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30/03/2012

Contre la dictature des partis politiques

De temps à autres, certains, parmi nous, succombent aux sirènes de l'électoralisme en essayant de nous convaincre du bien fondé de voter pour tel parti ou tel candidat -généralement pour contrer tel autre-, voire même de l'opportunité pour notre mouvance de nous constituer en parti politique et de présenter notre candidature lors de consultations électorales.
Je ne saurais trop les renvoyer  à ce passage du Livre vert, entre autres :

"Le parti est la dictature contemporaine. Il est "l'appareil de gouvernement" de la dictature d'une fraction sur l'ensemble. Il est de nos jours le dernier en date des appareils dictatoriaux. Et comme le parti n'est pas un individu, il reflète une démocratie apparente en forgeant des assemblées ou des commissions, sans compter la propagande à laquelle se livrent ses membres. Le parti n'est nullement un appareil démocratique, parce qu'il se compose des gens qui ont les mêmes intérêts... ou les mêmes vues... ou la même culture... ou font partie d'une même région... ou ont la même idéologie... et qui se regroupent en un parti pour assurer leurs intérêts ou imposer leurs vues, ou étendre le pouvoir de leur doctrine à la société tout entière. L'objectif d'un parti est de parvenir au pouvoir au nom de l'exécution de son propre programme. Il n'est pas démocratiquement admissible qu'un parti gouverne le peuple tout entier car celui-ci est constitué d'intérêts, d'opinions, de tempéraments, d'idéologies ou d'origines différents."
(Mouammar KADHAFI)

 

Voila donc pourquoi il n'y a pas -et il ne doit pas y avoir- de "parti kadhafiste" se présentant à de quelconques élections. Ce que certain(e)s, malheureusement, ont encore du mal à comprendre... De telles élections s'inscrivent dans le cadre de la fausse "démocratie" indirecte et parlementaire, avec dictature d'une prétendue "majorité" à la clé. Or, le propos du Livre vert et du socialisme jamahiriyen, c'est précisément tout l'inverse : la vraie démocratie, c'est à dire DIRECTE et participative, sans prétendus "représentants", sans substituts au pouvoir du peuple, et donc sans partis. Car qui dit parti dit partie, et confiscation de la souveraineté populaire au profit exclusif d'une caste, quelle que soit cette dernière.
Un "parti kadhafiste" qui se présenterait à de quelconques élections, en Libye ou n'importe où ailleurs, ce serait une trahison, un reniement pur et simple des principes fondamentaux du Livre vert. Afin de vous rafraîchir la mémoire, ou bien pour votre édification, je vous invite donc à en relire (ou à en lire, si vous ne l'avez encore jamais fait) la première partie, qui traite expressément de ce sujet, en cliquant ici : La Démocratie.

Hans CANY 

Drapeau_vert.lutte.jpg 

12:47 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : hans cany, libye, socialisme vert |  Facebook | | | |

Commentaires

Un tel courant serait problématique en effet. Cependant même si certains partis font la polémiques, tous les opinions doivent être représentés politiquement parlant à partir du moment où une partie de la population est d'accord avec le mouvement. Même si nous le considérons comme dangereux, tout le monde doit avoir la possibilité de s'exprimer et d'être représenté au plus au niveau de l'Etat.

Écrit par : annuaire banque | 09/08/2013

Je vois qu'il y a encore du boulot pour faire comprendre le B.A-ba... ^^

Écrit par : Hans CANY | 09/08/2013

Il ne s'agit pas de cela. Une Jamahiriya, justement, refuse toute idée de démocratie représentative, et il n'est donc pas question, quelle que soit l'importance que le courant jamahiriyen pourrait prendre, de tenter de le faire entrer dans le jeu politique traditionnel puisque, justement, il prône son abolissent. .
La Jamahiriya est basée sur la démocratie directe, avec participation personnelle de chaque citoyen aux décisions gouvernementales par le truchement des congrès populaires. Il ne s'agit donc en aucun cas de créer un nouveau parti "classique" qui s'efforcerait de trouver sa place sur l'échiquier national et de grappiller des postes de députes à l'Assemblée, non, il est question ici d'un système fondamentalement différent et qui remet le citoyen au cœur du processus législatif. Dans une Jamahiriya, le peuple se gouverne lui-même, sans représentants d'aucune sorte, et le "gouvernement" est exécutif au sens strict.

Écrit par : Anne Prucha | 09/08/2013

Voila, tout à fait.

Écrit par : Hans CANY | 09/08/2013

Je suis d'accord avec vous Anne Prucha. On ne peut pas être plus clair. :)

Écrit par : Orga sur | 07/11/2013

Les commentaires sont fermés.