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21/07/2024

La Flandre oui, mais TOUTE la Flandre !

Un des paradoxes "belges" - et non des moindres -, c'est qu'en 1830, les Flamands néerlandophones ont choisi de s'unir aux Wallons (francophones), pour bouter l'occupant hollandais hors de leurs terres, er ainsi proclamer leur indépendance nationale en formant leur propre Etat belge, le tout pour des raisons d'ordre essentiellement confessionnel (tout comme les Wallons, les Flamands étaient majoritairement catholiques, alors que les Hollandais - dont ils partageaient pourtant la langue -, étaient pour leur part protestants).

Mais aujourd'hui, on voit une partie des séparatistes flamands revendiquer non plus seulement leur indépendance  leur indépendance vis à vis de la Belgique, mais un rattachement pur et simple... aux Pays-Bas !!! Alors, à moins de deux siècles de distance, faudrait savoir...

Personnellement, ayant pourtant en moi une indéniable part de flandritude - essentiellement francophone -, cette idée de voir un jour l'ensemble de la Flandre (partie "française" incluse ?) rattachée au Pays-Bas, ne m'emballe qu'assez modérément. A moins d'une prise en compte réelle, d'une reconnaissance et d'un respect effectif des droits de la minorité francophone, pour moi, c'est niet.

Et s'agissant d'un abandon pur et simple de la partie de fla Flandre aujourd'hui intégrée à la France (Flandre dite "romane" ou gallicante et Artois compris), alors je ne suis pas d'accord non plus. Je ne souscrirai pas à cette option tronquée, à ce compromis inique faisant de la Flandre "française" - et surtout de sa partie francophone - le parent pauvre qui compte pour du beurre.

Ce type de formule qui remiserait de côté les terres de mes aïeux ne m'intéresse tout simplement pas. Qu'on ne compte surtout pas pour militer en ce sens. A mon sens, la Flandre, elle doit être "une-et-indivisible", avec acceptation à part entière et respect de chacune de ses composantes historiques comme linguistiques. Autrement, amputée d'une partie d'elle-même, ce ne sera jamais pleinement la Flandre.

Hans CANY
 

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11/06/2024

LE GRAND MALENTENDU FLAMAND

Je ne m'intéresserai à la politique flamande belge - et même à celles des petits courants autonomistes ou séparatistes flamands "de France" - que le jour où lesdits Flamands cesseront de plébisciter des partis de droite libéraux, pro-UE et sionistophiles, et surtout losque les uns comme les autres cesseront de ne même pas prendre en considération les parties historiquement francophones de longue date de la Flandre et de l'Artois (Flandre dite "romane" ou "gallicante", notamment, mais aussi une partie non négligeable de l'Artois, aujourd'hui "flamand" ou pas). Tant que ces dernières seront considérées comme une sorte de "parent pauvre" de la Flandre, tant qu'elles seront négligées voire purement et simplement ignorées au pofit exclusif de la minuscule partie restée - occasionnellement - néerlandophone de France, et/ou de la seule Flandre "belge" exclusivement néerlandophone, je ne vois aucune raison de soutenir des gens qui estiment que l'hégémonie linguistique est primordiale, et qui ne considèrent même pas comme véritablement flamandes leurs propres minorités culturelles. C'est un peu comme si les nationalistes bretons ne considéraient comme vraiment bretonnes que les zones bretonnantes, et renonçaient - voire dédaignaient - tout le reste de la Bretagne historique, ce qui serait tout à la fois absurde et inacceptable !!

Les Belges d'aujourd'hui - Flamands comme Wallons - ont une conception complètement étriquée de leurs identités respectives, les réduisant de part et d'autre à un simple facteur linguistique : être néerlandophone, c'est être "flamand", et être francophone, c'est être "wallon". Le raisonnement ne vole certes pas bien haut, mais force est de constater qu'il se résume grosso modo à ça... En réalité, rien n'est plus réducteur, en sus d'être historiquement erroné. Car n'en déplaise à certains, en la matière, la langue ne fait pas tout... tant s'en faut !!! Ce clivage Wallons/Flamands tels qu'il est communément admis en Belgique n'est donc en réalité qu'une coneption typiquement belgo-belge, laquelle ne repose nullement sur une quelconque réalité ethno-historique.

De surcroit, je ne suis pas du tout convaincu que les populations artésiennes et de Flandre romane soient très emballées à l'idée de se voir annexées aux Pays-Bas (!), ni même de se voir englobées dans une grande Flandre certes indépendante, mais où seule la langue néerlandaise aurait droit de cité, contraignant ainsi plusieurs millions de locuteurs de la langue française à une néerlandisation forcée, bien peu conforme à la réalité historique. N'être vaguement considérés que comme des "Flamands de seconde zone" ne saurait les enthousiasmer plus que ça... Et c'est bien compréhensible !!

Alors certes oui, l'affirmation et la défense de l'identité flamande me tiennent particulièrement à coeur, et ce d'autant plus qu'elles correspondent à une large part de mon propre héritage ancestral. Seulement, dans l'état actuel des choses, les conceptions pour le moins étriquées - sans même évoquer les orientations politico-économiques - de la grande majorité des représentants du mouvement flamand , tant du côté "français" que du côté "belge", ne me conviennent absolument pas. Je ne vois aucune raison de soutenir les objectifs "semi-séparatistes" voire "rattachistes" de structures politiques modernes qui n'ont que faire d'une Flandre "romane" perçue comme une sorte de zone ethniquement et définitivement perdue, lesquels ne correspondent pas du tout à l'idée que pouvaient se faire mes aïeux de leur patrie charnelle : la Flandre certes, mais la Flandre tout entière, Flandre "gallicante" et Artois compris !

Hans CANY
 

hans cany,europe,identité

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06/06/2024

Elections "européennes" : la grande illusion

Tout comme l'était l'URSS, l'UE est un système bien verrouillé, et qui n'est fondamentalement pas réformable. Ne commettez pas la même erreur que Gorbatchev et autres communistes idéalistes, qui avaient naïvement cru pouvoir "réformer", "libéraliser", "aménager", "améliorer" le système de l'intérieur. Ne vous faites pas d'illusions : l'Union dite "européenne" n'est foncièrement pas plus réformable que ne l'était la défunte Union "soviétique". Et tôt ou tard, minée, écrasée par sa gabegie et sous le poids de ses propres contradictions, cette tyrannie atlantiste, libérale et transnationale finira elle aussi par imploser, par s'effondrer d'elle-même comme un château de cartes. En participant à la mascarade électorale de l'UE, vous ne ferez que retarder l'échéance de cet inéluctable effondrement. 

Hans CANY 

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20/05/2024

POUR L'ABSTENTION : Le vote, "mise en urne" de sa propre voix

 
Le rituel de la farce électorale provoque chez les libertaires de tout poil, soit d'âpres et virulents débats (vote tactique, vote de protestation, vote blanc, vote de déstabilisation,...), soit un long bâillement indulgent, tant le dilemme de l'utilité ou non du vote semble résolu une fois pour toute (inutile bien sûr !).

Aux uns qui rêvent de faire vaciller le pouvoir par le biais des urnes, les autres opposent la vacuité des messes électorales et la fourberie des élus. S'il me paraît évident que les urnes n'ont jamais engendré de révolution, le principe du vote dans les démocraties auto-proclamées représentatives n'en est pas pour autant un rituel désuet et inutile, une survivance ringarde des pratiques sociales du 20ème siècle. Je crois bien au contraire que c'est le premier élément de police de la république bourgeoise. L'acte de mise en urne de sa propre voix est avant tout l'acte de la soumission volontaire et délibérée de l'individu au pouvoir d'un autre. Voter dans un système électoral représentatif, c'est avant tout accepter qu'un autre parle et décide à sa place. Voter, c'est donc en tout premier lieu se défaire de sa propre liberté, de sa propre responsabilité. Les scribes de la république ne s'y trompent pas lorsqu'ils gravent sur leurs tablettes les termes explicites de "représentation par les élus", de "délégation de pouvoir", ou encore de "légitimation par les urnes". Bien plus qu'un escadron de gardes mobiles, qu'une armée en parade aux portes du désordre, qu'un juge à la robe aussi noire que la mort et la peine, le système électoral n'est rien d'autre que la capitulation de l'individu au nom du principe du nombre, du principe de majorité. Contrairement à ce que prétendent bon nombre de "citoyens" en brandissant leur carte d'électeur, participer à ce rite illusoire, ce n'est pas prendre ses responsabilités, c'est les fuir, c'est demander à quelqu'un d'autre de décider à sa place. Voter ce n'est pas agir, c'est s'engager à ne pas agir, c'est admettre que ses propres actions soient interdites, décidées ou ordonnées par d'autres.

Cette vision du système électoral n'est pas une construction théorique, mais le constat du mode de fonctionnement réel de nos sociétés totalitaires. Comme le disait mon prof de droit : l'élection, c'est le prix de la paix sociale. Les politiciens de profession qui, eux, vivent (et très bien) d'un tel système le savent parfaitement, qui après chaque grondement social, se dépêchent d'organiser de nouvelles élections. D'ailleurs, même en temps de "paix sociale", l'élection est nécessaire pour assurer aux dirigeants la soumission consentante et récurrente de la population. Les rituels organisés à intervalles de temps plus ou moins réguliers ont pour fonction première de rappeler à l'individu qu'il accepte ce pacte de résignation. Peu importent les résultats des élections (ils s'arrangent toujours entre eux), l'essentiel est que les "citoyens" acceptent le pouvoir des élus. Tout est mis en œuvre pour rappeler au quidam que c'est là le fondement du fonctionnement démocratique. Journaleux en tête, tous les communicateurs de la république sont alors chargés de donner l'impression à chaque individu — républicain — qu'il participe à l'élaboration de la démocratie. Les combats télévisés de petits chefs, les révélations croustillantes, les discours sur la constitution, même les affaires juridico-mafieuses sont avant tout un spectacle destiné à faire de l'élu le garant (fragile) de la démocratie, et de l'électeur un irresponsable consentant.

La construction d'une société nouvelle nécessite d'abattre jusqu'à la dernière pierre ce temple de l'exploitation qu'est la république. Mais cela nécessite avant toute chose que chaque individu refuse que d'autres parlent, décident, organisent et légifèrent à sa place. Voter, c'est se soumettre.
 
(Texte anonyme, auteur inconnu)
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Loin d’être un «non-acte» de démissionnaire, l’abstention consciente est un acte responsable de refus d’un système de domination où le droit de vote constitue l’acte public d’allégeance du plus grand nombre qu pouvoir de quelques uns. L’histoire récente des social-démocraties montre combien le rituel électoral, qui devait garantir la liberté et les moyens de vie pour chacun d’entre nous, n’a fait que renforcer le pouvoir d’une caste de possédants et l’exploitation de l’immense majorité des êtres humains.
 

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18/02/2024

Front de Libération des Gaules

Extraits des N° 1 et 6 (1979 et 1980) de son bulletin "Le Triscèle dextrogyre", deux petits textes de présentation du FLG, par Pierre de la Crau. Au-delà de leur caractère parfois daté, d'un certain utopisme, d'une indéniable dimension dilettante et de leurs imperfections de forme comme de fond, il n'en demeure pas moins que l'initiative n'était pas totalement dénuée d'intérêt. C'est donc en tant que document pouvant éventuellement faire office de piste de réflexion que je les porte aujourd'hui à votre connaissance ci-dessous, à titre purement informatif.

- Hans CANY -

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A quoi bon un Front de Libération des Gaules ?

" C'est qu'il y a un abîme entre la théorie et la pratique. Notre Front de Libération des Gaules ne sera pas un Xème cercle d'étude celto-druidique.

Le celtisme breton a déjà une longue histoire derrière lui. Il n'en va pas du tout de même dans les autres régions de l'Etat qui s'appelle France : Francie (c'est-à-dire domaine de la langue d'oïl), Occitanie etc.

Dans ces régions le celtisme n'en est qu'à ses balbutiements, et tout reste à faire. Or pourtant ces régions ont un fond celtique très important, même au point de vue ethnique, mais il est encore presque totalement méconnu et opprimé par la pesanteur d'une culture "officielle" d'origine judéo-gréco-latine.

Le Front de Libération des Gaules aura donc un véritable rôle de pionnier en la matière, en rassemblant la petite poignée de militants culturels voulant se consacrer dans la mesure de leurs moyens à la restauration de la Celtique dans toute sa splendeur de jadis. Il s'occupera de réveiller les éléments celtiques non seulement en Bretagne (c'est déjà fait là-bas) mais aussi en Francie, en Occitanie etc, car ces régions font partie elles aussi de la Grande Celtie au sens large.

Par exemple en assurant la promotion des produits de l'artisanat celtique, des produits gastronomiques gaulois (hydromel etc), sans aucune préoccupation mercantile bien sûr, en encourageant la création de poèmes d'inspiration celtique gauloise, , en assurant la diffusion de la médecine par les plantes (en la rattachant bien sûr à la science médicale de nos ancêtres), en faisant connaître le cheval camarguais s'il est prouvé qu'il descend bien du cheval gaulois, en encourageant la diffusion pour nos enfants des prénoms gaulois (exemple : Rosmartha, nom de la déesse gauloise, adapté en Rose-Martha) etc.

EN BREF IL S'AGIT DE FA1IRE DU CELTISME EN FRANCE ET DANS LES PAYS LIMITROPHES UNE VALEUR MODERNE ET VIVANTE.

- Pierre de la Crau -

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NI ROUGE NI BLANC, GAULOIS SEULEMENT !

" Le FLG sera le porte-étendard des droits imprescriptibles des Gaulois, et leur représentant auprès des pouvoirs publics.

Il a pour but :

1/ Défendre le patrimoine ancestral commun aux peuples de l'Europe celtique, c'est-à-dire d'abord des Gaulois en particulier (pan gallicisme), ensuite des Celtes en général (pan celtisme).
Tout en pensant déjà à la dernière étape, qui devra bien venir un jour ou l'autre, la défense du patrimoine commun aux Celtes et aux Germains (pan germano-celtisme). Ce qui concerne les 3/4 de l'Europe, de l'Espagne à la Pologne et de l'Irlande à la Roumanie.

2/ Soutenir absolument tout ce qui est d'origine celto-indo-européenne : civilisation, traditions, culture etc. Nous croyons au syncrétisme de l'indo-européanisme, qui est un diamant magnifique. Mais pour que ce diamant brille de tous ses feux, il faut que la facette celtique soit redégagée et retaillée, car elle a été trop longtemps oubliée et méprisée.

3/ Lutter contre la pollution morale. C'est-à-dire contre la destruction insidieuse par des éléments culturels étrangers de notre identité culturelle justement, et pour la renaissance, en un torrent impétueux, de nos sources propres. Il nous faut donc (in)former l'opinion au point de vue culturel, réveiller les masses de nos pays de leur léthargie, et créer un vaste courant de pensée contre cette destruction, et pour cette renaissance.

4/ Lutter contre la pollution physique. N'oublions pas que les Celtes et les Druides étaient des écologistes avant la lettre.

5/ Poser avec honnêteté  et objectivité la question ethnique et les problèmes qui en découlent.

6/ Sensibiliser l'opinion publique et les masses de nos peuples à toutes ces questions, et pour ce faire user de tous les moyens possibles (journaux de tous bords, échanges d'écrits et de conférenciers, propagande culturelle etc). Mais sans brimade et sans violence. Car nous agirons de façon non violente et sans effusion de sang. Mais cette non violence sera active : interventions auprès des personnalités, articles dans la presse parallèle etc, et dans les cas extrêmes - mais dans les cas extrêmes seulement, et s'il y a lieu - , marches en diverses villes de France, campagnes d'inscriptions murales, grèves de la faim (procédé celtique pour qui réclame justice) etc.

Bien tenir compte du fait suivant : la question de l'égalité ou de l'inégalité des êtres humains, et de l'hérédité ou de la non hérédité de ces inégalités, relève de la science et de la politique, mais absolument pas de notre action qui reste uniquement culturelle. "

- Pierre de la Crau -

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20/08/2023

Une idée-force : le celtisme [par Olier Mordrel]

Il y a toujours eu des fédéralistes en France. Mais leur doctrine n’a jamais réussi à percer, pour la raison qu’ils respectait les tabous jumeaux du latinisme et de l’unéindivisibilité, et n’avait pas pu pour ce bon motif dégager sa mystique propre.

On méconnaît par trop que la conception romaine de l’Etat – par essence colonialiste – a fini par dominer en France, à partir du XVIIe siècle, la tradition celto-germanique des libertés individuelles, locales et régionales, avec le dogme de la monarchie absolue (de droit divin), muée en tyrannie de la Majorité dans la ligne immuable de la Raison d’Etat, sous la république. Il y a antagonisme fondamental entre le césarisme romain et le fédéralisme nordique. On ne peut pas prendre position pour le second sans condamner le premier.

Le celtisme apporte à la révolution fédéraliste une âme et un dynamisme. Et sa logique. Il en fait une idée-force. D’une formule de sage administration il fait un programme révolutionnaire en profondeur. C’est pourquoi nous osons croire aujourd’hui à son succès possible entre Rhin et Pyrénées.

Nous étions un peu comme ces Allemands qui voulaient garder pour eux leur Nazionalsozialismus, quand après la victoire de 40, tout le monde voulait leur emboiter le pas. Ils ont payé cet égocentrisme fort cher. À nous aussi, il ne venait pas à l’idée que d’autres que nous puissent s’inspirer du celtisme, ni même aient le droit de le faire. Le celtisme, hors de nos frontières, c’était une affaire classée : la celtomanie.

Il serait injuste de continuer à le penser. Les Français qui maintenant se disent Celtes ne se livrent pas à une affirmation gratuite, fondée sur des souvenirs archéologiques qui font sourire, mais en appelant aux mêmes lois que nous : celle du sang. Ils savent fort bien ce qu’est leur celtisme : une foi virile en eux-mêmes. Il n’est jamais trop tard pour recevoir le fils prodigue au foyer de la tribu.

L’idée bretonne, qui n’est qu’une expression entre quelques autres de l’idée celtique, reçoit du coup un cadre encore plus large que celui auquel avait songé pour elle la jeune Bretagne Réelle, avec son idée d’une plus grande Bretagne allant chercher les limites de l’Armorique que la dynastie de Nominoë avait réunie sous son sceptre. Mais sans recevoir l’adhésion des Bas-Normands, Maigneaux, Angevins et Vendéens, aussi étrangers à leurs origines, depuis que l’école primaire y a mis bon ordre, qu’inconscients de leurs intérêts propres et n’ayant aucun lien entre eux, si ce n’est à travers Paris. Eux aussi cette fois sont mis dans le bain ipso facto.

Dans la mue du monde à laquelle nous assistons, les anciennes positions ne représentent plus grand chose et les anciens remèdes sont inopérants. Nous avons pris en exemple le Plaid gallois. Il est à suivre sous le rapport de la persévérance et de l’organisation de l’effort, mais transposé ici, il n’offrirait qu’un espoir illusoire et seulement au bout de deux décades de travail de fourmis. Aucune réforme locale, aucune “concession” de l’état parisien n’apporterait un solution au problème de la civilisation européenne qui est pour nous comme pour tous les blancs le problème. Il ne modifierait pas la physionomie de la France, sans quoi une influence néfaste ainsi qu’écrasante continuerait à s’exercer sur nous. La continuation de la décadence celtique de l’Irlande, malgré l’indépendance politique, proclame assez haut que le mal n’a pas été attaqué à la racine. Notre erreur a été de croire que la crise était un phénomène breton. Elle est générale, en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, partout où l’homme blanc a cessé de suivre sa loi. À crise générale, il faut un remède commun.

Dans notre tragique isolement, l’ouverture qui se présente est la chance de la Bretagne. Lui tourner le dos serait assez conforme à notre myopie politique, mais indigne d’hommes qu’un demi-siècle de coups de pieds au derrière devrait avoir remis dans le chemin du bon sens.

L’idée est donc lancée. On écrit : l’Europe sera celte ou ne sera pas ! La formule est belle. Flatteuse, mais dangereuse sous cette forme, car elle pourrait indisposer contre l’Europe tout ce qui ne descend pas des Celtes et produire l’effet répulsif du pangermanisme goulu. Il serait mieux de dire : l’Europe se fera sous le signe du celtisme ou ne se fera pas. Il faut un principe fédérateur. Je n’en vois pas d’autre que celui-là : la liberté ethnique, sans ambitionner faire des Celtes avec les Greco-liguro-arabo-latins de la Sicile, ou les Germano-illyriens des Alpes orientales. L’esprit celte d’humanisme et de tolérance engendrera les institutions communes, qui permettront à tous les peuples de notre vieux continent de renouer avec leurs origines, y compris Magyars, Basques, Albanais ou Lithuaniens, qui sont 100% étrangers au celtisme.

