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21/07/2024

La Flandre oui, mais TOUTE la Flandre !

Un des paradoxes "belges" - et non des moindres -, c'est qu'en 1830, les Flamands néerlandophones ont choisi de s'unir aux Wallons (francophones), pour bouter l'occupant hollandais hors de leurs terres, er ainsi proclamer leur indépendance nationale en formant leur propre Etat belge, le tout pour des raisons d'ordre essentiellement confessionnel (tout comme les Wallons, les Flamands étaient majoritairement catholiques, alors que les Hollandais - dont ils partageaient pourtant la langue -, étaient pour leur part protestants).

Mais aujourd'hui, on voit une partie des séparatistes flamands revendiquer non plus seulement leur indépendance  leur indépendance vis à vis de la Belgique, mais un rattachement pur et simple... aux Pays-Bas !!! Alors, à moins de deux siècles de distance, faudrait savoir...

Personnellement, ayant pourtant en moi une indéniable part de flandritude - essentiellement francophone -, cette idée de voir un jour l'ensemble de la Flandre (partie "française" incluse ?) rattachée au Pays-Bas, ne m'emballe qu'assez modérément. A moins d'une prise en compte réelle, d'une reconnaissance et d'un respect effectif des droits de la minorité francophone, pour moi, c'est niet.

Et s'agissant d'un abandon pur et simple de la partie de fla Flandre aujourd'hui intégrée à la France (Flandre dite "romane" ou gallicante et Artois compris), alors je ne suis pas d'accord non plus. Je ne souscrirai pas à cette option tronquée, à ce compromis inique faisant de la Flandre "française" - et surtout de sa partie francophone - le parent pauvre qui compte pour du beurre.

Ce type de formule qui remiserait de côté les terres de mes aïeux ne m'intéresse tout simplement pas. Qu'on ne compte surtout pas pour militer en ce sens. A mon sens, la Flandre, elle doit être "une-et-indivisible", avec acceptation à part entière et respect de chacune de ses composantes historiques comme linguistiques. Autrement, amputée d'une partie d'elle-même, ce ne sera jamais pleinement la Flandre.

Hans CANY
 

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11/06/2024

LE GRAND MALENTENDU FLAMAND

Je ne m'intéresserai à la politique flamande belge - et même à celles des petits courants autonomistes ou séparatistes flamands "de France" - que le jour où lesdits Flamands cesseront de plébisciter des partis de droite libéraux, pro-UE et sionistophiles, et surtout losque les uns comme les autres cesseront de ne même pas prendre en considération les parties historiquement francophones de longue date de la Flandre et de l'Artois (Flandre dite "romane" ou "gallicante", notamment, mais aussi une partie non négligeable de l'Artois, aujourd'hui "flamand" ou pas). Tant que ces dernières seront considérées comme une sorte de "parent pauvre" de la Flandre, tant qu'elles seront négligées voire purement et simplement ignorées au pofit exclusif de la minuscule partie restée - occasionnellement - néerlandophone de France, et/ou de la seule Flandre "belge" exclusivement néerlandophone, je ne vois aucune raison de soutenir des gens qui estiment que l'hégémonie linguistique est primordiale, et qui ne considèrent même pas comme véritablement flamandes leurs propres minorités culturelles. C'est un peu comme si les nationalistes bretons ne considéraient comme vraiment bretonnes que les zones bretonnantes, et renonçaient - voire dédaignaient - tout le reste de la Bretagne historique, ce qui serait tout à la fois absurde et inacceptable !!

Les Belges d'aujourd'hui - Flamands comme Wallons - ont une conception complètement étriquée de leurs identités respectives, les réduisant de part et d'autre à un simple facteur linguistique : être néerlandophone, c'est être "flamand", et être francophone, c'est être "wallon". Le raisonnement ne vole certes pas bien haut, mais force est de constater qu'il se résume grosso modo à ça... En réalité, rien n'est plus réducteur, en sus d'être historiquement erroné. Car n'en déplaise à certains, en la matière, la langue ne fait pas tout... tant s'en faut !!! Ce clivage Wallons/Flamands tels qu'il est communément admis en Belgique n'est donc en réalité qu'une coneption typiquement belgo-belge, laquelle ne repose nullement sur une quelconque réalité ethno-historique.

De surcroit, je ne suis pas du tout convaincu que les populations artésiennes et de Flandre romane soient très emballées à l'idée de se voir annexées aux Pays-Bas (!), ni même de se voir englobées dans une grande Flandre certes indépendante, mais où seule la langue néerlandaise aurait droit de cité, contraignant ainsi plusieurs millions de locuteurs de la langue française à une néerlandisation forcée, bien peu conforme à la réalité historique. N'être vaguement considérés que comme des "Flamands de seconde zone" ne saurait les enthousiasmer plus que ça... Et c'est bien compréhensible !!

Alors certes oui, l'affirmation et la défense de l'identité flamande me tiennent particulièrement à coeur, et ce d'autant plus qu'elles correspondent à une large part de mon propre héritage ancestral. Seulement, dans l'état actuel des choses, les conceptions pour le moins étriquées - sans même évoquer les orientations politico-économiques - de la grande majorité des représentants du mouvement flamand , tant du côté "français" que du côté "belge", ne me conviennent absolument pas. Je ne vois aucune raison de soutenir les objectifs "semi-séparatistes" voire "rattachistes" de structures politiques modernes qui n'ont que faire d'une Flandre "romane" perçue comme une sorte de zone ethniquement et définitivement perdue, lesquels ne correspondent pas du tout à l'idée que pouvaient se faire mes aïeux de leur patrie charnelle : la Flandre certes, mais la Flandre tout entière, Flandre "gallicante" et Artois compris !

Hans CANY
 

hans cany,europe,identité

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06/06/2024

Elections "européennes" : la grande illusion

Tout comme l'était l'URSS, l'UE est un système bien verrouillé, et qui n'est fondamentalement pas réformable. Ne commettez pas la même erreur que Gorbatchev et autres communistes idéalistes, qui avaient naïvement cru pouvoir "réformer", "libéraliser", "aménager", "améliorer" le système de l'intérieur. Ne vous faites pas d'illusions : l'Union dite "européenne" n'est foncièrement pas plus réformable que ne l'était la défunte Union "soviétique". Et tôt ou tard, minée, écrasée par sa gabegie et sous le poids de ses propres contradictions, cette tyrannie atlantiste, libérale et transnationale finira elle aussi par imploser, par s'effondrer d'elle-même comme un château de cartes. En participant à la mascarade électorale de l'UE, vous ne ferez que retarder l'échéance de cet inéluctable effondrement. 

Hans CANY 

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20/05/2024

POUR L'ABSTENTION : Le vote, "mise en urne" de sa propre voix

 
Le rituel de la farce électorale provoque chez les libertaires de tout poil, soit d'âpres et virulents débats (vote tactique, vote de protestation, vote blanc, vote de déstabilisation,...), soit un long bâillement indulgent, tant le dilemme de l'utilité ou non du vote semble résolu une fois pour toute (inutile bien sûr !).

Aux uns qui rêvent de faire vaciller le pouvoir par le biais des urnes, les autres opposent la vacuité des messes électorales et la fourberie des élus. S'il me paraît évident que les urnes n'ont jamais engendré de révolution, le principe du vote dans les démocraties auto-proclamées représentatives n'en est pas pour autant un rituel désuet et inutile, une survivance ringarde des pratiques sociales du 20ème siècle. Je crois bien au contraire que c'est le premier élément de police de la république bourgeoise. L'acte de mise en urne de sa propre voix est avant tout l'acte de la soumission volontaire et délibérée de l'individu au pouvoir d'un autre. Voter dans un système électoral représentatif, c'est avant tout accepter qu'un autre parle et décide à sa place. Voter, c'est donc en tout premier lieu se défaire de sa propre liberté, de sa propre responsabilité. Les scribes de la république ne s'y trompent pas lorsqu'ils gravent sur leurs tablettes les termes explicites de "représentation par les élus", de "délégation de pouvoir", ou encore de "légitimation par les urnes". Bien plus qu'un escadron de gardes mobiles, qu'une armée en parade aux portes du désordre, qu'un juge à la robe aussi noire que la mort et la peine, le système électoral n'est rien d'autre que la capitulation de l'individu au nom du principe du nombre, du principe de majorité. Contrairement à ce que prétendent bon nombre de "citoyens" en brandissant leur carte d'électeur, participer à ce rite illusoire, ce n'est pas prendre ses responsabilités, c'est les fuir, c'est demander à quelqu'un d'autre de décider à sa place. Voter ce n'est pas agir, c'est s'engager à ne pas agir, c'est admettre que ses propres actions soient interdites, décidées ou ordonnées par d'autres.

Cette vision du système électoral n'est pas une construction théorique, mais le constat du mode de fonctionnement réel de nos sociétés totalitaires. Comme le disait mon prof de droit : l'élection, c'est le prix de la paix sociale. Les politiciens de profession qui, eux, vivent (et très bien) d'un tel système le savent parfaitement, qui après chaque grondement social, se dépêchent d'organiser de nouvelles élections. D'ailleurs, même en temps de "paix sociale", l'élection est nécessaire pour assurer aux dirigeants la soumission consentante et récurrente de la population. Les rituels organisés à intervalles de temps plus ou moins réguliers ont pour fonction première de rappeler à l'individu qu'il accepte ce pacte de résignation. Peu importent les résultats des élections (ils s'arrangent toujours entre eux), l'essentiel est que les "citoyens" acceptent le pouvoir des élus. Tout est mis en œuvre pour rappeler au quidam que c'est là le fondement du fonctionnement démocratique. Journaleux en tête, tous les communicateurs de la république sont alors chargés de donner l'impression à chaque individu — républicain — qu'il participe à l'élaboration de la démocratie. Les combats télévisés de petits chefs, les révélations croustillantes, les discours sur la constitution, même les affaires juridico-mafieuses sont avant tout un spectacle destiné à faire de l'élu le garant (fragile) de la démocratie, et de l'électeur un irresponsable consentant.

La construction d'une société nouvelle nécessite d'abattre jusqu'à la dernière pierre ce temple de l'exploitation qu'est la république. Mais cela nécessite avant toute chose que chaque individu refuse que d'autres parlent, décident, organisent et légifèrent à sa place. Voter, c'est se soumettre.
 
(Texte anonyme, auteur inconnu)
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Loin d’être un «non-acte» de démissionnaire, l’abstention consciente est un acte responsable de refus d’un système de domination où le droit de vote constitue l’acte public d’allégeance du plus grand nombre qu pouvoir de quelques uns. L’histoire récente des social-démocraties montre combien le rituel électoral, qui devait garantir la liberté et les moyens de vie pour chacun d’entre nous, n’a fait que renforcer le pouvoir d’une caste de possédants et l’exploitation de l’immense majorité des êtres humains.
 

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18/02/2024

Front de Libération des Gaules

Extraits des N° 1 et 6 (1979 et 1980) de son bulletin "Le Triscèle dextrogyre", deux petits textes de présentation du FLG, par Pierre de la Crau. Au-delà de leur caractère parfois daté, d'un certain utopisme, d'une indéniable dimension dilettante et de leurs imperfections de forme comme de fond, il n'en demeure pas moins que l'initiative n'était pas totalement dénuée d'intérêt. C'est donc en tant que document pouvant éventuellement faire office de piste de réflexion que je les porte aujourd'hui à votre connaissance ci-dessous, à titre purement informatif.

- Hans CANY -

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A quoi bon un Front de Libération des Gaules ?

" C'est qu'il y a un abîme entre la théorie et la pratique. Notre Front de Libération des Gaules ne sera pas un Xème cercle d'étude celto-druidique.

Le celtisme breton a déjà une longue histoire derrière lui. Il n'en va pas du tout de même dans les autres régions de l'Etat qui s'appelle France : Francie (c'est-à-dire domaine de la langue d'oïl), Occitanie etc.

Dans ces régions le celtisme n'en est qu'à ses balbutiements, et tout reste à faire. Or pourtant ces régions ont un fond celtique très important, même au point de vue ethnique, mais il est encore presque totalement méconnu et opprimé par la pesanteur d'une culture "officielle" d'origine judéo-gréco-latine.

Le Front de Libération des Gaules aura donc un véritable rôle de pionnier en la matière, en rassemblant la petite poignée de militants culturels voulant se consacrer dans la mesure de leurs moyens à la restauration de la Celtique dans toute sa splendeur de jadis. Il s'occupera de réveiller les éléments celtiques non seulement en Bretagne (c'est déjà fait là-bas) mais aussi en Francie, en Occitanie etc, car ces régions font partie elles aussi de la Grande Celtie au sens large.

Par exemple en assurant la promotion des produits de l'artisanat celtique, des produits gastronomiques gaulois (hydromel etc), sans aucune préoccupation mercantile bien sûr, en encourageant la création de poèmes d'inspiration celtique gauloise, , en assurant la diffusion de la médecine par les plantes (en la rattachant bien sûr à la science médicale de nos ancêtres), en faisant connaître le cheval camarguais s'il est prouvé qu'il descend bien du cheval gaulois, en encourageant la diffusion pour nos enfants des prénoms gaulois (exemple : Rosmartha, nom de la déesse gauloise, adapté en Rose-Martha) etc.

EN BREF IL S'AGIT DE FA1IRE DU CELTISME EN FRANCE ET DANS LES PAYS LIMITROPHES UNE VALEUR MODERNE ET VIVANTE.

- Pierre de la Crau -

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NI ROUGE NI BLANC, GAULOIS SEULEMENT !

" Le FLG sera le porte-étendard des droits imprescriptibles des Gaulois, et leur représentant auprès des pouvoirs publics.

Il a pour but :

1/ Défendre le patrimoine ancestral commun aux peuples de l'Europe celtique, c'est-à-dire d'abord des Gaulois en particulier (pan gallicisme), ensuite des Celtes en général (pan celtisme).
Tout en pensant déjà à la dernière étape, qui devra bien venir un jour ou l'autre, la défense du patrimoine commun aux Celtes et aux Germains (pan germano-celtisme). Ce qui concerne les 3/4 de l'Europe, de l'Espagne à la Pologne et de l'Irlande à la Roumanie.

2/ Soutenir absolument tout ce qui est d'origine celto-indo-européenne : civilisation, traditions, culture etc. Nous croyons au syncrétisme de l'indo-européanisme, qui est un diamant magnifique. Mais pour que ce diamant brille de tous ses feux, il faut que la facette celtique soit redégagée et retaillée, car elle a été trop longtemps oubliée et méprisée.

3/ Lutter contre la pollution morale. C'est-à-dire contre la destruction insidieuse par des éléments culturels étrangers de notre identité culturelle justement, et pour la renaissance, en un torrent impétueux, de nos sources propres. Il nous faut donc (in)former l'opinion au point de vue culturel, réveiller les masses de nos pays de leur léthargie, et créer un vaste courant de pensée contre cette destruction, et pour cette renaissance.

4/ Lutter contre la pollution physique. N'oublions pas que les Celtes et les Druides étaient des écologistes avant la lettre.

5/ Poser avec honnêteté  et objectivité la question ethnique et les problèmes qui en découlent.

6/ Sensibiliser l'opinion publique et les masses de nos peuples à toutes ces questions, et pour ce faire user de tous les moyens possibles (journaux de tous bords, échanges d'écrits et de conférenciers, propagande culturelle etc). Mais sans brimade et sans violence. Car nous agirons de façon non violente et sans effusion de sang. Mais cette non violence sera active : interventions auprès des personnalités, articles dans la presse parallèle etc, et dans les cas extrêmes - mais dans les cas extrêmes seulement, et s'il y a lieu - , marches en diverses villes de France, campagnes d'inscriptions murales, grèves de la faim (procédé celtique pour qui réclame justice) etc.

Bien tenir compte du fait suivant : la question de l'égalité ou de l'inégalité des êtres humains, et de l'hérédité ou de la non hérédité de ces inégalités, relève de la science et de la politique, mais absolument pas de notre action qui reste uniquement culturelle. "

- Pierre de la Crau -

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20/08/2023

Une idée-force : le celtisme [par Olier Mordrel]

Il y a toujours eu des fédéralistes en France. Mais leur doctrine n’a jamais réussi à percer, pour la raison qu’ils respectait les tabous jumeaux du latinisme et de l’unéindivisibilité, et n’avait pas pu pour ce bon motif dégager sa mystique propre.

On méconnaît par trop que la conception romaine de l’Etat – par essence colonialiste – a fini par dominer en France, à partir du XVIIe siècle, la tradition celto-germanique des libertés individuelles, locales et régionales, avec le dogme de la monarchie absolue (de droit divin), muée en tyrannie de la Majorité dans la ligne immuable de la Raison d’Etat, sous la république. Il y a antagonisme fondamental entre le césarisme romain et le fédéralisme nordique. On ne peut pas prendre position pour le second sans condamner le premier.

