18/01/2011
"Grande Picardie" et...petite Picardie !
On connaissait déjà les partisans de la prétendue "Grande Picardie", qui réduisent l'identité picarde à une expression linguistique, et qui sous prétexte que les divers patois "ch' tis" sont des formes dialectales de la langue picarde, voudraient nous faire croire que l'ensemble des gens du "Nord de la France" ne seraient autres que des...Picards !
Une démarche confusionniste dans laquelle la notion de Picardie perd alors tout son sens, puisqu'elle est étendue bien au-dela des limites géographiques de la région historique, niant du même coup la spécificité de l' identité des Artésiens, des Flamands, des Hennuyers etc, en les plaçant sous l' étiquette aussi vague qu'indifférenciée de "gens du Nord", voire pire encore, de "Nordistes" (sic) ou de "Ch'tis" (re-sic)...
Mais connaissez-vous aussi l'existence de ces autres négationnistes, que je n'hésiterai pas à qualifier, à l'inverse, de partisans de la "Petite Picardie" ?...
Un livre couramment présenté comme ouvrage de référence sur l'histoire de nos régions illustre assez bien cette tendance, laquelle relève tout autant du parisianisme forcené que du chauvinisme amiènois bon teint.
Il s'agit d' "HISTOIRE DU NORD" de Pierre Pierrard (Hachette, 1978), qui entend précisément retracer l'histoire de la Flandre, de l' Artois, du Hainaut, et de la Picardie.
A priori, on pourrait considérer comme un point plutôt positif le fait que l'auteur prenne en considération la Picardie comme faisant partie intégrante des provinces du "Nord". Pourtant, d'entrée de jeu, le lecteur devra déchanter.
Dès la première page précédant l'avant-propos nous est en effet présentée une carte des régions concernées, mais sur laquelle la Picardie est réduite à la seule vallée de la Somme : la région se retrouve ainsi purement et simplement amputée des départements de l' Oise et de l' Aisne, sans autre forme de procès !...
L'explication de ce réductionnisme incongru se trouve dans l'avant-propos. Apportant de l'eau au moulin de ceux qui ont toujours voulu faire de la Picardie une dépendance de l' Ile de France voire une "grande banlieue de Paris", l'auteur ne craint pas de justifier cet ostracisme avec le plus grand sérieux par...le sens des cours d'eau !!!
Extrait pour le moins révélateur :
"La Somme n'est que la partie occidentale de la Picardie : il est vrai que son axe naturel, la rivière de Somme, la tourne vers la mer, alors que l' Aisne et l' Oise coulent vers Paris, si bien que les deux départements qui portent leur nom sont plus liés à l'Ile de France qu'au Nord."
Et hop ! , voila donc l'art et la manière d'éluder la question à peu de frais et de façon fort commode, en une seule phrase lapidaire. Exit, donc, l'Oise et l'Aisne : circulez, y'a rien à voir !
En vertu d'un tel raisonnement, on pourra tout aussi bien déduire que les régions du centre de la France traversées par le cours de la Loire sont elles aussi "tournées vers la mer", qu'elles sont de surcroit peuplées de Charentais et d' Aquitains, puisque la Loire se jette dans l' Atlantique... Enfin passons.
Mais quid des peuples fondateurs du Beauvaisis et du Soissonnais ? Vous savez, ces peuples belges qu'étaient les Bellovaques et les Suessions, lesquels ont légué rien moins que leurs noms aux régions de la Gaule Belgique qu'ils occupaient ?... Eh bien là encore, la question est évacuée de façon fort simple, puisque l'auteur n'hésite pas un seul instant, conformément à la vulgate académique, à nier la germanité de TOUS les Belges, pour ne voir en eux QUE des Celtes, et donc au final...des Gaulois "comme les autres" !
Voila comment la chose est avancée sur un ton des plus péremptoires :
"Le dernier flot d'invasion des Celtes continentaux -celle (sic) qui intéresse particulièrement la région du Nord- est celle (re-sic) des Belges, à partir de 300 et peut-être jusqu'en 150 av. JC. Ils sont bien celtes, bien que César les ait crus germains."
Un semblant d'argument plus ou moins convaincant pour étayer une telle affirmation ? Que nenni, c'est comme ça et puis c'est tout !
Dans une optique réductionniste similaire, mais semble-t-il davantage inspirée par un esprit de clocher lui faisant voir la Somme comme la seule et unique "vraie Picardie", mentionnons également l' écrivain et poète Jacques Béal, par ailleurs éminent journaliste chez le très conformiste, très institutionnel et très aseptisé "COURRIER PICARD".
Pour Monsieur Béal, auteur assez prolifique d'ouvrages se consacrant dans leurs titres à la Picardie, seuls ont en fait droit de cité l' Amiènois, la vallée de la Somme, la baie de Somme, et donc la Picardie maritime où il a d'ailleurs élu domicile. La Picardie intérieure, celle de l' Oise et de l' Aisne ? A la trappe, elles ne font visiblement pas partie des préoccupations de cet "amoureux de la région" !
Moralité, à la lumière de semblables exemples et compte tenu de l'attitude des "gens de lettres" et autres historiens officiels qui prétendent pourtant s'en réclamer, il apparait hélas clair qu'un long chemin reste à parcourir dans l' affirmation de l'identité picarde, qui à ce tarif-là n'est pas près de s'affranchir de la tutelle parisienne ni de celle des sectateurs de la "Petite Picardie"...
A méditer.
Hans CANY
22:27 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines | Facebook | | | |
Les jours de la semaine, un héritage païen
Avez-vous déjà noté les étonnantes similitudes et correspondances symboliques entre les noms que portent les jours de la semaine dans les différentes langues européennes ?...
Au-delà des évidentes parentés entre les langues de souche germanique (comme par exemple l'anglais et l'allemand), force est de constater, à quelques exceptions près, leurs remarquables concordances sur le plan symbolique, non seulement de par les noms des planètes auxquelles chaque jour fait référence, mais également et surtout de par les divinités et leurs attributions qui y sont associées.
Pour ne prendre qu'un exemple très simple, examinons de plus près les correspondances de ces noms entre trois langues européennes bien connues, le français, l'anglais, et l'allemand :
Français : Lundi ("Jour de la Lune")
Anglais : Monday ("Jour de la Lune")
Allemand : Montag ("Jour de la Lune")
Français : Mardi ("Jour de Mars", dieu de la guerre)
Anglais : Tuesday ("Jour de Tyr", dieu de la guerre)
Allemand : Dienstag (« jour de Thincsus »), dieu de la guerre)
Français : Mercredi ("Jour de Mercure")
Anglais : Wednesday (Wodan's Day, "Jour de Wodan" ==>correspondance Mercure-Lug-Wodan/Odin)
Allemand : Mittwoch ("Milieu de la semaine" ==> sans correspondance)
Français : Jeudi ("Jour de Jupiter", dieu de la foudre)
Anglais : Thursday ("Jour de Thor", dieu de la foudre)
Allemand : Donnerstag ("Jour de Donar/Thor", dieu de la foudre)
Français : Vendredi ("Jour de Venus", déesse de l'amour)
Anglais : Friday ("Jour de Freya", déesse de l'amour)
Allemand : Freitag ("Jour de Freya", déesse de l'amour)
Français : Samedi ("Jour de Saturne")
Anglais : Saturday ("Jour de Saturne")
Allemand : Samstag ("Jour de Saturne")
Français : Dimanche ("Dominus Dies", interprétation chrétienne tardive où le Dieu biblique remplace le Dieu Soleil)
Anglais : Sunday ("Jour du Soleil")
Allemand : Sonntag ("Jour du Soleil")
Loin d'être le fruit de coïncidences liées aux hasards de l'évolution linguistique, ce fait en apparence anodin ne l'est pas du tout, puisqu'il illustre non seulement la pérennité des symboles mythologiques païens jusqu'à l'époque actuelle , mais aussi et surtout les étroites affinités spirituelles et culturelles ayant persisté de tous temps entre les divers peuples apparentés à l'indo-européanisme (quelles que soient les branches auxquelles se rattachent leurs langues respectives : germaniques, latines, celtiques, etc).
Le patrimoine spirituel et culturel de tous les peuples européens constitue bel et bien un creuset civilisationnel commun. Et c'est à nous, Européen(ne)s modernes, dépositaires de ces traditions ancestrales, qu'il incombe de retrouver la trace d'une mémoire trop longtemps occultée. Car, pour paraphraser Nietzsche, l'avenir appartient aux peuples qui auront la plus longue mémoire...
