnant à ce que les régionalismes figurent parmi les terrorismes les plus virulents. Les régionalismes sont un refuge contre un gigantisme politique et économique dans lequel un homme est spolié de sa part de décision politique. Un électeur peut agir sur le maire d'un village, mais dans une commune d'un million d'habitants, plus personne ne croit à son bulletin de vote. Plus le groupe humain augmente, plus magouilles et manipulation d'opinion deviennent faciles. En outre le régionalisme représente un refuge contre la négation de la personnalité ethnique et la culture médiatisée, autrement dit contre le chaos multiracialiste et la déculturation. L'URSS n'a pas de problèmes régionalistes parce que les personnalités provinciales y ont toujours été respectées, même là ou des conflits politiques ont donné lieu à de véritables boucheries comme en Ukraine ou dans les pays baltes. Une des raisons profondes de la relative paix intérieure que connaissent les peuples d'URSS tient au fait qu'ils ne se sentent pas contestés et attaqués dans leur identité ethnique et culturelle. Ce qui ne signifie nullement que le paradis terrestre est de ce côté…
Le terrorisme est aussi largement une conséquence du chaos multiracial. La perte d'identité liée aux fondements biologiques de la personne crée des réflexes de refuge dans la secte qui offre une identité de remplacement et un milieu humain plus précis. Car les grands ensembles humains ( humanité, nation ) sont sans chaleur, trop vastes pour être perçus. La chaleur n'apparaît qu'avec la région, la spécificité d'un paysage, d'un accent, d'un type humain.
Les fous dangereux de la fraternité universelle, manipulés par des criminels ultra-lucides et qui savent parfaitement là où ils nous entraînent, préparent à l'Europe multiraciale un avenir de guerres de sectes et de terrorisme sans fin. Comme au Moyen-Orient, il faudra peut-être tenir pendant des siècles avant de retrouver une identité qui soit nôtre à travers les ruines du chaos multiracialiste.
Alors, jeune Européen, sois dur et tais-toi !
Robert Dun
(in LE PARTISAN EUROPÉEN, "La Lettre des Catacombes", novembre 1986)
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18/01/2016
Gouvernés par des criminels devenus fous : Paradoxe ou réalité ? [par Robert Dun]
Le problème posé implique des questions préalables : Qui gouverne le monde ? Toutes les formes politiques sont-elles concernées par cette terrible accusation ? D'où vient cette invraisemblable situation ? Est-elle une fatalité ou l'aboutissement d'une chaîne d'erreurs évitables ?
Commençons par la première question : Qui gouverne le monde ?
J'ai exposé dans mes livres comment l'humanité avait glissé de la culture au chaos actuel. La culture est un stade dans lequel les valeurs du contrat social sont claires pour tous et aucune forme de pouvoir ne peut les violer sans susciter une révolte immédiate et incoercible. Le but de la révolution culturelle en Chine était de retrouver ce stade de conscience populaire. Il y eut des déviances et des abus, mais qui restent peu de chose en comparaison avec l'écrasante montagne d'hypocrisies et d'abus de pouvoir de nos démocraties sans démos.
Bien qu'imparfaite, l'histoire permet de distinguer deux facteurs de corruption de la culture en tant que forme de société. Le premier est l'impérialisme. La conquête et la domination d'un peuple étranger mettent le vainqueur en présence d'échelles de valeurs qui ne sont pas les siennes et qu'il comprend mal. On trouverait des centaines d'exemples. Citons-en seulement deux qui nous concernent actuellement.
Le vol nous agace et nous répugne plus que le rapt. Mais dans de nombreuses tribus africaines le vol de bétail est un exploit honorable, faute de quoi un Noir ne pourra pas se marier parce que considéré comme incapable.
La dissimulation aussi nous agace comme une lâcheté. Mais le Coran enseigne : « La faute cachée est moins grave que la faute publique parce qu'elle n'a pas valeur de mauvais exemple » ; ce point de vue a incontestablement sa logique.
De telles confrontations culturelles résultent le scepticisme, le nihilisme, l'amoralité, les désordres sociaux et les hypocrisies, ces dernières étant bientôt considérées comme une marque d'intelligence. La sémantique dans nos langues modernes révèle cette évolution. Nous utilisons le mot malin comme terme admiratif, synonyme « d'intelligent ». Or il veut dire étymologiquement « maléfique, malfaisant ». Inversement le mot benêt, dont la forme ancienne est « benoist », signifie « bienfaisant » et non « stupide » comme actuellement. En allemand l'adjectíf schlau a pris le sens « d'intelligent », « habile » ; mais il dérive de Schlange lequel signifie « serpent ». Ces exemples illustrent l'inversion des valeurs qui s'est produite à travers notre histoire, le fait que les valeurs réellement honorées dans notre société sont le contraire de ses valeurs théoriques.
On se prétend fidèle d'une religion qui place au-dessus de tout la naïveté enfantine, mais on déteste, traque et tue la naïveté chez ses propres enfants, sans se douter le moins du monde des ravages irréparables qui en résultent dans un être trop jeune pour notre « réalisme ». Des centaines de milliers de jeunes font a vingt ans et plus des crises de puérilité parce qu'on ne leur a pas permis d'être puérils à l'âge où ils avaient besoin de l'être. Je fus stupéfait en 1968 de découvrir que le Petit prince de Saint-Exupéry était l'un des livres de référence des révolutionnaires ( combien naïfs pour la plupart ! ).
L'actuelle gravité de la coupure entre les générations n'est pas due qu'à cela, mais elle l'est pourtant pour une bonne part. Les propos du Zarathoustra de Nietzsche dans l'île des tombeaux, propos sur ceux qui ont détruit et souillé tous ses rêves, tous ses amours d'être pur devraient donner à réfléchir. Churchill a dit : « Tous les grands hommes ont eu une enfance malheureuse ». L'ambition aurait-elle souvent la rancune, la vengeance et les complexes d'infériorité pour base au lieu de la volonté de réaliser des buts nobles ?
Outre l'impérialisme et ses séquelles de confusion, le second facteur de corruption de la culture est la théocratie. Nous autres libertaires nous comprenons intimement Jean-Jacques Rousseau proclamant que « le principe de la souveraineté réside dans le peuple ». Notre anarchie n'est pas désordre et nihilisme ; c'est le refus de toute loi qui ne correspond pas à notre loi intérieure. Nous comprenons aussi le prophète chrétien agacé par le formalisme de ses congénères et proclamant que « le Fils de l'Homme est maître même du Sabbat », ce qui signifiait « même du plus rigoureux commandement de la loi, donc de la totalité de la loi ».
De tels propos ne sont pas le fait d'êtres déboussolés, mais au contraire d'êtres portant en eux leur infaillible boussole d'êtres lucides et forts. Or la théocratie prétend imposer une loi d'origine divine, indiscutable, révélée à des médiateurs comme Moïse, Jésus ou Mohammed. Cette loi est aux mains de hiérarques religieux supérieurs aux hiérarques politiques.
L'histoire de l'Europe montre la convergence du facteur impérialiste et du facteur théocratique dans le nihilisme actuel et la fuite en avant dans un matérialisme qu'il serait plus adéquat de nommer « mépris de la matière ».
L'Empire romain porteur d'une « paix romaine » et d'une loi qui se croyait universelle fut attaqué de l'intérieur par trois religions de vaincus : le mithraïsme était l'instrument du noyautage perse, le culte d'Isis celui du noyautage égyptien et le christianisme celui du noyautage juif. Ce fut ce dernier, le plus patient, le plus équivoque, le plus perfide qui finalement triompha. Ainsi nous eûmes comme loi un Décalogue du désert qui ne dit pas un mot des devoirs envers la nature, ni même envers les enfants. La grande figure de référence fut un Christ mythisé, bourré de contradictions, dont on nous transmettait la parole « mon royaume n'est pas de ce monde », alors que le basileus ( l'empereur de Byzance ) était « le successeur du Christ sur Terre » et que le pape monstrueux Innocent lV déclarait que « les papes sont souverains spirituels et temporels de la Terre entière ». La convergence de l'impérialisme et de la théocratie trouva son incarnation la plus horrible dans le conquistador qui imposa au monde entier les maladies sociales et morales de l'Europe.
Les stupidités du dogme ont rejeté dans le matérialisme les esprits les plus libres. Mais cette relative libération ne les a pas délivrés d'une morale antinaturelle. Tant les hypocrisies rendues nécessaires par la démonisation de la vie que celles pratiquées par les gros malins à tous les niveaux et les hiérarques des Églises au premier chef ont continué à se développer et à gangrener toute l'espèce humaine soumise au monde chrétien.