Le celtisme apporte à la révolution fédéraliste une âme et un dynamisme. Et sa logique. Il en fait une idée-force. D’une formule de sage administration il fait un programme révolutionnaire en profondeur. C’est pourquoi nous osons croire aujourd’hui à son succès possible entre Rhin et Pyrénées.

Nous étions un peu comme ces Allemands qui voulaient garder pour eux leur Nazionalsozialismus, quand après la victoire de 40, tout le monde voulait leur emboiter le pas. Ils ont payé cet égocentrisme fort cher. À nous aussi, il ne venait pas à l’idée que d’autres que nous puissent s’inspirer du celtisme, ni même aient le droit de le faire. Le celtisme, hors de nos frontières, c’était une affaire classée : la celtomanie.

Il serait injuste de continuer à le penser. Les Français qui maintenant se disent Celtes ne se livrent pas à une affirmation gratuite, fondée sur des souvenirs archéologiques qui font sourire, mais en appelant aux mêmes lois que nous : celle du sang. Ils savent fort bien ce qu’est leur celtisme : une foi virile en eux-mêmes. Il n’est jamais trop tard pour recevoir le fils prodigue au foyer de la tribu.

L’idée bretonne, qui n’est qu’une expression entre quelques autres de l’idée celtique, reçoit du coup un cadre encore plus large que celui auquel avait songé pour elle la jeune Bretagne Réelle, avec son idée d’une plus grande Bretagne allant chercher les limites de l’Armorique que la dynastie de Nominoë avait réunie sous son sceptre. Mais sans recevoir l’adhésion des Bas-Normands, Maigneaux, Angevins et Vendéens, aussi étrangers à leurs origines, depuis que l’école primaire y a mis bon ordre, qu’inconscients de leurs intérêts propres et n’ayant aucun lien entre eux, si ce n’est à travers Paris. Eux aussi cette fois sont mis dans le bain ipso facto.

Dans la mue du monde à laquelle nous assistons, les anciennes positions ne représentent plus grand chose et les anciens remèdes sont inopérants. Nous avons pris en exemple le Plaid gallois. Il est à suivre sous le rapport de la persévérance et de l’organisation de l’effort, mais transposé ici, il n’offrirait qu’un espoir illusoire et seulement au bout de deux décades de travail de fourmis. Aucune réforme locale, aucune “concession” de l’état parisien n’apporterait un solution au problème de la civilisation européenne qui est pour nous comme pour tous les blancs le problème. Il ne modifierait pas la physionomie de la France, sans quoi une influence néfaste ainsi qu’écrasante continuerait à s’exercer sur nous. La continuation de la décadence celtique de l’Irlande, malgré l’indépendance politique, proclame assez haut que le mal n’a pas été attaqué à la racine. Notre erreur a été de croire que la crise était un phénomène breton. Elle est générale, en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, partout où l’homme blanc a cessé de suivre sa loi. À crise générale, il faut un remède commun.

Dans notre tragique isolement, l’ouverture qui se présente est la chance de la Bretagne. Lui tourner le dos serait assez conforme à notre myopie politique, mais indigne d’hommes qu’un demi-siècle de coups de pieds au derrière devrait avoir remis dans le chemin du bon sens.

L’idée est donc lancée. On écrit : l’Europe sera celte ou ne sera pas ! La formule est belle. Flatteuse, mais dangereuse sous cette forme, car elle pourrait indisposer contre l’Europe tout ce qui ne descend pas des Celtes et produire l’effet répulsif du pangermanisme goulu. Il serait mieux de dire : l’Europe se fera sous le signe du celtisme ou ne se fera pas. Il faut un principe fédérateur. Je n’en vois pas d’autre que celui-là : la liberté ethnique, sans ambitionner faire des Celtes avec les Greco-liguro-arabo-latins de la Sicile, ou les Germano-illyriens des Alpes orientales. L’esprit celte d’humanisme et de tolérance engendrera les institutions communes, qui permettront à tous les peuples de notre vieux continent de renouer avec leurs origines, y compris Magyars, Basques, Albanais ou Lithuaniens, qui sont 100% étrangers au celtisme.

Impérialisme celte ? Soit, puisque ce sera l’impérialisme de la liberté. 

 

- Olier Mordrel -

europe,identité & racines,fédéralisme

 

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02/06/2023

IL NE FAUT PAS ESPÉRER QUE... [par Robert DUN]

« Il faut bien espérer que… »
C’est le mot des gens raisonnables, des radoteurs du progrès, de l’évolution, du désarmement. À l’âge de quatorze ans, cette phrase m’agaçait, mais je ne savais trop que penser. À dix-huit ans, j’avais envie de cracher sur ceux qui la prononçaient. À dix-neuf ans, la seconde guerre mondiale me donnait raison. Puis vint l’Antigone d’Anouilh qui vitupérait contre « le sale espoir », contre « les gueules de candidats au bonheur ». Environ vingt ans plus tard la physique m’apprenait que la loi de l’Univers est l’entropie, la décadence de toute forme de mouvement ou de vie.

Et pourtant la vie existe… Mais la néguentropie, la relance des énergies, n’est pas incluse dans la phase actuelle de l’évolution. De même qu’il n’existe aucun élixir de jouvence, que la jeunesse ne renaît que par la mort des vieux et la venue des enfants, ainsi faut-il que les civilisations meurent pour que renaisse quelque chose de jeune et de fort. C’est pourquoi il ne faut pas espérer que notre civilisation se ressaisisse in extremis. Il ne faut même pas le souhaiter : « Ce qui veut tomber, il ne faut pas le retenir, il faut encore le pousser. »

Aucune mesure valable ne sera prise contre le danger atomique, contre la pollution et l’usure de la biosphère. Seul le commencement des catastrophes en empêchera l’accomplissement total. Les autres espérances sont à ranger dans le placard des niaiseries, à côté du désarmement et du socialisme de l’abondance.

Si dans cinquante ans il y a encore de la verdure et des animaux sur la Terre, c’est que la civilisation actuelle se sera liquidée catastrophiquement à temps. Sinon les cloaques de Chicago, de Tokyo, de Rotterdam, de la Ruhr, de la Lorraine, du Bassin parisien couleront sur toute la Terre comme des chancres mous et le pullulement humain prendra l’aspect qu’il a à Calcutta dans l’agonie générale. Mais nous sommes convaincus que les choses n’iront pas jusque-là. Car les porte-parole des optimismes officiels continueront à faire la loi sur l’opinion publique. Les techniciens continueront à nous affirmer que le socialisme de l’abondance n’a jamais été aussi près de se réaliser, que les fonds marins offrent des richesses inépuisables, aussi inépuisables que la grande forêt de Provence au temps des Romains, que la pilule va mettre fin à la démographie galopante.

Ces illusions sont fort utiles au déroulement historique et nous ne voulons pas les combattre trop fort. Mais nos calculs sont très différents. Depuis cinq siècles la proportion de sous-alimentés dans le monde augmente sans cesse. Qualitativement notre alimentation se détériore à une vitesse folle. Le délabrement nerveux et psychique de l’Homme court vers la folie rédhibitoire. La perte du vocabulaire et des concepts s’aggrave d’année en année et sur ce point nous sommes déjà statistiquement tombés au-dessous des négrilles d’Australie. La pilule ne résoudra rien : acceptée par les plus lucides, refusée par les autres, elle aboutira à faire submerger les êtres responsables par les crétins irresponsables.

Pessimistes ? Certes non ! Nous sommes au contraire portés par une formidable espérance, par celle de voir la nature triompher de la folie destructrice des hommes, de voir poindre sur une Terre purifiée par les désastres une ère de vérité et de justice. Nos idées n’ont rien de maladif ni de fantastique. Elles sont objectivement fondées et souvent démontrables. Mais elles sont insoutenables à la plupart. Pourtant quiconque a goûté à la paix de la victoire sur les illusions ne lâcherait sa conquête pour aucune ombre.

Robert DUN
(Article paru dans la revue écologiste L’OR VERT, Février 1972)

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11/02/2023

Le mythe de la retraite "par répartition"

A l'heure où le gouvernement Macron, qui ne fait en réalité qu'exécuter les termes d'un agenda politique supranational établi en haut lieu à l'insu du bon peuple, tire prétexte d'un prétendu allongement de l'espérance de vie pour justifier sa très impopulaire réforme des retraites, on ne peut manquer de déplorer le silence assourdissant des acteurs de la contestation sociale en cours par rapport à deux incohérences manifestes qui ne sont que très rarement - voire jamais - pointées, bien qu'elles sous-tendent le dossier.

La première de ces incohérences, qui ne constitue pas le moindre des paradoxes, réside dans l'assertion gouvernementale selon laquelle l'espérance de vie "ne cesserait d'augmenter d'année en année", ce qui nécessiterait mécaniquement un allongement de la durée des cotisations salariales destinées à financer les retraites de la population active. Or, ainsi que le montrent très clairement les statistiques officielles de l'INSEE, nous assistons ces dernières années non pas à une augmentation constante mais bien à une stagnation - voire à une légère diminution depuis 2019 - de l'espérance de vie moyenne en France, suivant de la sorte une courbe involutive générale observée pour l'ensemble de l'Union Européenne. Le prétexte invoqué pour repousser l'âge de départ à la retraite des salariés s'en voit donc d'ores et déjà invalidé par cette simple constatation que depuis au moins plus d'une décennie, l'espérance de vie dans l'Hexagone n'aura guère évolué, et aura même plutôt régressé depuis les quatre dernières années.

Mais ce qui vient par-dessus tout asséner un  cinglant démenti aux fallacieuses assertions des gouvernements de "droite" comme de "gauche" qui se seront succédés à la tête du régime hexagonal depuis la prétendue "Libération" reste la dénonciation d'un mythe aussi tenace que pernicieusement entretenu dans l'esprit de l'immense majorité de nos concitoyens, mythe qui leur est si martelé dès le plus jeune âge, et ce depuis tant de générations, qu'il se voit quasi universellement admis sans discussion possible, comme s'il relevait de la plus criante des évidences. Et pourtant...

Ce mythe, c'est celui du système des retraites dites "par répartition", selon lequel les cotisations sociales retenues sur les salaires des actifs serviraient à alimenter les caisses de retraite en vue d'assurer le versement des pensions de la génération précédente. Autrement dit, ce seraient donc les travailleurs actuels qui financeraient la retraite des "vieux" qui les ont précédés, puis qui par la suite verraient leurs propres retraites financées par les cotisations versées par les travailleurs de la génération suivante... et ainsi de suite. Or, cette fable de la retraite "par répartition" se voit elle aussi invalidée par un argument simplissime mais d'une logique imparable, à tel point qu'un enfant de huit ans serait en mesure d'en saisir toute la pertinence : s'il en allait véritablement ainsi, si les retraites des uns étaient vraiment financées par les générations suivantes... qui donc, dans ce cas, aurait financé les retraites de la PREMIÈRE génération de salariés assujettie à ce système ???... Il n'est, comme on le voit, nul besoin d'être hautement qualifié en  économie ni de sortir de sciences po ou de l'ENA pour convenir de l'absurdité fondamentale de la chose !

La vérité est juste que les salariés cotisent durant toute leur période d'activité professionnelle pour financer LEUR PROPRE retraite, ainsi que l'atteste le fait que le montant de cette dernière est précisément déterminé en fonction du nombre de cotisations qu'ils auront respectivement versées au cours de ladite période - ce qui apparaît somme toute logique. La fable d'une soi-disant solidarité intergénérationnelle sur laquelle repose le bobard de la retraite "par répartition" sert avant tout à maintenir les travailleurs enchaînés au système salarial actuel en induisant chez eux un faux sentiment de perpétuelle responsabilité ("il faut bien payer la retraite des vieux"), doublé d'une culpabilisation rampante, de nature à leur faire indéfiniment accepter le statu quo salarial, voire les pires régressions sociales : augmentation de la durée du temps de travail quotidien et diminutions de salaires pour "sauver l'entreprise" (et donc sauvegarder leurs emplois), précarisation accrue, allongement des durées de cotisation nécessaire (et donc recul de l'âge légal de départ à la retraite) etc. 

Il convient bien évidemment pour toute personne dotée d'un minimum de conscience sociale, quel que soit son bord idéologique comme son degré d'implication politique, de s'élever et de s'opposer avec énergie et détermination  à l'ignoble réforme d'essence néolibérale que s'efforce aujourd'hui d'imposer la clique des gangsters macronistes, mandataires de la tyrannie globaliste qui cherche aujourd'hui à emprisonner l'ensemble du monde occidental, faisant peu à peu de nos vies un enfer dans de multiples domaines. Toutefois, il apparaît de plus en plus pressant non seulement de remettre en question les méthodes employées pour la combattre (ni les "grèves" d'un jour qui ne bloquent rien, ni les manifs gentillettes du weekend ne les feront jamais reculer !), mais aussi et surtout d'élargir notre vision des évènements en cours afin d'en prendre la véritable mesure et d'en comprendre la véritable nature. Non, nous ne devons aujourd'hui pas seulement faire face à Macron et à ses sbires gouvernementaux. Non, le problème n'est pas seulement franco-français. Non, il ne sera en aucun cas réglé d'un coup de baguette magique par l'illusion électorale. Et par-dessus tout, ne nous focalisons pas sur ce qui ne constitue au fond que l'un des multiples symptômes de la maladie à traiter. Pourquoi lâcher la proie pour l'ombre ?

Il est grand temps d'ouvrir les yeux : en France comme partout dans l'UE et ailleurs, ils savent et nous savons que tant qu’on ne les dégagera pas du pouvoir par la force... ils continueront. Rien ne les arrêtera, à moins que nous ne les arrêtions. Car ce monde qu'ils cherchent à nous imposer, c'est LEUR monde. Un monde cauchemardesque, géré par une oligarchie de psychopathes criminels. Allons-nous donc les laisser tranquillement faire, obnubilés, neutralisés et rendus myopes par des préoccupations devenues par la force des choses d'importance bien secondaire, voire carrément obsolètes ?...   Pourtant, l'enjeu est à présent on ne peut plus clair, puisqu'il ne s'agit de rien de moins que d'une élémentaire question de survie à court ou moyen terme : ce sera eux ou nous.

Hans CANY

 

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21/11/2022

A lire : Regards sur Vladimir Poutine

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Publié en juin 2022 par l'éditeur Philippe Hugounenc, ce petit livre d'un peu moins d'une centaine de pages constitue un ouvrage collectif rassemblant les contributions de cinq auteurs européens de profils très distincts et issus d'horizons divers, avec pour fil conducteur une volonté commune d'exposer des visions alternatives à celle dont nous abreuve sans relâche la doxa médiatico-politique occidentale. En ligne de mire, ainsi que le suggère très explicitement son titre, l'action de Vladimir Poutine en Russie de manière générale, mais aussi les tenants et aboutissants du conflit russo-ukrainien en cours, dont les implications vont bien au-delà d'une "simple" querelle entre Etats voisins.

Le texte de Jordi Garriga, intitulé Le Retour du Tsar, fait office d'introduction en évoquant le redressement de la Russie sous l'égide de Poutine, à l'issue du long purgatoire post-soviétique qui avait trop longtemps abandonné le pays entre les griffes d'un libéralisme débridé, lequel l'avait laissé exsangue, de même que les enjeux qui le poussent aujourd'hui à intervenir sur la scène internationale pour y défendre les intérêts vitaux du pays.

Dans Vladimir Poutine et l'empire russe, le très russophile Kris Roman défend avec passion le bilan et l'action du maître du Kremlin, dépeignant des traits de caractère qui le dotent d'une personnalité hors du commun, et présente de façon concise les grandes orientations de sa politique intérieure comme extérieure, non sans mettre un accent tout particulier sur une essence très conservatrice, inhérente selon lui à la morale orthodoxe. Il y voit donc le promoteur et le défenseur des grandes valeurs traditionnelles de la Russie éternelle, perçue comme le bastion de valeurs saines face aux dérives et autres déviances tant politiques que sociétales qui mènent aujourd'hui le monde occidental à sa perte. En cela, la Russie de Poutine constitue donc à ses yeux un modèle de portée universelle, puisqu'elle indique la voie à suivre pour s'opposer à la décadence. Pour sortir du schéma unipolaire des atlantistes, il prône par conséquent la constitution d'un grand axe Paris-Berlin-Moscou, seul à même d'affranchir l'Europe - la vraie, pas celle de l'UE - du carcan mondialiste auquel elle se voit assujettie depuis de nombreuses décennies sous  férule états-unienne. Non exempt d'un certain manichéisme assumé - le combat du camp du Bien contre celui du Mal, le texte de Kris Roman se conclut par une alternative sans équivoque : soit ce sera celui des forces lumineuses - celui de Poutine - qui l'emportera, soit ce sera celui des forces obscures,  condamnant le monde à subir le cauchemar sans fin d'une tyrannie orwellienne...