Impérialisme celte ? Soit, puisque ce sera l’impérialisme de la liberté. 

 

- Olier Mordrel -

europe,identité & racines,fédéralisme

 

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02/06/2023

IL NE FAUT PAS ESPÉRER QUE... [par Robert DUN]

« Il faut bien espérer que… »
C’est le mot des gens raisonnables, des radoteurs du progrès, de l’évolution, du désarmement. À l’âge de quatorze ans, cette phrase m’agaçait, mais je ne savais trop que penser. À dix-huit ans, j’avais envie de cracher sur ceux qui la prononçaient. À dix-neuf ans, la seconde guerre mondiale me donnait raison. Puis vint l’Antigone d’Anouilh qui vitupérait contre « le sale espoir », contre « les gueules de candidats au bonheur ». Environ vingt ans plus tard la physique m’apprenait que la loi de l’Univers est l’entropie, la décadence de toute forme de mouvement ou de vie.

Et pourtant la vie existe… Mais la néguentropie, la relance des énergies, n’est pas incluse dans la phase actuelle de l’évolution. De même qu’il n’existe aucun élixir de jouvence, que la jeunesse ne renaît que par la mort des vieux et la venue des enfants, ainsi faut-il que les civilisations meurent pour que renaisse quelque chose de jeune et de fort. C’est pourquoi il ne faut pas espérer que notre civilisation se ressaisisse in extremis. Il ne faut même pas le souhaiter : « Ce qui veut tomber, il ne faut pas le retenir, il faut encore le pousser. »

Aucune mesure valable ne sera prise contre le danger atomique, contre la pollution et l’usure de la biosphère. Seul le commencement des catastrophes en empêchera l’accomplissement total. Les autres espérances sont à ranger dans le placard des niaiseries, à côté du désarmement et du socialisme de l’abondance.

Si dans cinquante ans il y a encore de la verdure et des animaux sur la Terre, c’est que la civilisation actuelle se sera liquidée catastrophiquement à temps. Sinon les cloaques de Chicago, de Tokyo, de Rotterdam, de la Ruhr, de la Lorraine, du Bassin parisien couleront sur toute la Terre comme des chancres mous et le pullulement humain prendra l’aspect qu’il a à Calcutta dans l’agonie générale. Mais nous sommes convaincus que les choses n’iront pas jusque-là. Car les porte-parole des optimismes officiels continueront à faire la loi sur l’opinion publique. Les techniciens continueront à nous affirmer que le socialisme de l’abondance n’a jamais été aussi près de se réaliser, que les fonds marins offrent des richesses inépuisables, aussi inépuisables que la grande forêt de Provence au temps des Romains, que la pilule va mettre fin à la démographie galopante.

Ces illusions sont fort utiles au déroulement historique et nous ne voulons pas les combattre trop fort. Mais nos calculs sont très différents. Depuis cinq siècles la proportion de sous-alimentés dans le monde augmente sans cesse. Qualitativement notre alimentation se détériore à une vitesse folle. Le délabrement nerveux et psychique de l’Homme court vers la folie rédhibitoire. La perte du vocabulaire et des concepts s’aggrave d’année en année et sur ce point nous sommes déjà statistiquement tombés au-dessous des négrilles d’Australie. La pilule ne résoudra rien : acceptée par les plus lucides, refusée par les autres, elle aboutira à faire submerger les êtres responsables par les crétins irresponsables.

Pessimistes ? Certes non ! Nous sommes au contraire portés par une formidable espérance, par celle de voir la nature triompher de la folie destructrice des hommes, de voir poindre sur une Terre purifiée par les désastres une ère de vérité et de justice. Nos idées n’ont rien de maladif ni de fantastique. Elles sont objectivement fondées et souvent démontrables. Mais elles sont insoutenables à la plupart. Pourtant quiconque a goûté à la paix de la victoire sur les illusions ne lâcherait sa conquête pour aucune ombre.

Robert DUN
(Article paru dans la revue écologiste L’OR VERT, Février 1972)

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11/02/2023

Le mythe de la retraite "par répartition"

A l'heure où le gouvernement Macron, qui ne fait en réalité qu'exécuter les termes d'un agenda politique supranational établi en haut lieu à l'insu du bon peuple, tire prétexte d'un prétendu allongement de l'espérance de vie pour justifier sa très impopulaire réforme des retraites, on ne peut manquer de déplorer le silence assourdissant des acteurs de la contestation sociale en cours par rapport à deux incohérences manifestes qui ne sont que très rarement - voire jamais - pointées, bien qu'elles sous-tendent le dossier.

La première de ces incohérences, qui ne constitue pas le moindre des paradoxes, réside dans l'assertion gouvernementale selon laquelle l'espérance de vie "ne cesserait d'augmenter d'année en année", ce qui nécessiterait mécaniquement un allongement de la durée des cotisations salariales destinées à financer les retraites de la population active. Or, ainsi que le montrent très clairement les statistiques officielles de l'INSEE, nous assistons ces dernières années non pas à une augmentation constante mais bien à une stagnation - voire à une légère diminution depuis 2019 - de l'espérance de vie moyenne en France, suivant de la sorte une courbe involutive générale observée pour l'ensemble de l'Union Européenne. Le prétexte invoqué pour repousser l'âge de départ à la retraite des salariés s'en voit donc d'ores et déjà invalidé par cette simple constatation que depuis au moins plus d'une décennie, l'espérance de vie dans l'Hexagone n'aura guère évolué, et aura même plutôt régressé depuis les quatre dernières années.

Mais ce qui vient par-dessus tout asséner un  cinglant démenti aux fallacieuses assertions des gouvernements de "droite" comme de "gauche" qui se seront succédés à la tête du régime hexagonal depuis la prétendue "Libération" reste la dénonciation d'un mythe aussi tenace que pernicieusement entretenu dans l'esprit de l'immense majorité de nos concitoyens, mythe qui leur est si martelé dès le plus jeune âge, et ce depuis tant de générations, qu'il se voit quasi universellement admis sans discussion possible, comme s'il relevait de la plus criante des évidences. Et pourtant...

Ce mythe, c'est celui du système des retraites dites "par répartition", selon lequel les cotisations sociales retenues sur les salaires des actifs serviraient à alimenter les caisses de retraite en vue d'assurer le versement des pensions de la génération précédente. Autrement dit, ce seraient donc les travailleurs actuels qui financeraient la retraite des "vieux" qui les ont précédés, puis qui par la suite verraient leurs propres retraites financées par les cotisations versées par les travailleurs de la génération suivante... et ainsi de suite. Or, cette fable de la retraite "par répartition" se voit elle aussi invalidée par un argument simplissime mais d'une logique imparable, à tel point qu'un enfant de huit ans serait en mesure d'en saisir toute la pertinence : s'il en allait véritablement ainsi, si les retraites des uns étaient vraiment financées par les générations suivantes... qui donc, dans ce cas, aurait financé les retraites de la PREMIÈRE génération de salariés assujettie à ce système ???... Il n'est, comme on le voit, nul besoin d'être hautement qualifié en  économie ni de sortir de sciences po ou de l'ENA pour convenir de l'absurdité fondamentale de la chose !

La vérité est juste que les salariés cotisent durant toute leur période d'activité professionnelle pour financer LEUR PROPRE retraite, ainsi que l'atteste le fait que le montant de cette dernière est précisément déterminé en fonction du nombre de cotisations qu'ils auront respectivement versées au cours de ladite période - ce qui apparaît somme toute logique. La fable d'une soi-disant solidarité intergénérationnelle sur laquelle repose le bobard de la retraite "par répartition" sert avant tout à maintenir les travailleurs enchaînés au système salarial actuel en induisant chez eux un faux sentiment de perpétuelle responsabilité ("il faut bien payer la retraite des vieux"), doublé d'une culpabilisation rampante, de nature à leur faire indéfiniment accepter le statu quo salarial, voire les pires régressions sociales : augmentation de la durée du temps de travail quotidien et diminutions de salaires pour "sauver l'entreprise" (et donc sauvegarder leurs emplois), précarisation accrue, allongement des durées de cotisation nécessaire (et donc recul de l'âge légal de départ à la retraite) etc. 

Il convient bien évidemment pour toute personne dotée d'un minimum de conscience sociale, quel que soit son bord idéologique comme son degré d'implication politique, de s'élever et de s'opposer avec énergie et détermination  à l'ignoble réforme d'essence néolibérale que s'efforce aujourd'hui d'imposer la clique des gangsters macronistes, mandataires de la tyrannie globaliste qui cherche aujourd'hui à emprisonner l'ensemble du monde occidental, faisant peu à peu de nos vies un enfer dans de multiples domaines. Toutefois, il apparaît de plus en plus pressant non seulement de remettre en question les méthodes employées pour la combattre (ni les "grèves" d'un jour qui ne bloquent rien, ni les manifs gentillettes du weekend ne les feront jamais reculer !), mais aussi et surtout d'élargir notre vision des évènements en cours afin d'en prendre la véritable mesure et d'en comprendre la véritable nature. Non, nous ne devons aujourd'hui pas seulement faire face à Macron et à ses sbires gouvernementaux. Non, le problème n'est pas seulement franco-français. Non, il ne sera en aucun cas réglé d'un coup de baguette magique par l'illusion électorale. Et par-dessus tout, ne nous focalisons pas sur ce qui ne constitue au fond que l'un des multiples symptômes de la maladie à traiter. Pourquoi lâcher la proie pour l'ombre ?

Il est grand temps d'ouvrir les yeux : en France comme partout dans l'UE et ailleurs, ils savent et nous savons que tant qu’on ne les dégagera pas du pouvoir par la force... ils continueront. Rien ne les arrêtera, à moins que nous ne les arrêtions. Car ce monde qu'ils cherchent à nous imposer, c'est LEUR monde. Un monde cauchemardesque, géré par une oligarchie de psychopathes criminels. Allons-nous donc les laisser tranquillement faire, obnubilés, neutralisés et rendus myopes par des préoccupations devenues par la force des choses d'importance bien secondaire, voire carrément obsolètes ?...   Pourtant, l'enjeu est à présent on ne peut plus clair, puisqu'il ne s'agit de rien de moins que d'une élémentaire question de survie à court ou moyen terme : ce sera eux ou nous.

Hans CANY

 

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21/11/2022

A lire : Regards sur Vladimir Poutine

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Publié en juin 2022 par l'éditeur Philippe Hugounenc, ce petit livre d'un peu moins d'une centaine de pages constitue un ouvrage collectif rassemblant les contributions de cinq auteurs européens de profils très distincts et issus d'horizons divers, avec pour fil conducteur une volonté commune d'exposer des visions alternatives à celle dont nous abreuve sans relâche la doxa médiatico-politique occidentale. En ligne de mire, ainsi que le suggère très explicitement son titre, l'action de Vladimir Poutine en Russie de manière générale, mais aussi les tenants et aboutissants du conflit russo-ukrainien en cours, dont les implications vont bien au-delà d'une "simple" querelle entre Etats voisins.

Le texte de Jordi Garriga, intitulé Le Retour du Tsar, fait office d'introduction en évoquant le redressement de la Russie sous l'égide de Poutine, à l'issue du long purgatoire post-soviétique qui avait trop longtemps abandonné le pays entre les griffes d'un libéralisme débridé, lequel l'avait laissé exsangue, de même que les enjeux qui le poussent aujourd'hui à intervenir sur la scène internationale pour y défendre les intérêts vitaux du pays.

Dans Vladimir Poutine et l'empire russe, le très russophile Kris Roman défend avec passion le bilan et l'action du maître du Kremlin, dépeignant des traits de caractère qui le dotent d'une personnalité hors du commun, et présente de façon concise les grandes orientations de sa politique intérieure comme extérieure, non sans mettre un accent tout particulier sur une essence très conservatrice, inhérente selon lui à la morale orthodoxe. Il y voit donc le promoteur et le défenseur des grandes valeurs traditionnelles de la Russie éternelle, perçue comme le bastion de valeurs saines face aux dérives et autres déviances tant politiques que sociétales qui mènent aujourd'hui le monde occidental à sa perte. En cela, la Russie de Poutine constitue donc à ses yeux un modèle de portée universelle, puisqu'elle indique la voie à suivre pour s'opposer à la décadence. Pour sortir du schéma unipolaire des atlantistes, il prône par conséquent la constitution d'un grand axe Paris-Berlin-Moscou, seul à même d'affranchir l'Europe - la vraie, pas celle de l'UE - du carcan mondialiste auquel elle se voit assujettie depuis de nombreuses décennies sous  férule états-unienne. Non exempt d'un certain manichéisme assumé - le combat du camp du Bien contre celui du Mal, le texte de Kris Roman se conclut par une alternative sans équivoque : soit ce sera celui des forces lumineuses - celui de Poutine - qui l'emportera, soit ce sera celui des forces obscures,  condamnant le monde à subir le cauchemar sans fin d'une tyrannie orwellienne...

Si le troisième texte, intitulé Poutine vu d'Europe et signé Pierre Le Vigan, se veut quant à lui beaucoup plus réservé voire franchement critique à l'égard du président russe, affichant même une certaine méfiance - pour ne pas dire défiance - à l'encontre de ses présumées velléités impérialistes comme d'hypothétiques prétentions hégémoniques russes inavouées (on sent ici poindre les élans à peine réfrénés de préjugés antirusses anachroniques, héritiers directs d'une  vieille "tradition" antisoviétique un rien obsolète, toujours très vivace dans certains milieux nationalistes occidentaux), il a en tout cas le mérite d'exposer une vision distanciée des évènements en cours - on ne pourra donc pas lui reprocher de verser dans le panégyrique -, et surtout celui de proposer des solutions équilibrées au conflit russo-ukrainien, en tenant compte de certains faits ethniques comme de la nécessité de préserver les intérêts géopolitiques des uns comme des autres. Après un rappel des grandes dates de l'histoire de l'Ukraine des origines à nos jours, lequel s'avèrera fort utile aux lecteurs désireux d'y voir un peu plus clair, Pierre Le Vigan se livre donc ici à une analyse plutôt pertinente et objective de la situation actuelle, et propose un plan de concertation, la solution passant selon lui par une inévitable partition du territoire ukrainien, respectant les souhaits et les choix de chaque groupe de population en présence qui devra être consulté par voie référendaire. Une proposition qu'à titre personnel, même si je n'adhère pas nécessairement à toutes les vues exprimées par Le Vigan (notamment à celles qui se font un peu trop complaisantes à mon goût vis-à-vis de Kiev), je ne puis en définitive que saluer, puisqu'elle rejoint dans ses grandes lignes la solution que je préconise moi-même depuis le début de la crise. Ce texte m'apparait donc globalement, en dépit des réserves que m'inspirent certains jugements exprimés par l'auteur, particulièrement intéressant.

La quatrième contribution, signée Tony Baillargeat et intitulée Vladimir Poutine ou "Le soupçon d'un Grand Mystère" - tout un programme, est la plus touffue de l'ouvrage, puisqu'elle n'en occupe à elle seule pas moins de trente pages. Changement de ton radical, puisque Poutine, la question russe et la crise actuelle y sont ici vus à travers le prisme du traditionalisme guénonien, sur fond de spéculations ésotériques, de conceptions métaphysiques, de prophéties bibliques et de mysticisme chrétien (orthodoxe), versant dans une sorte de messianisme, et attribuant au combat entre les deux camps en présence une véritable dimension eschatologique. Un texte étrange, pouvant paraître quelque peu obscur et alambiqué à ceux auxquels ce type d'approche semble hermétique - et je dois avouer que tel est mon cas, ni Guénon ni le mysticisme biblique/chrétien n'étant mes tasses de thé - , mais qui apparaîtra toutefois  porteur d'espoir à d'autres, tant il exprime une foi ardente en la victoire finale des forces lumineuses sur celles des ténèbres. Heureusement pour moi, la dernière partie du texte, plus rationnel que son début, "s'éclaircit" quelque peu et me "parle" davantage, me paraissant en définitive un peu moins rébarbative que ce qui la précède. Je ne recommanderai toutefois vraiment cette quatrième contribution qu'aux "initiés"... et autres réceptifs.

Enfin, si le cinquième et dernier texte, signé Bernard Fontaine et qui  s'intitule quant à lui La géopolitique secrète de Vladimir Poutine, porte lui aussi la marque évidente d'un auteur de sensibilité plutôt guénonienne, à fort penchant ésotérique, il m'est apparu plus terre-à-terre, nettement plus accessible que la contribution précédente. Il est ici davantage question du dessous des cartes, des influences méconnues car plus ou moins cachées de Vladimir Poutine, notamment à travers des personnalités atypiques telles qu'Alexandre Douguine et ses vues eurasistes, ou encore - et surtout - que l'énigmatique  Jean Parvulesco, personnage de l'ombre totalement inconnu du grand public (mais déjà évoqué dans le texte de Tony Baillargeat), mais dont le rôle insoupçonné semble avoir été déterminant depuis déjà fort longtemps. Bernard Fontaine nous apprend  dans ce texte que, selon lui, un plan secret visant à préserver et à protéger la Russie éternelle est à l'oeuvre depuis des lustres, et qu'il a été préparé avant même la chute de l'URSS, dès le "règne" de Iouri Andropov... au moins. Mais chut, je n'en dirai pas davantage, et laisserai aux lecteurs intrigués le plaisir d'en découvrir plus par eux-mêmes.

Au final, à l'exception du texte de Pierre Le Vigan qui reflète des conceptions plutôt  ethnicistes voire identitaires, il s'agit donc là d'un petit livre aux orientions plutôt conservatrices et traditionnalistes dans son ensemble, et dont l'intérêt principal réside surtout dans le fait qu'il offre une tribune à des points de vue que l'on pourrait aujourd'hui légitimement qualifier de dissidents, puisque totalement ("totalitairement" ?) exclus des médias du Système. Ne serait-ce que pour cette raison, il mérite bien de retenir notre attention.

Hans Cany

Regards sur Vladimir Poutine (ouvrage collectif)
Broché – 96 pages – ISBN 978-2-492047-33-6
Philippe Hugounenc Editeur 2022

Disponible directement chez l'éditeur : philippehugounencediteur.com
Egalement disponible via Amazon ainsi que sur le site de la Fnac, le livre peut en outre être commandé en librairie.

03/11/2022

Des êtres libres, de la Liberté et des esclaves bavards sur la Liberté [par Robert Dun]

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Je n'écris pas cet article avec une arrière-pensée de propagande, celle-la étant d'ailleurs superflue dans les milieux libertaires. Je l'écris par reconnaissance et par sentiment de devoir envers des gens qui ont eu assez de liberté et de courage pour envisager mes idées et les publier, même sans les approuver toutes nécessairement.

Ce sentiment de devoir prend racine dans le fait que dans au moins trois livres, des articles et… bien des chuchotements, je figure parmi les « preuves » de l'infiltration du milieu anar par l'extrême-droite. Or je ne suis pas et n'ai jamais été d'extrême-droite, ni de droite, ni du centre. En dehors de toutes les étiquettes, je suis un révolutionnaire, un nietzschéen actif, un ami de tous les esprits libres et honnêtes, quel que soit le point de leur route où ils se trouvent. L'honnêteté, l'honnêteté intellectuelle est mon unique exigence pour dialoguer avec quelqu'un, quelle que soit son étiquette.

Dans le premier article de moi que publia L'Homme libre, fils de la Terre, j'écrivais que la démocratie et la liberté étaient loin d'être identiques, que pour la liberté je ferais plutôt confiance à un aristocrate authentique ou à un despote éclairé qu'à la démocratie. Car la liberté n'est, hélas !, pas la nécessité de tous. Ceux qui en ont besoin sont de la nature de Galilée, de Giordano Bruno, de Montaigne, d'Ulrich von Hutten, de Götz von Berlichingen, de Cyrano de Bergerac, de Voltaire, de Max Stirner, de Nietzsche. Ils sont rares. La masse des moutons ignore la liberté, n'en a pas besoin. Elle la redoute même, car les hommes libres scient les béquilles des croyants incapables de trouver en eux leur propre loi. Quels parents plus ou moins bornés n'ont-ils pas tremblé et pesté devant les velléités de libération de leur progéniture ? Ces parents sont le citoyen moyen de toutes les démocraties, le peuple. Mais les démocraties contemporaines ne sont plus et ne peuvent plus être d'authentiques démocraties et cela pour deux raisons : l'une est la disparition de la réalité de peuple, l'autre de la culture.

La notion de peuple implique une communauté d'instincts, de sensibilité, d'expériences historiques. De nos jours il n'y a plus que des agglomérats disparates dans lesquels tous les peuples, toutes les visions de la vie et de la condition humaine « déblatèrent les uns contre les autres », selon l'expression de Nietzsche dans son chapitre sur le Pays de l'instruction.