Mais les pires choses ont en commun avec les meilleures d'avoir une fin. Acculés par les prises de conscience populaires, par les révélations sur leurs invraisemblables crimes, les maîtres du monde se raidissent dans une fuite en avant dont ils savent aussi bien que nous l'impuissance face aux problèmes majeurs de surpopulation, de pollution, d'effondrements culturels, de nihilisme mondial. Ils se savent complètement impuissants à imaginer un contrat social, une morale, un système socio-politique mobilisateur. Et comme ils savent aussi que toute vision claire sur ces nécessités remet en cause leur système de domination, ils font peser la plus efficace dictature contre les êtres capables et « coupables » de pensée indépendante.
Ils réduisent à l'impuissance tous ceux qui pourraient contribuer à débrouiller l'écheveau de l'ère judéo-romaine, de l'ère impérialiste et théocratique. Jadis on disait « gouverner c'est prévoir » ; mais nous vivons le bout du rouleau et tout est devenu imprévisible. Alors « on gouverne à vue », ce n'est pas moi qui l'ai dit…
Alors… qui gouverne le monde ? Les malins, les faussaires. Toutes les formes politiques sont-elles concernées par l'accusation de criminalité et de folie ? À part le peu qui reste de sociétés tribales, je ne vois qui pourrait prétendre à être excepté. D'où vient cette invraisemblable situation ? De la collusion judéo-romaine de l'impérialisme et de la théocratie. Etait-elle fatale ou évitable ? Honnêtement, cette question me dépasse. Mais je puis garantir que nous sommes à l'extrême bout du rouleau et qu'il serait grand temps de penser à des mini-sociétés de survie et de remplacement.
Robert DUN
In L'HOMME LIBRE, fils de la Terre, Septembre 1993
02:14 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : robert dun, religions, identité & racines | Facebook | | | |
06/01/2016
Migrations de masse au crépuscule de l'empire
Lorsqu'on constate qu'en ce mois de janvier 2016, diverses publications ont simultanément choisi de consacrer leurs dossiers centraux et leurs couvertures à la tragédie historique couramment désignée sous le nom de Grandes Invasions barbares, prélude à la chute imminente d'un Empire romain d'Occident en pleine déliquescence, on ne peut s'empêcher d'effectuer un inquiétant rapprochement entre ces évènements datés du IIIème au Vème siècle de l'ère chrétienne, et ceux que nous avons aujourd'hui sous les yeux. Certes, l'an 2016 marque le 1540ème anniversaire de l'aboutissement de la longue agonie de l'empire, qui rendra l'âme le 4 septembre 476 avec la destitution par le Skire Odoacre de son ultime et pathétique dernier empereur, Romulus Augustule, un pré-adolescent âgé de quatorze ans. Ironique destin d'un empire qui aura vu le jour sous l'égide d'un mythique Romulus, en l'an 753 avant l'ère chrétienne, pour finir 1229 ans plus tard sous l'éphémère règne d'un autre Romulus, qualifié celui-ci non sans désinvolture d'Augustule, un "petit Auguste".
Néanmoins, au-delà de cet anniversaire qui du reste ne concerne pas spécialement le mois de janvier, on est en droit de se demander par quel curieux "hasard" toutes ces publications, du "Figaro Histoire" à "Historia", en passant par "Les Cahiers de Science & Vie" et plusieurs autres, ont axé leurs nouvelles livraisons respectives sur ce thème. La revue "L'Histoire", quant à elle, avait abordé ce sujet dès octobre 2015, en consacrant la couverture et le dossier central de son N° 416 à la chute de Rome. L'évidente analogie entre ces événements et ceux qui illustrent l'actualité immédiate est frappante, et il apparaît difficile de croire que ces parutions simultanées ne résultent pas d'un choix rédactionnel concerté, directement lié à leur contexte. On notera toutefois qu'au même moment dans les kiosques, le hors-série "Histoire" de la revue catholique "La Vie" propose pour sa part au lecteur un dossier intitulé "Migrations : une aventure humaine"...
Aucun empire n'est éternel, et tous finissent tôt ou tard par s'effondrer. Il en fut ainsi de l'Empire Romain d'Occident, comme plus tard du Premier et du Second Empire français, de l'empire tsariste russe, de l'empire austro-hongrois, de l'empire ottoman, du Second et du Troisième Reich allemand, des divers empires coloniaux européens, de l'empire soviétique et de sa cohorte d'Etats satellites etc. Ainsi finissent tous les empires, sans exception. Tous se voulaient bâtis pour traverser les siècles voire les millénaires, mais tous se sont écroulés comme châteaux de cartes, parfois de façon soudaine, au bout de quelques siècles ou décennies, voire de quelques années. Ceci s'observe et se vérifie systématiquement, dès lors qu'une quelconque structure impériale se retrouve à son point maximum de puissance expansionniste. Après l'ascension vient toujours la chute. L'empire se veut intrinsèquement supranational, et ce sont ses velléités tantôt suprémacistes et hégémoniques, tantôt universalistes et intégrationnistes, qui le minent littéralement de l'intérieur et précipitent inéluctablement sa perte.
Aujourd'hui, l'empire occidental, dominé par le poids lourd états-unien, bat de l'aile. Il se trouve à la fois pris au piège des conséquences de ses propres actes, et contrarié dans ses projets par la spectaculaire résurgence de la Russie en tant que superpuissance sur la scène internationale, mettant un terme salutaire à vingt-cinq ans de diktat unipolaire. L'Union Européenne (UE), vassale des Etats-Unis dans le cadre de l'empire occidental, se voit elle aussi menacée d'effondrement global. Tout comme l'empire romain, elle croule aujourd'hui sous le poids de ses contradictions, comme sous celui des inévitables conséquences de ses propres agissements, tant extérieurs qu'intérieurs. Et tout comme l'Empire romain, l'empire occidental, à commencer par l'UE, est en train de succomber sous les assauts conjugués d'une triple crise économique, migratoire et civilisationnelle, crise d'une ampleur sans précédent qui ne pourra in fine qu'avoir raison de lui et des pseudo-valeurs qu'il incarne. Ses principes moraux, ses dogmes économiques, son colonialisme culturel et ses prétentions universalistes, associés à un immigrationnisme et à un ethno-masochisme forcenés, ne pourront, au terme du processus mortifère en cours, que le mener là où on fini tous ses prédécesseurs.
A la suite de Paul Valery et pour reprendre sa célèbre formule, nous savons que toutes les civilisations sont mortelles. Celle qu'incarne aujourd'hui le modèle occidental n'échappe nullement à la règle. Nous le savons pareillement, l'empire romain s'est effondré pour des causes non seulement économiques, sociales et politiques, mais aussi -et peut-être avant tout- pour des raisons d'ordre ethnique. Ceci a brillamment été exposé de façon détaillée par, entre autres, l’autodidacte André Lama, dans les deux volumes de son étude magistrale intitulée "Des Dieux et des Empereurs" [1], et publiée pour la première fois en 1998. Cette chose que l'on peut qualifier d'empire occidental, comprenant l'UE via la nébuleuse atlantiste, est elle aussi en train de dépérir pour des raisons analogues.
Force est de constater en effet que les similitudes entre les deux situations historiques sont pour le moins troublantes. A commencer par le contexte social. L'empire occidental comme l'empire romain ont rapidement étendu leurs territoires respectifs, avec pour principale préoccupation d'en faire de vastes blocs commerciaux, capables de rivaliser avec les grandes puissances économiques de leurs époques. L'un comme l'autre s'efforce sans relâche de déresponsabiliser ses citoyens, et surtout de les tenir à l'écart de la chose publique, chasse gardée d'une petite caste d'oligarques dont beaucoup n'ont jamais été élus. Pour ce faire, les notables, les politiciens, les sénateurs et jusqu'à l'empereur lui-même ont fort généreusement pratiqué le clientélisme à outrance, achetant littéralement la plèbe avec du pain et des jeux, les fameux Panem et Circenses, afin qu'elle se tienne tranquille et applaudisse ses tribuns sans véritablement comprendre les arcanes de leurs jeux politiques. Les pouvoirs en place, dans les divers pays de l'empire occidental -et donc de l'UE-, ne procèdent pas autrement, en gavant leurs populations de programmes TV débilitants et de propagande médiatique orwellienne, de culte du consumérisme, de footballâtrie et autres anesthésiants tous plus abrutissants les uns que les autres. Dans les deux cas, le but recherché est fondamentalement le même : réduire le citoyen ordinaire, le peuple, au silence, ou tout au moins à l'impuissance politique. Lorsque les pouvoirs en place ne peuvent plus se maintenir qu'en usant de tels subterfuges, nous pouvons avoir la certitude que nous assistons à la fin de quelque chose, à la fin d'un monde. Non pas à la fin du monde, mais à celle d'un certain monde.