Si le troisième texte, intitulé Poutine vu d'Europe et signé Pierre Le Vigan, se veut quant à lui beaucoup plus réservé voire franchement critique à l'égard du président russe, affichant même une certaine méfiance - pour ne pas dire défiance - à l'encontre de ses présumées velléités impérialistes comme d'hypothétiques prétentions hégémoniques russes inavouées (on sent ici poindre les élans à peine réfrénés de préjugés antirusses anachroniques, héritiers directs d'une  vieille "tradition" antisoviétique un rien obsolète, toujours très vivace dans certains milieux nationalistes occidentaux), il a en tout cas le mérite d'exposer une vision distanciée des évènements en cours - on ne pourra donc pas lui reprocher de verser dans le panégyrique -, et surtout celui de proposer des solutions équilibrées au conflit russo-ukrainien, en tenant compte de certains faits ethniques comme de la nécessité de préserver les intérêts géopolitiques des uns comme des autres. Après un rappel des grandes dates de l'histoire de l'Ukraine des origines à nos jours, lequel s'avèrera fort utile aux lecteurs désireux d'y voir un peu plus clair, Pierre Le Vigan se livre donc ici à une analyse plutôt pertinente et objective de la situation actuelle, et propose un plan de concertation, la solution passant selon lui par une inévitable partition du territoire ukrainien, respectant les souhaits et les choix de chaque groupe de population en présence qui devra être consulté par voie référendaire. Une proposition qu'à titre personnel, même si je n'adhère pas nécessairement à toutes les vues exprimées par Le Vigan (notamment à celles qui se font un peu trop complaisantes à mon goût vis-à-vis de Kiev), je ne puis en définitive que saluer, puisqu'elle rejoint dans ses grandes lignes la solution que je préconise moi-même depuis le début de la crise. Ce texte m'apparait donc globalement, en dépit des réserves que m'inspirent certains jugements exprimés par l'auteur, particulièrement intéressant.

La quatrième contribution, signée Tony Baillargeat et intitulée Vladimir Poutine ou "Le soupçon d'un Grand Mystère" - tout un programme, est la plus touffue de l'ouvrage, puisqu'elle n'en occupe à elle seule pas moins de trente pages. Changement de ton radical, puisque Poutine, la question russe et la crise actuelle y sont ici vus à travers le prisme du traditionalisme guénonien, sur fond de spéculations ésotériques, de conceptions métaphysiques, de prophéties bibliques et de mysticisme chrétien (orthodoxe), versant dans une sorte de messianisme, et attribuant au combat entre les deux camps en présence une véritable dimension eschatologique. Un texte étrange, pouvant paraître quelque peu obscur et alambiqué à ceux auxquels ce type d'approche semble hermétique - et je dois avouer que tel est mon cas, ni Guénon ni le mysticisme biblique/chrétien n'étant mes tasses de thé - , mais qui apparaîtra toutefois  porteur d'espoir à d'autres, tant il exprime une foi ardente en la victoire finale des forces lumineuses sur celles des ténèbres. Heureusement pour moi, la dernière partie du texte, plus rationnel que son début, "s'éclaircit" quelque peu et me "parle" davantage, me paraissant en définitive un peu moins rébarbative que ce qui la précède. Je ne recommanderai toutefois vraiment cette quatrième contribution qu'aux "initiés"... et autres réceptifs.

Enfin, si le cinquième et dernier texte, signé Bernard Fontaine et qui  s'intitule quant à lui La géopolitique secrète de Vladimir Poutine, porte lui aussi la marque évidente d'un auteur de sensibilité plutôt guénonienne, à fort penchant ésotérique, il m'est apparu plus terre-à-terre, nettement plus accessible que la contribution précédente. Il est ici davantage question du dessous des cartes, des influences méconnues car plus ou moins cachées de Vladimir Poutine, notamment à travers des personnalités atypiques telles qu'Alexandre Douguine et ses vues eurasistes, ou encore - et surtout - que l'énigmatique  Jean Parvulesco, personnage de l'ombre totalement inconnu du grand public (mais déjà évoqué dans le texte de Tony Baillargeat), mais dont le rôle insoupçonné semble avoir été déterminant depuis déjà fort longtemps. Bernard Fontaine nous apprend  dans ce texte que, selon lui, un plan secret visant à préserver et à protéger la Russie éternelle est à l'oeuvre depuis des lustres, et qu'il a été préparé avant même la chute de l'URSS, dès le "règne" de Iouri Andropov... au moins. Mais chut, je n'en dirai pas davantage, et laisserai aux lecteurs intrigués le plaisir d'en découvrir plus par eux-mêmes.

Au final, à l'exception du texte de Pierre Le Vigan qui reflète des conceptions plutôt  ethnicistes voire identitaires, il s'agit donc là d'un petit livre aux orientions plutôt conservatrices et traditionnalistes dans son ensemble, et dont l'intérêt principal réside surtout dans le fait qu'il offre une tribune à des points de vue que l'on pourrait aujourd'hui légitimement qualifier de dissidents, puisque totalement ("totalitairement" ?) exclus des médias du Système. Ne serait-ce que pour cette raison, il mérite bien de retenir notre attention.

Hans Cany

Regards sur Vladimir Poutine (ouvrage collectif)
Broché – 96 pages – ISBN 978-2-492047-33-6
Philippe Hugounenc Editeur 2022

Disponible directement chez l'éditeur : philippehugounencediteur.com
Egalement disponible via Amazon ainsi que sur le site de la Fnac, le livre peut en outre être commandé en librairie.

03/11/2022

Des êtres libres, de la Liberté et des esclaves bavards sur la Liberté [par Robert Dun]

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Je n'écris pas cet article avec une arrière-pensée de propagande, celle-la étant d'ailleurs superflue dans les milieux libertaires. Je l'écris par reconnaissance et par sentiment de devoir envers des gens qui ont eu assez de liberté et de courage pour envisager mes idées et les publier, même sans les approuver toutes nécessairement.

Ce sentiment de devoir prend racine dans le fait que dans au moins trois livres, des articles et… bien des chuchotements, je figure parmi les « preuves » de l'infiltration du milieu anar par l'extrême-droite. Or je ne suis pas et n'ai jamais été d'extrême-droite, ni de droite, ni du centre. En dehors de toutes les étiquettes, je suis un révolutionnaire, un nietzschéen actif, un ami de tous les esprits libres et honnêtes, quel que soit le point de leur route où ils se trouvent. L'honnêteté, l'honnêteté intellectuelle est mon unique exigence pour dialoguer avec quelqu'un, quelle que soit son étiquette.

Dans le premier article de moi que publia L'Homme libre, fils de la Terre, j'écrivais que la démocratie et la liberté étaient loin d'être identiques, que pour la liberté je ferais plutôt confiance à un aristocrate authentique ou à un despote éclairé qu'à la démocratie. Car la liberté n'est, hélas !, pas la nécessité de tous. Ceux qui en ont besoin sont de la nature de Galilée, de Giordano Bruno, de Montaigne, d'Ulrich von Hutten, de Götz von Berlichingen, de Cyrano de Bergerac, de Voltaire, de Max Stirner, de Nietzsche. Ils sont rares. La masse des moutons ignore la liberté, n'en a pas besoin. Elle la redoute même, car les hommes libres scient les béquilles des croyants incapables de trouver en eux leur propre loi. Quels parents plus ou moins bornés n'ont-ils pas tremblé et pesté devant les velléités de libération de leur progéniture ? Ces parents sont le citoyen moyen de toutes les démocraties, le peuple. Mais les démocraties contemporaines ne sont plus et ne peuvent plus être d'authentiques démocraties et cela pour deux raisons : l'une est la disparition de la réalité de peuple, l'autre de la culture.

La notion de peuple implique une communauté d'instincts, de sensibilité, d'expériences historiques. De nos jours il n'y a plus que des agglomérats disparates dans lesquels tous les peuples, toutes les visions de la vie et de la condition humaine « déblatèrent les uns contre les autres », selon l'expression de Nietzsche dans son chapitre sur le Pays de l'instruction.

Une culture est, par étymologie, ce à quoi on rend un culte, le contrat social spontané entre gens de même éthique instinctuelle. Là où il y a un peuple, il n'y a besoin ni d'État, ni de lois. Les lois chacun les porte en lui-même. Alors, et alors seulement, on peut publier un périodique intitulé l'Anarchie et sous-titré Journal de l'Ordre, car comme l'a écrit Antonin Artaud : « L'anarchiste n'est pas un ennemi de l'ordre ; c'est quelqu'un qui aime tellement l'ordre qu'il n'en supporte pas la caricature ».

Chaque homme aime l'ordre qui correspond à son éthique spontanée. Cela impose de renoncer au mondialisme, de comprendre qu'on ne peut demander à un Africain de culture nocturne imposée par le climat, d'une culture qui lui impose de voler un bœuf sans se faire prendre pour acquérir le droit de demander la main d'une fille, d'accepter notre sensibilité envers le vol. Cela impose d'admettre que là où nous ne voyons que rites absurdes, il peut y avoir des perceptions perdues par nous. L'espèce humaine a sans doute des centaines d'origines différentes et à coup sûr des trajectoires d'évolution très différentes. Les données biologiques géographiquement conditionnées qui donnent un surcroît de garçons ou un surcroît de filles dans les naissances ne peuvent manquer d'aboutir à des sociétés différentes.

Les monastères n'absorbant pas le surnombre de naissances masculines au Tibet, la société est matriarcale et polyandre. Le surnombre de filles en pays musulmans impose la polygamie. Une jeune femme kabyle, ouverte et évoluée, me disait en 1965, alors que je plaidais en faveur de la monogamie pour lutter contre la démographie galopante catastrophique de l'Algérie : « Sur le fond je suis d'accord avec toi, mais que fais-tu des laissées pour compte ? ». Je ne trouvai rien à répondre.

Le respect de l'Homme, c'est primordialement le respect des différences, c'est accepter les différences sans les juger au crible de notre civilisation prétentieuse et malade. Trop des nôtres sont encore prisonniers d'un rail invisible : ils croient que les peuples qui n'adhèrent pas à nos conceptions démocratiques, à notre liberté sans boussole, à notre égalitarisme tous azimuts sont des attardés. S'ils y regardaient de près, ils découvriraient que ces « attardés » ont généralement plusieurs centaines de milliers d'années d'évolution derrière eux, alors que l'homme de Cro-Magnon n'en a guère que quarante mille. En réalité, ce sont des humains de souches totalement différentes. Il y a là des barrières qu'aucun melting-pot n'effacera.

En fait, cette naïve volonté de fusion des incompatibles dans le creuset du nihilisme contemporain n'est que le prolongement de l'hypocrisie colonialiste. Le colonialisme voulait faire de non-Européens des Européens chez eux, l'intégration veut en faire des Européens chez nous. Ceci au nom de la lourde et naïve conviction que nous leur sommes supérieurs et qu'ils doivent devenir nos semblables. Cette prétention « démocratique » n'est que la fille de la prétention chrétienne à une universalité qui a donné l'Inquisition et les conquistadors.

Un borné tire argument du fait que « j'avoue avoir fait partie des Waffen-SS ». Nuance : je ne l'avoue pas, je le dis sans le moindre complexe. Je ne peux guère m'expliquer sur ce point : je tomberais sous le coup de plusieurs lois approuvées par les faux anarchistes. Je me contenterai donc de dire : « J'ai été et je reste un défenseur du droit à toutes les identités, à tous les choix ». On a retiré aux hommes le droit à leur identité raciale, à leur identité culturelle, à leur identité professionnelle ( par la mécanisation ), à leur identité sexuelle ( par l'unisex et la propagande en faveur de l'homosexualité ). On a culpabilisé la joie de vivre par la préférence pathologique ( il est plus facile à un criminel ou à un taré de trouver du travail qu'à une jeune personne saine ). Alors des millions de jeunes se tournent vers les plus dangereuses identités : vers les sectes, les fanatismes religieux.

Qui sont les niveleurs par l'universalisme ? Les exploiteurs qui veulent pouvoir transporter la main-d'œuvre comme du bétail, la crapulocratie des multinationales, les curés de toutes les religions, les curés athées du marxisme dévoyé. Tout cela n'est que trompe l'œil pour des buts inavouables et n'a rien à voir avec la liberté, l'égalité et la fraternité.

La crapulocratie des rivaux-complices a réussi à sa manière un chef d'œuvre : diviser les hommes en défenseurs de valeurs traditionnelles qui coïncident parfois avec les affirmations identitaires, mais reposent sur la royauté orientale de droit divin et sur une religion foncièrement esclavagiste et ennemie de la liberté de pensée, et en défenseurs des « droits de l'homme » qui se prêtent à la destruction de la race dont sont issues ces valeurs généreuses. Oui, les cartes ont été on ne peut plus savamment brouillées.

Alors, de grâce, que les libertaires abusés se ressaisissent, qu'ils balayent la poudre aux yeux clérico-politicarde de la droite et de la gauche et apprennent à juger par eux-mêmes.

Il est plus que temps, il est urgent que tous les amis de la liberté s'unissent pour sauver à travers la liquidation chaotique d'une civilisation mégalomaniaque ce qui fait la dignité de l'Homme, la liberté des hommes qui veulent être libres et sont capables de l'être.

Je sais qu'il y a une majorité d'esclaves-nés, qu'ils sont la vraie cause de l'esclavage. Je les hais parce qu'ils me répugnent ; « Nous supprimons l'esclave parce que nous n'en supportons plus l'aspect » écrivit Nietzsche dans le Gai savoir. Je les hais encore plus parce qu'ils m'engluent dans leur esclavage, parce qu'on ne peut faire une révolution à un contre mille. Mais je ne les hais pas par orgueil. Je ne suis pas un mégalomane parcourant les sommets avec des bottes de sept lieues. J'aime le vrai peuple, les vrais paysans, les hommes de métier heureux tant que le système ne les écrase pas complètement.

Oui, je suis un véritable anarchiste : un anarchiste qui refuse toute loi qui ne correspond pas à sa loi intérieure. Or ma loi intérieure c'est le vieux droit anglais, la très ancienne coutume de Normandie qui a donné naissance à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, version 1789, parce que je suis né dans le mélange des peuples porteurs de cette loi. Ce qui explique d'apparentes contradictions…

Robert DUN
(in L'ANARCHIE, journal de l'Ordre, Juillet 1995)

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21/02/2022

Mise au point : Pour des relations équitables et équilibrées

Je ne respecte les lois et règlements que dans la mesure où ceux-ci me paraissent justes, fondés, justifiés, nécessaires et surtout conformes à ma propre loi intérieure.

Je n'accepte de traiter avec autrui que sur la saine base d'un rapport d'égal à égal.

Je ne reconnais la légitimité d'aucune hiérarchie imposée. Seules comptent à mes yeux les notions de discipline librement consentie, de leadership choisi, d'association affinitaire et de contrat synallagmatique (-> qui engage réciproquement les deux parties), sans lesquelles il ne saurait exister de contrat social digne de ce nom.

Tels sont, dans leurs grandes lignes, mes principes fondamentaux.
Ils sont à prendre ou à laisser, en l'état.
 
Hans Cany
 

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02/01/2022

Tyrannie covidiste et crimes contre l'humanité : J'Accuse...!