Une culture est, par étymologie, ce à quoi on rend un culte, le contrat social spontané entre gens de même éthique instinctuelle. Là où il y a un peuple, il n'y a besoin ni d'État, ni de lois. Les lois chacun les porte en lui-même. Alors, et alors seulement, on peut publier un périodique intitulé l'Anarchie et sous-titré Journal de l'Ordre, car comme l'a écrit Antonin Artaud : « L'anarchiste n'est pas un ennemi de l'ordre ; c'est quelqu'un qui aime tellement l'ordre qu'il n'en supporte pas la caricature ».

Chaque homme aime l'ordre qui correspond à son éthique spontanée. Cela impose de renoncer au mondialisme, de comprendre qu'on ne peut demander à un Africain de culture nocturne imposée par le climat, d'une culture qui lui impose de voler un bœuf sans se faire prendre pour acquérir le droit de demander la main d'une fille, d'accepter notre sensibilité envers le vol. Cela impose d'admettre que là où nous ne voyons que rites absurdes, il peut y avoir des perceptions perdues par nous. L'espèce humaine a sans doute des centaines d'origines différentes et à coup sûr des trajectoires d'évolution très différentes. Les données biologiques géographiquement conditionnées qui donnent un surcroît de garçons ou un surcroît de filles dans les naissances ne peuvent manquer d'aboutir à des sociétés différentes.

Les monastères n'absorbant pas le surnombre de naissances masculines au Tibet, la société est matriarcale et polyandre. Le surnombre de filles en pays musulmans impose la polygamie. Une jeune femme kabyle, ouverte et évoluée, me disait en 1965, alors que je plaidais en faveur de la monogamie pour lutter contre la démographie galopante catastrophique de l'Algérie : « Sur le fond je suis d'accord avec toi, mais que fais-tu des laissées pour compte ? ». Je ne trouvai rien à répondre.

Le respect de l'Homme, c'est primordialement le respect des différences, c'est accepter les différences sans les juger au crible de notre civilisation prétentieuse et malade. Trop des nôtres sont encore prisonniers d'un rail invisible : ils croient que les peuples qui n'adhèrent pas à nos conceptions démocratiques, à notre liberté sans boussole, à notre égalitarisme tous azimuts sont des attardés. S'ils y regardaient de près, ils découvriraient que ces « attardés » ont généralement plusieurs centaines de milliers d'années d'évolution derrière eux, alors que l'homme de Cro-Magnon n'en a guère que quarante mille. En réalité, ce sont des humains de souches totalement différentes. Il y a là des barrières qu'aucun melting-pot n'effacera.

En fait, cette naïve volonté de fusion des incompatibles dans le creuset du nihilisme contemporain n'est que le prolongement de l'hypocrisie colonialiste. Le colonialisme voulait faire de non-Européens des Européens chez eux, l'intégration veut en faire des Européens chez nous. Ceci au nom de la lourde et naïve conviction que nous leur sommes supérieurs et qu'ils doivent devenir nos semblables. Cette prétention « démocratique » n'est que la fille de la prétention chrétienne à une universalité qui a donné l'Inquisition et les conquistadors.

Un borné tire argument du fait que « j'avoue avoir fait partie des Waffen-SS ». Nuance : je ne l'avoue pas, je le dis sans le moindre complexe. Je ne peux guère m'expliquer sur ce point : je tomberais sous le coup de plusieurs lois approuvées par les faux anarchistes. Je me contenterai donc de dire : « J'ai été et je reste un défenseur du droit à toutes les identités, à tous les choix ». On a retiré aux hommes le droit à leur identité raciale, à leur identité culturelle, à leur identité professionnelle ( par la mécanisation ), à leur identité sexuelle ( par l'unisex et la propagande en faveur de l'homosexualité ). On a culpabilisé la joie de vivre par la préférence pathologique ( il est plus facile à un criminel ou à un taré de trouver du travail qu'à une jeune personne saine ). Alors des millions de jeunes se tournent vers les plus dangereuses identités : vers les sectes, les fanatismes religieux.

Qui sont les niveleurs par l'universalisme ? Les exploiteurs qui veulent pouvoir transporter la main-d'œuvre comme du bétail, la crapulocratie des multinationales, les curés de toutes les religions, les curés athées du marxisme dévoyé. Tout cela n'est que trompe l'œil pour des buts inavouables et n'a rien à voir avec la liberté, l'égalité et la fraternité.

La crapulocratie des rivaux-complices a réussi à sa manière un chef d'œuvre : diviser les hommes en défenseurs de valeurs traditionnelles qui coïncident parfois avec les affirmations identitaires, mais reposent sur la royauté orientale de droit divin et sur une religion foncièrement esclavagiste et ennemie de la liberté de pensée, et en défenseurs des « droits de l'homme » qui se prêtent à la destruction de la race dont sont issues ces valeurs généreuses. Oui, les cartes ont été on ne peut plus savamment brouillées.

Alors, de grâce, que les libertaires abusés se ressaisissent, qu'ils balayent la poudre aux yeux clérico-politicarde de la droite et de la gauche et apprennent à juger par eux-mêmes.

Il est plus que temps, il est urgent que tous les amis de la liberté s'unissent pour sauver à travers la liquidation chaotique d'une civilisation mégalomaniaque ce qui fait la dignité de l'Homme, la liberté des hommes qui veulent être libres et sont capables de l'être.

Je sais qu'il y a une majorité d'esclaves-nés, qu'ils sont la vraie cause de l'esclavage. Je les hais parce qu'ils me répugnent ; « Nous supprimons l'esclave parce que nous n'en supportons plus l'aspect » écrivit Nietzsche dans le Gai savoir. Je les hais encore plus parce qu'ils m'engluent dans leur esclavage, parce qu'on ne peut faire une révolution à un contre mille. Mais je ne les hais pas par orgueil. Je ne suis pas un mégalomane parcourant les sommets avec des bottes de sept lieues. J'aime le vrai peuple, les vrais paysans, les hommes de métier heureux tant que le système ne les écrase pas complètement.

Oui, je suis un véritable anarchiste : un anarchiste qui refuse toute loi qui ne correspond pas à sa loi intérieure. Or ma loi intérieure c'est le vieux droit anglais, la très ancienne coutume de Normandie qui a donné naissance à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, version 1789, parce que je suis né dans le mélange des peuples porteurs de cette loi. Ce qui explique d'apparentes contradictions…

Robert DUN
(in L'ANARCHIE, journal de l'Ordre, Juillet 1995)

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21/02/2022

Mise au point : Pour des relations équitables et équilibrées

Je ne respecte les lois et règlements que dans la mesure où ceux-ci me paraissent justes, fondés, justifiés, nécessaires et surtout conformes à ma propre loi intérieure.

Je n'accepte de traiter avec autrui que sur la saine base d'un rapport d'égal à égal.

Je ne reconnais la légitimité d'aucune hiérarchie imposée. Seules comptent à mes yeux les notions de discipline librement consentie, de leadership choisi, d'association affinitaire et de contrat synallagmatique (-> qui engage réciproquement les deux parties), sans lesquelles il ne saurait exister de contrat social digne de ce nom.

Tels sont, dans leurs grandes lignes, mes principes fondamentaux.
Ils sont à prendre ou à laisser, en l'état.
 
Hans Cany
 

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02/01/2022

Tyrannie covidiste et crimes contre l'humanité : J'Accuse...!

« J’accuse »
Texte de Jean-Jacques Crèvecœur
Samedi, le 1er janvier 2022


Je m'appelle Hans Cany. Je suis citoyen français.
Et en tant que citoyen résistant :

— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir menti à la population, dès le début, en lui faisant croire qu’il n’existait aucun remède contre le covid, alors que les médecins de terrain et la communauté scientifique internationale avaient démontré dès le début l’efficacité de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine, de l’ivermectine, de l’artemisia annua, du zinc, de la vitamine C, de la vitamine D, de l’ozone et bien d’autres… ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de nous avoir fait croire, malgré toutes les statistiques disponibles, que cette maladie était terriblement mortelle pour l’ensemble de la population, tout cela dans le but de nous imposer des armes bio-terroristes déguisées en vaccins ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes âgées dans les maisons de retraite, les laissant agoniser dans leur urine et leurs excréments, dans la solitude et le désespoir le plus total ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir traumatisé les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, en les rendant potentiellement responsables de la mort de leurs parents et de leurs grands-parents ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir vendu notre souveraineté nationale aux mondialistes du forum de Davos, dirigé par Klaus Schwab ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être les agents serviles des Nations Unies en nous imposant, sans notre consentement, les 17 objectifs de développement durable, objectifs qui signeraient la fin définitive de toute démocratie ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir posé les bases d’un régime totalitaire, pire que ceux de Lénine, Staline, Pol Pot, Mao Zedong, Hitler, Mussolini réunis ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir piétiné et violé la charte des droits et libertés du peuple, d’avoir bafoué la constitution et d’avoir confisqué le pouvoir au profit de quelques prédateurs milliardaires ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir détruit l’économie réelle, celles des travailleurs autonomes, celles des petites et moyennes entreprises en décidant de façon totalement arbitraire ce qui était essentiel et ce qui ne l’était pas ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de manipuler le peuple français en utilisant les pires techniques d’ingénierie sociale pour menacer, pour culpabiliser, pour soumettre et pour contraindre les plus fragiles parmi nous ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir endetté la France pour de très nombreuses années et d’avoir dilapidé des centaines de millions d'euros pour opérer une propagande médiatique mensongère, pour mettre en place des mesures sanitaires infondées sur le plan scientifique et totalement inefficaces ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir détruit la vie sociale, culturelle, familiale et spirituelle de 67 millions et demi de Français ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir instauré un apartheid plus pernicieux que celui d’Afrique du Sud, en créant une classe de citoyens privilégiés parce que soumis à la dictature techno-sanitaire et une classe de sous-citoyens exclus parce que conscients, éveillés et rebelles ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être responsables des milliers de suicides des enfants et adolescents qui n’espèrent plus aucun avenir prometteur et lumineux, responsables des suicides des entrepreneurs désespérés et ruinés, responsables des suicides des vieux abandonnés à leur solitude ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être responsables, par leurs mesures politiques insensées et injustifiées, des violences conjugales et des maltraitances des enfants à l’intérieur des familles ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de soumettre toute la nation française à la troisième phase d’une étude clinique expérimentale concernant des injections pour le moins hasardeuses et dont on ne possède aucun recul à propos des effets secondaires à moyen et long terme ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de violer le droit du travail et le code de Nuremberg en imposant aux professionnels de différents secteurs la vaccination obligatoire, piétinant ainsi le sacro-saint principe du consentement libre et éclairé en matière de soins de santé ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’hypothéquer la santé et la fertilité des enfants en faisant la promotion d’une vaccination d’autant plus inutile et dangereuse qu’aucun mort n’a été déploré chez les moins de 18 ans en 2020 ;
— J'accuse également les journalistes des médias mainstream d’avoir terrorisé la population en répandant de manière continue les chiffres gonflés et manipulés des soi-disant morts du covid ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream de n’avoir donné la parole qu’à des experts favorables au narratif gouvernemental, rejetant systématiquement tous ceux qui remettaient en doute la thèse officielle ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream d’avoir injurié, ridiculisé, diffamé, caricaturé, non seulement tous les lanceurs d’alerte qui se sont levés contre ce totalitarisme sanitaire, mais aussi tous les citoyens qui refusaient des mesures injustifiables et injustifiées détruisant nos vies et nos familles ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream d’avoir semé les graines de la violence et de la division au sein des familles, des associations, des églises, des entreprises, en qualifiant de conspirationniste et de complotiste toute personne qui cherchait le sens et la vérité au milieu de cette mer de mensonges ;
— J'accuse également les médecins de famille, les médecins spécialistes et les directeurs d’institutions médicales de nous avoir laissé tomber, préférant se taire et encaisser des primes financières plutôt que de défendre le serment d’Hippocrate qu’ils avaient pourtant juré de respecter ;
— J'accuse également les avocats, les juges et les magistrats de nous avoir abandonnés aux mains des psychopathes et des sociopathes qui violaient nos droits et nos libertés et de ne pas nous avoir défendus sous prétexte que nous étions des dangers pour la démocratie ;
— J'accuse également les syndicats d’avoir trahi leurs membres en devenant les promoteurs des mesures iniques et liberticides supposées lutter contre cette pseudo-pandémie ;
— J'accuse enfin l’ensemble du personnel politique, les députés et les élus municipaux de s’être couchés devant la prise de pouvoir et le coup d’état perpétré par Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran,  laissant à ces derniers le libre exercice de l’abus de pouvoir caractérisé ;

Pour toutes ces raisons, en tant que citoyen résistant de France, J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran , les journalistes des médias mainstream, les médecins, les avocats, les magistrats, les juges, les syndicats, le personnel politique et tous leurs collaborateurs de haute trahison à l’égard de notre nation et de complicité de crime contre l’humanité.

J’appelle les citoyens à mettre un coup d’arrêt à l’instauration de ce régime totalitaire tourné contre l’ensemble de la nation française.
Pour toutes ces raisons, j’appelle les citoyens français conscients et courageux à rejoindre ce mouvement de résistance global et déterminé.


© 01/01/2022 - Jean-Jacques Crèvecœur. Tout droit de reproduction autorisé et même encouragé
 à condition de le publier en intégralité et de citer l’auteur.

Copiez-collez en mettant votre nom à la place du mien, et partagez en masse.

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26/03/2021

Aux origines de Pâques : OSTARA



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Etroitement associée au printemps qu'elle incarne par extension, Ostara est une déesse germanique personnifiant les principes de l’aube, de la renaissance, du renouveau et de la fertilité. C’est en raison de cette analogie que d’aucuns n’hésitent pas à identifier Ostara à cette autre déesse de la fertilité qu’est Frigg/Frigga ou Freyja, bien que cette assimilation, loin de faire l’unanimité, reste controversée.

Ostara, la Dame de l'Aube, connaissait sa variante saxonne sous le nom d’Eostre ou Eastre, et son souvenir se retrouve entre autres de manière flagrante dans l’allemand moderne Ostern et l’anglais moderne Easter, désignant tous deux Pâques. Il est d’ailleurs à noter que le lièvre - ou le lapin - et les oeufs, attributs de la déesse symbolisant la vie et la fertilité, font aujourd’hui partie de l’imagerie traditionnelle liée à Pâques, soulignant ainsi les racines préchrétiennes méconnues de cette très ancienne célébration printanière européenne.

Quoique la célébration qui lui est consacrée tende à se confondre avec celle de l'équinoxe de printemps (20-21 mars), la date de la fête d'Ostara proprement dite se basait sans doute à l'origine sur la première pleine lune suivant l'équinoxe, puisque c'est ce critère que semble avoir retenu et repris l'Eglise chrétienne pour fixer chaque année la date de Pâques. Il n'y a donc pas identité entre l'équinoxe et Ostara : ce sont là deux fêtes bien distinctes, même si elles ont généralement lieu à quelques jours - ou semaines - d'intervalle.

Qu'on se le dise : Ostara, c'est donc... Pâques. Cette fête printanière est directement à l'origine des Pâques chrétiennes dans les pays d'Europe septentrionale et occidentale. Mais à moins de se borner au cadre étroit de dogmes rigides et figés pour l'éternité, rien ne s'oppose à ce qu'aujourd'hui, Eostre/Ostara soit honorée en deux occasions. Ainsi, le caractère solaire de l'équinoxe et l'aspect lunaire de la déesse se complètent et s'équilibrent harmonieusement.

Frères et soeurs d’Europe, faisons donc honneur à l’héritage sacré de nos ancêtres, et renouons avec les origines et la signification réelles de "Pâques", fête de la renaissance et du renouveau de Mère Nature.

Hans Cany

 
 

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17/02/2021

Contre l'ethnocide, pour un réveil identitaire européen

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Pourcentages d'yeux de couleurs claires (bleus, gris et verts) en Europe.

 

Dans l'Hexagone actuellement, 40% environ de la population dite "de souche" a des origines franchement germaniques. Chiffre qui monte jusqu'à 70% pour les régions situées au nord de la Loire, ce fleuve constituant de facto une sorte de frontière ethnique depuis plus de 1500 ans.

Cela représente donc à peu près 15 à 18 millions d'individus.
Ce qui est à la fois beaucoup et peu, sur une population globale de 60 millions. D'autant plus que la grande majorité de ces 15 à 18 millions d'individus est complètement amnésique et acculturée, lamentablement dépourvue de toute conscience d'elle-même...

Ce chiffre était de toute évidence beaucoup plus important au Moyen-Âge (que l'on songe notamment à la différence flagrante de densité de population entre la moitié nord et la moitié sud), et tend de plus en plus, surtout depuis deux siècles, à diminuer peu à peu. En cause, le "nomadisme" d'une région à l'autre, avec les inévitables brassages de population qu'il implique, mais aussi et surtout l'immigration extra-européenne galopante, laquelle se poursuit inexorablement depuis près d'un demi-siècle.

Mais il y a ne serait-ce qu'un peu plus de 200 ans, pas moins de 65% des recrues de l'armée napoléonienne avaient les yeux bleus, ce qui est assez révélateur de leur identité ethnique. Si l'on faisait le même type de recensement aujourd'hui au sein de l'armée française, à peine deux siècles plus tard, il y a fort à parier que l'on n'obtiendrait pas exactement le même pourcentage...

A présent, le constat est clair : la composition ethnique de l' Hexagone, comme celle de la Belgique voisine, est en train de changer drastiquement sous les coups de boutoir constants de l' invasion migratoire, dont le caractère massif ne peut plus échapper au moindre observateur attentif. Cette inquiétante constatation s'impose bien évidemment à quiconque jette un regard un tant soit peu objectif autour de lui, dans les rues de nos villes et de nos banlieues.

Depuis longtemps déjà, la France est en pleine dégénérescence, principalement du fait d'un déclin de sa composante germanique originelle. Celle-ci, n'en déplaise à certains négationnistes, est à prendre en considération au même titre que les éléments celtiques et romans/latins dans la substance fondatrice de l'essence nationale, de l'identité profonde de nos peuples.

Compte tenu du Grand Remplacement en cours supervisé par nos "élites" politiques criminelles de tous bords, du caractère irrémédiable de la modification organique insidieuse qu'il implique, et donc de la menace de disparition pure et simple qu'il induit pour nous, notre devoir à tous, ne serait-ce que par simple instinct élémentaire de conservation, est d'entrer en dissidence ouverte, en résistance active comme passive. Il nous faut combattre cette agression d'une ampleur sans précédent historique, mais sans jamais, toutefois, lâcher la proie pour l'ombre.

Ne perdons jamais de vue le fait qu'il ne sert à rien de ne s'attaquer qu'aux conséquences les plus visibles et les plus tangibles de ce processus mortifère, si l'on néglige dans le même temps d'en identifier et d'en combattre les causes réelles et profondes, les véritables instigateurs. Car ceux-ci ne sont pas nécessairement des éléments allogènes ou étrangers, même s'ils se font les agents zélés de l'idéologie mondialiste qui nous menace tous, par le biais d'un libéralisme se présentant de manière interchangeable comme "démocrate", "républicain" ou "progressiste". Les masques de ses chantres, de droite comme de gauche, tombent un par un, puisqu'ils ne sont en réalité tous que les serviteurs d'un seul et même Système. Qu'aucun d'entre nous ne se laisse plus berner, à l'avenir, par les boniments de tous ces traîtres. Il en va carrément de notre survie et de notre pérennité en tant que peuples, en tant que nations, en tant que familles, lignées et individus qui les composent.

Si vous ne souhaitez pas disparaître, il n'est pas encore trop tard pour qu'un sursaut salvateur se produise enfin, même si l'heure est gravissime. Le temps nous est compté, plus que jamais. Il est minuit moins une, et l'urgence plus que criante. C'est aujourd'hui que nous nous devons de nous faire entendre et de réagir à la juste mesure du péril qui nous guette, tout en faisant nôtre cette célèbre phrase du regretté Dominique Venner : Exister, c'est combattre ce qui me nie.

Le réveil identitaire dont l'impérieuse nécessité se précise aujourd'hui d'un bout à l'autre de l'Europe représentera véritablement, cette fois, une chance pour nos peuples.

Mais sans doute la dernière.

Hans Cany

Sources :
. Présence germanique en France, Hubert Kohler, Editions de L'Aencre, 1998
Les Germains en France, Ludwig Woltmann, Doxa, 2008

23:27 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines, europe |  Facebook | | | |

07/02/2021

LA HAINE QUI TUE LA FRANCE [par Robert Dun]

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Un vieil adage de la sagesse ésotérique affirme que la haine nuit davantage à celui qui hait qu’à celui qui est haï. La haine développée en France depuis 1871 en fournit une éclatante illustration.

