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04/08/2024

LA QUESTION FLAMANDE ET L'ÉVENTUEL RATTACHEMENT AUX PAYS-BAS


Aujourd'hui, nombreuses se font les voix flamandes qui réclament à cor et à cri la réunion de la Flandre à la "Hollande", autrement dit à l'entité étatique néerlandaise entendue comme un grand ensemble.
Donc la solution "idéale", ce serait quoi, selon ces gens ? Le rattachement forcé des Flamands majoritairement catholiques aux Pays-Bas protestants ? Pas sûr du tout que les Flamands "de France" - et francophones depuis plusieurs siècles, voire depuis mille ans pour certains ! - soient très emballés à l'idée de se voir annexés par un Etat néerlandophone où ils ne constitueraient qu'une négligeable minorité linguistique, dont rien ne garantit d'ailleurs que les droits culturels seraient respectés, et qui risqueraient fort d'être traités en citoyens de seconde zone... A moins qu'ils ne se voient purement et simplement lâchés par la Flandre et abandonnés à la France jacobine, peut-être ???...

Bref, la question flamande est loin, très très loin d'être simple à régler. Et je ne suis pour ma part pas convaincu que les formules de type "orangiste" ou "grand-néerlandaise" soient de nature à satisfaire tout le monde...

Qu'on ne se méprenne pas quant à mes intentions. Je n'écris pas ici dans un but de polémique agressive dirigée contre les partisans d'une orientation qu'à titre personnel, je ne partage pas. Je ne fais là qu'exprimer un point de vue, certes parmi d'autres, mais que je pense malgré tout être partagé par un certain nombre de Flamands - ou d''individus d'origine flamande plus ou moins proche - devenus francophones par la force des choses, mais trop souvent ignorés...

A mon sens, la seule formule susceptible de respecter pleinement le droit des gens serait une Flandre non pas rattachée aux Pays-Bas mais indépendante, dotée d'une structure fédérale respectant l'autonomie - notamment culturelle et linguistique - de chacune de ses "régions" ou composantes ethno-territoriales.
En l'occurrence, je considère, eu égard aux faits historiques passés, que l'on peut certes déplorer mais qu'on ne saurait effacer d'un simple trait de plume, que la néérlandisation forcée n'est pas plus souhaitable que la francisation forcée. La Flandre doit aujourd'hui se projeter vers l'avenir et tourner enfin la page des irrédentismes anachroniques. En commençant par en finir avec les réductionnismes simplistes de type Flamands = forcément néerlandophones et francophones = forcément Wallons ou Français. C'est précisément sa diversité de fait qui fera la force d'une Flandre souveraine et véritablement maîtresse de son destin, et non une uniformité imposée depuis Paris, Bruxelles, Anvers ou Amsterdam.

Ceci, je le répète, n'est que le point de vue que je défends. Mais ma foi, j'estime qu'il en vaut bien un autre. Merci de ne pas interpréter l'expression de cette simple opinion sans doute minoritaire et "dissidente" comme une quelconque "agression" (agression de qui ou de quoi, d'ailleurs ?) visant l'opinion dominante chez les néerlandophones, car tel n'en est absolument pas le but. Elle se veut juste une piste de réflexion, fondée sur le principe de l'autodétermination ainsi que sur le droit élémentaire des peuples à disposer d'eux-mêmes, laquelle n'a assurément pas moins droit de cité que d'autres.

Met vriendelijke groet,
Hans CANY 

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