« J’accuse »
Texte de Jean-Jacques Crèvecœur
Samedi, le 1er janvier 2022


Je m'appelle Hans Cany. Je suis citoyen français.
Et en tant que citoyen résistant :

— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir menti à la population, dès le début, en lui faisant croire qu’il n’existait aucun remède contre le covid, alors que les médecins de terrain et la communauté scientifique internationale avaient démontré dès le début l’efficacité de l’hydroxychloroquine, de l’azithromycine, de l’ivermectine, de l’artemisia annua, du zinc, de la vitamine C, de la vitamine D, de l’ozone et bien d’autres… ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de nous avoir fait croire, malgré toutes les statistiques disponibles, que cette maladie était terriblement mortelle pour l’ensemble de la population, tout cela dans le but de nous imposer des armes bio-terroristes déguisées en vaccins ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes âgées dans les maisons de retraite, les laissant agoniser dans leur urine et leurs excréments, dans la solitude et le désespoir le plus total ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir traumatisé les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, en les rendant potentiellement responsables de la mort de leurs parents et de leurs grands-parents ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir vendu notre souveraineté nationale aux mondialistes du forum de Davos, dirigé par Klaus Schwab ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être les agents serviles des Nations Unies en nous imposant, sans notre consentement, les 17 objectifs de développement durable, objectifs qui signeraient la fin définitive de toute démocratie ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir posé les bases d’un régime totalitaire, pire que ceux de Lénine, Staline, Pol Pot, Mao Zedong, Hitler, Mussolini réunis ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir piétiné et violé la charte des droits et libertés du peuple, d’avoir bafoué la constitution et d’avoir confisqué le pouvoir au profit de quelques prédateurs milliardaires ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir détruit l’économie réelle, celles des travailleurs autonomes, celles des petites et moyennes entreprises en décidant de façon totalement arbitraire ce qui était essentiel et ce qui ne l’était pas ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de manipuler le peuple français en utilisant les pires techniques d’ingénierie sociale pour menacer, pour culpabiliser, pour soumettre et pour contraindre les plus fragiles parmi nous ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir endetté la France pour de très nombreuses années et d’avoir dilapidé des centaines de millions d'euros pour opérer une propagande médiatique mensongère, pour mettre en place des mesures sanitaires infondées sur le plan scientifique et totalement inefficaces ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir détruit la vie sociale, culturelle, familiale et spirituelle de 67 millions et demi de Français ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’avoir instauré un apartheid plus pernicieux que celui d’Afrique du Sud, en créant une classe de citoyens privilégiés parce que soumis à la dictature techno-sanitaire et une classe de sous-citoyens exclus parce que conscients, éveillés et rebelles ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être responsables des milliers de suicides des enfants et adolescents qui n’espèrent plus aucun avenir prometteur et lumineux, responsables des suicides des entrepreneurs désespérés et ruinés, responsables des suicides des vieux abandonnés à leur solitude ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’être responsables, par leurs mesures politiques insensées et injustifiées, des violences conjugales et des maltraitances des enfants à l’intérieur des familles ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de soumettre toute la nation française à la troisième phase d’une étude clinique expérimentale concernant des injections pour le moins hasardeuses et dont on ne possède aucun recul à propos des effets secondaires à moyen et long terme ;
— J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran de violer le droit du travail et le code de Nuremberg en imposant aux professionnels de différents secteurs la vaccination obligatoire, piétinant ainsi le sacro-saint principe du consentement libre et éclairé en matière de soins de santé ;
J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran d’hypothéquer la santé et la fertilité des enfants en faisant la promotion d’une vaccination d’autant plus inutile et dangereuse qu’aucun mort n’a été déploré chez les moins de 18 ans en 2020 ;
— J'accuse également les journalistes des médias mainstream d’avoir terrorisé la population en répandant de manière continue les chiffres gonflés et manipulés des soi-disant morts du covid ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream de n’avoir donné la parole qu’à des experts favorables au narratif gouvernemental, rejetant systématiquement tous ceux qui remettaient en doute la thèse officielle ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream d’avoir injurié, ridiculisé, diffamé, caricaturé, non seulement tous les lanceurs d’alerte qui se sont levés contre ce totalitarisme sanitaire, mais aussi tous les citoyens qui refusaient des mesures injustifiables et injustifiées détruisant nos vies et nos familles ;
— J'accuse les journalistes des médias mainstream d’avoir semé les graines de la violence et de la division au sein des familles, des associations, des églises, des entreprises, en qualifiant de conspirationniste et de complotiste toute personne qui cherchait le sens et la vérité au milieu de cette mer de mensonges ;
— J'accuse également les médecins de famille, les médecins spécialistes et les directeurs d’institutions médicales de nous avoir laissé tomber, préférant se taire et encaisser des primes financières plutôt que de défendre le serment d’Hippocrate qu’ils avaient pourtant juré de respecter ;
— J'accuse également les avocats, les juges et les magistrats de nous avoir abandonnés aux mains des psychopathes et des sociopathes qui violaient nos droits et nos libertés et de ne pas nous avoir défendus sous prétexte que nous étions des dangers pour la démocratie ;
— J'accuse également les syndicats d’avoir trahi leurs membres en devenant les promoteurs des mesures iniques et liberticides supposées lutter contre cette pseudo-pandémie ;
— J'accuse enfin l’ensemble du personnel politique, les députés et les élus municipaux de s’être couchés devant la prise de pouvoir et le coup d’état perpétré par Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran,  laissant à ces derniers le libre exercice de l’abus de pouvoir caractérisé ;

Pour toutes ces raisons, en tant que citoyen résistant de France, J'accuse Messieurs Macron, Philippe, Castex et Véran , les journalistes des médias mainstream, les médecins, les avocats, les magistrats, les juges, les syndicats, le personnel politique et tous leurs collaborateurs de haute trahison à l’égard de notre nation et de complicité de crime contre l’humanité.

J’appelle les citoyens à mettre un coup d’arrêt à l’instauration de ce régime totalitaire tourné contre l’ensemble de la nation française.
Pour toutes ces raisons, j’appelle les citoyens français conscients et courageux à rejoindre ce mouvement de résistance global et déterminé.


© 01/01/2022 - Jean-Jacques Crèvecœur. Tout droit de reproduction autorisé et même encouragé
 à condition de le publier en intégralité et de citer l’auteur.

Copiez-collez en mettant votre nom à la place du mien, et partagez en masse.

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07/02/2021

LA HAINE QUI TUE LA FRANCE [par Robert Dun]

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Un vieil adage de la sagesse ésotérique affirme que la haine nuit davantage à celui qui hait qu’à celui qui est haï. La haine développée en France depuis 1871 en fournit une éclatante illustration.

L’aveuglement et les bévues de Napoléon durant l’occupation de l’Allema­gne avaient bien semé quelques ressentiments dans un peuple qui ne deman­dait qu’à rallier la cause de la Révolution et de l’Empire. Mais, après 1815, tout fut vite oublié et la France retrouva Outre‑Rhin le prestige acquis au temps de Voltaire.

Par contre la défaite de 1871 déchaîna en France une haine non encore apaisée et qui s’est nourrie de tous les événements survenus depuis. Bien qu’au traité de Francfort Bismarck eut été de la plus extrême modération, la haine nourrie au terreau de la vanité blessée ne cessa d’enfler. La France était aussi totalement vaincue qu’en 1940 et des colonnes allemandes pénétrèrent jusqu’à Roanne. Riche en charbon, l’Allemagne man­quait de fer. Pourtant Bismarck, sans doute l’une des plus nobles figures de l’histoire européenne, se contenta, conformément à sa propre doctrine de l’identité nationale, d’annexer l’Alsace‑Lorraine germanophone, qui avait appartenu au Reich allemand pendant douze siècles, jusqu’au traité de Westphalie, et avait conservé son identité culturelle germanique. Situés en zone francophone, les gisements de minette restèrent à la France. Bis­marck poussa même la chevalerie jusqu’à laisser à la France la région de Belfort, à l’époque pourtant germanophone.

Le premier déchirement dû à la haine de l’Allemagne fut la Commune, so­cialiste certes, mais aussi farouchement anti‑prussienne. Celle‑ci écrasée, la haine ne se calma pas. Elle resurgit dans le boulangisme et surtout dans la déshonorante affaire Dreyfus qui divisa plus profondément la France que ne l’avaient fait les guerres de religion. Il faut bien, le préciser : ce n’est nullement en tant que Juif que Dreyfus suscita la haine de l’armée, c’est à cause de sa sympathie et de son admiration envers l’Allemagne.

La haine gangréna tout l’éventail idéologique. Personne n’aurait osé, com­me jadis Victor Hugo, se proclamer germanophile. Oublieux du fait que républicains et socialistes avaient été les ennemis les plus acharnés de la Prusse, les royalistes chantaient: « A bas la Marianne, la fille à Bismarck. La France est à son roi, la France est à Jeanne d’Arc ». Charles Péguy se proclamera « français parce que chrétien et chrétien parce que français », tandis que Charles Maurras, autre furieux du nationalisme, re­merciait « ce catholicisme romain, qui nous a préservés de devenir chré­tiens ». Tel fut le degré de pagaille idéologique dans lequel la haine de l’Allemagne nous plongea. Maurras traitait de « rusé Sarmate » Nietzsche, à qui il devait une bonne part de ses idées. Au niveau populaire sévissait une propagande revancharde dont la bassesse fait rougir.

Puis vint le complot qui déclencha la première guerre mondiale. complot mené par Poincaré et des fanatiques orthodoxes à l’insu du tsar. L’inter­vention américaine nous permit de paraître vainqueurs et nous reprîmes l’Alsace‑Lorraine. Mais un million trois cent mille soldats français morts, parmi lesquels 80% de paysans, gisaient sous les champs de bataille. Par là nous étions bien plus vaincus qu’en 1871 et la campagne française ne s’est jamais relevée de cette boucherie.

Obligées de sacrifier leur féminité pour remplacer les hommes absents, puis morts ou mutilés. les paysannes prirent la haine de leur condition. et la transmirent à leurs filles qui partirent en ville faire n’importe quel métier, y compris celui du trottoir. Les garçons les plus dégourdis leur emboîtèrent le pas. Autrefois honorée, la condition paysanne devint méprisée. Le péquenaud, le plouc devient l’abruti. Une telle évolution est un véritable suicide national, car il n’est de vrai peuple sans racines paysannes.

Il y eut bien à gauche une timide réaction contre la haine de l’Allema­gne. Mais la propagande venimeuse ne cessa jamais et annonça le véritable océan de calomnies et de mensonges qui sévit depuis plus de 50 ans. Bien qu’on n’ait pu trouver un seul enfant aux mains coupées dans toute la Belgique, la fable des Boches coupeurs de mains d’enfants continua à être répandue avec un inlassable acharnement.

Le résultat fut la seconde guerre mondiale. Là, pour l’honneur du peuple français, il faut reconnaître qu’en 1939 la conviction n’y était plus. Elle ne revint que plus tard et par les plus savantes machinations convergentes des affairistes, des nationalistes et des communistes.

Les excès de mensonges et d’injustices qui suivirent la seconde guerre mondiale firent que la haine gagna une partie de la population allemande pourtant fort peu apte à ce sentiment. Des agents allemands se lancèrent de leur propre initiative dans la destruction des empires coloniaux. On retrouva le Docteur Schacht, ministre de Mossadegh en Iran, von Leers conseiller de Nasser, des SS instructeurs des hommes‑panthères du Kenya, un colonel allemand puissant chef de secte aux Indes. Mais surtout, en Afrique du Nord, il y eut plus de dix mille déserteurs allemands de la Légion qui devinrent de redoutables commandants d’unités dans la révolte algé­rienne. Les tracts, que j’évoque dans “Le grand suicide” et qui incitent les légionnaires allemands à la désertion, ne sont pas de l’invention : je les eus en mains. Et les actions spontanées d’Allemands isolés furent bientôt appuyées par des agents de l’Allemagne de l’Est.

Le résultat vous l’avez sous les yeux : un peuple pourri jusqu’à la moelle, qui continue à donner 23% de voix à Bernard Tapie (après tout, pour­quoi pas ? Il est à peine pire que la moyenne), la culture monopolisée par les gays et les convulsionnaires du désespoir, l’enfance trahie par les enseignants et les parents, névrosée par une douche de musique patholo­gique dont on sait depuis au moins 60 ans qu’elle rend les animaux malades. 1400 zones d’insécurité dans lesquelles la police ne pénètre plus, selon sa Majesté Harlem Désir 17 millions d’étrangers sur notre sol en 1986, 6 millions de chômeurs en attendant plus, le baratin politique le plus cynique qu’on puisse imaginer, des déchaînements de fanatisme dignes des temps de l’Inquisition, 20% d’analphabètes, et j’en oublie certainement ! Le bout sur un fond de politique et de législation que je ne peux quali­fier que de dictature de la haute trahison, liberté de pensée et d’expres­sion bafouées. suppression, de fait du droit de légitime défense, préférence pathologique (typiquement chrétienne) dans tous les domaines. Maintenant on veut désarmer ce qui reste de Français en France. Dans quel but ? Veut‑on nous faire croire que la police ira perquisitionner dans les quartiers à dominante africaine ?

Quand l’horreur aura atteint son comble, l’Oncle Sam interviendra et ses boys seront accueillis en libérateurs… pour la plus grande gloire de Jéhovah !

Robert DUN
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE , fils de la terre, Juin 1997

 

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15/01/2021

La vérité cachée de leur PLANdémie [Vidéo]

Tyrannie sanitaire, censure, "Grand Reset" économique, suppression de la monnaie physique, contrôle total des individus, transhumanisme :
La grande conspiration mondialiste contre les peuples,
expliquée par Jean-Jacques Crèvecoeur.





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04/01/2021

Toute dictature n'a pour objet que de se perpétuer indéfiniment

Quand Macron dit "Nous sommes en guerre", il n'a pas tort.
C'est une guerre d'un genre nouveau, menée par l'Etat profond global contre les peuples. Et les forces obscures sont aussi en guerre... contre ceux qui cherchent à abattre leur tyrannie. La lutte est titanesque.

Certains d'entre nous ont compris les vrais enjeux de ce qui se passe.
D'autres n'ont pas encore ouvert les yeux. Et d'autres encore ne les ont ouverts qu'à moitié, car ils n'ont pas encore pris les choses à leur juste mesure. Quoi qu'il advienne, la suite des évènements finira par réveiller tout le monde. D'une manière ou d'une autre.


Ceux qui croient encore que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, que l'acceptation docile du port du masque, des confinements, des couvre-feux, des fermetures d'établissements, de la "distanciation sociale" et autres mesures coercitives finira par nous tirer de ce cauchemar, ne font que se bercer de vaines illusions. La tyrannie est là pour durer, et de prétendues aggravations de la situation sanitaire seront encore et toujours invoquées pour en justifier la perpétuation ad vitam aeternam.

A vous d'en prendre pleinement conscience si vous ne souhaitez pas mourir esclaves.


Hans CANY

 

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28/07/2020

Principes du fédéralisme proudhonien

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« Constitutionnellement, l’Etat proudhonien présente donc finalement des organes de base correspondant aux groupes naturels, et des organes fédéraux correspondant aux fédérations de ces groupes et à leur émanation. Les organes de base seront territoriaux ou fonctionnels.

Les organes de base territoriaux seront constitués par les communes, les cantons, les districts, les provinces ou régions, s’auto-administrant, dotés de conseils, de gouvernement et d’administration autonomes vis-à-vis de l’autorité fédérale. C’est ainsi que Proudhon demande l’abolition de l’institution préfectorale et critique, dès la création de l’ordre, la division en départements. Il préconise la division de la France en douze régions indépendantes inspirées des anciennes provinces. (...)

Les organes de base fonctionnels sont constitués des “ateliers” et “conseils ouvriers”, des “groupes d’agriculteurs”, des “associations industrielles et agricoles”, des “syndicats”, des “services publics locaux autonomes” (comme les écoles et universités ou les tribunaux).

Les organes fédéraux ou organes centralisés sont constitués par fédération ou délégation successives à partir des organes de base.

Le pouvoir législatif central est assuré par un parlement fédéral composé, semble-t-il, d’une chambre des régions qui “comporte autant de députations qu’il y a de souverainetés provinciales” et d’une chambre des professions, issue “d’un vote des citoyens, par catégories de fonctions”. Le “pouvoir exécutif ” ou administratif est distribué conformément aux lois de l’économie et selon les critères de la comptabilité économique dont Proudhon est l’un des précurseurs. »

Jean BANCAL
(Proudhon, pluralisme et autogestion)

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12/07/2020

Savitri Devi : Hellénisme et hindouisme, la grande aventure [par Jean Mabire]

 

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Le goût très moderne pour le scandale et l’étrange peut parfois transfigurer les aventures intellectuelles les plus captivantes en trompeuse pâture médiatique. C'est ainsi que le livre de Nicholas Goodrick-Clarke, Hitler’s priestess, récemment traduit en français sous l’étiquette La prêtresse d’Hitler, risque d'attirer les amateurs d’ésotérisme de pacotille en dissimulant l’itinéraire absolument passionnant de cette Grecque, née en France, qui devait découvrir aux Indes le point d'ancrage d’une singulière croyance politico-religieuse.

Personne ne connaissait cette femme, auteur d’une vingtaine de livres, où un authentique chef-d’œuvre, L’Etang aux lotus, témoignage d’une fort poétique conversion, voisinait avec un portrait fabuleux du pharaon Akhenaton, fils du soleil s’il en fut, et des pamphlets d’une rare violence publiés après la guerre en éditions semi-clandestines.

Celle qui se faisait appeler Savitri Devi et épousa le militant nationaliste hindou Asit Krishna Mukherji devait, sur la fin de sa vie, fréquenter les milieux les plus extrémistes d’Europe et d’Amérique où elle passa pour une sorte d’illuminée.