L’aveuglement et les bévues de Napoléon durant l’occupation de l’Allema­gne avaient bien semé quelques ressentiments dans un peuple qui ne deman­dait qu’à rallier la cause de la Révolution et de l’Empire. Mais, après 1815, tout fut vite oublié et la France retrouva Outre‑Rhin le prestige acquis au temps de Voltaire.

Par contre la défaite de 1871 déchaîna en France une haine non encore apaisée et qui s’est nourrie de tous les événements survenus depuis. Bien qu’au traité de Francfort Bismarck eut été de la plus extrême modération, la haine nourrie au terreau de la vanité blessée ne cessa d’enfler. La France était aussi totalement vaincue qu’en 1940 et des colonnes allemandes pénétrèrent jusqu’à Roanne. Riche en charbon, l’Allemagne man­quait de fer. Pourtant Bismarck, sans doute l’une des plus nobles figures de l’histoire européenne, se contenta, conformément à sa propre doctrine de l’identité nationale, d’annexer l’Alsace‑Lorraine germanophone, qui avait appartenu au Reich allemand pendant douze siècles, jusqu’au traité de Westphalie, et avait conservé son identité culturelle germanique. Situés en zone francophone, les gisements de minette restèrent à la France. Bis­marck poussa même la chevalerie jusqu’à laisser à la France la région de Belfort, à l’époque pourtant germanophone.

Le premier déchirement dû à la haine de l’Allemagne fut la Commune, so­cialiste certes, mais aussi farouchement anti‑prussienne. Celle‑ci écrasée, la haine ne se calma pas. Elle resurgit dans le boulangisme et surtout dans la déshonorante affaire Dreyfus qui divisa plus profondément la France que ne l’avaient fait les guerres de religion. Il faut bien, le préciser : ce n’est nullement en tant que Juif que Dreyfus suscita la haine de l’armée, c’est à cause de sa sympathie et de son admiration envers l’Allemagne.

La haine gangréna tout l’éventail idéologique. Personne n’aurait osé, com­me jadis Victor Hugo, se proclamer germanophile. Oublieux du fait que républicains et socialistes avaient été les ennemis les plus acharnés de la Prusse, les royalistes chantaient: « A bas la Marianne, la fille à Bismarck. La France est à son roi, la France est à Jeanne d’Arc ». Charles Péguy se proclamera « français parce que chrétien et chrétien parce que français », tandis que Charles Maurras, autre furieux du nationalisme, re­merciait « ce catholicisme romain, qui nous a préservés de devenir chré­tiens ». Tel fut le degré de pagaille idéologique dans lequel la haine de l’Allemagne nous plongea. Maurras traitait de « rusé Sarmate » Nietzsche, à qui il devait une bonne part de ses idées. Au niveau populaire sévissait une propagande revancharde dont la bassesse fait rougir.

Puis vint le complot qui déclencha la première guerre mondiale. complot mené par Poincaré et des fanatiques orthodoxes à l’insu du tsar. L’inter­vention américaine nous permit de paraître vainqueurs et nous reprîmes l’Alsace‑Lorraine. Mais un million trois cent mille soldats français morts, parmi lesquels 80% de paysans, gisaient sous les champs de bataille. Par là nous étions bien plus vaincus qu’en 1871 et la campagne française ne s’est jamais relevée de cette boucherie.

Obligées de sacrifier leur féminité pour remplacer les hommes absents, puis morts ou mutilés. les paysannes prirent la haine de leur condition. et la transmirent à leurs filles qui partirent en ville faire n’importe quel métier, y compris celui du trottoir. Les garçons les plus dégourdis leur emboîtèrent le pas. Autrefois honorée, la condition paysanne devint méprisée. Le péquenaud, le plouc devient l’abruti. Une telle évolution est un véritable suicide national, car il n’est de vrai peuple sans racines paysannes.

Il y eut bien à gauche une timide réaction contre la haine de l’Allema­gne. Mais la propagande venimeuse ne cessa jamais et annonça le véritable océan de calomnies et de mensonges qui sévit depuis plus de 50 ans. Bien qu’on n’ait pu trouver un seul enfant aux mains coupées dans toute la Belgique, la fable des Boches coupeurs de mains d’enfants continua à être répandue avec un inlassable acharnement.

Le résultat fut la seconde guerre mondiale. Là, pour l’honneur du peuple français, il faut reconnaître qu’en 1939 la conviction n’y était plus. Elle ne revint que plus tard et par les plus savantes machinations convergentes des affairistes, des nationalistes et des communistes.

Les excès de mensonges et d’injustices qui suivirent la seconde guerre mondiale firent que la haine gagna une partie de la population allemande pourtant fort peu apte à ce sentiment. Des agents allemands se lancèrent de leur propre initiative dans la destruction des empires coloniaux. On retrouva le Docteur Schacht, ministre de Mossadegh en Iran, von Leers conseiller de Nasser, des SS instructeurs des hommes‑panthères du Kenya, un colonel allemand puissant chef de secte aux Indes. Mais surtout, en Afrique du Nord, il y eut plus de dix mille déserteurs allemands de la Légion qui devinrent de redoutables commandants d’unités dans la révolte algé­rienne. Les tracts, que j’évoque dans “Le grand suicide” et qui incitent les légionnaires allemands à la désertion, ne sont pas de l’invention : je les eus en mains. Et les actions spontanées d’Allemands isolés furent bientôt appuyées par des agents de l’Allemagne de l’Est.

Le résultat vous l’avez sous les yeux : un peuple pourri jusqu’à la moelle, qui continue à donner 23% de voix à Bernard Tapie (après tout, pour­quoi pas ? Il est à peine pire que la moyenne), la culture monopolisée par les gays et les convulsionnaires du désespoir, l’enfance trahie par les enseignants et les parents, névrosée par une douche de musique patholo­gique dont on sait depuis au moins 60 ans qu’elle rend les animaux malades. 1400 zones d’insécurité dans lesquelles la police ne pénètre plus, selon sa Majesté Harlem Désir 17 millions d’étrangers sur notre sol en 1986, 6 millions de chômeurs en attendant plus, le baratin politique le plus cynique qu’on puisse imaginer, des déchaînements de fanatisme dignes des temps de l’Inquisition, 20% d’analphabètes, et j’en oublie certainement ! Le bout sur un fond de politique et de législation que je ne peux quali­fier que de dictature de la haute trahison, liberté de pensée et d’expres­sion bafouées. suppression, de fait du droit de légitime défense, préférence pathologique (typiquement chrétienne) dans tous les domaines. Maintenant on veut désarmer ce qui reste de Français en France. Dans quel but ? Veut‑on nous faire croire que la police ira perquisitionner dans les quartiers à dominante africaine ?

Quand l’horreur aura atteint son comble, l’Oncle Sam interviendra et ses boys seront accueillis en libérateurs… pour la plus grande gloire de Jéhovah !

Robert DUN
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE , fils de la terre, Juin 1997

 

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15/01/2021

La vérité cachée de leur PLANdémie [Vidéo]

Tyrannie sanitaire, censure, "Grand Reset" économique, suppression de la monnaie physique, contrôle total des individus, transhumanisme :
La grande conspiration mondialiste contre les peuples,
expliquée par Jean-Jacques Crèvecoeur.





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04/01/2021

Toute dictature n'a pour objet que de se perpétuer indéfiniment

Quand Macron dit "Nous sommes en guerre", il n'a pas tort.
C'est une guerre d'un genre nouveau, menée par l'Etat profond global contre les peuples. Et les forces obscures sont aussi en guerre... contre ceux qui cherchent à abattre leur tyrannie. La lutte est titanesque.

Certains d'entre nous ont compris les vrais enjeux de ce qui se passe.
D'autres n'ont pas encore ouvert les yeux. Et d'autres encore ne les ont ouverts qu'à moitié, car ils n'ont pas encore pris les choses à leur juste mesure. Quoi qu'il advienne, la suite des évènements finira par réveiller tout le monde. D'une manière ou d'une autre.


Ceux qui croient encore que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, que l'acceptation docile du port du masque, des confinements, des couvre-feux, des fermetures d'établissements, de la "distanciation sociale" et autres mesures coercitives finira par nous tirer de ce cauchemar, ne font que se bercer de vaines illusions. La tyrannie est là pour durer, et de prétendues aggravations de la situation sanitaire seront encore et toujours invoquées pour en justifier la perpétuation ad vitam aeternam.

A vous d'en prendre pleinement conscience si vous ne souhaitez pas mourir esclaves.


Hans CANY

 

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28/07/2020

Principes du fédéralisme proudhonien

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« Constitutionnellement, l’Etat proudhonien présente donc finalement des organes de base correspondant aux groupes naturels, et des organes fédéraux correspondant aux fédérations de ces groupes et à leur émanation. Les organes de base seront territoriaux ou fonctionnels.

Les organes de base territoriaux seront constitués par les communes, les cantons, les districts, les provinces ou régions, s’auto-administrant, dotés de conseils, de gouvernement et d’administration autonomes vis-à-vis de l’autorité fédérale. C’est ainsi que Proudhon demande l’abolition de l’institution préfectorale et critique, dès la création de l’ordre, la division en départements. Il préconise la division de la France en douze régions indépendantes inspirées des anciennes provinces. (...)

Les organes de base fonctionnels sont constitués des “ateliers” et “conseils ouvriers”, des “groupes d’agriculteurs”, des “associations industrielles et agricoles”, des “syndicats”, des “services publics locaux autonomes” (comme les écoles et universités ou les tribunaux).

Les organes fédéraux ou organes centralisés sont constitués par fédération ou délégation successives à partir des organes de base.

Le pouvoir législatif central est assuré par un parlement fédéral composé, semble-t-il, d’une chambre des régions qui “comporte autant de députations qu’il y a de souverainetés provinciales” et d’une chambre des professions, issue “d’un vote des citoyens, par catégories de fonctions”. Le “pouvoir exécutif ” ou administratif est distribué conformément aux lois de l’économie et selon les critères de la comptabilité économique dont Proudhon est l’un des précurseurs. »

Jean BANCAL
(Proudhon, pluralisme et autogestion)

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19/07/2020

Les "Ch'tis" ? Connais pas.

Coup de gueule et brève mise au point
(Désolé pour ceux que ça heurtera, mais moi ça me hérisse le poil...)
 

**********************
 
 

Les "Ch'tis", ça n'existe pas. Ce sobriquet grotesque est juste né dans les tranchées de la guerre de 1914-1918, et ne correspond donc à aucune réalité ethno-culturelle, ni historique.

Les populations autochtones de l'ensemble des prétendus "Hauts-de-France" (sic) se répartissent entre Picards, Flamands (devenus francophones par la force des choses), Artésiens (qui pour la plupart ne sont jamais que des Flamands "picardisés") et Hennuyers.

N'oublions pas qu'une grande partie de la région, qui faisait jadis partie du Comté de Flandre, n'est définitivement tombée dans l'escarcelle du royaume de France qu'au cours de la seconde moitié du XVIIème siècle (annexion ne remontant qu'à 1659).

Quant aux divers patois "ch'ti" (re-sic), ils ne sont somme toute que des dialectes plus ou moins déformés issus de la langue picarde.

Beaucoup de gens qui croient perpétuer une tradition régionale en baragouinant le "ch'ti" ne savent même pas que leurs propres aïeux étaient en réalité... néerlandophones.

Personnellement, lorsqu'on me dit que j'ai en moi du sang "ch'ti"... je sors mon revolver !

Hans CANY


 

Carte :
Le Nord de la France, rebaptisé "Hauts-de-France" (sic) depuis quelques années,
après fusion administrative des deux grandes régions qui le composent :

Picardie (ensemble Oise-Somme-Aisne : départements 60, 80 et 02),
et "Nord-Pas-de-Calais" (ensemble Flandre-Artois-Hainaut : départements 62 et 59).NPDC-Picardie.jpg

 

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16/07/2020

LUG, du "Mercure gaulois" au "Wotan celtique"

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LUG, ou LUGH, appelé LLEU chez les Gallois, est, avec le Dagda, le plus grand dieu du panthéon celtique irlandais. Il occupait aussi la plus haute place dans le panthéon des Celtes des Gaules, où il était honoré sous le nom continental de LUGOS (variante latinisée : LUGUS). Les nombreuses traces qu'il a laissées dans la toponymie attestent de son importance, les plus célèbres étant notamment la ville de Lyon (Lugdunum : forteresse de Lugos, et "capitale des Gaules" à l'époque gallo-romaine), ou encore Laon, Loudun, Leyde et Leipzig, qui sont tous des "Lugdunum"). Citons aussi le cas du temple dit de Mercure, au sommet du Puy de Dôme, un sanctuaire dédié à Lugos s'y trouvait originellement, qui fut par la suite aménagé en temple de Mercure-Lugus à l'époque gallo-romaine.
 
Les Romains l'identifièrent à leur Mercure, et de fait, Lugos / Lugus est aussi le protecteur des voyageurs. Inventeur de tous les arts, il est un dieu hors fonction, polyvalent, car il est le Multiple Artisan. Il incarne la puissance du rayonnement solaire en tant que pourvoyeur de vie et de lumière. On retrouve d'ailleurs la racine "Lu" dans le mot "lumière" français, tout comme dans le mot "luz" espagnol, voire dans le "light" anglais et le "Licht" allemand, ce qui laisse présager une très ancienne racine indo-européene.
 
Il est le porteur de lumière génératrice de vie et induisant la clarté, mais n'en incarne pas pour autant les forces curatives. La dimension guérisseuse et physiquement régénératrice de la lumière est incarnée quant à elle par une autre divinité solaire bien connue, Bel ou Belenos. Lug/Lugos, pour sa part, est la lumière personnifiée. 
 
C'est également une divinité guerrière, qui présente de troublantes analogies avec le Wotan/Odin du panthéon germano-nordique : comme ce dernier, il est borgne, est porteur d'une lance magique, et est accompagné de corbeaux, animaux sacrés semblables à Huginn et Muninn qui font partie de ses attributs. Il est même généralement accompagné de deux loups, tels Geri et Freki. Les similitudes entre traditions celtique et germanique sont ici si criantes qu'il y a lieu de s'interroger au sujet d'une filiation spirituelle et culturelle.
 
Lug / Lugos est honoré dans le cadre d'une fête majeure du calendrier celtique, Lugnasad (ou Lughnasadh), qui se célèbre aux alentours du 1er août.
 
Hans Cany

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12/07/2020

Savitri Devi : Hellénisme et hindouisme, la grande aventure [par Jean Mabire]

 

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Le goût très moderne pour le scandale et l’étrange peut parfois transfigurer les aventures intellectuelles les plus captivantes en trompeuse pâture médiatique. C'est ainsi que le livre de Nicholas Goodrick-Clarke, Hitler’s priestess, récemment traduit en français sous l’étiquette La prêtresse d’Hitler, risque d'attirer les amateurs d’ésotérisme de pacotille en dissimulant l’itinéraire absolument passionnant de cette Grecque, née en France, qui devait découvrir aux Indes le point d'ancrage d’une singulière croyance politico-religieuse.

Personne ne connaissait cette femme, auteur d’une vingtaine de livres, où un authentique chef-d’œuvre, L’Etang aux lotus, témoignage d’une fort poétique conversion, voisinait avec un portrait fabuleux du pharaon Akhenaton, fils du soleil s’il en fut, et des pamphlets d’une rare violence publiés après la guerre en éditions semi-clandestines.

Celle qui se faisait appeler Savitri Devi et épousa le militant nationaliste hindou Asit Krishna Mukherji devait, sur la fin de sa vie, fréquenter les milieux les plus extrémistes d’Europe et d’Amérique où elle passa pour une sorte d’illuminée.

Les chemins intellectuellement et spirituellement les plus insolites comme les plus dangereux qu’elle fréquenta par passion tout autant que par devoir, ne peuvent faire oublier les longues années où elle rechercha, toujours sincère, une sorte de foi indo-européenne exaltée, dont elle fut, plus qu’une prêtresse, un véritable « gourou », à la fois oriental et « polaire ».

L’hérédité est là. Implacable. Celle qui se fera un jour appeler Savitri Devi est née le 30 septembre 1905, dans le Rhône, d’une mère originaire de Cornouaille britannique nommée Nash et d'un père moitié italien de Londres [Lombardie—ndlr] et moitié grec de Lyon, qui portait le nom de Portas. L’enfant reçoit le prénom de Maximiani, forme féminine hellénique de Maximien. En remontant fort loin dans le temps, elle pouvait se dire « nordique », Jutlandaise du côté maternel et Lombarde du côté paternel.

Elle était aussi « Barbare », influencée par les poèmes de Charles Leconte de Lisle, le dieu littéraire de sa jeunesse.

Curieusement, sa germanophilie remonte à un premier séjour en Grèce, où elle rêvait des Doriens sur les ruines de l’Acropole d'Athènes. De retour en France, elle devait acquérir la nationalité hellénique en 1928 par une démarche au consulat grec de Lyon, sa ville natale. De solides études la conduisent à un double doctorat en 1935, avec un essai critique sur son lointain compatriote Théophile Kaïris, poète et patriote, éveilleur du nationalisme hellénique, et une thèse sur La simplicité mathématique.

C’est tout à la fois une littéraire, une scientifique et surtout une passionnée aux élans fort romantiques. De son enthousiasme pour la Grèce, elle tire un engouement pour l’aventure indo-européenne qui la conduira en Inde, où elle découvre l'immense richesse d’une culture païenne pré-chrétienne.

Elle se veut désormais citoyenne de l’Âryâvarta, nom traditionnel des territoires aryens de l’Asie du Sud où elle va rechercher « les dieux et les rites voisins de ceux de la Grèce antique, de la Rome antique et de la Germanie antique, que les gens de notre race ont possédés, avec le culte du Soleil, il y a six mille ans, et auxquels des millions d’êtres vivants de toutes les races restent attachés ».

Au printemps 1932, à 27 ans, elle accomplit ce que Lanza del Vasto nommera un jour « le pèlerinage aux sources ».

Elle n’est pas une touriste mais une croyante. Elle va rapidement apprendre les langues du pays, l’hindî et le bengali, et vivre dans l’âshram de Rabîndranâth Tagore à Shantiniketan, dans le Bengale. Elle part ensuite comme professeur dans un collège non loin de Delhi, où elle enseigne l’histoire.

Maximiani Portas prend alors le nom de Savitri Devi, en l’honneur de la divinité solaire féminine.

En 1940, elle fait paraître à Calcutta son premier livre, L’Etang aux lotus, où elle raconte dans un style très lyrique sa « conversion » à l’hindouisme, à la fin des années trente. Ce livre, publié en français, est à la fois récit de voyage et longue quête spirituelle d’une jeune femme qui va désormais vivre illuminée par une foi qui ne la quittera plus jamais :

« Si j’avais à me choisir une devise, je prendrais celle-ci : Pure, dure, sûre, en d’autres termes :  inaltérable. J’exprimerais par là l’idéal des Forts, de ceux que rien n’abat, que rien ne corrompt, que rien ne fait changer ; de ceux sur qui on peut compter, parce que leur vie est ordre et fidélité, à l’unisson avec l’éternel. »

Dès la fin de 1936, elle s’est fixée à Calcutta, où elle enseigne à ses nouveaux « compatriotes » l’hindouisme, « gardien de l’héritage aryen et védique depuis des siècles, essence même de l’Inde ».

Tout naturellement, sa vision religieuse est aussi une vision politique et elle s’implique totalement dans le nationalisme hindou et notamment dans le mouvement de D.V. Savarkar. L’Inde n'est pas seulement une patrie, une future nation, c’est aussi une véritable Terre Sainte, celle des Védas, des dieux et des héros.

Elle écrit, cette fois en anglais : A Warning to the Hindus, où elle critique les influences chrétiennes et musulmanes, dans une optique à la fois païenne et anticolonialiste. Elle épouse alors Asit Krishna Mukherji, un éditeur hindou, assez anti-britannique pour s’affirmer pro-germanique.

Du combat culturel et religieux, elle passe, sous son influence, à la lutte clandestine dans le sillage du chef nationaliste Subhas Chandra Bose, qui rêve d’une armée capable de libérer les Indes, avec l’aide des Allemands et des Japonais.

Savitri Devi, devenue militante, n’en poursuit pas moins sa grande quête spirituelle. Elle se passionne alors pour le pharaon égyptien Akhenaton, époux de la reine Néfertiti et fondateur d’une religion solaire vieille de 3.300 ans.

Son penchant pour ce souverain, qu’elle nomme « fils de Dieu », se double d’un véritable culte de la Nature qui la conduit à prendre la défense des animaux dans son livre Impeachment of Man, critique radicale de l’anthropocentrisme.

Le livre paraît en 1945. Elle vient d’avoir 40 ans et décide de partir en Europe, où elle veut voir ce que devient l'Allemagne de la défaite. Elle séjourne d’abord à Londres et à Lyon. Puis elle se rend dans les ruines du IIIe Reich. Elle affirme vivre alors dans le « Kali-Yuga », l’Age de Fer, d’où repartira un nouveau cycle : Ages d’Or, d’Argent et de Bronze.