En proie à une crise spirituelle majeure, doublée d'une pénétration culturelle étrangère de plus en plus conséquente, l'empire romain constituera un terreau idéal pour la transplantation de cultes exotiques [2], qui prospèreront en consommant la rupture avec la tradition religieuse de l'empire, et donc avec une part importante des fondements de son identité. L'activité de ces diverses sectes agira comme un puissant dissolvant de la romanité originelle, et l'une d'elle contribuera de manière décisive à l'acculturation de Rome [3]. L'empire occidental moderne, quant à lui, est si obnubilé par l'esprit marchand et le matérialisme qu'il s'est produit en son sein une véritable désertion spirituelle, ses églises et ses temples se vidant à mesure que les mosquées se remplissent. Les pays de l'Union Européenne, notamment, connaissent bien ce phénomène. Il est le symptôme du nihilisme ambiant, de l'absence d'idéal et de foi instiguée par le consumérisme et la "réussite" matérielle érigés en valeurs sacrées toutes-puissantes par la ploutocratie libérale triomphante.
Mais les analogies ne se limitent toutefois pas à cela, tant s'en faut. Il suffit, pour s'en convaincre, d'énumérer plusieurs autres rapprochements qui parlent d'eux-mêmes.
A l'instar de l'Empire romain décadent, le moderne empire occidental, au premier rang duquel les USA et leurs vassaux de l'Union Européenne, est une structure parvenue à l'apogée de sa puissance et de son expansion, et qui amorce aujourd'hui une inéluctable spirale de déclin.
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont, au cours des 40 dernières années, axé leur politique sur le mirage de l'insertion, de l'intégration, voire de l'assimilation, avec les résultats catastrophiques que nous connaissons à présent [4].
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne bradent littéralement leur nationalité administrative, en la réduisant à une simple citoyenneté de convention qu'elle accorde à une proportion croissante d'éléments allogènes [5].
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont permis, par calcul autant que par irresponsabilité, l'accueil d'une multitude de réfugiés de guerre et autres "migrants". A peine les nouveaux venus passés plus ou moins en force, l'engrenage infernal s'est aussitôt activé, la première vague de "migrants" appelant mécaniquement la suivante, et ainsi de suite [6].
Comme l'Empire romain, l'Union Européenne doit faire face à un flux migratoire de provenances diverses, d'ampleur inédite, avec pour corollaire tous les "effets collatéraux" qui en découlent : tensions ethniques et religieuses, émeutes communautaires, explosion de l'insécurité et des violences (agressions, viols, meurtres, destructions de biens privés et publics, terrorisme etc), multiplication des zones de non-droit où l'Etat, démissionnaire, renonce à exercer son autorité [7] etc.
Comme l'Empire romain, l'Union Européenne accueille en son sein un véritable cheval de Troie qui le perdra. Rome avait cru judicieux de fédérer les peuples "barbares" en les incorporant en masse à son armée, d'abord sous la forme de troupes auxiliaires, puis directement en les intégrant à ses légions. Ces contingents étrangers se retourneront contre elle, et ce seront eux qui, au Vème siècle, donneront le coup de grâce à l'empire qui les avait abrités. L'Union Européenne, elle, est submergée par une invasion galopante qui la perdra aussi, en raison de l'arrivée et de la présence sur son sol de dizaines de millions d'allogènes, dont certains, animés d'intentions conquérantes ou terroristes, passent d'ores et déjà à l'action. Au rythme où vont les choses, combien de temps faudra-t-il encore avant que des villages d'Europe voire des régions tout entières tombent aux mains des nouveaux barbares des années 2000 ?
L'Union Européenne, on est en droit de le redouter, n'a pour l'heure encore connu que les prémices de ce qui l'attend. Submergé de toutes parts, le monde romain, à l'aube du Vème siècle, est déjà exsangue. La suite du processus sera cataclysmique, et sonnera finalement le glas de l'Empire romain d'Occident. En 410, Rome est prise par le Wisigoth Alaric. La Ville éternelle, cœur de l'empire, est mise à sac et livrée au pillage par ses troupes quatre jours durant. Pillages, destructions, meurtres et viols s'abattent sur les Romains, qui en resteront durablement traumatisés. Détail savoureux : les Goths, convertis au christianisme -à l'hérésie arienne- ont eu la délicatesse d'épargner les églises, alors qu'ils mettaient la cité à feu et à sang. Miracle d'un monde qui ne se voulait plus divisé entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens". Dès 455, le même scénario se reproduit, sous l'égide cette fois de Genséric, roi des Vandales et des Alains. Ceux-ci, surgissant par la Méditerranée de l'Afrique du Nord où le royaume vandale s'étaient implanté, apportent avec eux des hordes hétéroclites en provenance du continent africain, qui ravagent de plus belle la ville quinze jours durant. Genséric rapportera en Afrique un butin considérable, laissant derrière lui une Rome dévastée qui n'était désormais plus que l'ombre d'elle-même.
Le répit fut pourtant de courte durée, puisque la mégalopole romaine fut reprise et mise à sac à peine vingt-et-un an plus tard par les troupes d'Odoacre, un Skire [8] à la tête d'une coalition de contingents barbares de l'armée romaine qui se soulevaient contre le pouvoir impérial. Ceux-ci lui portèrent cette fois un coup fatal. Le coup de grâce fut définitivement porté à la vieille Rome chancelante lorsque Odoacre déposa le dérisoire dernier empereur, Romulus Augustule, et renvoya symboliquement les insignes impériaux à Constantinople, capitale de l'Empire romain d'Orient depuis la séparation entre celui-ci et Rome en 395. L'Empire romain d'Occident avait vécu. Les aqueducs tombèrent à sec. Les voies romaines, jadis régulièrement entretenues, ne le furent plus. Et ce qui subsistait des monuments, profanés ou désaffectés, tomba en ruines au fil du temps. Le souvenir de ce que fut autrefois la romanité n'exista dès lors plus qu'à travers ce que les envahisseurs avaient consenti à s'attribuer. Sur les ruines encore fumantes d'un empire déchu et démantelé, se bâtit un nouveau monde fragmenté en une kyrielle de royaumes barbares rivaux aux frontières mouvantes. Plusieurs siècles d'obscurité, de violences et de désordre consécutifs à cette chute d'une civilisation tout entière allaient laisser pour longtemps l'Europe en état de choc. Celle-ci mettra, à vrai dire, de nombreux siècles à se remettre d'une crise qui aura eu raison du plus puissant des empires du continent.
Depuis 2015, l'Union Européenne, déjà minée depuis des années par l'incursion continue d'un nombre indéterminé d'immigrés clandestins, en sus de l'immigration légale, se trouve confrontée à une crise migratoire d'une ampleur sans précédent. En conséquence de sa politique interventionniste irresponsable menée depuis 2011 en Libye puis en Syrie, un phénomène migratoire de masse submerge littéralement ses frontières méditerranéennes et sud-orientales. Ce sont des dizaines, des centaines de milliers et même des millions de "migrants" allogènes qui affluent vers l'UE, non seulement en provenance de Syrie et d'Irak, pépinières de réfugiés et de dangereux terroristes, mais aussi de Libye, du Maghreb, du Pakistan, d'Afghanistan, et de divers pays d'Afrique subsaharienne. Il est mal aisé de faire la part entre ce qui relève des conséquences de la politique criminelle des Etats de l'UE, et en particulier de ceux qui sont membres de l'OTAN, et ce qui relève d'un plan d'invasion migratoire concerté, correspondant à la fois aux visées des islamistes conquérants, et aux besoins plus ou moins avoués du mondialisme libéral. L'ineffable Jacques Attali, chantre d'une gouvernance mondiale, n'a-t-il pas osé affirmer que la France avait besoin de 300 000 immigrés supplémentaires ? Les technocrates criminels de Bruxelles n'ont-ils pas entériné l'ethnocide généralisé des peuples européens autochtones, en décrétant que l'UE se devait d'accueillir plus de 15 millions de "migrants" d'ici à 2025 ? L'impact ethnique et social de cette vague migratoire inouïe, en plus de représenter un danger énorme d'infiltration d'éléments hostiles, voire terroristes, sera bien évidemment considérable sur l'ensemble du continent. Quarante années de politique immigrationniste irresponsable auront fortement érodé le vieil édifice. Quelques années d' invasion migratoire à l'échelon continental auront raison de lui, et lui porteront le coup fatal qui le feront s'effondrer. Son évolution démographique, sa composition ethnique, s'en trouvent d'ores et déjà profondément bouleversés. Il faut s'y résigner, ou plutôt avoir le courage de faire face à une nouvelle réalité : l'Europe, du fait de la politique suicidaire menée par les dirigeants de l'UE, ne sera plus jamais l'Europe européenne qu'elle fut jadis.