Les chemins intellectuellement et spirituellement les plus insolites comme les plus dangereux qu’elle fréquenta par passion tout autant que par devoir, ne peuvent faire oublier les longues années où elle rechercha, toujours sincère, une sorte de foi indo-européenne exaltée, dont elle fut, plus qu’une prêtresse, un véritable « gourou », à la fois oriental et « polaire ».

L’hérédité est là. Implacable. Celle qui se fera un jour appeler Savitri Devi est née le 30 septembre 1905, dans le Rhône, d’une mère originaire de Cornouaille britannique nommée Nash et d'un père moitié italien de Londres [Lombardie—ndlr] et moitié grec de Lyon, qui portait le nom de Portas. L’enfant reçoit le prénom de Maximiani, forme féminine hellénique de Maximien. En remontant fort loin dans le temps, elle pouvait se dire « nordique », Jutlandaise du côté maternel et Lombarde du côté paternel.

Elle était aussi « Barbare », influencée par les poèmes de Charles Leconte de Lisle, le dieu littéraire de sa jeunesse.

Curieusement, sa germanophilie remonte à un premier séjour en Grèce, où elle rêvait des Doriens sur les ruines de l’Acropole d'Athènes. De retour en France, elle devait acquérir la nationalité hellénique en 1928 par une démarche au consulat grec de Lyon, sa ville natale. De solides études la conduisent à un double doctorat en 1935, avec un essai critique sur son lointain compatriote Théophile Kaïris, poète et patriote, éveilleur du nationalisme hellénique, et une thèse sur La simplicité mathématique.

C’est tout à la fois une littéraire, une scientifique et surtout une passionnée aux élans fort romantiques. De son enthousiasme pour la Grèce, elle tire un engouement pour l’aventure indo-européenne qui la conduira en Inde, où elle découvre l'immense richesse d’une culture païenne pré-chrétienne.

Elle se veut désormais citoyenne de l’Âryâvarta, nom traditionnel des territoires aryens de l’Asie du Sud où elle va rechercher « les dieux et les rites voisins de ceux de la Grèce antique, de la Rome antique et de la Germanie antique, que les gens de notre race ont possédés, avec le culte du Soleil, il y a six mille ans, et auxquels des millions d’êtres vivants de toutes les races restent attachés ».

Au printemps 1932, à 27 ans, elle accomplit ce que Lanza del Vasto nommera un jour « le pèlerinage aux sources ».

Elle n’est pas une touriste mais une croyante. Elle va rapidement apprendre les langues du pays, l’hindî et le bengali, et vivre dans l’âshram de Rabîndranâth Tagore à Shantiniketan, dans le Bengale. Elle part ensuite comme professeur dans un collège non loin de Delhi, où elle enseigne l’histoire.

Maximiani Portas prend alors le nom de Savitri Devi, en l’honneur de la divinité solaire féminine.

En 1940, elle fait paraître à Calcutta son premier livre, L’Etang aux lotus, où elle raconte dans un style très lyrique sa « conversion » à l’hindouisme, à la fin des années trente. Ce livre, publié en français, est à la fois récit de voyage et longue quête spirituelle d’une jeune femme qui va désormais vivre illuminée par une foi qui ne la quittera plus jamais :

« Si j’avais à me choisir une devise, je prendrais celle-ci : Pure, dure, sûre, en d’autres termes :  inaltérable. J’exprimerais par là l’idéal des Forts, de ceux que rien n’abat, que rien ne corrompt, que rien ne fait changer ; de ceux sur qui on peut compter, parce que leur vie est ordre et fidélité, à l’unisson avec l’éternel. »

Dès la fin de 1936, elle s’est fixée à Calcutta, où elle enseigne à ses nouveaux « compatriotes » l’hindouisme, « gardien de l’héritage aryen et védique depuis des siècles, essence même de l’Inde ».

Tout naturellement, sa vision religieuse est aussi une vision politique et elle s’implique totalement dans le nationalisme hindou et notamment dans le mouvement de D.V. Savarkar. L’Inde n'est pas seulement une patrie, une future nation, c’est aussi une véritable Terre Sainte, celle des Védas, des dieux et des héros.

Elle écrit, cette fois en anglais : A Warning to the Hindus, où elle critique les influences chrétiennes et musulmanes, dans une optique à la fois païenne et anticolonialiste. Elle épouse alors Asit Krishna Mukherji, un éditeur hindou, assez anti-britannique pour s’affirmer pro-germanique.

Du combat culturel et religieux, elle passe, sous son influence, à la lutte clandestine dans le sillage du chef nationaliste Subhas Chandra Bose, qui rêve d’une armée capable de libérer les Indes, avec l’aide des Allemands et des Japonais.

Savitri Devi, devenue militante, n’en poursuit pas moins sa grande quête spirituelle. Elle se passionne alors pour le pharaon égyptien Akhenaton, époux de la reine Néfertiti et fondateur d’une religion solaire vieille de 3.300 ans.

Son penchant pour ce souverain, qu’elle nomme « fils de Dieu », se double d’un véritable culte de la Nature qui la conduit à prendre la défense des animaux dans son livre Impeachment of Man, critique radicale de l’anthropocentrisme.

Le livre paraît en 1945. Elle vient d’avoir 40 ans et décide de partir en Europe, où elle veut voir ce que devient l'Allemagne de la défaite. Elle séjourne d’abord à Londres et à Lyon. Puis elle se rend dans les ruines du IIIe Reich. Elle affirme vivre alors dans le « Kali-Yuga », l’Age de Fer, d’où repartira un nouveau cycle : Ages d’Or, d’Argent et de Bronze.

Elle défend la théorie des trois types d’Hommes : les Hommes dans le Temps, les Hommes au-dessus du Temps et les Hommes contre le Temps. Elle s’exalte de plus en plus et considère désormais Hitler comme un « avatar », une réincarnation des héros indiens de la Bhagavad Gîtâ !

Ses propos et ses brochures lui vaudront d’être emprisonnée à Werl par les autorités de la zone d’occupation britannique qui l’accusent de néo-nazisme.

Libérée en 1949, elle va désormais se partager entre l’Inde, l’Europe et l’Amérique, écrivant des pamphlets politico-religieux d’une rare violence : Defiance (1950), Gold in the Furnace (1953), Pilgrimage (1958), The Lightning and the Sun (1958).

Tandis que ses livres paraissent à Calcutta, elle parcourt le monde au hasard de ses obsessions et de ses amitiés, rencontrant, sans discernement, quelques rescapés de l’aventure hitlérienne et bon nombre de néo-nazis, souvent parmi les plus folkloriques.

Elle vit chichement de son métier d’institutrice et fera plusieurs séjours dans des asiles de vieillards indigents, alors qu’elle est devenue presque aveugle. Elle meurt chez une amie, dans un petit village anglais de l’Essex, le 22 octobre 1982, à l’âge de 77 ans.

Si le livre, assez hostile, que lui a consacré Nicholas Goodrick-Clarke la qualifie de « prêtresse d’Hitler », il aurait peut-être été plus juste de la présenter comme « prophétesse du New Age et de l’écologie profonde »…

Jean MABIRE


Publié dans la série de Jean Mabire, « Que lire ? », volume 7, 2003.

12/06/2020

LE FANATISME, DRAME AIGU DE CE SIECLE [par Robert Dun]

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Le fanatisme n’est pas seulement une conviction religieuse ou politique. C’est aussi un projet fort concret de domination. Les boucheries réitérées d’Algérie sont peut-être le prodrome d’une situation bientôt mondiale, de “la grande guerre civile mondiale, à la fois raciale et sociale” que j’annonçais dès le printemps 69.

Mais on se tromperait lourdement en croyant que le fanatisme est actuellement avant tout le fait de musulmans. Je viens de terminer la lecture d’une revue trimestrielle, “Savoir et Servir”, éditée par le M.J.C.F. (Mouvement des Jeunes Catholiques de France). Le numéro que j’ai eu en mains prétend justifier l’Inquisition, nie ses sanguinaires persécutions, brosse une caricature de l’Islam, justifie la colonisation espagnole de l’Amérique par un tableau des Indiens dans lequel l’ignorance le dispute à la partialité. Et ce qui est le plus effrayant est que les auteurs des articles sont probablement de bonne foi.

La notion “d’ancrage dans la loi (la Thora)” de B.H.Lévy ne vole pas plus haut.

Pourtant le peuple réagit aussi peu contre les fanatismes doctrinaux que contre les lois scélérates à prétexte antiraciste et antifasciste. Or on ne le répètera jamais assez : le plus grand danger fasciste contemporain, c’est l’antifascisme.

Pourquoi cette morne soumission du peuple ? Cette indifférence criminelle envers la cause des persécutés ? Cette non-perception, des viols réitérés du principe de liberté d’opinion et d’expression, ainsi que des dangers encourus par le peu de liberté qui nous reste ?

C’est parce que le fanatisme est ressenti comme normal et inhérent à boutes les causes religieuses et politiques. Je veux dire par-là que chacun considère comme normal de mentir, de calomnier, de violer, de persécuter, de bâillonner l’adversaire quand on ne sait pas quoi lui répondre. Cette attitude fanatique et malhonnête, seuls les communistes l’avaient adoptée avant la guerre sous la troisième République. Mais l’ensemble du peuple avait un sens bien ancré de la liberté d’opinion et d’expression, et même la dissolution des ligues fascistes par le gouvernement Léon Blum en 1936 fut mal ressentie par une importante partie de l’électorat de gauche. Cette dissolution était d’autant plus absurde que la victoire de la gauche par le vote et la grève était écrasante.

Le pas fut dangereux, et même fatal. Aujourd’hui le sens de la liberté est perdu, je me suis parfois entendu dire : “Mais n’es-tu pas aussi borné dans ta conviction nietzschéenne, que les catholiques dans la leur ?”

Absolument pas. Sans rien renier de mon enthousiasme pour Nietzsche, je reste capable de critique et de distance. Je ne partage nullement l’opinion de Nietzsche sur Bismarck. Nietzsche ne savait à peu près rien de la politique. Il était un visionnaire des grands mouvements de l’inconscient collectif, un psychologue capable de discerner les motivations inavouées eu même inconscientes dans les croyances, les idéologies, les comportements derrière les masques des bons prétextes, un homme d’un degré prodigieux de connais­sance, à coup sûr un grand prophète sans doute le plus grand de tous les temps.

Mais il n’était pas capable de jugement politique, et on pourrait lui appliquer l’image de l’albatros de Baudelaire : “… exilé sur la terre au milieu des huées, ses ailes de géant l’empêchent de marcher”.

Il a écrit des choses fort pertinentes sur les arrière‑plans du socialisme, mais il n’a pas perçu la justesse des prévisions économiques de Karl Marx, prévisions dont notre actualité apporte la preuve concrète de justesse, ceci même si les communistes actuels sont trop idiots pour en tirer des arguments et repenser le problème du socialisme.

Je ne partage nullement l’engouement de Nietzsche pour Bizet et sa Carmen. Tout en reconnaissant la justesse des positions de Nietzsche contre Wagner retombé dans le Christianisme, je pense que sa polémique a été maladroite et d’un ton indigne de lui. J’ajoute que j’ai fort peu apprécié sa musique.

Nietzsche est la plus récente et plus puissante tempête de cet “Esprit qui souffle où il veut” dont parle la Bible. Mais un, vrai nietzschéen ne le considèrera jamais comme un “Fils de Dieu infaillible et insurpassable” qu’il suffit d’imiter en tout. Le plus grand mérite de Nietzsche aura été de nous mettre en garde contre une telle dévotion, à son égard. Il reste par-là l’antifanatique modèle.

Robert Dun
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE fils de la terre, Mars 1998

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16/08/2019

En hommage à Tolkien : la Révolution de l’imaginaire [par Georges Gondinet]

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Texte de Georges Gondinet, initialement publié dans le N°12 de la revue Totalité en 1981.

 

L’œuvre de John Ronald Reuel Tolkien a suscité, dans les pays industrialisés, un nombre remarquable d’enthousiasmes. L’importance de ces derniers n’a plus besoin, depuis longtemps, de démonstration : elle se constate. Tolkien a certainement dépassé le chiffre incroyable de cinquante millions de lecteurs dans le monde entier. Traduite en plus d’une dizaine de langues, de l’Extrême-Orient à l’Amérique latine, souvent publiée sous forme de livres de poche, son œuvre gagne un public de plus en plus étendu(1). Son cas littéraire, nous explique Marco Tarchi, « dépasse les. dimensions horizontales de la génération, impliquant enfants et adultes, et les dimensions verticales de la classe ou de la profession, touchant les étudiants, les ménagères,les professions libérales, les employés ». Cet engouement prodigieux a bien sûr été accompagné d’une commercialisation particulièrement efficace et, devons-nous ajouter, rentable. Dans un pays extrêmement apte à récupérer et soumettre aux lois du marketing et du profit les événements culturels (nous voulons évidemment parler des États-Unis), le « mythe » Tolkien a donné naissance à des calendriers, des badges, des cartes postales et même des tee-shirts(2). Comme le souligne pertinemment le critique italien Servadio, il ne manque que « les foulards de soie et les cravates Tolkien ».

Pourtant, cette utilisation mercantile d’une œuvre riche en potentialités ne doit pas laisser place au soupçon. En effet, d’une part, le contenu des livres de ce délicieux conteur a reçu, en France tout du moins (et le présent dossier de Totalité voudrait commencer à combler cette lacune), peu de commentaires véritablement attentifs et enrichissants(3). Or, seule une lecture clairvoyante et débarrassée de certains préjugés peut permettre d’appréhender le monde créé par Tolkien comme porteur d’une vision traditionnelle du monde : toute interprétation « profane » ou conformiste d’un livre aussi puissant que Le Seigneur des Anneaux relève du détournement de texte et de l’obscurantisme rationaliste(4). D’autre part, s’il n’est pas nécessaire d’être un marginal pour lire Tolkien, il faut reconnaître que l’audience du Seigneur des Anneaux ne saurait s’expliquer sans les événements de mai 1968, les désillusions profondes de certains révoltés. Incontestablement, la perte de crédibilité du marxisme-léninisme a donné de fervents lecteurs à celui que l’on a appelé « le Seigneur des Légendes ». Du reste, si le lecteur ordinaire s’amuse en prenant connaissance des aventures de Bilbon et de Frodon, seuls les rebelles et les désespérés savent y trouver la capacité d’affirmation d’un monde différent, d’un univers excluant les pseudo-valeurs de la société de consommation. Plus qu’un divertissement, ils en tirent une émotion réelle :

« Déçus par les contradictions du progrès, jeunes de droite et de gauche, anarchistes de toute couleur, contestataires, y trouvent une profonde aspiration idéale au changement, à la construction d’un monde différent. » (Marco Tarchi).

Ainsi, la condition préalable pour recevoir le message tient dans le refus radical de la réalité dans laquelle nous vivons, la volonté de s’évader de la réalité officielle. Cette remarque explique le succès spectaculaire que Tolkien rencontre au sein de la droite radicale italienne, laquelle a déjà produit des interprétations originales et provoqué un mouvement culturel fructueux(5).

« On peut même admettre que certains auteurs aient seulement voulu “faire de l’art”, et y soient parvenus, si bien que leurs productions semblent donner raison à ceux qui ne connaissent et n’admettent que le point de vue esthétique. Cela n’empêche cependant pas qu’en cherchant ainsi “à ne faire que de l’art”, et dans la mesure même où ils ont obéi à un élan spontané, c’est-à-dire à un processus imaginatif incontrôlé, ils aient aussi fait autre chose, qu’ils aient conservé ou transmis, ou fait agir, un contenu supérieur que l’œil expérimenté saura toujours reconnaître et dont certains auteurs seraient les premiers à s’étonner, s’il leur était clairement indiqué. » (Julius Evola)

Forgé jadis par Sauron de Mordor, Seigneur des Ténèbres, l’Anneau de Puissance doit lui permettre de dominer les possesseurs des autres anneaux magiques, d’imposer au monde sa loi :

« Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,
Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône
Dans le Pays de Mordor où s’étendent les Ombres
Un Anneau pour les gouverner tous, un Anneau pour les trouver,
Un Anneau pour les ramener tous et dans les ténèbres les lier
Au Pays de Mordor où s’étendent les Ombres. »

Mais l’Anneau Unique a disparu. Un Hobbit, Bilbon Sacquet, l’a retrouvé, emporté chez lui et confié à son cousin et fils adoptif Frodon. Ainsi commence l’une des œuvres les plus puissantes du siècle, Le Seigneur des Anneaux. La suite de la première partie, « La Communauté de l’Anneau », nous narre la décision que prend Frodon de quitter la Comté, sa patrie, pour faire échec à Sauron. Car si ce dernier s’empare à nouveau de l’Anneau, le règne de l’Ombre s’étendra partout à jamais. À travers des périls sans nom, menacés par les Cavaliers Noirs de Sauron, Frodon et ses compagnons parviennent, avec l’aide d’Aragorn le Rôdeur d’Eriador, à la Maison d’Elrond, à Fondcombe. Lors du grand Conseil d’Elrond, il est décidé de tenter la destruction de l’Anneau. Frodon se voit nommé Porteur de l’Anneau. Sa mission consiste à parvenir, coûte que coûte, à la Montagne de feu, en Mordor (pays de l’Ennemi), seul lieu où l’Anneau maléfique peut être anéanti. Il ne voyagera pas seul. Font partie de la Communauté de l’Anneau: Aragorn et Boromir, fils du Seigneur de Gondor, représentants les hommes ; Legolas fils du Roi des Elfes, pour les Elfes ; Gimli fils de Gloin du Mont Solitaire, pour les Nains ; Frodon avec son serviteur Samsagace et ses deux jeunes cousins Meriadoc et Peregrin, pour les Hobbits ; enfin, Gandalf le Gris(6). Mais après bien des aventures et un séjour dans le merveilleux pays elfique de la Lorien(7), la communauté est obligée de se diviser.