Hans CANY
22:17 Publié dans Histoire, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, paganisme, identité & racines, religions | Facebook | | | |
Nos racines franques
Un ouvrage incontournable, au sujet notamment de l'héritage des Francs, qui léguèrent rien de moins que leur nom à la France:
PRESENCE GERMANIQUE EN FRANCE
Auteur: Hubert Kohler
Editions: L'Aencre
Pages: 287
A l'heure où la France s'engage dans la construction européenne, de nombreux Français s'interrogent quant à l'avenir et à l'identité de leur pays. Trop longtemps, de la diversité des apports constitutifs du peuple français, des thèses diverses et sectaires n'ont voulu retenir que l'élément latin ou celtique, négligeant le fait que le nom même de France est celui d'un conquérant germanique. Au-delà du symbole, et sans parti pris, l'auteur est allé rechercher, grâce aux données modernes de la toponymie, de l'hématologie et de l'anthropologie, quelle était la part réelle des Francs et des autres groupes germaniques dans la substance française.
NOTE PERSONNELLE :
Les rois de France, et avec eux toute la noblesse/aristocratie française, se sont de tous temps réclamés de la lignée directe des Francs, et par-là même de mystérieuses origines "troyennes"...
Un mystère qui n'en est pas véritablement un, en fait.
Les sources concernant les Francs avant les "Grandes invasions" sont hélas fort rares, et il serait particulièrement intéressant de retrouver des informations se rapportant à leur spiritualité païenne, qui de toute évidence devait se rapporter à la Tradition germano-nordique, comme chez tous les Germains.
Concernant la fable des origines "troyennes", il me semble évident que ce mythe a été construit de toutes pièces à des fins stratégiques/politiques, et qu'il s'est surtout imposé à partir de la "conversion" opportuniste de Khlodwig (plus connu sous la forme romanisée Clovis) au christianisme, en 496. Ce mythe s'est par la suite instauré avec les dynasties mérovingienne puis carolingienne, et a en effet perduré dans la lignée des rois de France jusqu'au XVIIIème siècle.
L'objectif de cette fable plus que douteuse ne fait guère de doute. Les Francs, qui sont devenus les plus "romanisés" des Germains, avaient en effet pour ambition de prendre la relève du défunt Empire Romain d'Occident. Pour asseoir la légitimité de cette prétention, quoi de mieux que d'adopter officiellement la religion de l'Eglise de Rome, et de mettre en avant ces prétendues "origines troyennes", qui les assimilaient de facto aux racines mythiques du peuple romain (Enée etc) ?...
Les dessous de la manoeuvre me semblent on ne peut plus claires. Je pense qu'on ne peut décemment pas ajouter foi à cette légende, et que les Franks étaient juste d'ascendance germanique, comme tous les autres peuples assimilés. Et cela, même s'il est exact qu'ils se sont très tôt latinisés/romanisés, par pur intérêt.
La langue franque a cependant perduré dans la lignée royale jusqu'à l'avènement de Hugues Capet, en 986, premier roi de France a ne plus avoir su parler germanique.
En tout cas, il est souvent dit qu'avant cette romanisation, les Francs ignoraient l'écriture, ne s'appuyant que sur la tradition orale. D'où l'extrême rareté des sources anciennes précises les concernant.... Ceci dit, il serait intéressant de savoir s'ils ont anciennement fait usage des runes par exemple, au moins à des fins symboliques et/ou magiques.
Personnellement, je m'intéresse beaucoup aux Franks/Francs, surtout en ce qui concerne la période antérieure à leur christianisation.
J'ajoute que je m'insurge contre la vulgate officielle qui prévaut depuis peu (politiquement correct oblige...), et qui affirme que finalement, les "Grandes invasions" n'auraient pas été si importantes que cela numériquement parlant, que les peuples en question n'auraient laissé que peu ou pas de traces de leur passage, et autres fariboles. Les Francs, entre autres, ont été beaucoup plus nombreux à s'implanter dans les régions nord que ce que les thèses à la mode et certains historiens "autorisés" prétendent actuellement. Dans le cas contraire, il est bien évident qu'ils n'auraient pu laisser autant de marques sur les plans toponymique, linguistique, hématologique etc
Hans Cany
22:09 Publié dans Histoire, Lectures recommandées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines, paganisme | Facebook | | | |
OUI à une nouvelle IMMIGRATION
Dans l' Hexagone actuellement, 40% environ de la population a des origines franchement germaniques (chiffre qui monte jusqu'à 70% pour les régions situées au nord de la Loire, ce fleuve constituant à plus d'un titre une frontière ethno-culturelle depuis plus de 1500 ans).
Cela représente donc à peu près 15 à 18 millions d'individus.
Ce qui est à la fois beaucoup et peu, sur une population globale de 60 millions. D'autant plus que la grande majorité de ces 15 à 18 millions d'individus est complètement amnésique et acculturée...
Ce chiffre était de toute évidence beaucoup plus important au Moyen-Âge (que l'on songe notamment à la différence flagrante de densité de population entre la moitié nord et la moitié sud), et tend de plus en plus, surtout depuis deux siècles, à diminuer peu à peu. En cause, le "nomadisme" d'une région à l'autre et les brassages de population inévitables qu'il implique, sans parler bien sûr de l'immigration extra-européenne galopante qui a surtout pris son essor il y a environ 35 ans...
Mais il y a ne serait-ce que 200 ans, pas moins de 65% des recrues de l'armée napoléonienne avaient les yeux bleus, ce qui est assez révélateur de leur identité ethnique. Si on faisait le même type de recensement aujourd'hui, à peine deux siècles plus tard, je ne parierais pas qu'on obtiendrait le même pourcentage...
A méditer.
A présent le constat est clair : la composition ethnique de l' Hexagone (comme celle du royaume de petite Belgique) est en train de changer, et il s'avère que la dénonciation de l'immigration extra-européenne revient à se battre contre des moulins à vent, tant les idiots utiles du grand Capital font de l'obstruction à tout ce qui leur apparait comme prétendument "raciste"...
Depuis longtemps déjà, la France est en pleine dégénérescence, principalement du fait d'un déclin de sa germanité (concernant ses régions nord surtout, mais aussi la Bourgogne, la partie septentrionnale de sa région "centre", etc).
J'en conclus donc qu'il faut favoriser l'immigration.
Non pas l'immigration extra-européenne venue du Sud ou d'Asie, bien sûr. Mais il faut encourager l'immigration issue du Nord, du Nord-Ouest et du Nord-Est de l' Europe, de façon à "regermaniser" un peu l'ensemble, et à sauver ce qui peut encore l' être !
Certains voient d'un mauvais oeil la proportion croissante de Britanniques, de Hollandais, d' Allemands etc qui font l'acquisition de propriétés dans certaines régions hexagonales. Mais moi pas.
Je crois bien au contraire qu'il faut inciter de plus en plus d' Européens du Nord, Nord-Est et Nord-Ouest à venir s'installer définitivement "chez nous", qu'ils soient Anglais, Belges, Hollandais, Allemands, Scandinaves ou apparentés. Bref, qu'ils viennent de tout l'espace germanique. Et aussi du monde celtique (Ecossais, Irlandais, Gallois...). Car c'est seulement ainsi que l'on pourra faire contrepoids, pacifiquement, à un déséquilibre démographique de plus en plus inquiétant...
Cette immigration-là, nous devons l'accueillir à bras ouverts. Car pour le coup, elle représentera véritablement, cette fois, une "chance pour la France". Sans doute la dernière.
Hans CANY
(24 mai 2008)
21:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines | Facebook | | | |
INKUBUS SUKKUBUS : Pagan Gothic Rock
Je vous livre ci-dessous la traduction française de passages choisis, parmi les plus significatifs, de l'interview que j'ai réalisée en 1996 avec Candia, chanteuse du groupe musical britannique INKUBUS SUKKUBUS, de sensibilité wiccane. Bonne lecture !