L'empire occidental moderne, et notamment l'Union Européenne, connaîtra-t-il le funeste sort du défunt Empire romain ? Seul l'avenir nous le dira, même si les signes les plus alarmants se trouvent à présent réunis pour nous permettre raisonnablement d'envisager le pire. Bien sûr, depuis le Vème siècle, les temps ont changé. Mais là où, à l'exception notable des Huns, les "barbares" Wisigoths, Ostrogoths, Francs, Burgondes, Vandales, Suèves et autres Bretons appartenaient tous, malgré tout, au même creuset civilisationnel indo-européen que les Romains, les populations extra-européennes qui s'installent massivement sur notre sol à la faveur du grand chambardement actuel relèvent quant à elles de socles ethno-culturels et religieux fondamentalement différents de ceux qui prévalent dans les "pays d'accueil". Ce hiatus est à la source de complications supplémentaires, qui en font donc en fait un facteur aggravant.
Ainsi que l'avait déjà perçu Robert Dun voici déjà près de trente ans, nous n'avons rien à attendre ni à espérer de la part des criminels devenus fous qui prétendent nous gouverner. Tel un virus né à l'aube des années 2000 dans la poussière des tours jumelles de New York, le poison d'un islam rétrograde et plus conquérant que jamais, dopé par les succès de ces nouveaux barbares que sont les fondamentalistes avec leur cortège d'indicibles atrocités, étend à présent son ombre menaçante sur le monde entier. Notre vieille terre d'Europe n'est elle-même plus épargnée par cette gangrène, et ce d'autant moins que ce sont précisément ceux qui ont œuvré à sa naissance et à son développement qui y tiennent les rênes du pouvoir. Il ne sert donc évidemment à rien de s'en remettre à la bonne volonté, toujours feinte, de ces traitres patentés. Ceux-ci poursuivent en réalité des buts diamétralement opposés aux intérêts des peuples du Vieux Continent.
Quelle peut donc être l'attitude à adopter en ces temps de crise aiguë, nous qui, en tant qu'autochtones européens, perpétuons de par notre sang l'esprit et l'héritage de nos ancêtres non seulement gréco-latins, mais aussi Germains, Celtes, Slaves et autres ? Ainsi que l'a récemment pointé Troy Southgate dans le cadre d'un article [9], trois possibilités se présentent à première vue. La première est de céder aux sirènes du fatalisme ambiant, en se résignant à l'invasion migratoire par défaitisme ou au nom de la mondialisation, et donc en acceptant l'idée d'une mort lente de nos ethnies, dans un grand magma de métissage généralisé. La seconde consiste à s'opposer physiquement à l'invasion, en se préparant concrètement à des années de retranchement et de guerre civile interethnique. La troisième consiste à faire confiance aux partis politiques qui prétendent s'opposer à l'immigration et aux gouvernances suicidaires qui prévalent dans nos pays. A l'instar de Troy Southgate, je considère pour ma part qu'aucune de ces trois voies n'est de nature à nous mener vers une solution pacifique, ni acceptable. Car dans le premier cas, c'est du suicide pur et simple. Dans le second cas, le risque est gros de perdre la vie dans un conflit inepte, dans lequel les hommes libres n'ont pas leur place. Et dans le troisième cas, l'illusion aveugle hélas encore un grand nombre de fils et filles d'Europe, qui ne réalisent pas que toute tentative en ce sens est de toute façon vouée d'avance à l'échec par un système totalement verrouillé.
L'effondrement des valeurs occidentales est en cours, et avec lui celui des institutions politiques et financières qui en sont l'émanation concrète. Dans cette phase de déclin accéléré, notre continent connaît de profonds bouleversements. Que nous le voulions ou non, nous devons accepter de voir la réalité en face, et cette réalité est que l'Europe, en tant que zone territoriale, n'est déjà plus peuplée uniquement d'Européens. Nous finissons par nous sentir étrangers dans des zones de plus en plus nombreuses de nos propres pays, de nos propres villes, et la tendance générale, qui est à la crispation de plus en plus vive des communautarismes, promet d'aller crescendo. Nous devons reprendre à notre compte, pour notre plus vital intérêt, ce communautarisme ambiant. Lui seul nous permettra de faire front à l'adversité, en remettant à l'honneur ciment identitaire commun, tout en assurant la pérennité de nos peuples en tant qu'entités organiques. Nous pouvons le faire en devenant, pour reprendre l'expression de Robert Dun, des missionnaires, c'est-à-dire en nous faisant les dépositaires d'un héritage culturel, biologique, spirituel et moral dont il nous incombe de transmettre et de perpétuer la flamme, quoi qu'il advienne. Car l'Europe n'a de sens et n'existe que là où se trouvent des Européens, pleinement conscients d'eux-mêmes et de leurs racines, de leurs identités.
La civilisation occidentale mourante, fondée sur les valeurs matérielles du cosmopolitisme, du consumérisme et du profit, ne vaut pas la peine que nous nous battions pour elle, ni que nous en sauvegardions les bases. Le conflit de civilisations en cours ne doit pas nous entraîner dans sa déferlante d'hystérie collective, pas plus que l'empire occidental ne doit nous entraîner dans sa chute, et il est dans notre intérêt d'éviter le combat autant que possible. Comme l'a préconisé Robert Dun sous forme d'un cri d'alerte [10] nous mettant en garde contre le chaos qui s'annonce, il importe en effet de ne nous battre qu'en cas d'absolue nécessité, uniquement pour nous défendre si nous sommes personnellement agressés.
A l'heure où, tels Néron, les psychopathes et les criminels qui gouvernent l'Occident se contentent de regarder Rome brûler tout en jouant de la lyre, l'essentiel est bien sûr avant toute chose de survivre, mais aussi de demeurer nous-mêmes et de faire honneur à l'esprit de résistance opiniâtre qui fut celui de nos lointains aïeux. Car ce n'est qu'en sachant d'où l'on vient que l'on peut véritablement choisir où l'on va.
L'heure tourne. Commençons sans tarder à nous regrouper par petites collectivités soudées, formées en fonction des liens affinitaires entre celles et ceux qui les composeront, et fédérées, par alliances, à d'autres collectivités analogues, formant ainsi une puissante chaîne de solidarités inter-communautaire. L'entraide fera la force, jetant les bases d'une nouvelle conception de l'européanité, et l'Europe existera véritablement partout où se trouveront des Européens. De la sorte, nous serons en mesure de faire front et de survivre à la longue nuit qui s'annonce, sans jamais cesser d'espérer et d'attendre le retour inévitable du soleil triomphant, qui se produira tôt ou tard.
Qui peut dire ce qu'il adviendra au terme de la crise internationale actuelle ? Qui sait si l'Occident connaîtra un répit in extremis, ou si sa chute est véritablement imminente ? La seule certitude est qu'il finira par sombrer, et que nous sommes aujourd'hui, bon gré mal gré, témoins de sa lente agonie. Nous ne savons pas, à vrai dire, si nous connaîtrons ou non l'aboutissement de ce processus de dépérissement. Et quand bien même, si nous y survivons, qui sait si nous vivrons suffisamment longtemps pour connaître le retour de la lumière ? Qu'importe, l'essentiel étant de garder une foi inébranlable, et d'œuvrer sans relâche, à tous niveaux pour anticiper et favoriser ce retour. Le sort de l'empire occidental ne sera probablement guère différent, à court ou moyen terme, de celui de l'Empire romain d'Occident. D'autant plus que nous ne devons pas écarter la menace d'une nouvelle crise financière imminente, laquelle pourrait bien précipiter sa chute. Qui vivra verra, comme dit l'adage. Mais tant que nous ne confondrons pas l'Europe multimillénaire avec l'Union qui se prétend européenne, tant que nous ne lierons pas le destin de la première au sort de la seconde, nous resterons les héritiers et les gardiens d'une force plurimillénaire qui, demain comme hier, finira inévitablement par triompher des ténèbres et de l'adversité.