Notre intention n’étant pas de déflorer l’histoire du Seigneur des Anneaux mais bien plutôt d’inciter nos lecteurs à s’en délecter, nous nous contenterons de résumer, très brièvement et très imparfaitement, les deux autres volumes de cette trilogie incomparable. Ainsi la deuxième partie, « Les Deux Tours », raconte le sort de chacun des membres de la communauté après sa division jusqu’à l’arrivée de la grande Obscurité et au début de la Guerre de l’Anneau. Batailles et péripéties multiples la jalonnent. La troisième partie, intitulée « Le Retour du Roi », rapporte les stratégies opposées de Gandalf et de Sauron jusqu’à la catastrophe ultime et la fin de la grande Obscurité.

Bien entendu, seule la lecture peut faire comprendre la densité, la richesse et l’impact psychologique d’une telle œuvre. Le but du présent article n’est pas de commenter ou de résumer la trahison de Boromir, la victoire des Cavaliers de Rohan sur les immondes Orques, l’enchantement de la Forêt de Fangorn et de ses Ents ou d’autres épisodes passionnants du Seigneur des Anneaux. De même, nous ne pouvons peindre en quelques touches des personnages aussi étonnants que Gollum ou Saroumane. Nous ne pouvons pas non plus faire une lecture traditionnelle exhaustive. Limitons nous donc à quelques remarques, afin de montrer les emprunts remarquables que Tolkien a su faire aux sagas scandinaves aussi bien qu’au monde médiéval. Pour nous en tenir à quelques noms, il convient de dire que le nom de Numenor est typiquement celtique (Numenor est une île située à l’ouest de la Terre du Milieu, une sorte d’Atlantide) et que celui de Gandalf, entre autres, se retrouve dans l’Edda. L’érudition de Tolkien l’a également conduit à donner à Aragorn les caractères externes de Wotan (la chevelure noire, le manteau obscur, etc.). De même, le cheval Shadofax rappelle les deux chevaux magiques Skinfaxi et Hrimfaxi. Parmi d’autres lectures, celle des Nibelungen a dû l’inspirer pour le thème de l’anneau8. Une étude attentive du Seigneur des Anneaux enseigne combien Tolkien, en philologue averti et médiéviste chevronné, a su puiser aux meilleures sources : Beowulf, Queste du Graal, Odyssée, Chanson de Roland (on a souligné que la mort de Boromir doit beaucoup à cette dernière), etc. Bien d’autres motifs justifient une lecture traditionnelle de ce chef-d’œuvre. Qu’il nous suffise de citer encore le symbolisme de l’épée brisée(9). Tolkien a certainement eu connaissance de mythes traditionnels comme celui des « quatre âges » et les quatre races qui vivent dans la Terre du Milieu, Hommes, Nains, Elfes et Hobbits (ces derniers étant une pure invention de Tolkien), rappellent étrangement les quatre castes de l’Inde, celles du Japon shintoïste ou du Moyen Âge catholique.

Dans Le Seigneur des Anneaux, comme le constatent avec pertinence Gianfranco de Turris et Sebastiano Fusco :

« la magie, c’est-à-dire le contrôle direct des forces naturelles et surnaturelles, est chose commune ; la nature possède une vie autonome, souvent raisonnable ; les États sont tous des Monarchies ; la chevalerie et l’honneur sont l’éthique dominante; il n’est pas rare de trouver quelques mythes traditionnels, qui […] nonobstant l’intention consciente de l’auteur, peuvent être interprétés à la lumière du symbolisme : l’Ile Blanche, les Rois Thaumaturges, l’Épée Brisée, partiellement aussi le Voyage Initiatique. En outre, toute l’œuvre est fondée sur un concept on ne peut plus significatif : la rencontre entre les forces lumineuses et les forces obscures, entre le Bien (la terre de Numenor, le Véritable Occident) et le Mal (la terre de Mordor) »(10).

La lutte entre Sauron, qui veut étendre le royaume de l’Ombre et s’approprier l’Anneau qui lui confèrera la toute puissance, et les quatre races alliées, donne l’occasion à Tolkien d’appeler à une sorte de guerre sainte, de jihad. En effet, là où la quantité prévaut sur la qualité, où le droit légitime au pouvoir se distingue de la possession du pouvoir, où les êtres obéissent à leurs chefs non par libre choix mais par conformisme ou crainte, les hommes de Dieu doivent se soulever et combattre. Alors, même un Hobbit comme Frodon, habitué à une vie tranquille, sans problèmes – « home, sweet home » ! – peut recevoir une mission d’une importance fatale, qui lui demande de se dépasser, de rejeter le harnais des habitudes paisibles pour s’engager dans l’inconnu. Le vrai Moi se réveille, tue le Moi commun. Telle pourrait être l’une des leçons principales du Seigneur des Anneaux : Il faut dépasser le Hobbit qui est en nous.




FANTASTIQUE ET ALTERNATIVE AU SYSTÈME

« L’apparition des fables recommence au moment où finit l’empire de ces vérités réelles ou convenues qui prête un reste d’âme au mécanisme usé de la civilisation. Voilà ce qui a rendu le fantastique si populaire en France depuis quelques années, et ce qui en fait la seule littérature essentielle de l’âge de décadence ou de transition où nous sommes parvenus. » (Charles Nodier)

Les quelques considérations que nous avons développées précédemment nous donnent l’occasion d’élargir notre sujet et de poser les questions suivantes : pourquoi devons-nous recourir au fantastique ? Pourquoi en appeler à une révolution de l’imaginaire ?

Tout d’abord, interrogeons-nous sur la définition du fantastique. Un Lovecraft le fait reposer sur le sentiment de la peur. Un Roger Caillois estime, quant à lui, qu’il consiste en tout ce qui s’éloigne de la reproduction photographique du réel. D’autres pensent qu’une situation fantastique se crée quand des hommes habitant le monde réel se trouvent soudain placés en présence de l’inexplicable. En fait, c’est en remontant à l’étymologie que le mot « fantastique » prend tout son sens et se charge de potentialités positives. Il dérive du grec phantasia, qui a également donné, en français, fantaisie. Et il s’agit bien de fantaisie – ou d’imagination –, créativité libre, non soumise aux schémas habituels. La fantaisie – ou l’imagination – est cette aptitude à créer de nouvelles images ou à faire de nouvelles combinaisons d’images.

Cette dernière remarque n’a pas que l’innocence de l’évidence. Car il faut savoir que les sociétés actuelles, de type libéral ou marxiste, pêchent par un défaut d’imagination absolument terrifiant. Elles ont banni toute créativité supérieure et relégué les mythes au magasin d’accessoires, libéraux et communistes adoptent une pensée où nulle fantaisie n’est autorisée à prendre place. C’est dire que, dans le monde moderne, toute une partie de l’esprit humain se sent frustrée, diminuée : l’imagination. En détruisant les mythes qui structuraient les sociétés organiques et hiérarchisées et en leur substituant des caricatures vite déconsidérées, le progressisme a tendu à rejeter, en la qualifiant d’infantile, toute fantaisie, pour mieux enchaîner l’homme à une réalité empoisonnée, pour mieux faire croire que l’horizon de la société de consommation (variante libérale du progressisme) ou de la société sans classes (variante collectiviste) est indépassable.

C’est donc le premier point qu’il faut avoir en vue : le monde moderne, en banalisant ou déformant un certain nombre de mythes traditionnels, a tout simplement fermé à double tour les portes du sacré et d’une conception supérieure de la vie que seule la fantaisie peut rouvrir. Et la boulimie de science-fiction ou de fantastique dont font preuve aussi bien les citoyens des sociétés communistes (en Union soviétique, on lit certainement avec plus de voracité Vingt mille lieux sous les mers de Jules Verne que les œuvres de Lénine·ou Marx) que ceux des sociétés capitalistes démontre que l’absence de vrais mythes est durement ressentie par eux. Ils essaient d’échapper au nihilisme contemporain en se transposant dans des mondes imaginaires. L’émergence et le rôle du fantastique ont du reste très bien été perçus par Charles Nodier, l’auteur de La Fée aux miettes. Nodier affirme que dans notre monde matérialiste aux mains des banquiers, des hommes politiques, des industriels et des marchands, dans ce monde raisonnable et cupide, le fantastique apporte l’espoir, la grâce des fééries sans oublier le libre arbitre de l’esprit. Le fantastique va effectivement à l’encontre du matérialisme ; il l’annule, le contrarie. Il est l’expression « inévitable des périodes extrêmes de la vie des nations et, sans elles, je sais à peine – continue Nodier – ce qui nous resterait aujourd’hui de l’instinct moral et intellectuel de la vie de l’humanité »(11). Nous ne saurions trop insister sur cette prodigieuse vertu du fantastique : il « explore l’espace du dedans; il a partie liée avec l’imagination, l’angoisse de vivre et l’espoir du salut », nous confirme Marcel Schneider, qui ajoute que c’est « la forme que revêt le sens du mystère et du sacré dans les périodes de troubles et de mysticisme »(12). Nous voici donc devant une potentialité quasiment irrésistible : l’une des tâches du traditionalisme révolutionnaire consiste à tenter de retrouver derrière la littérature fantastique un fondement traditionnel dont elle est, au pis, une déformation appelant une correction, au mieux, une approche exigeant une intensification (nous écartons ici délibérément la science-fiction, littérature le plus souvent rationaliste et scientiste, donc inextricablement tributaire et dépendante du monde bourgeois ainsi que de l’impérialisme américain). À travers le fantastique et la fantaisie, le lecteur peut être reconduit au mythique. Nous allons même jusqu’à affirmer que le fantastique constitue la seule littérature d’apparition moderne autorisant le dépassement de notre temps et la réintégration dans un monde proprement traditionnel.

L’autre point que nous entendons soulever, en étroite corrélation avec ce que nous venons de dire, c’est l’impact de cette littérature, sur l’esprit de l’homme moderne. Car « le fantastique, qui se fonde sur l’irréalité du monde, donne à ceux qu’il choisit, un sens nouveau »(13). Ainsi, la lecture d’un livre comme Le Seigneur des Anneaux crée un terrain particulièrement favorable et fertile pour l’implantation d’une vision diverse du monde. Par sa nature d’univers fictif autosuffisant, l’univers inventé par Tolkien possède non seulement une force d’émotion importante, mais une puissance de mobilisation extraordinaire. À la fois parce qu’il est véritable – il contient en lui sa propre légitimité : « l’image fictive possède sa propre vérité » (Giordano Bruno) – et parce qu’il fait écho à des comportements que l’on peut repérer par exemple dans le monde féodal, comportements qui ont été progressivement niés jusqu’à disparaître officiellement, le monde des Hobbits, de Gandalf et d’Aragorn contient une « charge » émotive qui conduit tout droit à l’idée, d’alternative. Avec lui, il ne s’agit pas de fuir vers d’improbables mondes, mais·de renouer avec les origines de notre-culture, d’y recourir. En mettant en scène une qualité de la vie et des valeurs contraires à celles qui règnent aujourd’hui, Tolkien fait accéder l’esprit de son lecteur à une dimension alternative. Comme l’a fait remarquer Michele Martino, il crée ex novo une civilisation traditionnelle(14). Son lecteur acquiert une certaine sensibilité :

« le monde poétique de Tolkien, est un ensemble enraciné dans une profonde philosophie existentielle : celle du mythe, par opposition à l’incivilité de l’utopie. Son appel à une différente « qualité de la vie », à un rapport entre l’homme, la nature et là divinité qui fasse justice des préjugés matérialistes sans tomber dans la négation de l’autonomie du créé, ne peut échapper au lecteur : il le concerne et le porte à croire que, dans le monde de notre siècle, les forces du Seigneur Obscur se sont, encore une fois, étendues, menaçant ce dernier rempart de la liberté qui est en l’homme, et s’exprime dans sa relation avec la dimension des principes, du Sacré, de la loi divine transmise au monde »(15). (Marco Tarchi)

 

Le traditionalisme révolutionnaire pourrait prouver son efficacité en transformant l’émotion suscitée en mobilisation anti-moderne. Si les conditions du marché de l’édition permettaient de faire lire Révolte contre le monde moderne d’Evola à ceux qui viennent de finir la lecture du Seigneur des Anneaux, on serait sans doute étonné par certains résultats et certaines vocations auraient lieu de se définir. Car, n’en doutons pas, si la fantaisie – au sens où l’entendait Tolkien lui-même, sens qui combine « avec son emploi le plus ancien et le plus plein comme équivalent d’Imagination des idées dérivées d’« irréalité » (c’est-à-dire de dissemblance avec le Monde Primaire), de franchise de la domination du « fait » observé, bref du fantastique »(16) –prédispose mentalement voire familiarise avec l’alternative, le traditionalisme révolutionnaire peut seul lui donner son contenu mobilisateur(17).

De la sorte, il n’y a rien de répréhensible à ce que Tolkien ait utilisé dans son œuvre un fort manichéisme. Les temps actuels réclament, pour l’Action, une opposition radicale entre le Bien et le Mal. En opposant Gandalf, – dont la devise pourrait tenir dans une formule évolienne : « Fais en sorte que ce sur quoi tu ne peux rien ne puisse rien sur toi » – à Sauron, Tolkien s’inscrit tout à fait dans la démarche traditionnelle qui fait écrire à Evola : « […] le monde moderne et le monde traditionnel peuvent être considérés comme deux types universels, comme deux catégories a priori de la civilisation »(18). Dans le domaine de l’Action qui est le nôtre, il ne faut avoir de cesse de condamner le monde moderne comme le Mal absolu. Nous pouvons même assurer que dans l’exacte mesure où nous criminalisons le monde moderne, nous retrouvons une légitimité infaillible. L’alternative que nous proposons au système bourgeois (lequel ne doit évidemment apparaître que comme une localisation occidentale du monde moderne) a donc tout à gagner dans l’émergence de cette sensibilité diverse que crée le fantastique ou, pour mieux dire, la fantaisie. Cette dernière, en associant à l’imagination un univers parallèle, autonome, provoque un profond désir d’autre chose, d’une autre réalité – un désir qui ne peut s’assouvir pleinement qu’aux sources de la Tradition et qui ne peut se satisfaire d’une société où l’industrialisme et le rationalisme imposent leurs lois aliénantes. C’est à nous qu’il appartient d’orienter les esprits qui réclament une autre dimension de la vie, qui, finalement, croient la découvrir dans le fantastique mais seraient heureux – soulagés, même – de la savoir réalisable. Les lecteurs les plus cohérents de Tolkien éprouvent, plus que le simple désir, la volonté et l’urgence de renoncer au monde industrialisé, qui crée les hommes à l’image de Satan. Ils veulent rompre avec le monde étouffant des machines(19), redevenir des hommes à l’image de Dieu. À nous de leur montrer les hauteurs de la Tradition et la possibilité de restaurer les valeurs traditionnelles.

En attendant, souhaitons qu’en France, comme en Italie, Le Seigneur des Anneaux soit bientôt l’un des textes fondamentaux de la droite radicale.