;-)
______________________________________________________
Résolument païen et sensibilisé aux relations unissant l'être humain à la Terre-Mère, le groupe INKUBUS SUKKUBUS fut crée sur l'initiative de Tony McKormack, également fondateur dans les années 80 du groupe Punk Rock pré-Gothique THE SCREAMING DEAD.Celui-ci rencontra la chanteuse Candia en 1988. Se découvrant des centres d'intérêts communs, portant sur des thèmes tels que le paganisme, la Sorcellerie, et le vampirisme, Candia et Tony unirent leurs efforts pour donner naissance à INCUBUS SUCCUBUS, orthographe primitive du nom de leur nouvelle formation musicale. Dès lors, le groupe distille un rock gothique très mélodique, appuyé par une enchanteresse voix féminine. Un premier single baptisé "BELTAINE" voit bientôt le jour. Peu après, le groupe se sépare, mais Tony et Candia en assurent la continuité sous le nom de CHILDREN OF THE MOON.En décembre 1991, le batteur originel, Bob, les rejoint, ce qui conduit à la renaissance d' INCUBUS SUCCUBUS. Les concerts débutent alors et la totalité des titres de la période CHILDREN OF THE MOON sont édités sur une cassette baptisée "BELTAINE".D'autres albums suivirent: "BELLADONNA & ACONITE" (1992), réalisée plus tard sur CD en 1993, le CD "WYTCHES" (1994), et "HEARTBEAT OF THE EARTH" (1995).C'est au printemps 1995 que le groupe choisit définitivement de modifier l'orthographe de son nom, au profit D'INKUBUS SUKKUBUS.En 1996, leur notoriété va sans cesse croissante à travers toute l'Europe, et l'interview qui suit, réalisée en mai 1996 avec Candia, démontre, si besoin était, la portée du message spirituel délivré à travers leur musique.
VOUS ETES SOUVENT DÉCRITS EN TANT QUE GROUPE DE "PAGAN GOTHIC ROCK". ACCEPTEZ-VOUS CETTE DÉFINITION ?
CANDIA: Nous sommes Païens, l'état d'esprit est nettement Gothique, et le style musical est généralement rock, donc, oui, c'est une appellation honnête, et nous l'acceptons en toute tranquillité...
CERTAINS DE VOS TEXTES SONT TRÈS VIRULENTS A L'ENCONTRE DES EGLISES CHRÉTIENNES, EN RAISON DE LEUR INTOLÉRANCE, ET A CAUSE DE TOUTES LES EXACTIONS CRIMINELLES DONT ELLES SE SONT RENDUES COUPABLES AU COURS DE L'HISTOIRE. PEUX-TU EXPLIQUER CE CONCEPT ?
CANDIA: Les chansons expriment les abus de pouvoir commis par l'Eglise chrétienne, le pouvoir et la hiérarchie, et les crimes commis par l'abus de ce pouvoir. Nous pensons qu'il existe un réel besoin de rappeler aux gens les horreurs perpétrées au nom du christianisme, à l'heure où l'on nous fait constamment gober une "image positive" de l'action de l'Eglise. Il y a de tels hypocrites !... Notre discours ne vise pas l'enseignement du Christ, mais les individus corrompus qui ont déformé ses enseignements pour satisfaire leurs propres désirs.
QUELLES SONT VOS CONCEPTIONS PERSONNELLES DU PAGANISME ? QUEL EST VOTRE POINT DE VUE SUR DES MILIEUX TELS QUE LE NEO-DRUIDISME, ET SUR LE RENOUVEAU ACTUEL DE LA SPIRITUALITÉ PAÏENNE ?
CANDIA: J'ai toujours éprouvé une forte affinité à l'égard du paganisme. Lorsque j'étais enfant, j'avais des croyances que j'ai plus tard été en mesure d'identifier comme étant des croyances et idéaux païens. La spiritualité païenne est pour moi une spiritualité du rapport à la terre, de la sensibilité à notre environnement, au naturel et au surnaturel. L'esprit païen doit être un esprit ouvert, prêt à accepter toute possibilité. La magie requiert l'absence du cynisme de tous les jours, qui peut parfois être un sérieux problème ! La Witchcraft (= sorcellerie) et le druidisme sont des noms pour une forme de spiritualité qui fonctionne avec les puissances de la nature, pour reconnaître les changements des saisons, les changements à l'intérieur de nous mêmes à différents moments de l'année et de nos vies, et la magie qui réside en toute chose, à l'intérieur comme à l'extérieur. Le regain d'intérêt pour l'écologie, la spiritualité et le paranormal, sont des manifestations très positives d'un intérêt renouvelé, et moins égoïste, qui est l'essence du Paganisme.
ET QUELLE EST VOTRE OPINION A PROPOS DE COURANTS SPIRITUELS TELS QUE LA WICCA (EGALEMENT NOMMÉE "WITCHCRAFT"), A LAQUELLE BEAUCOUP DE GENS VOUS ASSIMILENT SOUVENT ?
CANDIA: Pendant un temps, Tony et moi fréquentions un coven (= groupe) wicca, à l'intérieur duquel nous avons été initiés. Malheureusement, la rigidité de la structure du groupe, ainsi que la hiérarchie qui y existait (il y a un système de "degrés et d'échelons à travers lesquels les gens fonctionnent dans la Wicca) ne correspondaient pas à notre conception et à notre pratique de la witchcraft. Nous apprécions les célébrations et les fêtes partagées avec d'autres (beaucoup d'amusement, beaucoup de boisson, des chants, des danses, et la gaieté générale !), mais le simple rapport à la Terre de la Wicca, qui est si important à mes yeux, n'était plus tellement évident. Nous sommes maintenant revenus à notre célébration individuelle, de la witchcraft (ce que beaucoup de gens nomment désormais "HEDGE WITCHCRAFT". Nous utilisons la tradition des plantes, la magie naturelle, l'absorption de vin et d'alcools, les chants, la gaieté générale,...rien ne manque !
PRATIQUEZ-VOUS VOUS-MÊMES UNE FORME DE "SORCELLERIE" OU DE MAGIE OPERATIVE ? SI OUI, PEUX-TU EXPLIQUER QUEL EST LE BUT QUE VOUS CHERCHEZ A ATTEINDRE A TRAVERS CE TYPE D'EXPÉRIENCES ?
CANDIA: Nous pratiquons la magie. Il y a la magie que l'on pratique sous la forme d'un rituel structuré à l'intérieur d'un cercle. Et il y a aussi la magie de tous les jours, que je pense être utilisée par tous le monde, sorcier(e) ou pas sorcier(e) ! Le travail avec le rituel structuré, formules et incantations, peut être très utile comme outil pour concentrer son esprit et ses énergies sur les problèmes les plus compliqués, qui sont le sujet même du travail (comme la EARTH HEALING", que beaucoup de sorcières pratiquent souvent à l'unisson les unes des autres, ou comme agir pour obtenir la guérison d'un individu atteint de maladie grave, essayer d'atteindre un certain but dans la vie: nouvel emploi, maison, etc...). La formule plus simplifiée de tous les jours consiste en des formes purement psychiques, des pensés très fortes, des "souhaits" en quelque sorte. Néanmoins, ces formes de magie peuvent être très efficaces.
CERTAINES PERSONNES VOUS CRITIQUENT EN PRÉTENDANT QUE VOTRE ENGAGEMENT PAÏEN NE SERAIT QUE SUPERFICIEL, ET AFFIRMENT QUE LES SORCIÈRES ET LES VAMPIRES N'AURAIENT ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC L'ESPRIT DU PAGANISME. QUE REPONDEZ-VOUS A CES PERSONNES ?
CANDIA: La sorcellerie, ou witchcraft, est à mon sens une très pertinente forme de paganisme. Le Paganisme est un terme général recouvrant un type de spiritualité qui revêt beaucoup de formes différentes. En tant que sorcier(e)s (wicca), nous avons beaucoup de points de vue et idéaux qu'ont également les autres païens, mais nous croyons également à l'efficacité et au pouvoir de la Magie. Nos chansons qui traitent de sujets tels que le vampirisme sont, nous l'admettons, faites pour nous faire plaisir, mais Tony et moi avons également éprouvé de l'intérêt pour ce sujet depuis notre plus jeune âge (nous étions tous deux fans avides de film d'horreur !). Et ceci est approprié à nos croyances païennes du point de vue du folklore et de la magie associés au vampirisme.
ETES-VOUS INTÉRESSÉS PAR LES TRAVAUX DE CERTAINS OCCULTISTES CÉLÈBRES TEL QU'ALEISTER CROWLEY, OU D'AUTRES ? ET POURQUOI ?...