Elle défend la théorie des trois types d’Hommes : les Hommes dans le Temps, les Hommes au-dessus du Temps et les Hommes contre le Temps. Elle s’exalte de plus en plus et considère désormais Hitler comme un « avatar », une réincarnation des héros indiens de la Bhagavad Gîtâ !

Ses propos et ses brochures lui vaudront d’être emprisonnée à Werl par les autorités de la zone d’occupation britannique qui l’accusent de néo-nazisme.

Libérée en 1949, elle va désormais se partager entre l’Inde, l’Europe et l’Amérique, écrivant des pamphlets politico-religieux d’une rare violence : Defiance (1950), Gold in the Furnace (1953), Pilgrimage (1958), The Lightning and the Sun (1958).

Tandis que ses livres paraissent à Calcutta, elle parcourt le monde au hasard de ses obsessions et de ses amitiés, rencontrant, sans discernement, quelques rescapés de l’aventure hitlérienne et bon nombre de néo-nazis, souvent parmi les plus folkloriques.

Elle vit chichement de son métier d’institutrice et fera plusieurs séjours dans des asiles de vieillards indigents, alors qu’elle est devenue presque aveugle. Elle meurt chez une amie, dans un petit village anglais de l’Essex, le 22 octobre 1982, à l’âge de 77 ans.

Si le livre, assez hostile, que lui a consacré Nicholas Goodrick-Clarke la qualifie de « prêtresse d’Hitler », il aurait peut-être été plus juste de la présenter comme « prophétesse du New Age et de l’écologie profonde »…

Jean MABIRE


Publié dans la série de Jean Mabire, « Que lire ? », volume 7, 2003.

16/06/2020

LES WISIGOTHS ET LE CATHARISME [par Robert Dun]

robert dun,religions,identité & racines

robert dun,religions,identité & racines

 

La région pyrénéenne a été le théâtre d'un mélange entre Ibéro-Ligures, Celtes, Romains, Basques, Wisigoths et Arabes. Cela fait la part belle à tous ceux qui veulent attribuer des influences culturelles à l'ethnie de leur préférence.

C'est ainsi qu'en se basant sur l'allusion à « l'écriture païenne enchevêtrée », dans le Parsifal de Wolfram von Eschenbach, d'aucuns n'ont pas hésité à faire du Graal un héritage purement arabe. Or l'écriture arabe consiste essentiellement en lignes courbes, régulierement ordonnées. La seule écriture anguleuse, donnant une impression d'enchevêtrement, et de surcroît d'ordonnance variable, est l'écriture runique. Il est donc probable que Wolfram von Eschenbach fait allusion à un texte Wisigothique.

L'abus de sens contraire n'a pas manqué. Wagner a fait de Montségur le modèle de son Montsalvat. Les fondateurs des Wandervögel ont pris la même ornière et ont fait de Montségur leur Mecque vers laquelle devait pérégriner tout Wandervögel au moins une fois dans sa vie. Puis sont venues les recherches de Rosenberg et les livres d'Otto Rahn, qui ont parachevé la confusion entre culture wisigothique et catharisme.

Si je m'efforce, ici, de mettre fin à ce salmigondis, ce n'est pas par simple souci de vérité historique, mais parce que je connais l'insidieuse puissance des doctrines du désert qui, à peine chassées par la porte, rentrent à nouveau par la fenêtre.

Or, il est urgent de bien savoir qui est qui : hommes de la forêt et de la mer ne peuvent se compromettre avec aucun courant du désert, si ésotérique soit-il. Quand on confronte l'esprit wisigothique et l'esprit cathare d'une part et que l'on considère d'autre part le soutien indéniable que la noblesse wisigothique a apporté aux cathares, on ne peut manquer de rester perplexe. On semble ne plus rien comprendre du tout… Mais tout s'éclaire si l'on prend en compte l'inexpiable contentieux qui a opposé les Wisigoths à Rome.

Examinons l'histoire du peuple wisigothique ( avec des bottes de sept lieues, mais comment faire autrement dans le cadre d'un article aussi bref que celui-ci ).

Aux débuts de l'ère chrétienne, une migration de Goths quitte le Gothland suédois ; lieu classique d'essaimage qui lui valut les noms de matrice des peuples ou de forge des peuples. Ces premiers migrants s'installent de l'Ukraine à la Volga et à la Mer Caspienne et semblent s'être mêlés sans problèmes aux Scythes. Ils forment un royaume vassal de l'Empire perse, d'où premier motif d'hostilité avec Rome. En 374, les Huns franchissent la Volga sous la direction de Balamir, grand-père d'Attila. La cavalerie mongole s'enfonce comme un coin dans le royaume des Goths et le coupe en deux : les Ostrogoths ( Goths de l'Est ) sont contraints de marcher avec les Mongols. Les Wisigoths ( Goths de l'Ouest ) tentent, eux, de résister. Le Roi Ermenrich, âgé de cent-dix ans, vient d'être blessé de trois coups de poignard par un agent secret romain car Rome n'a rien de plus pressé à faire que de détruire la barrière protectrice entre son Empire et les Mongols ( Ô histoire ! Quand cesseras-tu de te repéter ? ). Ermenrich monte quand même à cheval et tombe vainement à la tête de son armée. C'est alors qu'un esclave grec chrétien propose un marché aux Wisigoths. Ils n'ont qu'à se convertir au christianisme et ils pourront ainsi demander asile à l'Empire romain, mettant ainsi la barrière du Danube entre les cavaliers mongols et eux. Ulfilas, car c'est de lui qu'il s'agit, part négocier avec l'empereur de Byzance, Valens. Ce dernier finit par accepter à condition que les Wisigoths se fassent baptiser selon le rite d'Arius. Ceux-ci acceptent sans comprendre : le Danube comme protection vaut bien une messe et même un baptême.

Les officiers romains laissent passer d'abord les femmes et les enfants, puis les hommes. Mais ceux-ci ne retrouvent pas leurs familles. On les a évacuées vers l'intérieur… Pourtant, l'horrible vérité éclate bientôt : les officiers de la frontière ont vendu environ un million et demi de femmes et d'enfants comme esclaves. Alors, c'est la révolte. Les Goths s'emparent de toute la Grèce et en 378 brûlent l'empereur Valens dans une hutte de roseaux. Très vite, ils se rendent maîtres de la Dalmatie, puis de toute l'Italie du Nord. Ils pilleront Rome mais ne s'y attarderont pas : « Plutôt mourir que vivre dans une pareille prison. », diront certains d”entre eux.

Les Mongols ont progressé le long du Danube. Ils se sont annexés, après les Ostrogoths, trois autres tribus germaniques : les Alains, les Gépides et les Marcomans. Attila a pris les rênes. Parlant parfaitement le grec et assez bien le latin, il a le titre et la solde de général romain et fait peser une menace permanente sur l'Empire qui lui paye de lourds tributs. Les Wisigoths sentent la menace s'aggraver et savent qu'ils ne peuvent accorder la moindre confiance aux Romains. Ils émigrent alors en masse dans le Sud de la Gaule. Toponymes et patronymes témoignent encore de l'importance de leur colonisation : Toulon, Toulouse, Saint-Aygulf, Le Thor ( près d'Avignon ), Valrus ( près de Béziers ), Ensérune, La Vérune (trois localités au moins de ce nom qui signifie « Waiha Runa », rune sacrée). Les patronymes débutant par BerAmelAmalAmb sont en grande majorité wisigothiques. Près de Carcassonne se trouve la montagne d'Alaric où une légende aussi tenace que gratuite situe la cachette où serait enfoui le chandelier à sept branches du temple de Salomon, pris par les troupes de Titus. Un bas-relief romain illustre cette prise du chandelier mais il est beaucoup moins certain que les Wisigoths l'aient emporté en Gaule après avoir pillé Rome.

La noblesse wisigothique témoignera d'un haut niveau culturel. C'est le gendre de l'évêque-écrivain Sidoine Apollinaire qui sera précepteur des enfants royaux à la Cour de Théodoric de Toulouse. Ce précepteur gallo-romain sera par la suite le porte-parole du général romain Aetius et convaincra les Wisigoths de se lancer dans la bataille contre Attila qui envahissait la Gaule. Les Wisigoths libéreront seuls Orléans assiégée et à Châlons-sur-Marne, ils porteront le principal du poids de la bataille. Parmi la centaine de milliers de morts qu'ils laissent sur le terrain, il y a leur roi, Théodoric.

Pour faire contrepoids à la puissance wisigothique qu'il redoute, Aetius laisse filer Attila encerclé sans espoir et qui a déjà organisé son suicide rituel par le feu. Cette politique de balance vaudra à l'Italie et à l'Allemagne du Sud environ quatre cent cinquante ans de pillages aussi réguliers que la succession des saisons de la part des Hongrois installés à demeure sur le Danube où ils se trouvent encore. Seules les victoires d'Henri l'Oiseleur et de Otton mettront fin à ces terribles incursions qui ont implanté le mythe de l'Ogre ( l'Hongre ) dans l'inconscient collectif d'Europe occidentale.

Après Châlons-sur-Marne, Rome crée la puissance franque par le mariage de Clovis et de Clotilde, héritière du royaume des Burgondes, et en faisant sentir que le réseau clérical catholique est le Dieu des batailles. Clovis en fera l'expérience lors de son affrontement avec les Alamans. Assez déculturé et par là assez souple, Clovis bénéficiera des mêmes avantages à Vouillé contre les Wisigoths qui passeront par la suite massivement en Espagne. Là, ils subiront la submersion musulmane. Trois cents nobles Wisigoths défileront la chaîne au cou dans Bagdad lors du triomphe de Mousa. Pourtant, ils continueront à former la souche de la noblesse espagnole et le plus célèbre héros de la Reconquista est Wisigoth par son nom : Rodrigue ( = Ruderich ), bien que son surnom soit musulman ( le Cid, déformation de « caïd » ).

Dans cet immense périple qui les a conduits du Gothland à l'Espagne en passant par les plaines russes, la Grèce, la Dalmatie, l'Italie du Nord, la Provence et l'Aquitaine, les Wisigoths ont laissé partout des colonies et leur sang coule encore abondamment dans les veines russes et ukrainiennes, grecques, croates, styriennes, tyroliennes, lombardes, provençales, languedociennes, catalanes et castillanes. Catalogne dérive de « Gothaland » et ToledoTolosa sont des noms wisigothiques.

Peuple considéré comme noble par les autres tribus germaniques ( à l'égal des Vandales ), noblesse d'ailleurs exprimée dans le nom Goth, qui contient les concepts de divinité, de valeur et de prêtrise, les Wisigoths n'ont pas failli à leur sang. Les villes qui portent leur griffe se distingueront bientôt par un haut niveau de culture, une civilisation paisible et la floraison des arts. Aix-en-Provence et Toulouse deviendront les hauts-lieux des Cours d'Amour et des troubadours. Quelles connaissances et quelles consécrations les Minnesänger ( chantres d'amour ) allemands allaient-ils chercher à Aix-en-Provence ? Et le Venusberg où se rend le Minnesänger Tannhäuser ne serait-il pas la Sainte-Baume ? Rappelons que le terme de Berg ne signifie pas seulement « montagne », mais aussi « mine », « caverne », « refuge » ( et c'est ce troisième sens qui a donné Burg).

On ne possède pas de document concret sur la liaison entre la Cour d'Aix et la Sainte-Baume. On n'en possédera sans doute jamais car toute trace concrète d'un culte de Vénus aurait valu le bûcher à ces sectateurs et la destruction de toute possibilité de continuation d'une tradition païenne. Mais il y a des vestiges bien significatifs. Il y a d'abord le fait que le clergé récupérateur de lieux et de cultes païens s'est servi de la consonance entre Magna Luna et Magdalena pour faire de la Sainte-Baume le lieu prétendu du tombeau de la sainte « prostituée » Marie-Madeleine. Au sommet de la montagne, au dessus de la grotte, se trouvait la colonne phallique qui a donné son nom à toute la montagne : le Saint Pilon. Lors du pélerinage « chrétien » de Mai, date qui confirme la récupération d'une fête de l'amour, les filles offrent des œufs colorés à leur élu. Et jusque dans l'entre-deux guerres se sont perpétuées des danses nudistes à la pleine lune de Mai. Il est possible qu'elles se pratiquent encore.

La légende de Maguelone ( Magna Luna ) est aussi bien transparente : sur la plage d'Agde, un aigle ( la Rome impériale catholique ) vole le collier de santal ( bois parfumé et aphrodisiaque ) de la princesse. Son prince poursuit l'aigle en bateau et est drossé par la tempête jusqu'en Égypte où une belle sultane ( Isis ) le console et lui apprend que Maguelone s'est retirée pres d'Aix-en-Provence. Il faudrait être bien obtus pour ne pas reconnaître l'avis à peine voilé que les cultes de la pleine lune ( Magna Luna ) se poursuivent près d'Aix-en-Provence.

Mais ce à quoi l'on ne pense généralement pas, c'est le tournant décisif que représente la naissance de la littérature chevaleresque et galante dans l'histoire européenne. Alors que la femme était traînée dans la boue par le dogme chrétien et par l'acharnement des inquisiteurs, elle retrouvait d'un coup la haute sacralité dont elle jouissait dans les sociétés païennes du Nord de l'Europe. Avec elle, c'est toute l'âme européenne, l'âme des humains de la mer et de la forêt qui était sauvée. Aussi n'est-il pas exagéré de dire que la noblesse wisigothique a remporté une éclatante victoire culturelle à l'époque même où Rome allait réussir son élimination de la scène politique. Le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle verra son importance grandir parallèlement à la montée de la littérature galante. Et ce pèlerinage est placé sous le double signe de la coquille de Vénus ( la coquille Saint-Jacques ) et de la rune eh (ᛘ), en patte d'oie qui est le signe magique de la séduction masculine. Mais cette patte d'oie ( pedocca en dialecte ) est indéchiffrable à qui ignore les runes ; c'est à coup sûr un héritage wisigothique car les Vandales n'ont fait que passer dans la région.

Et nous pouvons maintenant aborder le cœur du mystère : comment ces Wisigoths, fidèles de Vénus, ont-ils pu soutenir le courant cathare, la pire forme du psychisme du désert, dont la doctrine se résume en trois propositions :

1 ) Notre esprit est l'œuvre de Dieu ;

2 ) Notre corps est l'œuvre du démon ;

3 ) Le péché le plus grave est la procréation.

Il y a là un énorme point d'interrogation. Les Wisigoths n'étaient sans doute pas exempts de cette naïveté typiquement germanique. D'autre part, ils avaient pu conserver quelques séquelles d'un passé où ils étaient vassaux des grands rois de Perse. Le catharisme est en effet le point culminant des manichéismes issus de Perse. Ont-ils cédé à l'exotisme sans percevoir l'énormité de la contradiction ? Ce n'est pas absolument impossible. Mais il est bien plus vraisemblable qu'ils aient soutenu le catharisme simplement par hostilité envers Rome, comme ils ont soutenu tous les courants antiromains, notamment le calvinisme. Peut-être même avaient-ils l'arrière-pensée de noyer le christianisme dans sa propre absurdité. Par son refus de la vie, le courant cathare était une arme de choix. Quoi qu'il en soit, nous disposons de deux certitudes : les Wisigoths ont sauvé la femme et l'âme européennes, créé tout le mouvement des chantres d'amour ; d'autre part, le catharisme est la forme la plus virulente des religions du désert, du manichéisme, le parfait contraire des religions païennes.

La colombe cathare avait-elle un double sens : le Saint Esprit pour les chrétiens, l'oiseau de Vénus pour les Wisigoths ? Auquel cas, cette colombe aurait murmuré aux fines oreilles : « Ne vous inquiétez pas ! Les cathares sont d'abominables fous. Mais nous nous battons contre Rome et nous jouons l'adversaire sans dangers contre l'adversaire dangereux. »

En résumé, les histoires des cathares gardiens du Graal sont de la plus grande absurdité. Le Graal est le chaudron magique où bouillonnent les forces créatrices et il a, comme les cloches, une forme d'utérus. Les chantres d'amour sont les serviteurs du Graal, mais non les cathares !

Robert Dun
(Article publié dans la revue VOULOIR, Juillet 1986)

 

 
 

 

 
 

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12/06/2020

LE FANATISME, DRAME AIGU DE CE SIECLE [par Robert Dun]

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Le fanatisme n’est pas seulement une conviction religieuse ou politique. C’est aussi un projet fort concret de domination. Les boucheries réitérées d’Algérie sont peut-être le prodrome d’une situation bientôt mondiale, de “la grande guerre civile mondiale, à la fois raciale et sociale” que j’annonçais dès le printemps 69.

Mais on se tromperait lourdement en croyant que le fanatisme est actuellement avant tout le fait de musulmans. Je viens de terminer la lecture d’une revue trimestrielle, “Savoir et Servir”, éditée par le M.J.C.F. (Mouvement des Jeunes Catholiques de France). Le numéro que j’ai eu en mains prétend justifier l’Inquisition, nie ses sanguinaires persécutions, brosse une caricature de l’Islam, justifie la colonisation espagnole de l’Amérique par un tableau des Indiens dans lequel l’ignorance le dispute à la partialité. Et ce qui est le plus effrayant est que les auteurs des articles sont probablement de bonne foi.

La notion “d’ancrage dans la loi (la Thora)” de B.H.Lévy ne vole pas plus haut.

Pourtant le peuple réagit aussi peu contre les fanatismes doctrinaux que contre les lois scélérates à prétexte antiraciste et antifasciste. Or on ne le répètera jamais assez : le plus grand danger fasciste contemporain, c’est l’antifascisme.

Pourquoi cette morne soumission du peuple ? Cette indifférence criminelle envers la cause des persécutés ? Cette non-perception, des viols réitérés du principe de liberté d’opinion et d’expression, ainsi que des dangers encourus par le peu de liberté qui nous reste ?

C’est parce que le fanatisme est ressenti comme normal et inhérent à boutes les causes religieuses et politiques. Je veux dire par-là que chacun considère comme normal de mentir, de calomnier, de violer, de persécuter, de bâillonner l’adversaire quand on ne sait pas quoi lui répondre. Cette attitude fanatique et malhonnête, seuls les communistes l’avaient adoptée avant la guerre sous la troisième République. Mais l’ensemble du peuple avait un sens bien ancré de la liberté d’opinion et d’expression, et même la dissolution des ligues fascistes par le gouvernement Léon Blum en 1936 fut mal ressentie par une importante partie de l’électorat de gauche. Cette dissolution était d’autant plus absurde que la victoire de la gauche par le vote et la grève était écrasante.

Le pas fut dangereux, et même fatal. Aujourd’hui le sens de la liberté est perdu, je me suis parfois entendu dire : “Mais n’es-tu pas aussi borné dans ta conviction nietzschéenne, que les catholiques dans la leur ?”

Absolument pas. Sans rien renier de mon enthousiasme pour Nietzsche, je reste capable de critique et de distance. Je ne partage nullement l’opinion de Nietzsche sur Bismarck. Nietzsche ne savait à peu près rien de la politique. Il était un visionnaire des grands mouvements de l’inconscient collectif, un psychologue capable de discerner les motivations inavouées eu même inconscientes dans les croyances, les idéologies, les comportements derrière les masques des bons prétextes, un homme d’un degré prodigieux de connais­sance, à coup sûr un grand prophète sans doute le plus grand de tous les temps.

Mais il n’était pas capable de jugement politique, et on pourrait lui appliquer l’image de l’albatros de Baudelaire : “… exilé sur la terre au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher”.

Il a écrit des choses fort pertinentes sur les arrière‑plans du socialisme, mais il n’a pas perçu la justesse des prévisions économiques de Karl Marx, prévisions dont notre actualité apporte la preuve concrète de justesse, ceci même si les communistes actuels sont trop idiots pour en tirer des arguments et repenser le problème du socialisme.

Je ne partage nullement l’engouement de Nietzsche pour Bizet et sa Carmen. Tout en reconnaissant la justesse des positions de Nietzsche contre Wagner retombé dans le Christianisme, je pense que sa polémique a été maladroite et d’un ton indigne de lui. J’ajoute que j’ai fort peu apprécié sa musique.

Nietzsche est la plus récente et plus puissante tempête de cet “Esprit qui souffle où il veut” dont parle la Bible. Mais un, vrai nietzschéen ne le considèrera jamais comme un “Fils de Dieu infaillible et insurpassable” qu’il suffit d’imiter en tout. Le plus grand mérite de Nietzsche aura été de nous mettre en garde contre une telle dévotion, à son égard. Il reste par-là l’antifanatique modèle.