 

 

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1. En France, pays où la féérie a perdu le pouvoir depuis 1789, Tolkien a eu du mal à percer. En 1967, trente ans après la sortie de son premier livre, Bilbo le Hobbit, le père de Frodon est encore un inconnu pour le public fronçais. Une tentative a lieu en 1969, année où Bilbo paraît enfin en traduction française. Les ans passant, Tolkien à reçu une juste consécration : le Livre de Poche a, par exemple, vendu plus. de 230 000 exemplaires depuis la première édition, en 1976, du Seigneur des Anneaux.
2. Un outre phénomène américain mérite l’attention. D’après Patricio Jaffray (« Tolkien le magicien », Livres de France n°7, mars 1980), aux élections présidentielles de 1976, les pancartes « Gandalf (= le magicien du Seigneur des Anneaux) président » côtoyaient les « Carter président ».
3. Retenons, parmi les commentateurs les plus perspicaces : Lucien Chanteloup (« Tolkien le Hobbit », Éléments n°26, printemps 1978) ; Jean-Louis Curtis (« Le Seigneur des Légendes », préface du Seigneur des Anneaux édité par J.-J. Pauvert, 1978) ; Jacques Bergier (chap. VI d’Admirations, éditions C. Bourgois, 1970).
4. Georges Steiner écrit ainsi dans Le Monde du 6 septembre 1973 : « Il ne faut pas oublier que l’épopée des Hobbits, des Orcs et de la guerre entre le Bien et le Mal, reflète, à l’échelle de l’imaginaire, les événements politiques des années 30 et 40. En lisant à ses intimes des épisodes successifs, Tolkien cherchait à apporter consolation et espoir dans des circonstances qui semblaient menacer l’existence du peuple anglais ».
5. La droite radicale italienne a beaucoup emprunté à Tolkien. Elle n’hésite pas à reprendre certains noms pour baptiser ses initiatives culturelles : Eowyn (titre de la revue des jeunes filles de droite) ; Campo « Hobbit » (nom d’une réunion estivale), etc. Deux revues ont fait paraître des dossiers consacrés à Tolkien : Dimensione cosmica (n°5-6, sept. 1979) – cette revue organise aussi un prix Tolkien de littérature fantastique – et Diorama letterario (n°16). Un essai critique a récemment été édité par les Ediziani del Cerchio (via Gambalunga, 30, Rimini (FO), 80 pages, L. 3500) : Omaggio a J.R.R. Tolkien, fantasia e tradizione, par Morio Polio. Marco Tarchi, qui a beaucoup contribué par ses interventions culturelles à foire connaître Tolkien dons les milieux de la droite radicale, prépare également un essai sur ce prestigieux auteur.
6. Gandalf rappelle Merlin et remplit un rôle sacerdotal, Aragorn incarnant le pouvoir temporel. Sur le sujet sacerdoce/royauté, voir le livre de René Guénon Autorité spirituelle et pouvoir temporel, éditions Végo, 1976.
7. Lucien Chanteloup écrit à ce propos : « Il y a incontestablement, dans Le Seigneur des Anneaux, une nostalgie de la « pureté » raciale et une constante référence à un type « nordique » original, dont la Lothlorien serait le creuset… » (Éléments, n°33).
8. L’anneau peut symboliser le savoir et la puissance (ex. : la légende dit que Salomon devait sa sagesse à un anneau). Mais on retrouve chez Platon une signification symbolique proche de cella qu’utilise Tolkien. Platon, dans La République (359), nous raconte comment Gygès découvrit un anneau d’or. Par hasard, en le portant au doigt, Gygès s’aperçoit que l’anneau a le pouvoir de le rendre invisible. C’est l’origine de sa fortune. Cette invisibilité que donne l’anneau, c’est le retrait du monde extérieur, la redécouverte des leçons essentielles du monde intérieur. Mais comme l’anneau peut conduire aux conquêtes mystiques, par sa perversion magique il peut aussi amener à des victoires criminelles et à la tyrannie. Ce qui advint pour Gygès. Cf. Dictionnaire des symbole, éditions Seghers, 1977.
9. Tolkien utilise souvent le symbolisme de l’épée. L’épée possède un double aspect : destructeur (destruction qui peut s’appliquer à l’injustice, l’ignorance et la malveillance et qui devient ainsi positive); créateur ou constructeur (elle établit ou maintient la paix). C’est aussi un symbole axial, polaire : associée à la balance, elle sépare Je bien du mal et se rapporte plus spécialement .à la justice. Elle représente encore la lumière et l’éclair : la lame brille (les Croisés parlaient de l’épée comme d’un fragment de la Croix de Lumière ; l’épée sacrée japonaise dérive de l’éclair ; en Chine, le trigramme li, qui correspond au soleil, correspond aussi à l’éclair et à l’épée). Elle est en rapport avec l’eau : la trempe de l’épée entraîne un mariage de l’eau et du feu. Dans les traditions chrétiennes, Roland, Olivier, Turpin, Charlemagne, Ganelon possèdent des épées individualisées portant un nom. Parmi d’autres, retenons Joyeuse, Durandal, Hauteclaire, Corte, Brantaine, Musaguine. Dans Le Seigneur des Anneaux, les épées des héros ont aussi des noms.
Pour de plus grands développements sur l’épée, voir
Dictionnaire des symboles.
10. G. de. Turris et S. Fuseo : « La terro sognata . », Intervento n°17, octobre-novembre 1974.
11. C. Nodier, « Du fantastique en littérature », numéro de novembre 1830 de La Revue de Paris.
12. M. Schneider, La littérature fantastique en France, Éditions Fayard, 1964.
13. Ibidem.
14. M. Martino, « Tolkien : tra fuga e speranza », Dimensione cosmica, n°5-6, septembre 1979.
15. M. Tarchi, « Il mago di Oxford », Dimensione cosmica n° 5-6.
16. J.R.R. Tolkien, « Du conte de fées » in Fäerie, U.G.E. 1978, p. 178.
17. Il est sans doute illégitime de vouloir faire du Seigneur des Anneaux un manifeste idéologique ou un traité philosophique. Néanmoins, cette méprise se révèle une felix culpa dans le sens où ce livre « offre à la contestation des valeurs de la société de consommation et de celles de la société du bien-être et du profit une justification bien plus rigoureuse que celle fournie en son temps par le désormais oublié Herbert Marcuse, nous assure Franco Cardini. Et une telle justification va dans le sens d’une véritable révolte contre le monde et la culture modernes réalisée au nom du monde et de la culture traditionnels, de ces valeurs qui en Occident ont été minées par un certain courant de la pensée humaniste et par la réforme protestante pour être ensuite entièrement oblitérés par la naissance du mythe du progrès et par la révolution industrielle et leurs corollaires, les quatre grandes révolutions socio-politiques (anglaise, américaine, française, russe). Au mythe de la perfectibilité indéfinie de l’humanité, Tolkien substitue ceux de la chute et de la progressive corruption jusqu’à la rinovatio saeculi ; à celui du contrat social et de l’autodétermination individuelle, il substitue celui de la sacralité et de l’origine divine du pouvoir; à celui de la « liberté » individuelle, ceux du respect d’un ordre entendu comme extérieur et supérieur à l’individu et du solidarisme ethnique, familial et vicinal » (« Tra miti e legende », Intervento n°30).
18. J. Evola, Révolte contre le monde moderne, Éditions de l’Homme, Montréal, 1972, p. 14.
19. Selon Frithjof Schuon, « la machine est inhumaine et antispirituelle en soi ». Elle « tue, non seulement l’âme de l’ouvrier, mais l’âme comme telle, donc aussi celle de l’exploiteur […] ». Schuon exprime une vérité fondamentale quand il écrit que « la technique ne peut naître que dans un monde sans Dieu ». (Castes et races, éditions Paul-Derain, 1957, p. 17 et p. 20).

 

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06/06/2019

6 juin 1944 : ATTENTION ! Un occupant peut en cacher un autre...

 
Si un Européen d'aujourd'hui avait la curiosité d'ouvrir un manuel d'histoire américain, il aurait la surprise d'y constater que le fameux événement survenu sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 n'y est pas désigné sous le nom de "débarquement", ni même comme le coup d'envoi d'une prétendue "libération" du continent, mais bel et bien sous le nom fort explicite d'INVASION.

Reconnaissons à l'historiographie US le mérite, sur ce point précis, d'appeler les choses par leur nom, sans tourner autour du pot ni chercher à travestir la réalité.

En effet, il est absolument nécessaire de bien comprendre que ce n'est nullement par philanthropie, ni par attachement passionné à la prétendue "démocratie" (sic) face à la "barbarie nazie" (re-sic), que les hordes alliées anglo-saxonnes, et notamment états-uniennes, se sont ruées ce jour-là sur les côtes du Vieux continent.

Il s'agissait bel et bien, en effet, d'une invasion pure et simple, dont l'objectif avoué plus ou moins ouvertement était une véritable vassalisation, pour ne pas dire colonisation de nos contrées. Colonisation qui débuta bien entendu par une occupation militaire en bonne et due forme, laquelle se poursuit aujourd'hui encore, puisque certains pays d'Europe, privés de souveraineté véritable, hébergent toujours sur leur sol, bon gré mal gré, des bases militaires US. Occupation militaire qui se poursuit aussi, de façon indirecte mais tout aussi effective, par le biais de l'OTAN, alliance militaire supervisée par les USA, et à laquelle sont inféodés de nombreux pays d'Europe, ainsi privés de facto de leur souveraineté en matière de politique étrangère et de relations diplomatiques internationales.

De même, il est absolument nécessaire de bien saisir le fait que les armées anglo-saxonnes, perçues et présentées de façon fallacieuse comme "libératrices", ne considéraient nullement la France comme un pays allié qu'il s'agissait de libérer, mais bel et bien comme une nation ENNEMIE et vaincue, dans lequel il convenait  de se comporter comme en territoire conquis. De là les exactions en tous genres commises dans le cadre de cette prétendue "libération", allant des crimes de guerre que furent les bombardements de terreur des populations civiles, ayant carrément rayé de la carte de nombreuses métropoles hexagonales, jusqu'aux viols de masse et au pillage en règle commis notamment par les troupes US, en passant par les tortures, les procès truqués,  les exécutions sommaires, les assassinats commis en toute impunité par des "résistants" de la dernière heure, et même l'imposition d'une monnaie d'occupation sans la moindre valeur réelle.

Le Général de Gaulle lui-même, que l'on pourra difficilement suspecter d'intelligence avec l' "Ennemi", ne s'y était d'ailleurs pas trompé, lui qui refusa toujours tout net de participer à la mascarade des commémorations du 6 juin. En bute à l'hostilité avouée des Roosevelt, Churchill, Eisenhower et autres Truman, il avait su déceler très tôt les intentions réelles de ces tristes sires qui, selon ses propres termes, ont traité la France "comme un paillasson". Sans la fermeté et la vigilance du Général, dont la détermination sans faille aura au moins permis de limiter les dégâts, il y a fort à parier que la colonisation anglo-saxonne de la France, pourtant déjà conséquente, aurait atteint un stade que l'on peine à imaginer...

Néanmoins, pour le plus grand malheur des peuples de l'Hexagone, le colonialisme US a pris racines durablement sur notre sol. Si ses manifestations les plus flagrantes, comme l'occupation militaire, y ont depuis longtemps disparu, la trahison des efforts du Général par tous ses successeurs, à force de capitulations et de renoncements graduels, n'aura jamais fait que parachever la perte de souveraineté de l'Etat-Nation français. La colonisation américaine de l'Europe en général, et de la France en particulier, a aujourd'hui pris des formes d'autant plus pernicieuses qu'elles se révèlent plus subtiles, au point qu'elles ne sont que peu visibles pour les moins clairvoyants et les moins avertis d'entre nous.

Il y a en premier lieu cette vassalisation militaire qui perdure sous la forme de l'OTAN, véritable Organisation TERRORISTE de l'Atlantique Nord qui porte régulièrement la mort et la destruction aux quatre coins du globe, et dont l'alibi de départ, celui d'une réponse à la menace que représentait censément le Pacte de Varsovie, a pourtant disparu corps et âme depuis belle lurette. Et il y a aussi, par-dessus tout, ce poison mortel, ce véritable cancer de l'Europe contemporaine que représente de nos jours l'impérialisme culturel, économique  et politique des Etats-Unis d'Amérique.


Refusons en bloc de nous associer à la commémoration de l'arrivée sur notre sol des véritables ennemis de l'Europe. Refusons de commémorer ce qui fut perçu -à tort- comme une "libération" par certains, au moment même où ce tragique évènement fut perçu comme un véritable cataclysme et comme le début d'un interminable cauchemar pour des dizaines, des centaines de millions de nos compatriotes européens.

La vérité crue est que le 6 juin 1944, l'Europe, notre chère Europe, n'a nullement été "libérée" : elle a tout simplement changé d'Occupant, et nous sommes toujours, depuis lors, sous sa botte.
Maintenant que la "menace" soviétique a disparu, à quoi peuvent bien encore servir l'OTAN, et les dizaines de milliers de soldats yankees qui sont toujours présents sur le sol européen ? Au nom de quoi les politiques économiques, culturelles et diplomatiques de nos pays  sont-elles toujours inféodées aux intérêts états-uniens ?...  Le temps de l'Occupation est fini ! Hors d'Europe, l'Oncle Sam. Aujourd'hui, nous ne voulons plus subir sa tyrannie, ni sa tutelle. Contre l'Occupant, contre l'oppresseur : Résistance ! Résistance et rébellion tous azimuts !

Hans CANY

 

 

hans cany,géopolitique et politique internationale

 

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28/05/2019

L'impasse électorale, mouroir des illusions

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Game over...
Alors, STOP ou ENCORE ?

N'en déplaise aux inconditionnels de la méthode Coué, m'est avis que ceux qui persistent à miser sur l'électoralisme se bercent de vaines illusions, et ne pourront à l'avenir aller que de déceptions en déconvenues. Cela fait des années que je me tue à le dire et le répéter à qui veut bien m'entendre : le cirque électoral est trafiqué, puisque les dés en sont pipés.

Non seulement cette fausse "démocratie" parlementaire indirecte constitue fondamentalement une imposture, mais de surcroit, le Système s'est de toute façon donné les moyens de se protéger de tout ce qui est susceptible de le menacer sérieusement, et a donc prévu d'assurer sa pérennité en toutes circonstances. Peu importe la méthode qu'il emploiera pour ce faire, car pour lui, la fin justifiera toujours les moyens.

 La vérité est tout simplement que la voie des urnes est sans issue. C'est un mirage, dont la seule fonction est de canaliser et de neutraliser le mécontentement populaire. Il n'y a pas, et il n'y aura jamais de perspective de salut véritable tant que les masses persisteront à se laisser berner par des leurres, tant qu'elles s'obstineront à se fourvoyer dans ce type d' impasses.

 Puissent les prochains échecs annoncés ouvrir les yeux du plus grand nombre, de manière à ce qu'enfin, la contestation de ce régime pourri se radicalise, qu'elle revête des formes inattendues, voire inédites. Ce n'est qu'ainsi qu'elle sera véritablement en mesure de générer une vague de telle ampleur qu'elle balayera tout sur son passage.

 Rien ni personne ne saura résister à ce salvateur tsunami, dont les flots impétueux emporteront avec eux les forces des ténèbres, celles-là même qui nous maintiennent dans une sorte d'hiver et d'obscurité perpétuels depuis tant de longues décennies.

 Viendra alors poindre pour nos peuples et nos nations renaissantes l'aube nouvelle tant attendue, objet de nos plus ferventes et de nos plus légitimes espérances.

Hans CANY

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22/03/2019

Pour les peuples, contre le Système !

Nous, Nationalistes Révolutionnaires, Solidaristes et Identitaires, dénonçons le Système comme l'ennemi N°1 de notre identité politique, culturelle et ethnique.



==> POLITIQUE : Le Système sous lequel nous vivons n'a de "démocratique" que le nom. En réalité, l'Etat comme le pouvoir politique sont aux mains de la finance internationale. C'est elle qui désigne et manoeuvre les pantins de Gauche et de Droite que le consommateur-citoyen a ensuite seulement le droit d' "élire", après quoi il n'a plus son mot à dire par rapport à la politique menée. Droite ou Gauche, c'est juste Coca ou Pepsi.


==> CULTURELLE : Le Système socio-économique capitaliste impose ses choix et son mode de vie : sous-culture de la "Télé-Réalité" made in USA, fast-food immondes et identiques de Paris à Tokyo, vomi idéologique des "Droits-de-l'Homme" et des préoccupations "humanitaires", idéologie du métissage, hystérie délirante du néo-féminisme, désorientation mentale via l'aberrante "théorie du genre"... Tout ceci menant au final à la destruction des peuples et de leurs identités, en sapant leurs valeurs traditionnelles et en les uniformisant d'un bout à l'autre du monde.


==> ETHNIQUE : Beaucoup d'immigrés ne sont au fond ni des coupables, ni nos ennemis. Le vrai coupable, notre véritable ennemi, c'est le Système socialo-libéral qui a créé et encouragé le phénomène migratoire. Ce système est entièrement entre les mains des cosmopolites de droite comme de gauche qui veulent faire de l'ensemble des peuples européens un conglomérat de métis sans âmes et indifférenciés, tout juste bons à produire et à consommer. C'est le but ultime du Grand Remplacement en cours... Ce sont ces mêmes cosmopolites et leurs idiots utiles de l'extrême-gauche "antifa" qui font aujourd'hui régner le terrorisme intellectuel dans les écoles, les universités et les médias, au nom d'un soi-disant "antiracisme" qui ne profite en fait même pas aux immigrés, mais bel et bien à l'ordre établi.