CANDIA: Nous accordons de l'intérêt à la lecture des travaux des autres occultistes, car il est toujours bon d'élargir ses horizons ! Nous avons lu beaucoup d'écrits de Crowley, Dion Fortune, Eliphas Levi etc, et la richesse de leurs expériences nous sert d'inspiration dans nos propres pratiques. Bien que nous ne tendions pas à pratiquer la Haute Magie en tant que telle, un certain nombre des théories enseignées par ces gens peuvent être appliquées à d'autres formes de magie. Il y a tellement de choses à apprendre, et nous disposons de si peu de temps !...
VOS PAROLES ABORDENT EGALEMENT SOUVENT DES THÈMES ECOLOGIQUES, D'UN POINT DE VUE A LA FOIS POÉTIQUE ET SPIRITUEL. CET ENGAGEMENT EN FAVEUR DE NOTRE TERRE-MÈRE ET VOTRE ENGAGEMENT PAÏEN SONT PAR CONSÉQUENT INTERDÉPENDANTS ?
CANDIA: Le paganisme et l'écologie marchent main dans la main, et par conséquent, les problèmes écologiques sont abordés dans nos textes. Chacun a ses propres opinions concernant le rôle que doit jouer l'Homme dans l'environnement, et sur les responsabilités que nous devons assumer en vivant en harmonie avec la Nature, sans abuser de ses ressources.
CANDIA, AS-TU DES INFLUENCES PARTICULIÈRES CONCERNANT TA FAÇON DE CHANTER SI CARACTÉRISTIQUE ? AS-TU DÉJÀ CHANTE DANS D'AUTRES GROUPES AVANT INKUBUS SUKKUBUS ?
CANDIA: Je pense être influencée par beaucoup de choses dans ma manière de chanter, quoique je n'ai jamais pris consciemment la décision d'imiter qui que ce soit. Les divers styles de musiques que j'aime, du médiéval/classique au Pop/Goth/Punk, ont probablement un rapport avec les sons "bâtardisés" que je produis ! J'en ai eu les moyens grâce au salaire de mon premier emploi (travailler dans un musée), j'ai commencé à prendre des leçons, mais il m'a fallu attendre longtemps avant que je ne trouve le courage de faire des représentations devant les gens, car je suis horriblement timide !...J'ai été membre d'un groupe avant INKUBUS SUKKUBUS, mais nous n'avions jamais rien fait qui vaille la peine d'être mentionné.
QUELLES SONT LES RAISONS NUMEROLOGIQUES QUI VOUS ONT FAIT MODIFIER LE NOM DU GROUPE. "INKUBUS SUKKUBUS" REMPLAÇANT "INCUBUS SUCCUBUS" ?
CANDIA: Il était nécessaire, non seulement pour la promotion du groupe, mais aussi également pour assurer véritablement son suivi, que nous opérions un genre de changement radical. Nous avions passé 5 ou 6 ans du groupe avec un nom qui, numérologiquement, était chargé de travail pénible et d'échec, et je suis d'ailleurs surprise que ça ait si bien fonctionné jusqu'à ce moment !... Nous avons cherché des alternatives à l'orthographe en "s", tout en essayant de conserver le son et l'identité de l'ancien groupe, et nous en sommes arrivés finalement aux "K" !... Le nom se prononce toujours de la même façon, mais sa valeur numérologique est chargée de bonheur et de succès (accessoirement, nous avons aussi été plutôt contents lorsque les fans allemands nous ont dit que c'était plus facile à prononcer pour eux avec la nouvelle orthographe !!).
POUR TERMINER CETTE INTERVIEW, AS-TU QUELQUE CHOSE A RAJOUTER, ET/OU A DIRE A VOS FANS FRANÇAIS ?
CANDIA: Que le Dieu et la Déesse à l'intérieur de chacun de nous rayonne. Et à nos fans français: merci infiniment pour le soutien que vous nous avez apporté de par le passé, et continuez d'apprécier les délices de la pomme fermentée.Blessed be ! Merci pour l'interview !
-----------------------
. Site officiel : http://www.inkubussukkubus.com/
. INKUBUS SUKKUBUS sur Myspace : http://www.myspace.com/inkubussukkubus
. Sur Facebook : http://www.facebook.com/pages/Inkubus-Sukkubus/1201590013...
. A voir également, interview en français de SCREAMING DEAD (pré-INKUBUS SUKKUBUS), avec Tony McKormack : http://www.wardance.net/francais/intw/cadrescreamingdead....
Quelques traductions de paroles :
"BURNING TIMES"
N'oubliez pas les temps anciens / Et souvenez vous de ces récits / Des crémations et des hurlements / Ont-ils jamais hanté vos rêves ? / Il fut un temps où la liberté est morte / C'était un temps de génocide / L'Inquisition à votre porte / L'Eglise de Rome en pleine guerre sainte / Ils brisaient des enfants sur des roues / Dans la folie de leur zèle / Dans l'ombre de leur sillage / Des innocents brûlaient sur le bûcher / Enfants, résistez au retour des Temps de Flammes / Peuple, prends garde au pouvoir de leurs mensonges / Ne vous laissez pas abuser comme ceux qui furent abusés jadis / Enfants, oh enfants, soyez libres, soyez sauvages ! /
Ils sont venus apporter la "Bonne Parole" / Pour brûler les sorcières, les païens, les juifs / Ils disaient être les brebis de leur Berger / Ils fouettaient de vieilles femmes en pleine rue / A présent, voici le retour de la marée / De la vérité qu'ils ne pouvaient cacher / Maintenant, l'âge le plus sombre est passé / La Déesse est finalement revenue !
"CHURCH OF MADNESS"
Voici venir les chevaliers chrétiens / Vêtus de blanc et de rouge / Venus apporter la bonne parole / Et éclairer le Monde / Voici venir le fléau de ces idiots / Aveuglés par leur foi / Voici venir l'Inquisition / Pour vous brûler sur le bûcher/
Voici venir l'Eglise de la folie / Offrant des présents de mort et de torture / Voici venir l'Eglise de la folie / De Jésus-Christ leur Seigneur /
Un nouvel Âge sombre s'instaure / C'est le rêve de Torquemada / La liberté gît, violée, écrasée, brisée / Sous la machine de guerre chrétienne / Les nations tombent les unes après les autres / Dans l'ombre de l'épée chrétienne / Par la mort, ils apportent la "loi de l'amour" / De Jésus-Christ leur Seigneur / Que le feu et la furie / Soient notre juge, soient notre jury / Voici venir l'Eglise de la folie / De Jésus-Christ leur Seigneur / Que disent-ils aux gens / De leurs anciennes croisades ? / Des femmes et des enfantsEmpalés sur les lames chrétiennes ? / "Réjouissez-vous, disent-ils / Car nous sommes "sauvés" / Et nous devons chanter la gloire de ce combat / Chantez-le à pleins poumons / Ou ils viendront vous "éclairer"...
"CONQUISTADORS"
A l'orée des terres sauvages / Arrivent les chrétiens / Avec la parole de leur Seigneur Dieu / Et les fléaux d'un autre monde / Pour prendre votre fierté et vous apporter la honte / Pour purifier par le fer et par le feu / Ils sont venus pour tuer et brûler / Ils sont venus pour violer la Terre / Et les natifs deviendront leurs esclaves / Ceux qui résistent périssent sous les balles et les lames / Brisé sur une croix / Se dresse leur Dieu mis au tombeau / Et toutes ses bonnes paroles / Se sont noyées dans le mensonge / Le sang est sur leurs mains / Ces hommes démoniaques venus des terres chrétiennes / Et qu'en est-il des peuples tribaux ? / Qu'en disent les chrétiens ? / Qu'ils sont pareils à des bêtes / Et que Satan est leur seigneur ! / L'Eglise chrétienne veut du sang et de l'or / Le Dieu chrétien exige le sacrifice
"ALL THE DEVIL'S MEN"
Tous ces hommes du Démon / Au nom du Christ ils font le mal / Tous ces hommes du Démon / Toujours fous et moyen-âgeux / Avec leurs épées et leurs fusils / Avec des mots empoisonnés à la bouche /
Entendez les enfants hurler / Pour leur enseigner les valeurs chrétiennes / Ils introduisent des monstres dans leurs rêves / Et les soumettent à la douleur et aux tourments / Avec leurs lanières et leurs fouets / Ils leur apprendront la peur et la honte /
Tous ces hommes du Démon / S'ils n'arrivent pas à vous brûler sur le bûcher/ Alors ils prendront vos enfants / Par la malveillance de leurs mensonges / Ils sont ici pour souiller / Pour détruire tout ce qui fait vos vies / Ce qu'ils font, ils le font au nom du Christ / Et nous sommes tous leurs victimes / Chaque homme, chaque femme, chaque enfant /
Tous ces hommes du Démon / Leurs dieux jumeaux sont le Christ et Satan / Avec la loi de leur côté / Ils apportent la mort et le génocide / Par l'épée et par le fouet / Ils vous briseront, ils vous prendront / Dans l'ombre de leur croix / Gisent les victimes de leurs tortures / Dans les églises et les écoles / Ils continuent de nous prendre pour des idiots /
Tous ces hommes du Démon / Tentent de reprendre leur empire agonisant / Tous ces hommes du Démon / Se raccrochant à leurs bibles tachées de sang / Leurs derniers jours sont enfin arrivés / Et ils disparaîtront dans le passé / Tous ces hommes du Démon !