Robert Dun
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE fils de la terre, Mars 1998

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13/05/2020

2000 ANS DE RELIGION CHRETIENNE D'AMOUR ET DE PAIX : LE MARTYROLOGE DES PAÏENS

Devoir de mémoire…


+ 323 : L'empereur romain Constantin, premier souverain ouvertement favorable aux chrétiens, ordonne la destruction du temple d'Aphrodite à Aphaca, au Liban, et du temple de Mambré en Palestine. Ces temples sont censés «profaner le lieu où est apparu Abraham»...

+ 326 : Destruction du temple d'Asclepios à Aigeai, en Cilicie.

+ 330 : Fermeture du temple de Belenos-Apollon à Bayeux, en Gaule.

+ 346 : Première interdiction des cultes païens.

+ 353 (1er aout) : Défaite du dernier prince païen, Magnence, face à Constance II.

+ 354 (1er décembre) : Interdiction sous peine de mort de faire des sacrifices dans l'enceinte de temples païens.

+ 357 : Le dernier ex-voto est consacré dans le temple d'Apollon à Rome.

+ 358 (19 décembre) : Interdiction de tous les rites utilisant des statues comme support.

+ 363 (26 juin) : Mort de l' Empereur Julien, dernier empereur romain païen , qui avait tenté de restaurer le paganisme.

+ 364 (août) : Valentinien signe le dernier édit de tolérance envers les païens.

+ 365 : Règne éphémère de Procope, dernier empereur romain païen d'Orient.

+ 367 : Malgré les protestations du Pape, le Préfet de Rome, le païen Vettius Agorius Praetextatus, fait restaurer le portique des Douze Olympiens.

+ 370 (12 mars) : Exécution de Maxime d'Ephèse (philosophe et théurge, ancien conseiller de l'Empereur Julien), ainsi que du philosophe Simonidès.

+ 371 : Début de la christianisation officielle de la Gaule par Saint Martin : début de la destruction -souvent sous la contrainte- de lieux sacrés, de temples, d'arbres, de fontaines...

+ 383 : Influencé par Saint Ambroise, l' Empereur Gratien abandonne le titre de Pontifex Maximus, et supprime les dernières subventions versées à des prêtres païens.

+ 384 : Première majorité «chrétienne» au Sénat de Rome. Multiplication des conversions opportunistes, dictées par l'intérêt mais aussi par la crainte.

+ 386 : L'intervention de l'armée est nécessaire pour détruire les temples païens de Palmyre et d'Apamée. Partout, des milices chrétiennes terrorisent l'Egypte, le Liban, la Syrie...

+ 390 : Plaidoyer païen du Préfet de Rome Symmaque, et discours «Pro templis» du dernier grand rhéteur grec Libanios, ami fidèle de Julien. + 391 (24 février) : Interdiction des cultes païens à Rome.

+ 391 (26 juin) : Interdiction des cultes païens en Egypte. Destructions massives, notamment celle du Sérapeion d'Alexandrie, malgré la résistance de la population et du philosophe Olympios. Répression des révoltes, fuite des fidèles...

+ 392 : Mort de Tatianos, dernier Préfet du Prétoire non chrétien.

+ 392 (15 mai) : Le roi franc Arbogast, un païen, prend le pouvoir à Rome avec l'aide de plusieurs grandes familles romaines restées fidèles à leur foi païenne, les Symmachi et les Flaviani.

+ 392 (8 novembre) : Interdiction par Théodose de tous les cultes païens, et suppression de la liberté de pensée. Ce souverain chrétien ordonne la fermeture et la destruction de tous les temples.

+ 393 : Interdiction des Jeux Olympiques.

+ 394 (5 septembre) : Défaite d'Arbogast, qui arbore des étendards frappés du portrait d'Hercule. Fin de la dernière tentative de restauration païenne, et épuration de l'aristocratie romaine par les chrétiens.

+ 398 : Porphyre (le «saint» chrétien, pas le philosophe auteur du «Contre les Chrétiens» !) fait fermer les temples de Gaza.

+ 399 : Le Préfet de Damas reçoit l'ordre de raser les temples ruraux. Début d'une vague de destructions de temples païens en Afrique du Nord, avec la bénédiction de Saint Augustin. Répression aussi des révoltes populaires qui font suite à ces destructions.

+ 402 : Destruction des derniers temples de Gaza, et nouvelle répression des révoltes suscitées par cette destruction.

+ 405 : Saccage des temples de Phénicie par des moines chrétiens. + 408 : Confiscation des revenus des derniers temples.

+ 408 (14 novembre) : Edit interdisant l'accès de la haute administration romaine aux non chrétiens. En Italie, le comte Générid s'oppose à son application.

+ 410 : Dernier culte druidique attesté en Gaule armoricaine.

+ 410 (24 août) : Le Wisigoth Alaric, dont les hommes sont officiellement «chrétiens», fait le siège de Rome. Le Pape refuse l'aide des païens pour protéger la ville. Après la chute et le pillage de Rome, les païens survivants sont dénoncés par leurs voisins chrétiens aux envahisseurs...

+ 415 : Assignation des prêtres païens à résidence, et confiscation de leurs biens en Afrique. Assassinat d' Hypathie, poétesse et philosophe païenne née en 370, par des moines chrétiens à l'instigation de l'évêque Cyrille d'Alexandrie. Elle est lynchée, massacrée à coups de tessons. Les morceaux de son corps déchiqueté sont exhibés dans les rues puis brûlés.

+ 416 (7 décembre) : Les païens sont exclus de l'armée, de l'administration et de la Justice.

+ 423 : Les empereurs Honorius et Théodose II promettent protection aux païens «qui se tiendront tranquilles»...

+ 431 : Le Concile d'Ephèse décide de fixer dans cette ville le lieu d'enterrement officiel de la mère de Jésus. Les nombreux temples de cette ville, voués à la déesse Artemis, et dont le rayonnement s'étend sur tout le monde antique, sont saccagés et détruits : il faut faire place aux églises !

+ 435 : La peine de mort est de nouveau promise aux païens pratiquants. Un nouvel édit ordonne la destruction des temples encore intacts.

+ 438 (31 janvier) : Confirmation de la loi prévoyant la peine de mort pour les païens.

+ 451 (4 novembre) : La peine de mort prévue pour les pratiquants est étendue au propriétaire du local où a lieu le culte.

+ 455 : pillage de Rome par Genséric.

+ 475 : Dans la plaine du Landry, à l'emplacement d'un ancien lieu de culte druidique, est construite la première abbaye chrétienne de Catulliacum dédiée à Saint Denis.

+ 476 : Fin officielle de l'Empire romain d'Occident.

+ 482/488 : Dernières révoltes païennes en Asie Mineure. Le poète païen Pampréprios est décapité en 488.

+ 485 (27 avril) : Mort du philosophe grec Proclos à Athènes. C'était le dernier grand philosophe non chrétien.

+ 486 : Chasse aux temples clandestins d'Isis en Egypte. Assassinat du dernier des grands généraux païens, Marcellinus, vainqueur des Vandales en Sicile et en Sardaigne.

+ 496 (21 décembre) : Chlodwig, plus connu sous le nom latinisé de Clovis, roi des Francs, choisit de se faire «chrétien» pour obtenir le soutien de l'Eglise. Conversion officielle obligatoire de son armée et de l'ensemble de ses sujets.

+ 515 : Christianisation totale de la région de la Mer Morte. L'Empereur Justinien rend le baptême obligatoire, et renouvelle la peine de mort prévue pour les non chrétiens.

+ 529 : Justinien ferme l'école platonicienne d'Athènes. Certains philosophes s'enfuient en Perse, où ils créent une école néo-platonicienne païenne à Harrân. Elle survivra jusqu'au Xième siècle.

+ 537 : Fermeture officielle du temple d'Isis à Philae, dans le sud de l'Egypte, après une longue série de persécutions à l'encontre des païens qui s'y étaient réfugiés.

+ 542 : Jean d'Ephèse est nommé prévôt préposé aux païens d'Asie Mineure. Il s'ensuit aussitôt une vague de persécutions anti-païennes sans précédent.

+ 550 : Christianisation totale de la Galice et de la Sardaigne.

+ 555 : Fin du culte de Baal à Baalbeck, au Liban.

+ 573 : Bataille d'Armtered près de Carlisle, en Grande Bretagne. Fin du dernier royaume païen de la région. Le druide Merlin s'enfuit en Ecosse.

+ 580 : L'empereur Tibère déclenche une nouvelle vague de persécutions anti-païennes, qui est particulièrement féroce au Liban. Des milliers de païens sont arrêtés, torturés, crucifiés. Parmi eux, le gouverneur d'Antioche, Anatolios, surpris en train de prier Zeus. C'est la première Inquisition connue.

+ 582 : L'Empereur Maurice relance les persécutions et les tortures.

+ 589 : Le Concile de Narbonne condamne l'usage de dédier le jeudi à Jupiter (jeudi = jour de Jovis, Jupiter)

+ 625 : Le Concile de Reims condamne les chrétiens qui participent aux festins des païens.

+ 743 : Le Concile de Lestines condamne les «superstitions vivaces» païennes («Sacra Iovis et Mercuri...»).

+ 772 : Charlemagne commence la christianisation forcée des Saxons. Destruction de l'arbre sacré Irminsul, dans le lieu de culte d'Eresburg.

+ 782 : Massacre de Werden, toujours à l'instigation de Charlemagne. Plus de 4500 Saxons ayant refusé d'être baptisés sont massacrés.

+ 789 : Loi interdisant les cultes rendus aux arbres, pierres et fontaines.

+ 794 : Une loi impose de couper tous les arbres sacrés. + 800 : Charlemagne ordonne la destruction de toutes les «pierres païennes». Beaucoup de mégalithes sont alors renversés, et parfois enterrés.

+ 850 : Christianisation des derniers villages païens du Péloponnèse, dans le sud de la Grèce.

+ 867 : Une loi capitulaire de Louis le Débonnaire est promulguée contre «Diane, les sorcières, et le retour de l'idolâtrie»...

+ 950 : Fermeture du temple païen de Carrhae, le dernier en Orient devenu entre temps terre d'Islam...

+ 966 : Christianisation forcée de la Pologne.

+ 978 : Mort de Domnal Hua, dernier roi d'Irlande ayant encore des druides à sa cour.

+ 989 : Baptême du prince Vladimir en Russie.

+ 997 : Christianisation de la Hongrie. + 1037 : Dernières révoltes païennes en Pologne.

+ 1047 : Le futur Guillaume le Conquérant défait une armée de Normands païens au Val des Dunes.

+ 1050 : Fermeture de l'école néo-platonicienne de Carrhae par les Turcs seldjoukides. Fin de la christianisation officielle de la Scandinavie.

+ 1230-1283 : Une série de bulles papales autorise les chevaliers teutoniques à mener croisade en Prusse et dans les Pays baltes. Ce prétexte les autorise à germaniser, christianiser et/ou exterminer les tribus borusses (vieux Prussiens) de la région.

+ 1386 : L'annexion de la Lituanie païenne par la Pologne chrétienne met fin au dernier royaume païen d'Europe.

+ 1409/1410 : La Samogitie, une province du nord-est de la Lituanie qui est restée majoritairement païenne, se révolte. Les Chevaliers teutoniques interviennent, mais sont battus à la bataille de Tannenberg par une coalition de Polonais et de Lituaniens.

+ 1452 : Mort du philosophe byzantin Georges Gémiste Pléthon, considéré par certains comme le premier des «néopaïens».

+ 1453 : Fin officielle de l'Empire romain d'Orient.

+ 1493 : Début de la christianisation forcée des Indiens d'Amérique. Point de départ d'un véritable ethnocide à très grande échelle, commençant notamment par la destruction des civilisations païennes d'Amérique du Sud (Incas) et d'Amérique Centrale (Aztèques). En Europe, le Concile de Trente lance une nouvelle vague de christianisation des campagnes (preuve qu'elles n'étaient alors pas aussi chrétiennes qu'on tend trop souvent à le croire !), qui durera plus d'un siècle.

+ 1850 : Début des missions d'évangélisation (parfois soutenues par les armées coloniales) en Afrique et en Asie.

+ 1937 (14 mars) : Le Pape Pie XII proclame : «Notre Dieu [...] n'admet ni ne peut admettre à côté de Lui aucun autre dieu» (Encyclique «Mit brennender Sorge»).

+ 1943 : Le régime collaborationniste de Vichy, notoirement catholique et conservateur, interdit la revue néo-druidique bretonne «KAD»

+ Années 1930 et 1940 : En Allemagne, le régime hitlérien, dont certains hauts dignitaires sont chrétiens, persécute et interdit de nombreuses associations et publications néopaïennes.

+ 1989 : Agitation de diverses sectes chrétiennes américaines contre l'existence d'associations néopaïennes.

+ 1999 : Parution de "Vers une France païenne ?", ouvrage anti-païen de l'archevêque Hippolyte Simon.

Etc etc.



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27/04/2020

BELTAINE / CETSAMHAIN / Nuit de Walpurgis

 

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C'est dans la nuit du 30 avril au 1er mai qu'est célébrée dans une grande partie de l'Europe une fête païenne majeure désignée comme Nuit de Walpurgis (Walpurgisnacht) chez les Germains, et correspondant à la Beltaine des Celtes, parfois orthographiée Beltane ou Beltene.

Infiniment plus méconnue qu'Halloween/Samhain -car beaucoup moins vulgarisée, médiatisée, et "monnayée"- , Walpurgis/Beltaine en constitue l'exacte réplique, la seconde marquant le passage de la partie sombre de l'année à la partie lumineuse, inversement à la première. Elle porte d'ailleurs aussi le nom de Cetsamhain, ce qui traduit bien la correspondance entre ces deux points essentiels de l'année celtique.

Fête du retour de la lumière et du renouveau de la Nature, elle n'en constitue pas moins également une nuit "hors du temps", peuplée de forces obscures et au cours de laquelle le monde des morts et de l'au-delà interfère avec celui des vivants. Tout comme Halloween, elle est marquée par l'errance de forces impalpables, de créatures ténébreuses et inquiétantes, au premier rang desquelles les sorcier(e)s maléfiques, les revenants et autres loups-garous. Les thèmes de la sorcière et du loup-garou sont d'ailleurs spécifiquement associés à la Nuit de Walpurgis dans l'ancienne tradition germanique.

On s'y réunit aussi autour de grands brasiers conjurant les ténèbres et saluant le retour du Soleil régénérateur, les fameux "Feux de Beltaine", qui sont l'occasion de moultes réjouissances et libations en l'honneur des forces vives de la Terre-Mère. Soleil et Terre-Mère respectivement symbolisés par le dieu solaire Bel/Belenos -d'où le nom de Beltaine-, et par l'antique déesse préceltique Maïa, d'où le nom du mois de Mai.

Si le 1er mai constitue le  jour de Beltaine proprement dit, il ne faut pas oublier que la célébration  commence en réalité le 30 avril dès le crépuscule, car dans la tradition celtique, le jour nait de la nuit. De ce fait, une journée débute logiquement avec la nuit qui la précède, et c'est ainsi qu'il y a donc bel et bien concordance de date entre Beltaine et Walpurgis.

A tous ceux qui se soucient de rétablir le lien avec leurs véritables racines spirituelles ancestrales, je souhaite donc une excellente célébration de cette nuit exceptionnelle, qu'il serait fort dommage de laisser dans l'oubli !


Hans Cany

 


 

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30/11/2019

YULE et Solstice d'hiver : aux origines cachées de Noël

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JUL (ou YULE), le Solstice d'Hiver consacré à Wotan/Odin, arrive à grands pas. C'est ce Solstice d'Hiver païen qui fut naguère détourné par l'Eglise chrétienne pour en faire Noël, en le décalant simplement au 24-25 décembre, date à laquelle s'achevaient les Saturnales de la Rome antique, et où l'on célébra aussi à partir d'une certaine époque Sol Invictus, le Soleil Invaincu, de même que, plus marginalement, la naissance du Dieu Mithra, lui-même divinité solaire.

Dans les premiers siècles de l'Eglise, la Nativité fut tour à tour fixée au 6 janvier, date de l'Epiphanie grecque à Alexandrie, puis au 13 janvier, au 2 avril, au 20 avril, au 28 mars, au  21 mai, au 18 novembre... Aujourd'hui encore, certaines églises chrétiennes, notamment celles d'Orient comme celles d'Arménie et de Syrie, rejettent le dogme dominant. Ce n'est en effet que tardivement, à la fin du IIIème siècle de l'ère chrétienne, que l'on fixa la date de naissance mythique du Christ au 25 décembre, coïncidant avec la fin des Saturnales romaines, que l'Eglise s'était employée à éradiquer sans véritablement y parvenir. Comme à son habitude, elle procéda donc plutôt à une récupération en règle de la période festive, en prenant un soin tout particulier à en détourner et à en dénaturer le sens originel. L'ensemble de cette période fut dès lors désignée comme l'Avent, précédant la fête de Noël proprement dite.
 
En dépit des idées reçues, cette tradition ancestrale remonte donc bien au-delà du christianisme, et à l'origine, Noël ne constitue pas une célébration d'essence chrétienne. Les rites et festivités liés au Solstice d'Hiver, qu'ils se rattachent à l'antique  tradition romaine ou aux racines germano-nordiques de la célébration, honorent tous la renaissance progressive de la lumière et de la vie, à partir du point le plus obscur de l'année. La période du solstice d'hiver, comprise approximativement entre le 21 et le 25 décembre, est en effet celle où la nuit est la plus longue, et le jour le plus court. Il s'agit donc de célébrer le réveil annoncé de la nature et de la vie, dans le mouvement cyclique des alternances entre la mort et la vie, la rotation éternelle du cycle des saisons, symbolisée notamment par la roue solaire.
 
A vrai dire, le nom même de Noël est une altération d'une autre désignation de cette fête païenne : la Neue Helle, autrement dit la "Nouvelle Clarté". Elle marque le début, à partir du Solstice d'Hiver, d'un lent processus de renouveau de la lumière, des forces de la vie et de la Nature endormies, le soleil commençant très progressivement à briller chaque jour un peu plus longtemps à compter de cette date. Certains auteurs, tels que le très estimable Alain de Benoist dans son ouvrage Fêter Noël, ont pour leur part proposé une autre étymologie du nom français Noël, en le faisant dériver du latin natalis, et en l'apparentant donc à l'italien Natale et au provençal Nadal, qui désignent explicitement la "Nativité". Cette théorie linguistique apparait néanmoins pour le peu hasardeuse, pour ne pas dire douteuse, et ne résiste guère à la comparaison avec celle qui fait dériver le mot de la Neue Helle, nettement plus plausible et convaincante.
 
C'est dans cette même optique de célébration de l'espoir de la renaissance que se sont popularisées via les traditions germano-nordique comme romaine les décorations à base de branches et de feuilles de houx, de sapin, ces plantes qui demeuraient toujours vertes et qui incarnaient donc le renouveau à venir. Les couronnes de l'Avent, constituées de branches vertes tressées en forme de cercle, participent de la même symbolique, représentant la plante qui reste verte associée au cercle du cycle des saisons et des renaissances, véritable forme simplifiée de la roue solaire, en l'honneur du soleil invaincu et renaissant.
 
Procède aussi bien entendu du même symbolisme païen l'arbre de Noël, tradition évidemment héritée des anciens usages germaniques et nordiques, tout comme celle de la bûche, qui se rapporte aux anciennes célébrations du Solstice d'Hiver, par rapprochement entre le feu et le soleil à renaître. Le sapin, en sus d'être toujours vert et d'incarner les principes de vie et de renaissance, s'apparente aussi à l'Irminsul des anciens Germains continentaux, ainsi qu'à l'Yggdrasil des anciens Scandinaves. Il est arbre de vie et axis mundi, axe du monde qui soutient et relie les divers plans de l'univers. Le sapin de Noël se fait ainsi image de l'arbre cosmique, et s'inscrit donc dans une représentation du sacré dont le sens échappe aujourd'hui au plus grand nombre.
 
Quant à la figure mythique du Père Noël, si chère à l'imaginaire enfantin, est en fait issue d'un subtil mélange entre deux personnages mythologiques : le dieu germano-nordique Wotan/Odin, et le Saint Nicolas chrétien, lui-même constituant une figure pourvoyeuse d'origine païenne. Il y a d'ailleurs plus ou moins confusion ou assimilation, chez les Anglo-Saxons, entre Saint Nicolas et le Père Noël, ce dernier étant souvent désigné sous le nom de Santa Claus (littéralement… Saint Nicolas !).
 
L'auteur Arnaud d'Apremont y associe même un troisième personnage, en l'occurrence la déesse germano-nordique Freyja, elle aussi divinité pourvoyeuse symbolisant l'abondance et la fertilité. Pour lui, le Père Noël est donc une sorte d'hybride des trois.
 