Haut les cœurs. Nous vivons la fin d'un âge sombre, mais le jour nait du plus profond de la nuit. Apollon, Bélénos et Balder reviendront, et cette fois, ce sera pour toujours.
Hans CANY
5 janvier 2016 E.V.
NOTES :
[1] : "Des Dieux et des Empereurs - Mélanges romains" par André Lama, Tomes I et II, 1998 et 2003, édité par la Société des écrivains. Réédité en 2010 par les éditions Dualpha, en un seul volume intitulé "Causes ethniques de la chute de l'empire romain".
[2] : Peuple superstitieux et soucieux de ne pas s'attirer les foudres éventuelles des divinités honorées par d'autres populations, les Romains se sont toujours montrés tolérants et pragmatiques en matière de croyances, allant jusqu'à pratiquer le syncrétisme en intégrant des divinités étrangères à leur propre panthéon. Dans un contexte de plus en plus généralisé de confusion ethnique, de perte des repères et de grand déracinement spirituel, les cultes allogènes d'importation exotique, tels que ceux de Mithra, d'Isis et autre Cybèle trouvèrent un terreau fertile dans lequel prospérer, et participèrent eux aussi à la dissolution de la romanité telle qu'elle avait été conçue jusqu'alors.
[3] : Le moins que je puisse faire ici est de mentionner le travail de sape effectué par la subversion chrétienne avec la volonté délibérée de mettre à bas l'empire, en le minant de l'intérieur. Le christianisme, implanté à Rome à partir du IIème siècle, est une secte d'importation proche-orientale, issue d'une hérésie du judaïsme. Elle ne cache pas sa franche hostilité à l'empire païen et à ses institutions. Persécutée pendant un temps, non pas du fait de ses conceptions religieuses, mais en tant que groupe séditieux représentant un danger pour l'ordre public, la secte chrétienne contribuera néanmoins à diffuser chez les classes les plus modestes de la population un messianisme "révélé" aux forts accents universalistes. Elle exercera progressivement une influence intellectuelle et politique telle qu'elle finira par gagner les cercles de pouvoir, et même par s'imposer à partir de 380, date de l'adoption officielle du christianisme en tant que religion d'Etat. Dès lors, le monde ne se concevait plus comme une opposition entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens", ouvrant la porte à un universalisme qui allait in fine mener Rome à sa perte. Après avoir lui-même pratiqué le colonialisme culturel à outrance, l'empire se voyait à son tour colonisé moralement et spirituellement par une secte professant une doctrine monothéiste étrangère à sa tradition religieuse. Le bouleversement fut si profond qu'aujourd'hui encore, la quasi-totalité des nations d'Europe reste marquée par cette acculturation initiale.
[4] : L'expansion de l'Empire romain s'est fondée sur l'intégration de plus en plus poussée des étrangers. Ceux-ci, d'origines diverses, sont souvent pétris de romanité, les uns par choix, les autres par nécessité ou calcul. Ils accéderont rapidement à tous les postes administratifs, y compris dans l'armée, de plus en plus coûteuse et composite. De plus en plus d'éléments allogènes intègreront les légions romaines, et en occuperont les plus hauts grades. A la fin du IIème siècle, déjà, pas moins de la moitié des sénateurs et des chevaliers est issue de notables "barbares" romanisés. De la fin du IIIème siècle jusqu'à la chute de Rome, en 476, les recrues d'origine étrangère finiront par représenter la moitié des effectifs de l'armée romaine. Une armée qui pèse de plus en plus lourd sur les finances de l'empire, qui doivent supporter le paiement de soldes conséquentes afin d'assurer la loyauté d'unités entières, toujours promptes à se mutiner, voire à faire sécession.
[5] : En l'an 212 de l'ère chrétienne, l'empereur Caracalla, par un édit, accorde systématiquement la citoyenneté romaine à tout habitant libre de l'Empire romain. Une décision lourde de conséquences qui, sous couvert d'intégration et même d'assimilation, fonctionnera comme une véritable pompe aspirante, contribuera fortement à la désagrégation de l'identité romaine originelle, et finira par annihiler l'autorité et la puissance de Rome en intégrant de plus en plus d'éléments étrangers, jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir politique et militaire. Dans la quasi-totalité des pays de l'Union Européenne, c'est le "droit du sol" qui prévaut. Un dogme juridique qui octroie automatiquement la nationalité d'un pays à quiconque nait sur son sol, ce qui revient à dire qu'un cheval est une vache s'il est né dans une étable, pour reprendre un bon mot. Au nom de ce sacro-saint principe droits-de-l'hommiste, les "nationalités" de papier se multiplient, sans même parler des phénomènes d'octroi de doubles nationalités, de "régularisations" en catimini de contingents de clandestins qualifiés par la novlangue de bois de "sans-papiers", ni de la submersion inédite que subissent à l'heure actuelle les frontières du Vieux Continent, sous la pression colossale d'un flot ininterrompu de prétendus "migrants", venus qui de Syrie ou d'Irak, qui du Pakistan, ou de divers pays d'Afrique subsaharienne.
[6] : L'an 370 marque pour l'Empire romain le début d'une vaste crise migratoire, qui ne fera que s'amplifier et le fragiliser jusqu'à sa chute . Les Goths, poussés par les Huns qui envahissent leurs territoires, se ruent en masse sur les frontières de l'empire, afin de s'y réfugier. Littéralement submergées par cet afflux subit, les autorités romaines, prises au dépourvu, peinent à l'endiguer. Devant le fait accompli, l'empereur Valens se résigne bon gré mal à "accueillir" cette vague de "réfugiés", songeant néanmoins à utiliser ces Goths contre les Perses. Leurs armes leur sont donc laissées à cet effet. En 376, ils sont des dizaines de milliers, peut-être une centaine de milliers, nombre considérable pour l'époque, qui se pressent aux portes de l'empire. Une fois de plus, ce dernier cède. Mais ces "réfugiés" Goths pourtant romanisés en apparence, devenus nombreux, ne tardent pas à se soulever contre l'autorité impériale. En 378, ils infligent une cuisante défaite militaire aux légions romaines à Andrinople, en Turquie actuelle. C'est ainsi que dès 382, les Goths, s'imposant de plus en plus, obtenaient de l'empire un traité reconnaissant et garantissant leur autonomie. Le ver était dans le fruit, et cette capitulation romaine face à ce qu'il faut bien nommer une invasion migratoire allait par la suite fonctionner comme une véritable pompe aspirante, incitant toujours et encore plus de groupes de populations barbares à se ruer sur le juteux gâteau romain. Le limes ne suffit plus à contenir l'élément étranger à l'extérieur des frontières, et le caractère cosmopolite de l'institution impériale ne peut que s'en accroître. Le processus de dissolution étant enclenché, l'empire ne sera dès lors plus jamais le même, et ne s'en relèvera finalement pas.
[7] : A mesure que la crise majeure qu'il traverse s'éternise et s'amplifie, l'Empire romain, surtout à partir de la fin du IVème siècle, se voit contraint de renoncer à son autorité sur un nombre sans cesse croissant d'enclaves , contrôlées sur son territoire par des groupes barbares divers et variés. Au Vème siècle, la situation économique et militaire devient si critique que ce sont des provinces et des colonies entières dont il doit se retirer, faute de moyens militaires suffisants pour en assurer le contrôle. C'est ainsi que nombre de territoires de l'Empire romain, tantôt conquis par les armes, tantôt abandonnés par nécessité, tombent aux mains des envahisseurs, et l'affaiblissent toujours davantage.
[8] : Les Skires étaient un peuple germanique originaire des rivages de la mer Baltique.
[9] : "La race est la nation, et la nation est la race" par Troy Southgate, novembre 2015. Texte en ligne : http://national-anarchisme.hautetfort.com/archive/2015/12...
[10] : "Camarade, ne te trompe pas d'ennemi" par Robert Dun, In "L'HOMME LIBRE, fils de la Terre" , Juin 1995. Texte en ligne : http://etoilenoire.hautetfort.com/archive/2015/11/24/cama...