21:27 Publié dans Musique, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paganisme, hans cany | Facebook | | | |
Les anciens BELGES : un peuple méconnu
On a trop souvent tendance à l'ignorer, mais le petit royaume dit "de Belgique" actuel, qui n'est somme toute que de création relativement récente (1830), ne représente en fait que la moitié du territoire de la Belgique réelle.
La Belgique originelle, ou Gaule Belgique, c'est en réalité tout l'espace compris entre la Seine (et la Marne) au sud, et le Rhin au nord-est. Elle est, à tous points de vue, un espace de transition entre les mondes celtique et germanique.
Cette carte restitue fidèlement l'intégralité de cette Belgique originelle, et permet en outre d'y localiser l'implantation des différents peuples belges :
(Précisions : sur cette carte, le "Belgium" est le nom de la province sud-ouest de la Belgique, correspondant en gros aux département de l'Oise et de la Somme de la Picardie actuelle. Au sud-est, le nom de "Germani" n'est pas à confondre avec la Germanie située au-delà du Rhin : il s'agit juste d'un nom de peuple.)
Germains celtisés et Celtes germanisés
Voyons à présent ce qu'écrit Jules César à propos des Belges dans ses fameux Commentaires sur la Guerre des Gaules :
"La plupart des Belges sont issus des Germains ; ils avaient autrefois passé le Rhin, et s'étaient fixés en ces lieux à cause de la fertilité du sol, après en avoir chassé les habitants gaulois."
En outre, il précise :
"Toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage : d'ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux."
Comme César l'avait bien noté, il est donc manifeste que la Belgique constitue une zone spécifique depuis la plus haute antiquité, dont l'identité ethno-culturelle est celto-germanique, donc ni totalement celtique ni totalement germanique, mais les deux à la fois. Les peuples belges étaient donc constitués de Germains celtisés et de Celtes germanisés, les deux composantes étant chez eux si étroitement imbriquées qu'il est souvent difficile de les distinguer l'une de l'autre...
Les sources se rapportant spécifiquement à ces peuples germano-celtiques de la Gaule Belgique sont hélas assez rares.Néanmoins, il est tout à fait légitime de supposer chez eux un étroit syncrétisme non seulement sur les plans culturel, artistique, sociétal etc, mais aussi dans le domaine spirituel, où le Paganisme celtique s'est très certainement mêlé au Paganisme germanique, donnant ainsi naissance à une Tradition religieuse spécifique. Nous avons donc là un exemple tout à fait exceptionnel de symbiose entre germanité et celtitude.
Parmi les peuples belges les plus marquants de l'actuel "nord de la France", citons notamment les Bellovaques, dont le nom a donné celui de Beauvais, leur ancien oppidum, les Ambiens (Amiens), les Suessions (Soissons), ou encore les Atrébates, qui ont donné leur nom à Arras (en flamand Atrecht), et qui sont même peut-être à l'origine du nom de l'Artois (à vérifier).
Enfin, au niveau des grandes figures historiques signalons entre autres les chefs belges Ambiorix, Catuvolcos (dont le nom signifie "Loup de Guerre"), ainsi que le chef bellovaque Correos (ou Correus dans sa forme latinisée, voire Korreos, d'où mon pseudo ;-), véritable "Vercingétorix belge" qui a donné beaucoup de fil à retordre aux envahisseurs romains, en poursuivant une résistance acharnée après la défaite d'Alésia, à la tête d'une coalition de peuples belges. Ce Correos a particulièrement marqué César, qui y fait allusion à plusieurs reprises dans sa "Guerre des Gaules".
Fameuse représentation des derniers instants de Correos, tenant tête aux Romains :
Pour quelques précisions complémentaires, vous pourrez par exemple consulter la fiche Wikipedia relative aux anciens Belges : http://fr.wikipedia.org/wiki/Belges
Voir aussi la liste des peuples de la Gaule Belgique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_peuples_de_la_Gaul...
Hans CANY
16 août 2010
20:34 Publié dans Histoire, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : identité & racines, hans cany, paganisme | Facebook | | | |
Rattachement Wallonie-France ? NON !
Rattachement de la Wallonie à la France ?... Non : Union du Nord-Pas de Calais et de la Wallonie pour former une nouvelle Belgique !
Le "Nord-Pas de Calais" n'est en fait "français" que malgré lui, car il a été rattaché par l'Hexagone au moyen de conquêtes militaires, et on n'a bien entendu jamais demandé leur avis aux populations de la région... L'éventuel rattachement de la Wallonie à la France m'apparait comme une mauvaise solution. Les Wallons et les gens du "Nord-Pas de Calais" ont infiniment plus d'affinités (culture, mentalité etc) entre eux qu'avec les populations du sud de l'Hexagone, par exemple, qui relèvent d'un substrat ethno-culturel très différent, beaucoup plus "latin". Et même, un "nordiste" de France est beaucoup plus proche d'un Wallon que d'un Parisien, un Orléanais, un Vendéen etc.
Dans le même temps, je comprends tout à fait ce que ressentent certains par rapport à la Flandre néerlandophone de la moitié nord du Royaume de Belgique. Je pense que, même si on peut le déplorer, il faut être réaliste, et prendre acte du fait qu'on ne pourra pas retenir indéfiniment les Flamands néerlandophones dans l'Union belge contre leur gré... S'ils tiennent tant à la séparation, eh bien soit, qu'ils obtiennent donc leur indépendance, ou qu'ils se joignent aux Hollandais si ça leur chante. Mais cela ne signifierait pas forcément la mort de la Belgique. Je m'explique.
Pour faire simple, voila la façon dont je vois les choses, dans l'idéal :
-Indépendance de la Flandre néerlandophone, ou rattachement aux Pays Bas, comme elle le souhaitera.
-Rattachement du Westhoek, petite partie de l'extrême nord de la Flandre "française" (Dunkerque, Hazebrouck...) à cette Flandre néerlandophone si sa population le souhaite. C'est le seul secteur où la langue flamande est encore assez présente dans le "Nord-Pas de Calais".
-Union de tout le reste du "Nord-Pas de Calais" à la Wallonie, pour former une nouvelle Belgique.
-La Picardie, quant à elle, est un peu un cas particulier, car elle est tombée dès le Haut Moyen Âge dans le giron français, et est même par excellence le berceau de la royauté franque... Aussi, la Picardie (Somme, Oise, Aisne) pourrait rester française, MAIS avec une autonomie substantielle, et avec des liens privilégiés avec l'actuel "Nord-Pas de Calais" et la Wallonie, notamment sur les plans culturel, économique, commercial etc.
Je pense sincèrement que cette solution, avec une nouvelle Belgique constituée de la Wallonie et du Nord-Pas de Calais, associée à une Picardie française mais autonome, serait parfaitement viable et tout à fait raisonnable. Elle est conforme aux réalités culturelles et historiques, et constitue en outre un bon compromis susceptible de satisfaire tout le monde, sans tomber dans l'extrême d'une annexion à la France, et tout en respectant le droit des Flamands néerlandophones de disposer d'eux-mêmes.
Voila donc mon humble avis sur cette brûlante question.
(En plus, selon un tel schéma, on peut même trouver un terrain d'entente avec les séparatistes flamands... ^^)
Hans CANY
20:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fédéralisme, national-anarchisme, hans cany, identité & racines | Facebook | | | |
Guerre au fascisme...et à ses rivaux autoritaires !