Enfin, on notera aussi cet objet symbolique qu'est la Tour de Jul (Yule), un chandelier de Noël caractéristique de la tradition païenne germano-nordique, et dont on peut voir une photo en tête du présent article. Réalisé en terre cuite, en argile ou en céramique, il comprend quatre faces ajourées ornées de coeurs, de roues solaires et de symboles runiques. Ont y fait se consumer deux bougies, l'une à son sommet, et l'autre à l'intérieur. Les origines de cet objet rituel remontent au Haut Moyen-Âge, et son usage était encore courant dans les campagnes allemandes et scandinaves du XIXème siècle.
 
Avec quelques jours d'avance, chers amis lecteurs et lectrices, je vous souhaite donc une excellente célébration de Yule/Noël. Le soleil et la vie vont renaître, et c'est ce renouveau cyclique que nous allons fêter, loin des excès et des outrances du consumérisme à tout crin. Que la Nouvelle Clarté vous accompagne et vous illumine sur la voie qui fut jadis suivie par vos ancêtres.
 
Hans CANY

 

paganisme,identité & racines
Wotan / Odin chevauchant dans les airs son destrier à huit pattes Sleipnir,
suivi de ses deux corbeaux Hugin et Munin (Pensée et Mémoire).
Il est à l'origine de la figure moderne du Père Noël.


paganisme,identité & racines

 

Pour approfondir le sujet, je vous recommande tout particulièrement la lecture des deux ouvrages suivant
:


"FÊTER NOËL", par Alain de Benoist

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Un petit ouvrage très complet d'Alain de Benoist, qui expose de façon détaillée les racines ancestrales de Noël, et qui passe en revue tous les aspects de sa célébration. Essentiel.
 
 
 
"B.A.-BA PERE NOËL", par Arnaud d'Apremont

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16/08/2019

En hommage à Tolkien : la Révolution de l’imaginaire [par Georges Gondinet]

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Texte de Georges Gondinet, initialement publié dans le N°12 de la revue Totalité en 1981.

 

L’œuvre de John Ronald Reuel Tolkien a suscité, dans les pays industrialisés, un nombre remarquable d’enthousiasmes. L’importance de ces derniers n’a plus besoin, depuis longtemps, de démonstration : elle se constate. Tolkien a certainement dépassé le chiffre incroyable de cinquante millions de lecteurs dans le monde entier. Traduite en plus d’une dizaine de langues, de l’Extrême-Orient à l’Amérique latine, souvent publiée sous forme de livres de poche, son œuvre gagne un public de plus en plus étendu(1). Son cas littéraire, nous explique Marco Tarchi, « dépasse les. dimensions horizontales de la génération, impliquant enfants et adultes, et les dimensions verticales de la classe ou de la profession, touchant les étudiants, les ménagères,les professions libérales, les employés ». Cet engouement prodigieux a bien sûr été accompagné d’une commercialisation particulièrement efficace et, devons-nous ajouter, rentable. Dans un pays extrêmement apte à récupérer et soumettre aux lois du marketing et du profit les événements culturels (nous voulons évidemment parler des États-Unis), le « mythe » Tolkien a donné naissance à des calendriers, des badges, des cartes postales et même des tee-shirts(2). Comme le souligne pertinemment le critique italien Servadio, il ne manque que « les foulards de soie et les cravates Tolkien ».

Pourtant, cette utilisation mercantile d’une œuvre riche en potentialités ne doit pas laisser place au soupçon. En effet, d’une part, le contenu des livres de ce délicieux conteur a reçu, en France tout du moins (et le présent dossier de Totalité voudrait commencer à combler cette lacune), peu de commentaires véritablement attentifs et enrichissants(3). Or, seule une lecture clairvoyante et débarrassée de certains préjugés peut permettre d’appréhender le monde créé par Tolkien comme porteur d’une vision traditionnelle du monde : toute interprétation « profane » ou conformiste d’un livre aussi puissant que Le Seigneur des Anneaux relève du détournement de texte et de l’obscurantisme rationaliste(4). D’autre part, s’il n’est pas nécessaire d’être un marginal pour lire Tolkien, il faut reconnaître que l’audience du Seigneur des Anneaux ne saurait s’expliquer sans les événements de mai 1968, les désillusions profondes de certains révoltés. Incontestablement, la perte de crédibilité du marxisme-léninisme a donné de fervents lecteurs à celui que l’on a appelé « le Seigneur des Légendes ». Du reste, si le lecteur ordinaire s’amuse en prenant connaissance des aventures de Bilbon et de Frodon, seuls les rebelles et les désespérés savent y trouver la capacité d’affirmation d’un monde différent, d’un univers excluant les pseudo-valeurs de la société de consommation. Plus qu’un divertissement, ils en tirent une émotion réelle :

« Déçus par les contradictions du progrès, jeunes de droite et de gauche, anarchistes de toute couleur, contestataires, y trouvent une profonde aspiration idéale au changement, à la construction d’un monde différent. » (Marco Tarchi).

Ainsi, la condition préalable pour recevoir le message tient dans le refus radical de la réalité dans laquelle nous vivons, la volonté de s’évader de la réalité officielle. Cette remarque explique le succès spectaculaire que Tolkien rencontre au sein de la droite radicale italienne, laquelle a déjà produit des interprétations originales et provoqué un mouvement culturel fructueux(5).

« On peut même admettre que certains auteurs aient seulement voulu “faire de l’art”, et y soient parvenus, si bien que leurs productions semblent donner raison à ceux qui ne connaissent et n’admettent que le point de vue esthétique. Cela n’empêche cependant pas qu’en cherchant ainsi “à ne faire que de l’art”, et dans la mesure même où ils ont obéi à un élan spontané, c’est-à-dire à un processus imaginatif incontrôlé, ils aient aussi fait autre chose, qu’ils aient conservé ou transmis, ou fait agir, un contenu supérieur que l’œil expérimenté saura toujours reconnaître et dont certains auteurs seraient les premiers à s’étonner, s’il leur était clairement indiqué. » (Julius Evola)

Forgé jadis par Sauron de Mordor, Seigneur des Ténèbres, l’Anneau de Puissance doit lui permettre de dominer les possesseurs des autres anneaux magiques, d’imposer au monde sa loi :

« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s’étendent les Ombres
Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les ramener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s’étendent les Ombres. »

Mais l’Anneau Unique a disparu. Un Hobbit, Bilbon Sacquet, l’a retrouvé, emporté chez lui et confié à son cousin et fils adoptif Frodon. Ainsi commence l’une des œuvres les plus puissantes du siècle, Le Seigneur des Anneaux. La suite de la première partie, « La Communauté de l’Anneau », nous narre la décision que prend Frodon de quitter la Comté, sa patrie, pour faire échec à Sauron. Car si ce dernier s’empare à nouveau de l’Anneau, le règne de l’Ombre s’étendra partout à jamais. À travers des périls sans nom, menacés par les Cavaliers Noirs de Sauron, Frodon et ses compagnons parviennent, avec l’aide d’Aragorn le Rôdeur d’Eriador, à la Maison d’Elrond, à Fondcombe. Lors du grand Conseil d’Elrond, il est décidé de tenter la destruction de l’Anneau. Frodon se voit nommé Porteur de l’Anneau. Sa mission consiste à parvenir, coûte que coûte, à la Montagne de feu, en Mordor (pays de l’Ennemi), seul lieu où l’Anneau maléfique peut être anéanti. Il ne voyagera pas seul. Font partie de la Communauté de l’Anneau: Aragorn et Boromir, fils du Seigneur de Gondor, représentants les hommes ; Legolas fils du Roi des Elfes, pour les Elfes ; Gimli fils de Gloin du Mont Solitaire, pour les Nains ; Frodon avec son serviteur Samsagace et ses deux jeunes cousins Meriadoc et Peregrin, pour les Hobbits ; enfin, Gandalf le Gris(6). Mais après bien des aventures et un séjour dans le merveilleux pays elfique de la Lorien(7), la communauté est obligée de se diviser.

Notre intention n’étant pas de déflorer l’histoire du Seigneur des Anneaux mais bien plutôt d’inciter nos lecteurs à s’en délecter, nous nous contenterons de résumer, très brièvement et très imparfaitement, les deux autres volumes de cette trilogie incomparable. Ainsi la deuxième partie, « Les Deux Tours », raconte le sort de chacun des membres de la communauté après sa division jusqu’à l’arrivée de la grande Obscurité et au début de la Guerre de l’Anneau. Batailles et péripéties multiples la jalonnent. La troisième partie, intitulée « Le Retour du Roi », rapporte les stratégies opposées de Gandalf et de Sauron jusqu’à la catastrophe ultime et la fin de la grande Obscurité.

Bien entendu, seule la lecture peut faire comprendre la densité, la richesse et l’impact psychologique d’une telle œuvre. Le but du présent article n’est pas de commenter ou de résumer la trahison de Boromir, la victoire des Cavaliers de Rohan sur les immondes Orques, l’enchantement de la Forêt de Fangorn et de ses Ents ou d’autres épisodes passionnants du Seigneur des Anneaux. De même, nous ne pouvons peindre en quelques touches des personnages aussi étonnants que Gollum ou Saroumane. Nous ne pouvons pas non plus faire une lecture traditionnelle exhaustive. Limitons nous donc à quelques remarques, afin de montrer les emprunts remarquables que Tolkien a su faire aux sagas scandinaves aussi bien qu’au monde médiéval. Pour nous en tenir à quelques noms, il convient de dire que le nom de Numenor est typiquement celtique (Numenor est une île située à l’ouest de la Terre du Milieu, une sorte d’Atlantide) et que celui de Gandalf, entre autres, se retrouve dans l’Edda. L’érudition de Tolkien l’a également conduit à donner à Aragorn les caractères externes de Wotan (la chevelure noire, le manteau obscur, etc.). De même, le cheval Shadofax rappelle les deux chevaux magiques Skinfaxi et Hrimfaxi. Parmi d’autres lectures, celle des Nibelungen a dû l’inspirer pour le thème de l’anneau8. Une étude attentive du Seigneur des Anneaux enseigne combien Tolkien, en philologue averti et médiéviste chevronné, a su puiser aux meilleures sources : Beowulf, Queste du Graal, Odyssée, Chanson de Roland (on a souligné que la mort de Boromir doit beaucoup à cette dernière), etc. Bien d’autres motifs justifient une lecture traditionnelle de ce chef-d’œuvre. Qu’il nous suffise de citer encore le symbolisme de l’épée brisée(9). Tolkien a certainement eu connaissance de mythes traditionnels comme celui des « quatre âges » et les quatre races qui vivent dans la Terre du Milieu, Hommes, Nains, Elfes et Hobbits (ces derniers étant une pure invention de Tolkien), rappellent étrangement les quatre castes de l’Inde, celles du Japon shintoïste ou du Moyen Âge catholique.

Dans Le Seigneur des Anneaux, comme le constatent avec pertinence Gianfranco de Turris et Sebastiano Fusco :

« la magie, c’est-à-dire le contrôle direct des forces naturelles et surnaturelles, est chose commune ; la nature possède une vie autonome, souvent raisonnable ; les États sont tous des Monarchies ; la chevalerie et l’honneur sont l’éthique dominante; il n’est pas rare de trouver quelques mythes traditionnels, qui […] nonobstant l’intention consciente de l’auteur, peuvent être interprétés à la lumière du symbolisme : l’Ile Blanche, les Rois Thaumaturges, l’Épée Brisée, partiellement aussi le Voyage Initiatique. En outre, toute l’œuvre est fondée sur un concept on ne peut plus significatif : la rencontre entre les forces lumineuses et les forces obscures, entre le Bien (la terre de Numenor, le Véritable Occident) et le Mal (la terre de Mordor) »(10).

La lutte entre Sauron, qui veut étendre le royaume de l’Ombre et s’approprier l’Anneau qui lui confèrera la toute puissance, et les quatre races alliées, donne l’occasion à Tolkien d’appeler à une sorte de guerre sainte, de jihad. En effet, là où la quantité prévaut sur la qualité, où le droit légitime au pouvoir se distingue de la possession du pouvoir, où les êtres obéissent à leurs chefs non par libre choix mais par conformisme ou crainte, les hommes de Dieu doivent se soulever et combattre. Alors, même un Hobbit comme Frodon, habitué à une vie tranquille, sans problèmes – « home, sweet home » ! – peut recevoir une mission d’une importance fatale, qui lui demande de se dépasser, de rejeter le harnais des habitudes paisibles pour s’engager dans l’inconnu. Le vrai Moi se réveille, tue le Moi commun. Telle pourrait être l’une des leçons principales du Seigneur des Anneaux : Il faut dépasser le Hobbit qui est en nous.




FANTASTIQUE ET ALTERNATIVE AU SYSTÈME

« L’apparition des fables recommence au moment où finit l’empire de ces vérités réelles ou convenues qui prête un reste d’âme au mécanisme usé de la civilisation. Voilà ce qui a rendu le fantastique si populaire en France depuis quelques années, et ce qui en fait la seule littérature essentielle de l’âge de décadence ou de transition où nous sommes parvenus. » (Charles Nodier)

Les quelques considérations que nous avons développées précédemment nous donnent l’occasion d’élargir notre sujet et de poser les questions suivantes : pourquoi devons-nous recourir au fantastique ? Pourquoi en appeler à une révolution de l’imaginaire ?

Tout d’abord, interrogeons-nous sur la définition du fantastique. Un Lovecraft le fait reposer sur le sentiment de la peur. Un Roger Caillois estime, quant à lui, qu’il consiste en tout ce qui s’éloigne de la reproduction photographique du réel. D’autres pensent qu’une situation fantastique se crée quand des hommes habitant le monde réel se trouvent soudain placés en présence de l’inexplicable. En fait, c’est en remontant à l’étymologie que le mot « fantastique » prend tout son sens et se charge de potentialités positives. Il dérive du grec phantasia, qui a également donné, en français, fantaisie. Et il s’agit bien de fantaisie – ou d’imagination –, créativité libre, non soumise aux schémas habituels. La fantaisie – ou l’imagination – est cette aptitude à créer de nouvelles images ou à faire de nouvelles combinaisons d’images.

Cette dernière remarque n’a pas que l’innocence de l’évidence. Car il faut savoir que les sociétés actuelles, de type libéral ou marxiste, pêchent par un défaut d’imagination absolument terrifiant. Elles ont banni toute créativité supérieure et relégué les mythes au magasin d’accessoires, libéraux et communistes adoptent une pensée où nulle fantaisie n’est autorisée à prendre place. C’est dire que, dans le monde moderne, toute une partie de l’esprit humain se sent frustrée, diminuée : l’imagination. En détruisant les mythes qui structuraient les sociétés organiques et hiérarchisées et en leur substituant des caricatures vite déconsidérées, le progressisme a tendu à rejeter, en la qualifiant d’infantile, toute fantaisie, pour mieux enchaîner l’homme à une réalité empoisonnée, pour mieux faire croire que l’horizon de la société de consommation (variante libérale du progressisme) ou de la société sans classes (variante collectiviste) est indépassable.

C’est donc le premier point qu’il faut avoir en vue : le monde moderne, en banalisant ou déformant un certain nombre de mythes traditionnels, a tout simplement fermé à double tour les portes du sacré et d’une conception supérieure de la vie que seule la fantaisie peut rouvrir. Et la boulimie de science-fiction ou de fantastique dont font preuve aussi bien les citoyens des sociétés communistes (en Union soviétique, on lit certainement avec plus de voracité Vingt mille lieux sous les mers de Jules Verne que les œuvres de Lénine·ou Marx) que ceux des sociétés capitalistes démontre que l’absence de vrais mythes est durement ressentie par eux. Ils essaient d’échapper au nihilisme contemporain en se transposant dans des mondes imaginaires. L’émergence et le rôle du fantastique ont du reste très bien été perçus par Charles Nodier, l’auteur de La Fée aux miettes. Nodier affirme que dans notre monde matérialiste aux mains des banquiers, des hommes politiques, des industriels et des marchands, dans ce monde raisonnable et cupide, le fantastique apporte l’espoir, la grâce des fééries sans oublier le libre arbitre de l’esprit. Le fantastique va effectivement à l’encontre du matérialisme ; il l’annule, le contrarie. Il est l’expression « inévitable des périodes extrêmes de la vie des nations et, sans elles, je sais à peine – continue Nodier – ce qui nous resterait aujourd’hui de l’instinct moral et intellectuel de la vie de l’humanité »(11). Nous ne saurions trop insister sur cette prodigieuse vertu du fantastique : il « explore l’espace du dedans; il a partie liée avec l’imagination, l’angoisse de vivre et l’espoir du salut », nous confirme Marcel Schneider, qui ajoute que c’est « la forme que revêt le sens du mystère et du sacré dans les périodes de troubles et de mysticisme »(12). Nous voici donc devant une potentialité quasiment irrésistible : l’une des tâches du traditionalisme révolutionnaire consiste à tenter de retrouver derrière la littérature fantastique un fondement traditionnel dont elle est, au pis, une déformation appelant une correction, au mieux, une approche exigeant une intensification (nous écartons ici délibérément la science-fiction, littérature le plus souvent rationaliste et scientiste, donc inextricablement tributaire et dépendante du monde bourgeois ainsi que de l’impérialisme américain). À travers le fantastique et la fantaisie, le lecteur peut être reconduit au mythique. Nous allons même jusqu’à affirmer que le fantastique constitue la seule littérature d’apparition moderne autorisant le dépassement de notre temps et la réintégration dans un monde proprement traditionnel.

L’autre point que nous entendons soulever, en étroite corrélation avec ce que nous venons de dire, c’est l’impact de cette littérature, sur l’esprit de l’homme moderne. Car « le fantastique, qui se fonde sur l’irréalité du monde, donne à ceux qu’il choisit, un sens nouveau »(13). Ainsi, la lecture d’un livre comme Le Seigneur des Anneaux crée un terrain particulièrement favorable et fertile pour l’implantation d’une vision diverse du monde. Par sa nature d’univers fictif autosuffisant, l’univers inventé par Tolkien possède non seulement une force d’émotion importante, mais une puissance de mobilisation extraordinaire. À la fois parce qu’il est véritable – il contient en lui sa propre légitimité : « l’image fictive possède sa propre vérité » (Giordano Bruno) – et parce qu’il fait écho à des comportements que l’on peut repérer par exemple dans le monde féodal, comportements qui ont été progressivement niés jusqu’à disparaître officiellement, le monde des Hobbits, de Gandalf et d’Aragorn contient une « charge » émotive qui conduit tout droit à l’idée, d’alternative. Avec lui, il ne s’agit pas de fuir vers d’improbables mondes, mais·de renouer avec les origines de notre-culture, d’y recourir. En mettant en scène une qualité de la vie et des valeurs contraires à celles qui règnent aujourd’hui, Tolkien fait accéder l’esprit de son lecteur à une dimension alternative. Comme l’a fait remarquer Michele Martino, il crée ex novo une civilisation traditionnelle(14). Son lecteur acquiert une certaine sensibilité :

« le monde poétique de Tolkien, est un ensemble enraciné dans une profonde philosophie existentielle : celle du mythe, par opposition à l’incivilité de l’utopie. Son appel à une différente « qualité de la vie », à un rapport entre l’homme, la nature et là divinité qui fasse justice des préjugés matérialistes sans tomber dans la négation de l’autonomie du créé, ne peut échapper au lecteur : il le concerne et le porte à croire que, dans le monde de notre siècle, les forces du Seigneur Obscur se sont, encore une fois, étendues, menaçant ce dernier rempart de la liberté qui est en l’homme, et s’exprime dans sa relation avec la dimension des principes, du Sacré, de la loi divine transmise au monde »(15). (Marco Tarchi)

 

Le traditionalisme révolutionnaire pourrait prouver son efficacité en transformant l’émotion suscitée en mobilisation anti-moderne. Si les conditions du marché de l’édition permettaient de faire lire Révolte contre le monde moderne d’Evola à ceux qui viennent de finir la lecture du Seigneur des Anneaux, on serait sans doute étonné par certains résultats et certaines vocations auraient lieu de se définir. Car, n’en doutons pas, si la fantaisie – au sens où l’entendait Tolkien lui-même, sens qui combine « avec son emploi le plus ancien et le plus plein comme équivalent d’Imagination des idées dérivées d’« irréalité » (c’est-à-dire de dissemblance avec le Monde Primaire), de franchise de la domination du « fait » observé, bref du fantastique »(16) –prédispose mentalement voire familiarise avec l’alternative, le traditionalisme révolutionnaire peut seul lui donner son contenu mobilisateur(17).