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24/11/2015
Camarade, ne te trompe pas d'ennemi ! [par Robert DUN]
L'effondrement de la crapulocratie mondiale est proche, du moins sa phase aiguë est proche, car ses prodromes sont de plus en plus clairement perceptibles depuis une bonne trentaine d'années. Actuellement nous vivons en état de guerre civile larvée en Europe, tandis que les foyers de guerre brûlent dans le monde entier.
Les meneurs de jeu, qui ne le mènent plus que très partiellement, car les commandes leur échappent, ne répondent plus, s'affolent. Leurs analystes patentés, bardés de diplômes d'un savoir arbitrairement fragmenté (on appelle cela le cartésianisme) ne savent plus quoi leur dire. La valetaille politique se plaint d'être « condamnée à gérer l'imprévisible », de devoir « naviguer à vue ».
Beaucoup ont cru que je plaisantais, alors que depuis vingt ans au moins j'affirmais que nous étions gouvernés par des criminels devenus fous. Or je l'ai toujours dit et continue à l'affirmer le plus sérieusement du monde. Mes livres contiennent des veines d'explications qui montrent selon quels processus nous en sommes arrivés à cette situation planétaire de navire dirigé par des criminels devenus fous. Je montre les engrenages de la folie dans les religions du désert et dans le christianisme en particulier. Je montre comment une morale socialement inapplicable a noyé le monde dans un océan d'hypocrisie, chose particulièrement perceptible aux USA.
La capitulation des ecclésiastiques chrétiens devant la dissolution de la société occidentale incite les faibles à se réfugier dans un autre fauteuil roulant : l'islam. Quand on n'est pas capable de trouver en soi sa propre loi, on est un esclave potentiel ; on a besoin de maîtres et si nécessaire on se met à leur recherche.
À ceci s'ajoute le vide laissé par l'effondrement du marxisme. Or l'islam est aussi une doctrine sociale qui fait du partage un devoir. L'assistance passe même avant le devoir du pèlerinage et le Coran commande à celui qui est prêt à partir pour La Mecque : « Avant ton départ assure-toi qu'il ne manque rien à ton voisin de droite, rien à ton voisin de gauche. S'il leur manque quelque chose donne-le leur et remets s'il le faut ton voyage à plus tard ». L'eau est un bien collectif et les théologiens musulmans disent, non sans raison, qu'au temps de Mohammed seule l'eau risquait de manquer, qu'en fait ce communisme de l'indispensable s'applique à tous les biens vitaux.
La crapulocratie se trouve confrontée à un double danger islamique : celui d'une révolution sociale et celui d'une solidité familiale et morale contraire à ses buts de prolétarisation culturelle de tous les peuples, de destruction de toues les identités.
Vous doutez peut-être de cette volonté de destruction, de cette convergence mégalomaniaque des puissances d'argent et de leurs instruments idéologiques plus ou moins conscients ? Il n'y a pas de complot de la crapulocratie, mais il y a pire : il y a la complicité spontanée de tous ceux qui veulent noyer toutes les identités dans l'une des religions du désert, dans le marxisme ou dans la société de consommation. C'est ainsi que ceux qui pensent et enseignent « Tout est à vendre, ce n'est qu'une question de prix » rejoignent les baratineurs perfides ou naïfs de la fraternité universelle. Ils n'ont besoin pour se comprendre ni de réunions secrètes du Bilderberg ou de la Trilatérale, ni de tenues en Loges maçonniques. Leur ennemi commun, celui dont il faut parachever la destruction, c'est l'homme libre porteur d'une identité raciale et culturelle. De cela aussi vous doutez ? Alors lisez bien ce qui suit !
Il y a presque vingt ans le bulletin interne d'une association d'enseignants allemands écrivait : « On peut dire aujourd'hui que le travail de destructuration de la famille traditionnelle allemande est accompli. Mais il reste dans les familles immigrées, turques pour la plupart, un traditionalisme auquel nous devons maintenant nous attaquer pour le détruire à son tour ».
Il se trouve que la voix musulmane a été plus dure que le pensaient les mondialistes. Par ailleurs le Ramadan, le repos du vendredi et un certain mépris de la richesse fréquent dans le monde musulman sont contraires à la « fin de l'histoire » que veut et nous promet la crapulocratie : le règne de l'homo economicus noyé dans son inconsistance et répandu comme un chancre sur toute la planète.
Prenez garde, ouvriers européens : les mêmes qui vous ont submergés de dizaines de millions de musulmans pour écraser vos revendications peuvent vous exciter demain à vous battre contre ces mêmes musulmans devenus encombrants. On vous dira qu'on s'est trompé (qui est « on » ?), que ces hommes n'ont pas su profiter de l'évolution qu'on leur proposait. Ne tombez pas dans le piège. J'ai dénoncé plus clairement que quiconque les bases pathologiques des religions du désert, marxisme inclus. Je suis bien loin de me laisser gagner par les mirages infantiles de l'islam. Mais si la crapulocratie s'en prend à l'islam, ce n'est pas à cause de ses dogmes infantiles, ni à cause des tchadors d'écolières manipulées. C'est parce que l'islam reste la seule force anticapitaliste, la seule capable de faire échouer le chancre mondial de la société de consommation.
La guerre civile mondiale, à la fois raciale, culturelle et sociale ne sera pas évitée. Mais les hommes libres n'y ont aucune place. Ne vous laissez aller à aucune haine irréfléchie. Ne vous laissez pas entraîner dans le tourbillon de folie, et ne vous battez qu'en cas d'absolue nécessité, si vous êtes personnellement attaqués.
Robert DUN
In "L'HOMME LIBRE, fils de la Terre" , Juin 1995
14:48 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique et politique internationale, democratie, anarchisme, religions, robert dun | Facebook | | | |
17/07/2015
Robert DUN : l'esprit libre qui en dérangeait plus d'un
Bref portrait d'un vieux camarade disparu que j'ai eu personnellement l'honneur de connaître, et dont la seule évocation du pseudonyme, malgré le temps qui passe, continue de faire grincer bien des dents chez certains esprits étroits et quelque peu formatés...
L'influence majeure exercée par ses écrits sur mon propre cheminement intellectuel, ainsi que sur le développement de mon éveil idéologico-politique, est indéniable. Si la source d'inspiration que constituait pour moi l'ensemble de ses réflexions est loin d'être la seule, je me devais donc de rendre hommage à sa mémoire, en rappelant tout simplement qu"il fut l'un de ceux qui contribuèrent, dès l'aube des années 1990,
à faire de moi ce que je suis aujourd'hui.
Hans CANY
Robert Dun, de son vrai nom Maurice Martin (13 février 1920 - 8 mars 2002), était un écrivain français né à Marseille, autodidacte, adepte du nationalisme paneuropéen et du néo-paganisme.
Admirateur de Nietzsche, il a écrit de nombreux livres traitant de sujets aussi divers que la philosophie, la religion, la mythologie, la sociologie, la psychologie, la politique, l'économie et l'écologie.
Durant sa jeunesse, il fut militant communiste, puis anarchiste, volontaire dans les Brigades internationales, avant de changer de bord et de rejoindre la Brigade Frankreich, puis la Division SS Charlemagne.
Il s’engage dans la Waffen-SS en 1943, combat en Galicie au sein du peloton de pionniers. Il demandera à passer aux unités spéciales d’Otto Skorzeny. De fait, il sera un des rares français à avoir participé à la contre-offensive des Ardennes au sein d’un kampfgruppe Skorzeny.
Au centre, Maurice Martin, à la caserne de Clignancourt, octobre 1943.
À son retour en France, il sera condamné en 1948 à Lyon, à un an de prison. Concernant cette période, il reniera par la suite le culte du chef du national-socialisme, sans jamais se départir pour autant de son racialisme :
« Alors, gardez bien votre conscience de Français, d’Européens, de Blancs et soyez si vous le pouvez une partie de notre race, de notre sang, de notre âme, qui continuerait à vivre quand tout croulera autour de nous ».
Il devient précurseur de l’écologie en France avec sa revue ‘’L’Or vert’’.
Il a participé à diverses revues en dénonçant les « dérives » des sociétés modernes, leur matérialisme qu'il juge aliénant et destructeur. Auteur prolifique, il a défendu dans ses écrits le ré-enracinement des individus et des sociétés en s'inspirant du néopaganisme, de l'écologie, des mythes et des traditions.
Vers la fin de sa vie, il se rapprocha sensiblement de la mouvance anarchiste individualiste gravitant autour de L'Homme libre (revue philosophique et intellectuelle publiée par Marcel Renoulet) et de l'AOA (Alliance Ouvrière Anarchiste, animée notamment par Raymond Beaulaton).