Un système autoritaire renforcé, reposant sur une organisation pyramidale du "haut" vers le "bas", et comportant au sommet de cette pyramide hiérarchique un seul individu (ou un groupe restreint d'individus) supervisant tout. Etymologiquement, le mot italien "fascio", dont découle directement le terme de fascisme, désigne l'organisation en faisceau, et illustre de façon parfaite ce type de conception pyramidale. Le fascisme ne donne pas le moindre droit de cité à l'autonomie, que celle-ci soit l'autonomie de l'individu ou celle des associations d'individus. Aucune forme d'autonomie n'est possible dans un tel cadre. Car le fascisme, c'est au fond la négation pure et simple de toute liberté.
Le germe fasciste est en fait omniprésent au sein de la société actuelle, entièrement basée sur les rapports de domination et sur l'inégalité de fait entre les citoyens et les institutions qui les gouvernent, ainsi qu'entre les citoyens eux-mêmes. Le fascisme commence en réalité avec tous ces gens du commun, de droite comme de gauche, qui considèrent que l'intérêt collectif doit toujours primer sur celui de l'individu, qui jugent "normal" voire "légitime" l'arbitraire du principe hiérarchique , et qui considèrent en outre le concept d'autorité comme quelque chose de quasi-sacré ou tout au moins d'absolument indispensable, quitte à le qualifier parfois de "mal nécessaire". Bien entendu, tous ces gens "comme il faut" n'ont pas le moins du monde le sentiment de se faire ainsi les chantres d'un modèle de société coercitif et liberticide, dont les fondements sont en réalité exactement les mêmes que ceux du fascisme qu'ils prétendent abhorrer. Tout simplement parce que, de fait, ils ne s'identifient aucunement à l'extrémisme de droite, qu'une habile propagande diffusée massivement et relayée très officiellement de manière quasi-unanime, depuis plus de six décennies, leur fait entrevoir comme l'incarnation même du "mal absolu". Or, c'est précisément là, dans ce conditionnement pernicieux, que se situe le piège, que réside l'arnaque, pourrait-on même dire... Le fascisme n'est pas une sorte de déviation, de phénomène étranger et extérieur à la société actuelle, à ce système lui-même basé sur les principes d'autorité et de hiérarchie. C'est simplement la forme la plus radicale, extrême jusqu'à la caricature, de ce même système mortifère. Il n'est pas l'ennemi fondamental de ce système, il en représente juste l'aboutissement logique. Et qu'il cherche à ne pas s'encombrer de faux semblants eux-mêmes liberticides, comme la pseudo "démocratie" indirecte et parlementaire, ne change rien à l'affaire.
La loi du nombre, de la majorité, ne sera jamais que la dictature des uns sur les autres. Et qu'elle soit exercée par un seul ou plusieurs individus, que ce soit au nom de principes dictatoriaux ou "démocratiques", monarchiques ou républicains, la tyrannie restera toujours la tyrannie. Quel que soit le masque derrière lequel elle se dissimule. Aujourd'hui, écoeurés et révoltés de façon souvent assez légitime par certains aspects du régime en place, certains se fourvoient dans des impasses diverses et variées, et se tournent vers de nouveaux messies providentiels qui posent parfois de bonnes questions, mais y apportent presque toujours de mauvaises réponses. Certains commettent même l'erreur de se tourner vers ce qui leur apparait faussement comme le nec plus ultra de la rébellion, à savoir les groupuscules se réclamant plus ou moins ouvertement du fascisme historique, voire même, pour certains d'entre eux, vers de médiocres ersatz racialistes du nazisme hitlérien. Ce type de dérives, toutes nauséabondes qu'elles soient, ne doivent pas nous faire perdre de vue que dans bien des cas, les individus qui s'y laissent prendre ne le font que par conditionnement et endoctrinement progressifs, exercés de manière si pernicieuse qu'ils n'ont souvent même pas conscience du processus de "contamination" auquel ils se trouvent soumis. Est-ce à dire qu'il ne s'agit là que d'un ramassis d'imbéciles qu'il convient juste de "baffer" ? Bien sûr que non. Comme dans tous les milieux, il existe au sein de ces groupements "maudits" des individus de qualité, honnêtes, intelligents, respectables et respectueux d'autrui, qui à un moment ou à un autre se sont retrouvés acculés par l'hostilité et l'intransigeance de "l'autre bord", et qui de ce fait n'ont trouvé d'issue qu'en se précipitant dans les bras du fascisme. D'autres -et ils sont nombreux- ne l'ont fait que par bêtise et/ou ignorance, lorsque leur engagement éphémère, pour les plus jeunes d'entre eux, ne relève pas tout simplement de la crise d'adolescence mal orientée. Dans chacun de ces cas, ce sont le dialogue et la main tendue qui seront susceptibles de leur ouvrir les yeux petit à petit, et certainement pas l'anathème, la délation, l'exclusion, les coups ou la barre de fer.
Certes, beaucoup trop de gens sont encore fourvoyés dans ce type d'impasses. Mais ce n'est en tout cas pas en baillonnant et en censurant ces gens-là que l'on mène un combat efficace contre leurs idéologies. On les a vus depuis déjà longtemps à l'oeuvre, tous ces vertueux combattants « antifas » à la petite semaine et autres flics de la pensée, avec leurs cohortes de groupuscules hystériques et monomaniaques. On les voit toujours à l'oeuvre de temps à autres dans les villes, leurs diverses milices d' « activistes » bornés, intolérants et ultraviolents, aux méthodes de délinquants, objectivement aussi « fascistes » que celles des « fafs » auxquels ils prétendent s'opposer... Attenter à la liberté d'expression et de réunion des « fafs », comme les agresser physiquement dans la rue pour simple délit de sale gueule, « crime de la pensée » ou autre délit d'opinion n'a qu'un seul résultat : les renforcer dans leur conviction d'incarner une élite hautement subversive et persécutée pour son combat, ce qu'ils ne manqueront d'ailleurs pas d'exploiter à des fins propagandistes. Ils se font passer ainsi -non sans raisons parfois- pour des victimes. Si tous ces « antifas » veulent réellement combattre le système capitaliste, pourquoi donc lâchent-ils la proie pour l'ombre ? Pourquoi donc le combattre à travers un « fascisme » plus ou moins fantasmé, incarné par des partis politiques réactionnaires et populistes mais ultra-minoritaires, ainsi que par d'insignifiants groupusculets folkloriques qui ne représenteront jamais rien, au lieu de le combattre directement à travers la pseudo- "démocratie" mondialiste et ploutocratique, qui est l'émanation même du capitalisme, et qui a avantageusement remplacé le fascisme pur et dur dans le monde entier ??...
Se focaliser à l'heure actuelle sur « les fafs », c'est employer vainement une énergie considérable à se battre contre des moulins à vent, contre des épouvantails faciles qui ne font que détourner l'attention du problème de fond : la prédominance du pouvoir, du principe autoritaire et de l'esprit hiérarchique. Il n'existe pas de réelle menace fasciste, de nos jours. Le fascisme stricto sensu n'est aujourd'hui au pouvoir nulle part sur le globe, et nulle part il ne se trouve en position de parvenir « aux affaires ». Le fascisme d'aujourd'hui est rampant, et ses germes se trouvent dans tous les rouages de notre société, du discours ultra-conformiste de Madame Michu ou des membres de nos familles à celui, plus navrant encore, des collègues de travail, jusqu'aux plus hautes institutions qui prétendent nous gouverner et nous imposer leurs lois.