De la sorte, il n’y a rien de répréhensible à ce que Tolkien ait utilisé dans son œuvre un fort manichéisme. Les temps actuels réclament, pour l’Action, une opposition radicale entre le Bien et le Mal. En opposant Gandalf, – dont la devise pourrait tenir dans une formule évolienne : « Fais en sorte que ce sur quoi tu ne peux rien ne puisse rien sur toi » – à Sauron, Tolkien s’inscrit tout à fait dans la démarche traditionnelle qui fait écrire à Evola : « […] le monde moderne et le monde traditionnel peuvent être considérés comme deux types universels, comme deux catégories a priori de la civilisation »(18). Dans le domaine de l’Action qui est le nôtre, il ne faut avoir de cesse de condamner le monde moderne comme le Mal absolu. Nous pouvons même assurer que dans l’exacte mesure où nous criminalisons le monde moderne, nous retrouvons une légitimité infaillible. L’alternative que nous proposons au système bourgeois (lequel ne doit évidemment apparaître que comme une localisation occidentale du monde moderne) a donc tout à gagner dans l’émergence de cette sensibilité diverse que crée le fantastique ou, pour mieux dire, la fantaisie. Cette dernière, en associant à l’imagination un univers parallèle, autonome, provoque un profond désir d’autre chose, d’une autre réalité – un désir qui ne peut s’assouvir pleinement qu’aux sources de la Tradition et qui ne peut se satisfaire d’une société où l’industrialisme et le rationalisme imposent leurs lois aliénantes. C’est à nous qu’il appartient d’orienter les esprits qui réclament une autre dimension de la vie, qui, finalement, croient la découvrir dans le fantastique mais seraient heureux – soulagés, même – de la savoir réalisable. Les lecteurs les plus cohérents de Tolkien éprouvent, plus que le simple désir, la volonté et l’urgence de renoncer au monde industrialisé, qui crée les hommes à l’image de Satan. Ils veulent rompre avec le monde étouffant des machines(19), redevenir des hommes à l’image de Dieu. À nous de leur montrer les hauteurs de la Tradition et la possibilité de restaurer les valeurs traditionnelles.

En attendant, souhaitons qu’en France, comme en Italie, Le Seigneur des Anneaux soit bientôt l’un des textes fondamentaux de la droite radicale.

 

 

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1. En France, pays où la féérie a perdu le pouvoir depuis 1789, Tolkien a eu du mal à percer. En 1967, trente ans après la sortie de son premier livre, Bilbo le Hobbit, le père de Frodon est encore un inconnu pour le public fronçais. Une tentative a lieu en 1969, année où Bilbo paraît enfin en traduction française. Les ans passant, Tolkien à reçu une juste consécration : le Livre de Poche a, par exemple, vendu plus. de 230 000 exemplaires depuis la première édition, en 1976, du Seigneur des Anneaux.
2. Un outre phénomène américain mérite l’attention. D’après Patricio Jaffray (« Tolkien le magicien », Livres de France n°7, mars 1980), aux élections présidentielles de 1976, les pancartes « Gandalf (= le magicien du Seigneur des Anneaux) président » côtoyaient les « Carter président ».
3. Retenons, parmi les commentateurs les plus perspicaces : Lucien Chanteloup (« Tolkien le Hobbit », Éléments n°26, printemps 1978) ; Jean-Louis Curtis (« Le Seigneur des Légendes », préface du Seigneur des Anneaux édité par J.-J. Pauvert, 1978) ; Jacques Bergier (chap. VI d’Admirations, éditions C. Bourgois, 1970).
4. Georges Steiner écrit ainsi dans Le Monde du 6 septembre 1973 : « Il ne faut pas oublier que l’épopée des Hobbits, des Orcs et de la guerre entre le Bien et le Mal, reflète, à l’échelle de l’imaginaire, les événements politiques des années 30 et 40. En lisant à ses intimes des épisodes successifs, Tolkien cherchait à apporter consolation et espoir dans des circonstances qui semblaient menacer l’existence du peuple anglais ».
5. La droite radicale italienne a beaucoup emprunté à Tolkien. Elle n’hésite pas à reprendre certains noms pour baptiser ses initiatives culturelles : Eowyn (titre de la revue des jeunes filles de droite) ; Campo « Hobbit » (nom d’une réunion estivale), etc. Deux revues ont fait paraître des dossiers consacrés à Tolkien : Dimensione cosmica (n°5-6, sept. 1979) – cette revue organise aussi un prix Tolkien de littérature fantastique – et Diorama letterario (n°16). Un essai critique a récemment été édité par les Ediziani del Cerchio (via Gambalunga, 30, Rimini (FO), 80 pages, L. 3500) : Omaggio a J.R.R. Tolkien, fantasia e tradizione, par Morio Polio. Marco Tarchi, qui a beaucoup contribué par ses interventions culturelles à foire connaître Tolkien dons les milieux de la droite radicale, prépare également un essai sur ce prestigieux auteur.
6. Gandalf rappelle Merlin et remplit un rôle sacerdotal, Aragorn incarnant le pouvoir temporel. Sur le sujet sacerdoce/royauté, voir le livre de René Guénon Autorité spirituelle et pouvoir temporel, éditions Végo, 1976.
7. Lucien Chanteloup écrit à ce propos : « Il y a incontestablement, dans Le Seigneur des Anneaux, une nostalgie de la « pureté » raciale et une constante référence à un type « nordique » original, dont la Lothlorien serait le creuset… » (Éléments, n°33).
8. L’anneau peut symboliser le savoir et la puissance (ex. : la légende dit que Salomon devait sa sagesse à un anneau). Mais on retrouve chez Platon une signification symbolique proche de cella qu’utilise Tolkien. Platon, dans La République (359), nous raconte comment Gygès découvrit un anneau d’or. Par hasard, en le portant au doigt, Gygès s’aperçoit que l’anneau a le pouvoir de le rendre invisible. C’est l’origine de sa fortune. Cette invisibilité que donne l’anneau, c’est le retrait du monde extérieur, la redécouverte des leçons essentielles du monde intérieur. Mais comme l’anneau peut conduire aux conquêtes mystiques, par sa perversion magique il peut aussi amener à des victoires criminelles et à la tyrannie. Ce qui advint pour Gygès. Cf. Dictionnaire des symbole, éditions Seghers, 1977.
9. Tolkien utilise souvent le symbolisme de l’épée. L’épée possède un double aspect : destructeur (destruction qui peut s’appliquer à l’injustice, l’ignorance et la malveillance et qui devient ainsi positive); créateur ou constructeur (elle établit ou maintient la paix). C’est aussi un symbole axial, polaire : associée à la balance, elle sépare Je bien du mal et se rapporte plus spécialement .à la justice. Elle représente encore la lumière et l’éclair : la lame brille (les Croisés parlaient de l’épée comme d’un fragment de la Croix de Lumière ; l’épée sacrée japonaise dérive de l’éclair ; en Chine, le trigramme li, qui correspond au soleil, correspond aussi à l’éclair et à l’épée). Elle est en rapport avec l’eau : la trempe de l’épée entraîne un mariage de l’eau et du feu. Dans les traditions chrétiennes, Roland, Olivier, Turpin, Charlemagne, Ganelon possèdent des épées individualisées portant un nom. Parmi d’autres, retenons Joyeuse, Durandal, Hauteclaire, Corte, Brantaine, Musaguine. Dans Le Seigneur des Anneaux, les épées des héros ont aussi des noms.
Pour de plus grands développements sur l’épée, voir
Dictionnaire des symboles.
10. G. de. Turris et S. Fuseo : « La terro sognata . », Intervento n°17, octobre-novembre 1974.
11. C. Nodier, « Du fantastique en littérature », numéro de novembre 1830 de La Revue de Paris.
12. M. Schneider, La littérature fantastique en France, Éditions Fayard, 1964.
13. Ibidem.
14. M. Martino, « Tolkien : tra fuga e speranza », Dimensione cosmica, n°5-6, septembre 1979.
15. M. Tarchi, « Il mago di Oxford », Dimensione cosmica n° 5-6.
16. J.R.R. Tolkien, « Du conte de fées » in Fäerie, U.G.E. 1978, p. 178.
17. Il est sans doute illégitime de vouloir faire du Seigneur des Anneaux un manifeste idéologique ou un traité philosophique. Néanmoins, cette méprise se révèle une felix culpa dans le sens où ce livre « offre à la contestation des valeurs de la société de consommation et de celles de la société du bien-être et du profit une justification bien plus rigoureuse que celle fournie en son temps par le désormais oublié Herbert Marcuse, nous assure Franco Cardini. Et une telle justification va dans le sens d’une véritable révolte contre le monde et la culture modernes réalisée au nom du monde et de la culture traditionnels, de ces valeurs qui en Occident ont été minées par un certain courant de la pensée humaniste et par la réforme protestante pour être ensuite entièrement oblitérés par la naissance du mythe du progrès et par la révolution industrielle et leurs corollaires, les quatre grandes révolutions socio-politiques (anglaise, américaine, française, russe). Au mythe de la perfectibilité indéfinie de l’humanité, Tolkien substitue ceux de la chute et de la progressive corruption jusqu’à la rinovatio saeculi ; à celui du contrat social et de l’autodétermination individuelle, il substitue celui de la sacralité et de l’origine divine du pouvoir; à celui de la « liberté » individuelle, ceux du respect d’un ordre entendu comme extérieur et supérieur à l’individu et du solidarisme ethnique, familial et vicinal » (« Tra miti e legende », Intervento n°30).
18. J. Evola, Révolte contre le monde moderne, Éditions de l’Homme, Montréal, 1972, p. 14.
19. Selon Frithjof Schuon, « la machine est inhumaine et antispirituelle en soi ». Elle « tue, non seulement l’âme de l’ouvrier, mais l’âme comme telle, donc aussi celle de l’exploiteur […] ». Schuon exprime une vérité fondamentale quand il écrit que « la technique ne peut naître que dans un monde sans Dieu ». (Castes et races, éditions Paul-Derain, 1957, p. 17 et p. 20).

 

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06/06/2019

6 juin 1944 : ATTENTION ! Un occupant peut en cacher un autre...

 
Si un Européen d'aujourd'hui avait la curiosité d'ouvrir un manuel d'histoire américain, il aurait la surprise d'y constater que le fameux événement survenu sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 n'y est pas désigné sous le nom de "débarquement", ni même comme le coup d'envoi d'une prétendue "libération" du continent, mais bel et bien sous le nom fort explicite d'INVASION.

Reconnaissons à l'historiographie US le mérite, sur ce point précis, d'appeler les choses par leur nom, sans tourner autour du pot ni chercher à travestir la réalité.

En effet, il est absolument nécessaire de bien comprendre que ce n'est nullement par philanthropie, ni par attachement passionné à la prétendue "démocratie" (sic) face à la "barbarie nazie" (re-sic), que les hordes alliées anglo-saxonnes, et notamment états-uniennes, se sont ruées ce jour-là sur les côtes du Vieux continent.

Il s'agissait bel et bien, en effet, d'une invasion pure et simple, dont l'objectif avoué plus ou moins ouvertement était une véritable vassalisation, pour ne pas dire colonisation de nos contrées. Colonisation qui débuta bien entendu par une occupation militaire en bonne et due forme, laquelle se poursuit aujourd'hui encore, puisque certains pays d'Europe, privés de souveraineté véritable, hébergent toujours sur leur sol, bon gré mal gré, des bases militaires US. Occupation militaire qui se poursuit aussi, de façon indirecte mais tout aussi effective, par le biais de l'OTAN, alliance militaire supervisée par les USA, et à laquelle sont inféodés de nombreux pays d'Europe, ainsi privés de facto de leur souveraineté en matière de politique étrangère et de relations diplomatiques internationales.

De même, il est absolument nécessaire de bien saisir le fait que les armées anglo-saxonnes, perçues et présentées de façon fallacieuse comme "libératrices", ne considéraient nullement la France comme un pays allié qu'il s'agissait de libérer, mais bel et bien comme une nation ENNEMIE et vaincue, dans lequel il convenait  de se comporter comme en territoire conquis. De là les exactions en tous genres commises dans le cadre de cette prétendue "libération", allant des crimes de guerre que furent les bombardements de terreur des populations civiles, ayant carrément rayé de la carte de nombreuses métropoles hexagonales, jusqu'aux viols de masse et au pillage en règle commis notamment par les troupes US, en passant par les tortures, les procès truqués,  les exécutions sommaires, les assassinats commis en toute impunité par des "résistants" de la dernière heure, et même l'imposition d'une monnaie d'occupation sans la moindre valeur réelle.

Le Général de Gaulle lui-même, que l'on pourra difficilement suspecter d'intelligence avec l' "Ennemi", ne s'y était d'ailleurs pas trompé, lui qui refusa toujours tout net de participer à la mascarade des commémorations du 6 juin. En bute à l'hostilité avouée des Roosevelt, Churchill, Eisenhower et autres Truman, il avait su déceler très tôt les intentions réelles de ces tristes sires qui, selon ses propres termes, ont traité la France "comme un paillasson". Sans la fermeté et la vigilance du Général, dont la détermination sans faille aura au moins permis de limiter les dégâts, il y a fort à parier que la colonisation anglo-saxonne de la France, pourtant déjà conséquente, aurait atteint un stade que l'on peine à imaginer...

Néanmoins, pour le plus grand malheur des peuples de l'Hexagone, le colonialisme US a pris racines durablement sur notre sol. Si ses manifestations les plus flagrantes, comme l'occupation militaire, y ont depuis longtemps disparu, la trahison des efforts du Général par tous ses successeurs, à force de capitulations et de renoncements graduels, n'aura jamais fait que parachever la perte de souveraineté de l'Etat-Nation français. La colonisation américaine de l'Europe en général, et de la France en particulier, a aujourd'hui pris des formes d'autant plus pernicieuses qu'elles se révèlent plus subtiles, au point qu'elles ne sont que peu visibles pour les moins clairvoyants et les moins avertis d'entre nous.

Il y a en premier lieu cette vassalisation militaire qui perdure sous la forme de l'OTAN, véritable Organisation TERRORISTE de l'Atlantique Nord qui porte régulièrement la mort et la destruction aux quatre coins du globe, et dont l'alibi de départ, celui d'une réponse à la menace que représentait censément le Pacte de Varsovie, a pourtant disparu corps et âme depuis belle lurette. Et il y a aussi, par-dessus tout, ce poison mortel, ce véritable cancer de l'Europe contemporaine que représente de nos jours l'impérialisme culturel, économique  et politique des Etats-Unis d'Amérique.


Refusons en bloc de nous associer à la commémoration de l'arrivée sur notre sol des véritables ennemis de l'Europe. Refusons de commémorer ce qui fut perçu -à tort- comme une "libération" par certains, au moment même où ce tragique évènement fut perçu comme un véritable cataclysme et comme le début d'un interminable cauchemar pour des dizaines, des centaines de millions de nos compatriotes européens.

La vérité crue est que le 6 juin 1944, l'Europe, notre chère Europe, n'a nullement été "libérée" : elle a tout simplement changé d'Occupant, et nous sommes toujours, depuis lors, sous sa botte.
Maintenant que la "menace" soviétique a disparu, à quoi peuvent bien encore servir l'OTAN, et les dizaines de milliers de soldats yankees qui sont toujours présents sur le sol européen ? Au nom de quoi les politiques économiques, culturelles et diplomatiques de nos pays  sont-elles toujours inféodées aux intérêts états-uniens ?...  Le temps de l'Occupation est fini ! Hors d'Europe, l'Oncle Sam. Aujourd'hui, nous ne voulons plus subir sa tyrannie, ni sa tutelle. Contre l'Occupant, contre l'oppresseur : Résistance ! Résistance et rébellion tous azimuts !

Hans CANY

 

 

hans cany,géopolitique et politique internationale

 

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28/05/2019

L'impasse électorale, mouroir des illusions

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Game over...
Alors, STOP ou ENCORE ?

N'en déplaise aux inconditionnels de la méthode Coué, m'est avis que ceux qui persistent à miser sur l'électoralisme se bercent de vaines illusions, et ne pourront à l'avenir aller que de déceptions en déconvenues. Cela fait des années que je me tue à le dire et le répéter à qui veut bien m'entendre : le cirque électoral est trafiqué, puisque les dés en sont pipés.

Non seulement cette fausse "démocratie" parlementaire indirecte constitue fondamentalement une imposture, mais de surcroit, le Système s'est de toute façon donné les moyens de se protéger de tout ce qui est susceptible de le menacer sérieusement, et a donc prévu d'assurer sa pérennité en toutes circonstances. Peu importe la méthode qu'il emploiera pour ce faire, car pour lui, la fin justifiera toujours les moyens.

 La vérité est tout simplement que la voie des urnes est sans issue. C'est un mirage, dont la seule fonction est de canaliser et de neutraliser le mécontentement populaire. Il n'y a pas, et il n'y aura jamais de perspective de salut véritable tant que les masses persisteront à se laisser berner par des leurres, tant qu'elles s'obstineront à se fourvoyer dans ce type d' impasses.

 Puissent les prochains échecs annoncés ouvrir les yeux du plus grand nombre, de manière à ce qu'enfin, la contestation de ce régime pourri se radicalise, qu'elle revête des formes inattendues, voire inédites. Ce n'est qu'ainsi qu'elle sera véritablement en mesure de générer une vague de telle ampleur qu'elle balayera tout sur son passage.

 Rien ni personne ne saura résister à ce salvateur tsunami, dont les flots impétueux emporteront avec eux les forces des ténèbres, celles-là même qui nous maintiennent dans une sorte d'hiver et d'obscurité perpétuels depuis tant de longues décennies.

 Viendra alors poindre pour nos peuples et nos nations renaissantes l'aube nouvelle tant attendue, objet de nos plus ferventes et de nos plus légitimes espérances.

Hans CANY

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26/04/2019

Belenos, soleil celtique

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Bel / Beli / Belen / Beleni ou Belenos, connu aussi sous la forme latinisée de Belenus, est une divinité solaire du panthéon celtique. Il incarne tout particulièrement les pouvoirs bienfaisants et régénérateur du rayonnement solaire, et à ce titre, il s'agit d'un dieu guérisseur, également associé aux sources d'eau thérapeutiques.

Bien qu'il en soit complémentaire, il ne doit pas être confondu avec Lug / Lugh ou Lugos, autre dieu celtique à caractère solaire lui aussi, mais qui pour sa part incarne plutôt l'aspect dispensateur de lumière du Soleil, voire sa lumière elle-même.

Belenos correspond à Apollon chez les Gréco-Romains, et à Baldr / Balder / Baldur dans la tradition germano-nordique. On retrouve d'ailleurs dans le nom de ce dernier la racine indo-européenne bhel, qui signifie « brillant », « brûlant », « resplendissant », « éclatant ».

Comme son nom le suggère de manière explicite, c'est tout particulièrement Bel / Belenos que l'on honore à l'occasion de la fête celtique de Beltaine, dans la nuit du 30 avril au 1er mai, laquelle marque la fin de la partie sombre de l'année, et le passage à la saison claire.

Le grand nombre de toponymes directement hérité de son nom témoigne de l'importance passée de son culte, comme de son caractère de divinité majeure du panthéon gaulois. Ainsi, tous les toponymes de type Beaune, fort répandus dans beaucoup de régions françaises, en procèdent.  Même chose pour les toponymes de type Bellenot, Belmont, Bligny (déformation de Beligny), Bel air, ainsi que pour tous les dérivés de ces noms. De façon générale, beaucoup de noms de lieux construits à partir du préfixe Bel ou  Belle, voire même à partir des simples racines Be ou Bl, ont de grandes chances de conserver ainsi le souvenir de l'ancien dieu.

En forêt de Brocéliande, en Bretagne, la célèbre fontaine de Barenton, qui fut jadis une fontaine thérapeutique prisée des druides locaux pour les propriétés attribuées à son eau, est elle aussi très probablement un ancien sanctuaire forestier dédié à Bel / Belenos. Barenton serait en effet une déformation de Belenton, ancien nom du lieu forgé à partir du nom Bel et du mot nemeton, signifiant sanctuaire en langue gauloise. Bel-Nemeton : "le sanctuaire de Bel".

Au large de l'illustre Mont Saint-Michel, près d'Avranche, l'îlot inhabité de Tombelaine, "Tombe-Bélen", en garde lui aussi la trace évidente. Du reste, il est très probable -sinon certain- que le Mont lui-même, qui s'est longtemps appelé Mont-Tombe avant d'être rebaptisé, soit en fait un ancien lieu de culte de Belenos. Le culte de Bel / Belen / Belenos se célébrait souvent au sommet d'éminences naturelles, et de nombreuses collines y furent ainsi consacrées.
Avec la christianisation, beaucoup furent justement re-consacrées à... l'archange Saint-Michel. En réalité, le simple fait, pour un lieu, d'être consacré à ce Saint-Michel, dont le caractère solaire est aussi très marqué,  permet tout au moins de présumer fortement que ce même lieu était naguère dédié au dieu celte, ou du moins à une divinité solaire équivalente.


Hans Cany



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