Son engagement intellectuel s'est toujours doublé d'actions de communication (conférences, lettres, lectures, etc.), particulièrement en direction des jeunes.
Robert Dun collabora à de nombreuses publications : L’Homme libre, Argad, L’Ile verte, Vouloir, Le Partisan européen, Altaïr, Le Devenir européen, Le Courrier du Continent, Militant, Réfléchir et agir, L'Anarchie (bulletin de l'AOA)…
Auteur prolifique, il a défendu dans ses écrits le ré-enracinement des individus et des sociétés en s’inspirant de l’écologie, des mythes et des traditions.
Il meurt le 8 mars 2002.
QUELQUES EXTRAITS :
" À la différence des masses, nous les libertaires nous ne pensons pas par référence. Nous reconnaissons une chose comme vraie ou comme fausse sur la base de nos propres analyses, non parce que l'Évangile, le Coran ou Karl Marx sont pour ou contre. "
Robert Dun, in "L' Anarchie, Journal de l'Ordre", bulletin de l'AOA, Alliance Ouvrière Anarchiste (Septembre 1995)
« Nous ne pouvons rien espérer des autres. Il nous faut opérer une révolution culturelle radicale ou périr. Nous connaîtrons sans doute une longue et terrible période, faite à la fois de tyrannie et d’anarchie. Toute notion élitiste ne peut manquer de soulever une tempête de hurlements. Aujourd’hui, il est dangereux d’être distingué, de ne pas avoir l’air canaille, ou au moins vulgaire et stupide. Des dizaines de jeunes gens et de jeunes filles ont déjà été victimes d’agressions, de viols, d’assassinats parce que leur simple aspect déplaisait à la canaille.
Tout être noble et énergique est aujourd’hui menacé, toute pensée élevée réduite au silence. Les Européens conscients doivent se le dire et en tirer les conséquences : ILS SONT DÉJÀ ACCULES A LA CLANDESTINITÉ. Ils ne survivront et ne pourront ressurgir un jour, sans doute seulement à travers leurs descendants, qu’à condition d’adapter très habilement leur comportement aux réalités actuelles. La survie européenne a trois exigences :
1) Une conscience parfaitement claire de nos valeurs spécifiques et intimes.
2) Une volonté acharnée et infatigable de transmettre l’héritage par le sang et la culture.
3) Une prudence de serpent, une subtilité vigilante.
Mon viatique sera une phrase de Jules Romains, expurgée dans la dernière édition de son poème : « Homme blanc, souviens-toi de toi-même; ressaisis ta lignée dans l’écheveau des peuples vils ». »
Robert Dun, Les catacombes de la libre pensée.
‘’J'entends déjà la foule des fanatiques goguenards me crier :
« Vous êtes mal placé pour critiquer l’hitlérisme après avoir été volontaire dans les Waffen SS ».
Mes réponses seront simples. A la différence de ceux qui ne savent que rabâcher les inepties des haines millénaires et de la manipulation médiatique mondialement orchestrée, je sais aujourd’hui de quoi je parle, ayant connu le mouvement hitlérien de l’intérieur et m’étant donné la peine d’en étudier toute la littérature théorique. Si j’ai, à 20 ans, opté pour le combat du côté allemand, c’est parce que j’avais déjà perçu dans le camp opposé trop de haines viles, de mensonges, d’hypocrisies bourgeoises, de calomnies. Mais j’ai toujours déploré la guerre avec la Russie, si étrange que cela puisse paraître, et j’étais loin d’être le seul dans ce cas parmi ceux qui portaient l’uniforme feldgrau. Comme la plupart des volontaires français, je me suis rallié à un type humain plutôt qu’à une idéologie.
Pour tous ceux qui souffraient profondément de la veulerie de leur siècle, de son nihilisme, de sa niaiserie, le guerrier allemand avec son regard droit, sa démarche ferme et tranquille, son calme, son amabilité sans bavardage fut ressenti comme un refuge, comme un espoir. Je ne fus nullement étonné de découvrir un jour la vieille devise : « Am deutschen Wesen wird die Welt genesen. » (Le monde guérira par la personnalité allemande). »
Robert Dun, Les catacombes de la libre pensée
"Un borné tire argument du fait que « j'avoue avoir fait partie des Waffen-SS ». Nuance : je ne l'avoue pas, je le dis sans le moindre complexe. Je ne peux guère m'expliquer sur ce point : je tomberais sous le coup de plusieurs lois approuvées par les faux anarchistes. Je me contenterai donc de dire : « J'ai été et je reste un défenseur du droit à toutes les identités, à tous les choix ». On a retiré aux hommes le droit à leur identité raciale, à leur identité culturelle, à leur identité professionnelle ( par la mécanisation ), à leur identité sexuelle ( par l'unisexe et la propagande en faveur de l'homosexualité ). On a culpabilisé la joie de vivre par la préférence pathologique ( il est plus facile à un criminel ou à un taré de trouver du travail qu'à une jeune personne saine ). Alors des millions de jeunes se tournent vers les plus dangereuses identités : vers les sectes, les fanatismes religieux."
Robert Dun, in "L' Anarchie, Journal de l'Ordre", bulletin de l'AOA, Alliance Ouvrière Anarchiste, (Juillet 1995)
Ouvrage de Robert Dun paru en mai 2000, en réponse au livre anti-païen
"Vers une France païenne ?" de l'archevêque Hippolyte Simon.
Il m'avait fait l'honneur de me dédicacer mon exemplaire.
H.C.
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29/06/2015
Vous avez dit révisionnisme ? [par Robert DUN]
Première question : a-t-on, oui ou non, le droit, de manière générale, de remettre en question les versions officielles sur un événement ?
Seconde question : si on excepte un seul événement de cette liberté de recherche, imprescriptible à nos yeux de libertaires, ne court-on pas le risque de la voir contestée et supprimée dès que la recherche gêne une quelconque maffia politico-économique ?
Conclusion : même si les thèses des révisionnistes étaient complètement folles, malveillantes et sans fondements sérieux, le débat ne devrait pas être interdit, car une telle interdiction fait peser une terrible menace sur la liberté de l'esprit et ne peut être acceptée que par les veaux.
Troisième question : le révisionnisme est-il une contestation qui se limite à la seconde guerre mondiale ? Dans le cas de la contestation actuelle peut-être ; mais il est une révolte de toujours contre les mensonges officiels et distorsions de l'histoire à des fins de manipulation des peuples. Et ces mensonges nous ont mis en tête une vision complètement fausse de l'histoire. Que chacun en juge :
On nous a accoutumés à voir les origines de l'Homme et de la civilisation au Moyen-Orient : Égypte, Mésopotamie, vallée de l'Indus. Mais quinze siècles avant notre ère, les Mayas connaissaient la durée de la révolution de Vénus à une seconde de temps terrestre près, bien qu'habitant les terres basses d'Amérique centrale qui ne sont pas spécialement propices à des observations astronomiques. À la même époque, les Chinois avaient sur de nombreux points de l'avance sur les Égyptiens et les Chaldéens. La vision de la Méditerranée, centre de convergences culturelles, et du Moyen-Orient, centre de convergence de trois continents, n'est qu'un mythe judéo-romain.
On continue à prétendre que l'écriture alphabétique est d'origine phénicienne. Et sur ce point il y a deux rectifications d'optique à apporter : d'abord les Phéniciens n'étaient pas des Orientaux, mais de ces « peuples de la mer », selon l'expression égyptienne, autrement dit des Atlantes ( riverains de l'Atlantique ) chassés de chez eux par un effondrement de la côte géologiquement prouvé et par des raz-de-marée. Ensuite l'alphabet phénicien n'a pas donné naissance aux runes, comme on le prétend, mais il est lui-même une simple variante des divers alphabets de type runique, la version connue la plus ancienne étant les cent douze signes de l'alphabet de Glozel [ moins 20.000 environ ].
Les guerres médiques comme affrontement entre une Grèce de citoyens libres et une armée d'esclaves perses ? Complète foutaise ! La Grèce était déjà en pleine décadence, avait une société esclavagiste. Les Perses avec leur fière devise : « Savoir bien monter à cheval, tirer à l'arc et dire la vérité » ne donnaient nullement l'image d'une armée d'esclaves. Ils furent attirés dans cette guerre par les villes grecques d'Asie mineure et ne s'engagèrent que du bout des doigts. Les affrontements sur terre eurent lieu principalement entre Grecs.