L'antifascisme n'est pas, et ne peut en aucun cas être une fin en soi, ou alors il ne fait que servir les intérêts du Système établi, non seulement en détournant l'attention des véritables problèmes, mais aussi en contribuant à étoffer son arsenal législatif et répressif. Pour combattre efficacement le fascisme, il faut tout au moins éviter de renforcer le système tout en croyant le combattre... Nous sommes antifascistes. Mais nous le sommes pleinement, au sens originel du terme, c'est-à-dire d' OPPOSANTS AU FASCISME. La forme dénaturée de la chose, celle qu' illustrent les diverses gesticulations plus ou moins violentes et paranoïaques de la plupart des « antifas » militants, ne nous intéresse pas. Pour nous, une opposition intelligente au fascisme se construit par les moyens de la propagande, de l'éducation, du dialogue et de la persuasion, ainsi que par la désobéissance et l'objection de conscience permanente et généralisée. En combattant l'autorité et la hiérarchie sous toutes leurs formes, nous combattons évidemment les principaux fondements du fascisme. L'antifascisme tel que nous le concevons ne doit pas être offensif, comme l'ont rendu certaines dérives d'essence autoritaire et gauchistoïde depuis les deux dernières décennies. L'antifascisme a toujours été et sera toujours, pour nous, un antifascisme DEFENSIF. Le jour où le fascisme pur et dur, celui qui a déjà régné historiquement, représentera de nouveau une menace réelle et immédiate, nous nous lèverons contre lui et nous le combattrons, au besoin les armes à la main s'il prétend nier l'expression de notre pensée et de notre volonté, ou s'il cherche à nous anéantir. Nous résisterons alors avec toute l'énergie nécessaire à ce rude combat contre un ennemi mortel, comme l'ont fait avant nous nos compagnons au cours des années 1930 et 1940. Mais nous sommes pour l'instant loin d'assister à ce cas de figure, et pour notre part, nous nous refusons catégoriquement à marcher au pas, aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui croient très pertinent d'emprunter de simples voies de garage.
16 juillet 2009
20:17 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : anarchisme, national-anarchisme, hans cany | Facebook | | | |
Qu'est-ce que le National-Anarchisme ?
Les gauchistes de tous poils, et notamment ceux qui s'autoproclament «anarchistes» ou «libertaires», vilipendent régulièrement les Nationaux-Anarchistes, les «dénonçant» comme n'ayant rien à voir avec eux... Et nous ne pouvons que leur donner raison sur ce point précis, car la différence entre eux et nous est de taille, en effet !!!
Notre conception du mot «Nation» ne se rapporte absolument pas à une quelconque entité étatique (nous rejetons et combattons évidemment l' «Etat-Nation»), mais se rapporte à une entité CULTURELLE, à une collectivité naturelle et organique d'individus, qui se regroupent volontairement sur la base d'affinités communes (ethniques, culturelles, linguistiques, idéologiques, philosophiques, spirituelles...), et constituent ainsi une NATION à part entière, au sens profond, réel et noble du terme. En quoi une telle conception de la Nation serait-elle donc soi-disant «incompatible» avec l'idée anarchiste, n'en déplaise à certains ?... Refusez de croire les calomnies et les contre-vérités que certaines crapules déversent sans relâche sur notre dos, et prenez donc plutôt la peine de lire ce qui suit, pour découvrir ce que nous sommes réellement !
Les Nationaux-Anarchistes ont pour but la création de communautés décentralisées, indépendantes de toute entité étatique, et reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités (ethniques, culturelles, philosophiques...). Rejetant toute forme de pouvoir imposé, ils lui opposent la notion de Souveraineté, en vertu de laquelle les individus librement associés peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre selon leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations. De surcroit, ces communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur la base de leurs propres affinités et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante, à tous niveaux. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes idéologiques de «droite» comme de «gauche», que ceux-ci se veuillent «modérés» ou «extrêmes». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.
Certains Nationaux-Anarchistes prônent le séparatisme ethno-racial, d'autres non. Mais dans tous les cas, les véritables N-A s'opposent à la haine raciale et aux thèses «suprémacistes». Il en va évidemment de même concernant les tribaux-anarchistes.
Contrairement à ce que cherchent à vous faire croire les gauchistoïdes de tous poils et les hystériques «antifas» de service, nous ne sommes aucunement des extrémistes de droite travestis en anarchistes, et qui chercheraient ainsi à plumer la volaille «libertaire». NOTRE ANARCHISME EST REEL ET SINCERE. Le fascisme, le nazisme hitlérien, les diverses sectes et chapelles droitistes, gauchistes, marxistes (etc) constituant tous des catéchismes autoritaires reposant fondamentalement sur un culte de la HIERARCHIE à outrance, nous voyons mal en quoi ils pourraient se concilier avec les thèses que nous prônons, même de façon lointaine ou «masquée»... Par conséquent, il va sans dire que nous les rejetons tous avec la même vigueur. Tous ceux qui vous soutiendront le contraire sont soit des ignorants, soit des lobotomisés dogmatiques, soit des individus malveillants, soit des imbéciles...ou tout ceci à la fois !!! C'est selon.
L' Anarchisme, "national" ou non, n'a pas à être "de gauche" ni "de droite" : il se situe EN-DEHORS ET EN FACE DU SYSTEME !
Le courant national-anarchiste a pour but s'associer celles et ceux qui considèrent qu'en-dehors de toutes structures organisationnelles, il est possible de coordonner les efforts des tribaux-anarchistes francophones sur une base simple, celle de la LIBRE ENTENTE et des AFFINITES entre individus.
Notre courant constitue un réseau de liaisons, de contacts et d'amitiés pour l' expression de la pensée nationale-anarchiste, et s'emploie à combattre toutes les formes de conformisme, y compris le conformisme dogmatique qui imprègne une grande partie des milieux "anars" conventionnels.
Le courant national-anarchiste tel que je l'entends est constitué par l'association libre et volontaire des nationaux-anarchistes de toutes nationalités, de toutes races et de toutes origines ethniques, quel que soit leur pays de résidence.
LE COURANT NATIONAL-ANARCHISTE N'EST DONC PAS UNE ORGANISATION. Etant une confrontation permanente d'esprits libres, il se refuse à "organiser", ce qui reviendrait à réglementer une idée commune de la liberté, et à enfermer le National-Anarchisme dans des dogmes figés et uniformisants.
Notre formule d'association par la LIBRE ENTENTE, résiliable à la volonté de chacun(e), sans cartes, sans adhésion bureaucratique, sans hiérarchie, sans "dirigeants" ni cotisations imposées, est la seule formule qui soit acceptable pour l'anarchiste authentique, la seule qui permette une réalisation collective basée sur l'acceptation volontaire et la conscience individuelle.
En outre, le courant N-A préconise pour chacun la voie du LOUP SOLITAIRE, chaque national-anarchiste de par le monde ne parlant qu'en son nom propre, seul maître de son propre soi. Il peut donc y avoir une grande variété de conceptions du National-Anarchisme, d'opinions, de points de vue, et il est bien entendu nécessaire de faire écho à tous.
Les positions que défend tel ou tel individu ne reflètent pas nécessairement celles de la totalité de ceux qui se reconnaissent dans l'idéal national-anarchiste de par le monde.
Chacun est autonome, et nul n'a pour prérogative d'imposer ses propres points de vue au nom de l'ensemble des nationaux-anarchistes.
Pour conclure cette rapide présentation, voici enfin, résumées à l'extrême dans un soucis de clarté, les principales orientations du National-Anarchisme tel que je l'entends :
-Opposition de principe aux hiérarchies imposées, à l'autoritarisme étatique, et au centralisme
-Objection de conscience permanente et généralisée (à tous niveaux de la société)
-Synthèse indispensable entre socialisme et individualisme libertaires
-Affirmation des identités, du droit à l'autodétermination, etc
-Soutien aux luttes de libération nationales des peuples (indépendantistes, autonomistes ou régionalistes) lorsque celles-ci nous apparaissent légitimes
-Solidarité internationale volontaire
-Destruction des grands Etats-Nations impérialistes, pour une Europe aux 1000 (mille !) drapeaux
-Fédéralisme libertaire
-Rejet des doctrines autoritaires
-Rejet de toutes les religions «révélées», et notamment des «Religions du Désert» (Christianisme-Judaïsme-Islam)
-Rejet des dogmes manichéens de type fascisme/antifascisme et racisme/antiracisme
-Soutien à la lutte éducative contre les préjugés racistes, xénophobes, sexistes, homophobes, spécistes...
-Résistance à l'idéologie du métissage et à son éloge obligatoire
-Lutte pour le droit de chacun à la discrimination (contre la cohabitation forcée)
-Antiracisme différentialiste
-Discipline librement consentie lorsque les circonstances l'exigent (groupes de défense, milices populaires...)
-Rejet de la pseudo «démocratie» parlementaire, et promotion de la Démocratie directe
-Rejet du capitalisme, de la ploutocratie et de l'oligarchie
-Rejet de l'esclavage salarié
-Propriété collective des moyens de production, autogestion
-Réduction de la surpopulation humaine (néo-malthusianisme)
-Soutien tous azimuts à la cause animale
-Ecologie radicale (par opposition à l'environnementalisme anthropocentré)
-Démantèlement de la société industrielle
Etc...