Vous avez tous entendu parler de ce monstre appelé Néron. Or Néron eut peut-être bien des mœurs sexuelles qui nous choquent, bien qu'elles aient été banales à son époque et que le christianisme, contrairement à ses prétentions, n'y ait rien changé. Mais il assainit très vite les finances de son empire, paya les retards de solde des légions, dont il devint l'idole. Lors de l'incendie de Rome, il dirigeait personnellement les travaux de percement de l'isthme de Corinthe et les trois quarts de ses biens personnels brûlèrent dans l'incendie. Il est hors de doute qu'il n'a pas été l'incendiaire. Il n'a pas persécuté les chrétiens et n'a probablement même pas connu leur existence¹. Des chrétiens enduits de poix et enflammés pour éclairer le cirque ? Mais imaginez la puanteur ! Alors que les Romains avaient coutume de faire suivre des parfums au cirque pour ne pas être incommodés par l'odeur des corps en foule ! La fable ne prit d'ailleurs naissance qu'au seizième siècle et fut démasquée au dix-neuvième par un jésuite honnête ( rare mais ça existe ) qui fut aussitôt interdit de plume.
Vous connaissez cet autre monstre nommé Attila. Or Attila fut élevé à Rome en otage princier. Il parlait le latin couramment et le grec était sa langue de prédilection. Il faisait suivre plusieurs chariots de livres dans ses déplacements. Son Premier Ministre était un Spartiate qui lui resta indéfectiblement fidèle malgré tous les efforts de corruption des Romains. Attila avait le titre et la solde de général romain et intervenait comme tel dans la vie de l'Empire. Il répondit à l'empereur de Byzance qui l'avait reçu : « Tu as pensé m'éblouir par ton luxe, mais je mets mon honneur à vivre aussi simplement que le plus pauvre de mes guerriers ». Homme de haute éthique, il est célébré dans la geste germanique comme un modèle de chevalerie. Notre image d'Épinal sur Attila n'est qu'un mensonge de l'Église judéo-romaine.
Et les Vandales, quels horribles personnages ! Laissons la parole à l'évêque de Marseille Silvianus et à son livre : Du gouvernement de Dieu : « Nous les méprisons comme hérétiques ( il s'agit des Vandales ), mais leur crainte de Dieu est supérieure à la nôtre. Je ne vois pas une seule vertu en laquelle ils ne nous surpassent, nous Romains. Nous devons comprendre leur présence parmi nous comme la volonté de Dieu de faire ramener dans le droit chemin les peuples les plus corrompus par les peuples restés les plus purs. Là où dominent les Romains, tout le monde est corrompu. Là où dominent les Goths, seuls les Romains sont corrompus, mais là où dominent les Vandales même les Romains redeviennent vertueux ».
Charlemagne, empereur à la barbe fleurie ? Une brute petite et massive, un bon lutteur et un bon nageur, qui eut trente-trois épouses légitimes, un dictateur ignare et sanguinaire, instrument docile du moine Éginhard qui lui dicta les Capitulaires de Paderborn, modèle insurpassé de génocide culturel ( contre les Saxons ). Sur le personnage, j'en passe : ce serait trop long.
Jeanne d'Arc, sainte de la patrie ? Mais à l'époque il n'y avait pas de patrie, seulement des couronnes. Les soldats de Jeanne d'Arc avaient en commun avec les soldats « anglais » d'être en majorité irlandais, écossais ou suisses. Sorcière ? Fille de génie assurément, profondément sincère et croyante, mais peut-être bien quand même sorcière, ce qui aurait été à cette époque de la plus grande banalité et non forcément incompatible avec des croyances à vernis chrétien. Le connétable La Trémoille lui fit cadeau d'un manteau semé d'orties ; selon le symbolisme de l'époque, l'ortie était associée à la magie. Un de ses plus proches fidèles fut Gilles de Rais qui donna naissance à la légende de Barbe Bleue. Il ne semble pas avoir tué de femmes, mais avoua le meurtre d'une vingtaine d'enfants². Jeanne perturba les plans de la Papauté et fut brûlée pour cela. Charles VII ayant hérité d'une bonne dose de la débilité mentale de Charles VI, la reine-mère Isabeau de Bavière œuvra en reine de bon sens et en faveur de la paix en accordant par le traité de Troyes le royaume de France au roi d'Angleterre après la mort de son fou de mari. La Papauté misa aussi sur le roi d'Angleterre. C'est pourquoi l'évêque Cauchon fut le principal artisan de la condamnation de la malheureuse fille³. Mais le roi de France se retrouvant vainqueur à la surprise de tous, y compris à la sienne, il fallut se réconcilier avec Paris et l'on fit de la sorcière une sainte. Voilà comment on écrit l'histoire ! Churchill dira avec raison que les Anglais devaient une statue à Jeanne. Car si les rois d'Angleterre étaient devenus rois de France, leur langue de cour, le français, aurait balayé le saxon. Les rois d'Angleterre auraient trouvé sur le continent la masse démographique qui leur aurait permis d'écraser les hommes de Sherwood. Culturellement c'est bien l'Angleterre qui aurait disparu.
On enseigne que Christophe Colomb a découvert l'Amérique, alors qu'il est prouvé que quatre siècles avant lui les Normands d'Islande et de Norvège avaient pénétré au moins jusqu'au Minnesota, ce que la pierre de Kensington prouve de manière irréfutable. Ils allèrent probablement bien plus au Sud, jusque dans le Yucatan, comme le donne à penser le « normand » ou le « barbu » de Chichen Itza. Ce qui est encore plus probant, c'est la demande faite à l'évêque de Londres par celui de Reykjavik en vue de l'envoi de missionnaires au Vinland. Pendant plus de deux siècles il y eut un trafic commercial entre les colonies du Nouveau Monde, la Norvège et l'Islande. Et Christophe Colomb savait parfaitement ces choses. Il a fait le voyage en Islande et séjourné deux mois dans le port de Reykjavik pour se renseigner sur la route et ce qu'il trouverait de l'autre côté. Tout ceci est parfaitement connu, n'est même pas contesté. On fait simplement comme si on l'ignorait, car, ne l'oublions jamais, le monde n'a droit qu'à deux capitales : Rome et Jérusalem.
Pendant la première guerre mondiale, les Allemands coupaient les mains des petits garçons. L'ennui c'est que dans toute la Belgique on n'a pas réussi à trouver un seul enfant aux mains coupées. Sur la seconde guerre mondiale je ne veux pas ressasser les arguments des révisionnistes, connus de tous ceux qui ont pris la peine de se pencher sur la question. Je demande seulement pourquoi les médias nous mentent sur les révisionnistes. Jamais aucun révisionniste n'a contesté l'existence des camps de concentration et Paul Rassinier, le chef de file du révisionnisme, y a passé lui-même un an et demi. Pourquoi fit-on intercepter le professeur Faurisson par la police à l'entrée d'une salle de débats prétendus contradictoires, chose sur laquelle le professeur fit faire un constat d'huissier ?
Sur quoi se fonde la différence de la loi entre hitlériens et communistes ? Qu'on ne vienne pas invoquer l'ignorance des crimes massifs du bolchévisme ! Dans les procès hitlériens, très rares, jamais un inculpé ne s'est traité lui-même de rat visqueux et de vipère lubrique. De telles auto-insultes paraissent dans tous les procès staliniens, procès dans la meilleure tradition de l'Inquisition.
Oui, il faut réviser l'histoire, toute l'histoire.
Robert DUN
in "L'HOMME LIBRE, fils de la Terre", Mars 1991
Notes postérieures de l'auteur :
1 ) Le terme de chrétien n'était pas utilisé à l'époque de Néron. Les fanatiques qui s'accusèrent eux-mêmes de l'incendie se disaient juifs.
2 ) Le procès de Gilles de Rais est des plus suspects : on a découvert que tous ses accusateurs devant l'Inquisition étaient endettés auprès de lui. En outre il était connétable de France, reprochait publiquement au roi l'abandon de Jeanne d'Arc et était pour cela détesté de Charles VII.
3 ) Il y a plus d'un mystère autour de Jeanne d'Arc. Il n'est pas certain qu'elle ait elle-même été brûlée et il est possible qu'on lui ait substitué une quelconque débile innocente, car dix ans après sa mort théorique la chronique officielle de la ville d'Orléans fait état de sa visite en termes sans équivoque possible.
18:54 Publié dans Histoire, Lectures recommandées, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : democratie, robert dun | Facebook | | | |