Hans CANY
20:12 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : anarchisme, national-anarchisme, hans cany, fédéralisme | Facebook | | | |
12/01/2011
L'abolition des frontières : une idée irresponsable
"Les différences nationales sont des facteurs de première importance pour les réalisations à venir de l'humanité, pour ceux qui savent distinguer de l'abominable violence étatique le fait vigoureux, beau, et pacifique de la Nation."
Gustav LANDAUER (1870-1919)
"L'Etat n'est pas la patrie. C'est l'abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, juridique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie; mais c'est un amour réel, naturel. Pas une idée : un fait... Et c'est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries opprimées."
Mikhaïl BAKOUNINE ("Circulaire à mes amis d'Italie", 1871)
"Si, en 1840, j’ai débuté par l’anarchie, conclusion de ma critique de l’idée gouvernementale, c’est que je devais finir par la fédération, base nécessaire du droit des gens européen, et, plus tard, de l’organisation de tous les Etats."
Pierre-Joseph PROUDHON, 1862
"La force motrice de l'histoire humaine est le facteur social, c'est-à-dire le facteur national. Le lien social qui assure la cohésion de chaque groupe humain, de la famille à la tribu et à la nation, est le fondement même de la dynamique de l'Histoire."
Mouammar KADHAFI (in le Livre vert, 3ème partie)
La question des frontières entre différents territoires donne aujourd'hui lieu à des débats passionnés. Bien évidemment, les frontières politiques des actuels Etats-Nations, ne tenant aucun compte des réalités historiques, linguistiques, culturelles, et régionales sont non seulement arbitraires mais complètement aberrantes. Mais allez simplement demander aux Amérindiens, aux Palestiniens, ou aux Aborigènes d'Australie ce qu'ils pensent de l'absence totale de frontières reconnues, à la lumière de leurs tragiques expériences !...
Qu'est-ce donc qu'une frontière, au juste ? Une frontière, c'est ce qui définit la territorialité, le droit pour un groupe d'individus d'être souverain chez lui, au même titre qu'un individu a droit à la souveraineté et à l'intimité dans son propre domicile. Un individu insécurisé, non souverain chez lui, ne serait assurément pas libre. Il en va bien évidemment de même pour un groupe d'individus, sur le territoire qui constitue son cadre de vie, et sur lequel il a élu domicile.
Une frontière, c'est tout simplement ce qu'implique le droit à l'autodétermination, à l'autonomie et à l'indépendance pour tous les peuples et collectivités humaines. Sans territoires définis, sans délimitations précises, les notions d'autodétermination et de souveraineté/indépendance ne signifient plus rien...
Une frontière, c'est ce qui marque la délimitation entre deux nations distinctes, c'est-à-dire entre deux groupes humains ayant chacun une identité culturelle qui lui est propre.
Par "nation", il faut entendre entité CULTURELLE, et non entité politique. La nation ne doit surtout pas être confondue avec l'Etat-Nation, qui pour sa part relève d'une essence politique, administrative, autoritaire, et donc liberticide. L'ennemi, c'est l'Etat, et son avatar abstrait l'Etat-Nation. Mais pas le sentiment national réel, concret, qui en soi ne constitue aucunement un facteur aliénant et liberticide imposé par une quelconque autorité étatique. Le fait national est tout simplement un fait naturel, reposant sur la transmission héréditaire, d'individus à individus, de liens socio-culturels, et sur l'adhésion volontaire de chacun(e).
Certaines personnes pensent apparemment que la suppression des frontières constituerait la panacée contre la xénophobie et le racisme, et qu'elle constituerait un remède à toutes les vieilles injustices, en ouvrant les portes des pays industrialisés et traditionnellement impérialistes à l'immigration en masse des populations pauvres. Outre son caractère dangereusement irresponsable, cette idée de libre circulation totale et sans entrave, si généreuse qu'elle puisse sembler de prime abord, ne tient aucun compte d'un fait pourtant évident : les problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels et religieux des pays du Tiers-Monde ne seront nullement résolus par une fuite en masse de leurs ressortissants vers les pays "riches", bien au contraire, même !...
Pour les pays d'accueil, l'impact sur l'Ecologie comme sur l'environnement social d'un flux migratoire aussi colossal serait catastrophique. Et nul n'est besoin de mentionner le cataclysme économique et le déséquilibre ethno-démographique qu'il engendrerait. Néanmoins, quelles que soient les politiques d'immigration à venir, l'Occident devra tôt ou tard faire face aux conséquences de son exploitation permanente des nations d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique latine. La véritable solution aux conditions misérables que subissent les peuples de ces trois continents réside, comme pour tous les autres peuples, dans une véritable révolution sociale émancipatrice, dans leur affranchissement des carcans obscurantistes et théocratiques, dans la préservation et la mise en valeur de leurs particularismes ethno-culturels les plus enrichissants.
La suppression des frontières est un thème très répandu à l'heure actuelle dans la propagande des mouvements "radicaux", que ceux-ci soient de sensibilité libertaire ou d'extrême-gauche. Pourtant, ce concept, outre sa dimension hautement utopique, implique de possibles développements racistes, impérialistes, et écologiquement dévastateurs qui ne sont que fort rarement analysés.
Les libéraux, désireux d'asseoir leur domination politico-économique sur le monde entier par la mondialisation du capitalisme, ne tendent-ils pas, eux aussi, à nier les frontières et à encourager l'uniformisation ?... Aller en ce sens, c'est objectivement faire leur jeu.
Des frontières se sont créées puis sont tombées dans le passé, d'autres tomberont ou se créeront dans le futur, et les composantes ethniques de diverses régions du globe continueront à subir des changements plus ou moins accentués : tels sont les impératifs de l'Histoire. L'internationalisme anti-étatique est bien entendu partagé par tous les libertaires, pour qui la notion de solidarité internationale n'est pas un vain mot.
Les problèmes qu'implique le maintien des frontières actuelles sont hélas particulièrement criants pour des peuples sans souveraineté reconnue comme les Basques, les Bretons, les Flamands, les Corses, les Kurdes, ou encore beaucoup de peuples africains, américains et asiatiques dont les terres ont été spoliées, escamotées par des lignes tracées sur une carte. Les gouvernements et les Etats ne doivent pas s'interposer sur le chemin de l'auto-détermination des peuples et des individus. Et il ne doit pas y avoir de frontières limitant la solidarité, l'entraide, et la coopération volontaire. Ainsi donc, le combat internationaliste doit être compris et appliqué dans le sens le plus équitable : pas de frontières limitant la SOLIDARITE, et pas de frontières imposées contre leur gré à des groupes humains sans souveraineté. En revanche, pourquoi nier le droit des peuples et des groupes humains à l'autodétermination et à la souveraineté territoriale ? Le choix individuel des "apatrides" volontaires est certes respectable. Mais il cesse de l'être à partir du moment où ils/elles entendent l'imposer de façon universelle, en refusant aux autres le droit de se constituer en entités collectives souveraines.
Par le refus de toute logique génocidaire ou assimilationniste , il convient de lutter pour le pluralisme, car la diversité ethnique, culturelle, et linguistique est le fondement même de la richesse de l'humanité. Par la solidarité de tous les peuples en lutte contre l'impérialisme de par le monde, il convient donc d'opter pour un internationalisme véritable qui, au lieu de nier et de rejeter les différences, au lieu de détruire les souverainetés et les autonomies, les reconnaît et les défend.
L'internationalisme consiste à mon sens en la solidarité internationale de tous les peuples opprimés et des exploités en lutte contre leurs oppresseurs et leurs exploiteurs, et non en une sorte de mondialisme massifiant, uniformisant et négateur de toutes les frontières.
Il ne s'agit pas ici de plaider en faveur des rivalités et de la division du genre humain, mais bien au contraire pour L'UNITE DANS LA DIVERSITE, sur des bases fédéralistes. Car l'autodétermination, l'autonomie, l'indépendance et la souveraineté sont tout simplement des questions de LIBERTE. Liberté de choix, liberté d'association.
Hans CANY
11:59 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hans cany, anarchisme, géopolitique et politique internationale, national-anarchisme, fédéralisme, bakounine | Facebook | | | |