LE SYSTEME A RENDU CE MONDE INVIVABLE.
IL EST GRAND TEMPS DE REAGIR.

POUR RENDRE LE POUVOIR AU PEUPLE,
DEFENDRE LES CULTURES
ET
PRESERVER NOTRE IDENTITE,
UNE SEULE SOLUTION :
LA REBELLION !


identité & racines,democratie

 

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13/03/2019

L'effondrement qui vient

 

hans cany,identité & racines,religions,robert dunIllustration : Nicholas Hiatt

 

 

Aucun empire n'est éternel, et tous finissent tôt ou tard par s'effondrer. Il en fut ainsi de l'Empire Romain d'Occident, comme plus tard du Premier et du Second Empire français, de l'empire tsariste russe, de l'empire austro-hongrois, de l'empire ottoman, du Second et du Troisième Reich allemands, des divers empires coloniaux européens, de l'empire soviétique et de sa cohorte d'Etats satellites etc. Ainsi finissent tous les empires, sans exception. Tous se voulaient bâtis pour traverser les siècles voire les millénaires, mais tous se sont écroulés comme châteaux de cartes, parfois de façon soudaine, au bout de quelques siècles ou décennies, voire de quelques années.  Ceci s'observe et se vérifie systématiquement, dès lors qu'une quelconque structure impériale se retrouve à son point maximum de puissance expansionniste. Après l'ascension vient toujours la chute. L'empire se veut intrinsèquement supranational, et ce sont ses velléités tantôt suprémacistes et hégémoniques, tantôt universalistes et intégrationnistes, qui le minent littéralement de l'intérieur et  précipitent inéluctablement sa perte.

Aujourd'hui, l'empire occidental, dominé par le poids lourd états-unien, bat de l'aile. Il se trouve à la fois pris au piège des conséquences de ses propres actes, et contrarié dans ses projets par la spectaculaire résurgence de la Russie en tant que superpuissance sur la scène internationale, mettant un terme salutaire à vingt-cinq ans de diktat unipolaire. L'Union Européenne (UE), vassale des Etats-Unis dans le cadre de l'empire occidental, se voit elle aussi menacée d'effondrement global. Tout comme l'empire romain, elle croule aujourd'hui sous le poids de ses contradictions, comme sous celui des inévitables conséquences de ses propres agissements, tant extérieurs qu'intérieurs. Et tout comme l'Empire romain, l'empire occidental, à commencer par l'UE, est en train de succomber sous les assauts conjugués d'une triple crise économique, migratoire et civilisationnelle, crise d'une ampleur sans précédent qui ne pourra in fine qu'avoir raison de lui et des pseudo-valeurs qu'il incarne. Ses principes moraux, ses dogmes économiques, son colonialisme culturel et ses prétentions universalistes, associés à un immigrationnisme et à un ethno-masochisme forcenés, ne pourront, au terme du processus mortifère en cours, que le mener là où on fini tous ses prédécesseurs.

A la suite de Paul Valery et pour reprendre sa célèbre formule, nous savons que toutes les civilisations sont mortelles. Celle qu'incarne aujourd'hui le modèle occidental n'échappe nullement à la règle. Nous le savons pareillement, l'empire romain s'est effondré pour des causes non seulement économiques, sociales et politiques, mais aussi -et peut-être avant tout- pour des raisons d'ordre ethnique. Ceci a brillamment été exposé de façon détaillée par, entre autres, l’autodidacte André Lama, dans les deux volumes de son étude magistrale intitulée Des Dieux et des Empereurs [1], et publiée pour la première fois en 1998. Cette chose que l'on peut qualifier d'empire occidental, comprenant l'UE via la nébuleuse atlantiste, est elle aussi en train de dépérir pour des raisons analogues.

 Force est de constater en effet que les similitudes entre les deux situations historiques sont pour le moins troublantes. A commencer par le contexte social. L'empire occidental comme l'empire romain ont rapidement étendu leurs territoires respectifs, avec pour principale préoccupation d'en faire de vastes blocs commerciaux, capables de rivaliser avec les grandes puissances économiques de leurs époques. L'un comme l'autre s'efforce sans relâche de déresponsabiliser ses citoyens, et surtout de les tenir à l'écart de la chose publique, chasse gardée d'une petite caste d'oligarques dont beaucoup n'ont jamais été élus. Pour ce faire, les notables, les politiciens, les sénateurs et jusqu'à l'empereur lui-même ont fort généreusement pratiqué le clientélisme à outrance, achetant littéralement la plèbe avec du pain et des jeux, les fameux Panem et Circenses, afin qu'elle se tienne tranquille et applaudisse ses tribuns sans véritablement comprendre les arcanes de leurs jeux politiques. Les pouvoirs en place, dans les divers pays de l'empire occidental -et donc de l'UE-, ne procèdent pas autrement, en gavant leurs populations de programmes TV débilitants et de propagande médiatique orwellienne, de culte du consumérisme, de footballâtrie et autres anesthésiants tous plus abrutissants les uns que les autres. Dans les deux cas, le but recherché est fondamentalement le même : réduire le citoyen ordinaire, le peuple, au silence, ou tout au moins à l'impuissance politique. Lorsque les pouvoirs en place ne peuvent plus se maintenir qu'en usant de tels subterfuges, nous pouvons avoir la certitude que nous assistons à la fin de quelque chose, à la fin d'un monde. Non pas à la fin du monde, mais à celle d'un certain monde. 

 En proie à une crise spirituelle majeure, doublée d'une pénétration culturelle étrangère de plus en plus conséquente, l'empire romain constituera un terreau idéal pour la transplantation de cultes exotiques [2], qui prospèreront en consommant la rupture avec la tradition religieuse de l'empire, et donc avec une part importante des fondements de son identité. L'activité de ces diverses sectes agira comme un puissant dissolvant de la romanité originelle, et l'une d'elle contribuera de manière décisive à l'acculturation de Rome  [3].  L'empire occidental moderne, quant à lui, est si obnubilé par l'esprit marchand et le matérialisme qu'il s'est produit en son sein une véritable désertion spirituelle, ses églises et ses temples se vidant à mesure que les mosquées se remplissent. Les pays de l'Union Européenne, notamment, connaissent bien ce phénomène. Il est le symptôme du nihilisme ambiant, de l'absence d'idéal et de foi instiguée par le consumérisme et la "réussite" matérielle érigés en valeurs sacrées toutes-puissantes par la ploutocratie libérale triomphante.

Mais les analogies ne se limitent toutefois pas à cela, tant s'en faut. Il suffit, pour s'en convaincre, d'énumérer plusieurs autres rapprochements qui parlent d'eux-mêmes.

A l'instar de l'Empire romain décadent, le moderne empire occidental, au premier rang duquel les USA et leurs vassaux de l'Union Européenne, est une structure parvenue à l'apogée de sa puissance et de son expansion, et qui amorce aujourd'hui une inéluctable spirale de déclin.

Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont, au cours des 40 dernières années, axé leur politique sur le mirage de l'insertion, de l'intégration, voire de l'assimilation, avec les résultats catastrophiques que nous connaissons à présent [4].

Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne bradent littéralement leur nationalité administrative, en la réduisant à une simple citoyenneté de convention qu'elle accorde à une proportion croissante d'éléments allogènes [5].
  
Comme l'Empire romain, les pays phares de l'Union Européenne ont permis, par calcul autant que par irresponsabilité,  l'accueil d'une multitude de réfugiés de guerre et autres "migrants". A peine les nouveaux venus passés plus ou moins en force, l'engrenage infernal s'est aussitôt activé, la première vague de "migrants" appelant mécaniquement la suivante, et ainsi de suite [6].

Comme l'Empire romain, l'Union Européenne doit faire face à un flux  migratoire de provenances diverses, d'ampleur inédite, avec pour corollaire tous les "effets collatéraux" qui en découlent : tensions ethniques et religieuses, émeutes communautaires, explosion de l'insécurité et des violences (agressions, viols, meurtres, destructions de biens privés et publics, terrorisme etc), multiplication des zones de non-droit où l'Etat, démissionnaire, renonce à exercer son autorité [7] etc.

Comme l'Empire romain, l'Union Européenne accueille en son sein un véritable cheval de Troie qui le perdra. Rome avait cru judicieux de fédérer les peuples "barbares" en les incorporant en masse à son armée, d'abord sous la forme de troupes auxiliaires, puis directement en les intégrant à ses légions. Ces contingents étrangers se retourneront contre elle, et ce seront eux qui, au Vème siècle, donneront le coup de grâce à l'empire qui les avait abrités. L'Union Européenne, elle, est submergée par une invasion galopante qui la perdra aussi, en raison de l'arrivée et de la présence sur son sol de dizaines de millions d'allogènes, dont certains, animés d'intentions conquérantes ou terroristes, passent d'ores et déjà à l'action. Au rythme où vont les choses, combien de temps faudra-t-il encore avant que des villages d'Europe voire des régions tout entières tombent aux mains des nouveaux barbares des années 2000 ?

L'Union Européenne, on est en droit de le redouter, n'a pour l'heure encore connu que les prémices de ce qui l'attend. Submergé de toutes parts, le monde romain, à l'aube du Vème siècle, est déjà exsangue. La suite du processus sera cataclysmique, et sonnera finalement le glas de l'Empire romain d'Occident. En 410, Rome est prise par le Wisigoth Alaric. La Ville éternelle, cœur de l'empire, est mise à sac et livrée au pillage par ses troupes quatre jours durant. Pillages, destructions, meurtres et viols s'abattent sur les Romains, qui  en resteront durablement traumatisés. Détail savoureux :  les Goths, convertis au christianisme -à l'hérésie arienne- ont eu la délicatesse d'épargner les églises, alors qu'ils mettaient la cité à feu et à sang. Miracle d'un monde qui ne se voulait plus divisé entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens".  Dès 455, le même scénario se reproduit, sous l'égide cette fois de Genséric, roi des Vandales et des Alains. Ceux-ci, surgissant par la Méditerranée de l'Afrique du Nord où le royaume vandale s'étaient implanté, apportent avec eux des hordes hétéroclites en provenance du continent africain, qui ravagent de plus belle la ville quinze jours durant. Genséric rapportera en Afrique un butin considérable, laissant derrière lui une Rome dévastée qui n'était désormais plus que l'ombre d'elle-même.

Le répit fut pourtant de courte durée, puisque la mégalopole romaine fut reprise et mise à sac à peine vingt-et-un an plus tard par les troupes d'Odoacre, un Skire [8] à la tête d'une coalition de contingents barbares de l'armée romaine qui se soulevaient contre le pouvoir impérial. Ceux-ci lui portèrent cette fois un coup fatal. Le coup de grâce fut définitivement porté à la vieille Rome chancelante lorsque Odoacre déposa le dérisoire dernier empereur, Romulus Augustule, et renvoya symboliquement les insignes impériaux à Constantinople, capitale de l'Empire romain d'Orient depuis la séparation entre celui-ci et Rome en 395. L'Empire romain d'Occident avait vécu. Les aqueducs tombèrent à sec. Les voies romaines, jadis régulièrement entretenues, ne  le furent plus. Et ce qui subsistait des monuments, profanés ou désaffectés, tomba en ruines au fil du temps. Le souvenir de ce que fut autrefois la romanité n'exista dès lors plus qu'à travers ce que les envahisseurs avaient consenti à s'attribuer. Sur les ruines encore fumantes d'un empire déchu et démantelé, se bâtit un nouveau monde fragmenté en une kyrielle de royaumes barbares rivaux aux frontières mouvantes. Plusieurs siècles d'obscurité, de violences et de désordre consécutifs à cette chute d'une civilisation tout entière allaient laisser pour longtemps l'Europe en état de choc. Celle-ci mettra, à vrai dire, de nombreux siècles à se remettre d'une crise qui aura eu raison du plus puissant des empires du continent.

 Depuis 2015, l'Union Européenne, déjà minée depuis des années par l'incursion continue d'un nombre indéterminé d'immigrés clandestins, en sus de l'immigration légale, se trouve confrontée à une crise migratoire d'une ampleur sans précédent. En conséquence de sa politique  interventionniste irresponsable menée depuis 2011 en Libye puis en Syrie, un phénomène migratoire de masse submerge littéralement ses frontières méditerranéennes et sud-orientales. Ce sont des dizaines, des centaines de milliers et même des millions de "migrants" allogènes qui affluent vers l'UE, non seulement en provenance de Syrie et d'Irak, pépinières de réfugiés et de dangereux terroristes, mais aussi de Libye, du Maghreb, du Pakistan, d'Afghanistan, et de divers pays d'Afrique subsaharienne. Il est mal aisé de faire la part entre ce qui relève des conséquences de la politique criminelle des Etats de l'UE, et  en particulier de ceux qui sont membres de l'OTAN, et ce qui relève d'un plan d'invasion migratoire concerté, correspondant à la fois aux visées des islamistes conquérants, et aux besoins plus ou moins avoués du mondialisme libéral.

L'ineffable Jacques Attali, chantre d'une gouvernance mondiale, n'a-t-il pas osé affirmer que la France avait besoin de 300 000 immigrés supplémentaires ? Les technocrates criminels de Bruxelles n'ont-ils pas entériné l'ethnocide généralisé des peuples européens autochtones, en décrétant que l'UE se devait d'accueillir plus de 15 millions de "migrants" d'ici à 2025 ? L'impact ethnique et social de cette vague migratoire inouïe, en plus de représenter un danger énorme d'infiltration d'éléments hostiles, voire terroristes, sera bien évidemment considérable sur l'ensemble du continent. Quarante années de politique immigrationniste irresponsable auront fortement érodé le vieil édifice. Quelques années d' invasion migratoire à l'échelon continental auront raison de lui, et lui porteront le coup fatal qui le feront s'effondrer. Son évolution démographique, sa composition ethnique, s'en trouvent d'ores et déjà profondément bouleversés.  Il faut s'y résigner, ou plutôt avoir le courage de faire face à une nouvelle réalité : l'Europe, du fait de la politique suicidaire menée par les dirigeants de l'UE, ne sera plus jamais l'Europe européenne qu'elle fut jadis.


L'empire occidental moderne, et notamment l'Union Européenne, connaîtra-t-il le funeste sort du défunt Empire romain ? Seul l'avenir nous le dira, même si les signes les plus alarmants se trouvent à présent réunis pour nous permettre raisonnablement d'envisager le pire. Bien sûr, depuis le Vème siècle, les temps ont changé. Mais là où, à l'exception notable des Huns, les "barbares" Wisigoths, Ostrogoths, Francs, Burgondes, Vandales, Suèves et autres Bretons appartenaient tous, malgré tout, au même creuset civilisationnel indo-européen que les Romains, les populations extra-européennes qui s'installent massivement sur notre sol à la faveur du grand chambardement actuel relèvent quant à elles de socles ethno-culturels et religieux fondamentalement  différents de ceux qui prévalent dans les "pays d'accueil". Ce hiatus est à la source de complications supplémentaires, qui en font donc en fait un facteur aggravant.

Ainsi que l'avait déjà perçu Robert Dun voici déjà près de trente ans, nous n'avons rien à attendre ni à espérer de la part des criminels devenus fous qui prétendent nous gouverner. Tel un virus né à l'aube des années 2000 dans la poussière des tours jumelles de New York, le poison d'un islam rétrograde et plus conquérant que jamais, dopé par les succès de ces nouveaux barbares que sont les fondamentalistes avec leur cortège d'indicibles atrocités, étend à présent son ombre menaçante sur le monde entier. Notre vieille terre d'Europe n'est elle-même plus épargnée par cette gangrène, et ce d'autant moins que ce sont précisément ceux qui ont œuvré à sa naissance et à son développement qui y tiennent les rênes du pouvoir. Il ne sert donc évidemment à rien de s'en remettre à la bonne volonté, toujours feinte, de ces traitres patentés. Ceux-ci poursuivent en réalité des buts diamétralement opposés aux intérêts des peuples du Vieux Continent. 

Quelle peut donc être l'attitude à adopter en ces temps de crise aiguë, nous qui, en tant qu'autochtones européens, perpétuons de par notre sang l'esprit et l'héritage de nos ancêtres non seulement gréco-latins, mais aussi Germains, Celtes, Slaves et autres ? Ainsi que l'a récemment pointé Troy Southgate dans le cadre d'un article [9], trois possibilités se présentent à première vue. La première est de céder aux sirènes du fatalisme ambiant, en se résignant à l'invasion migratoire par défaitisme ou au nom de la mondialisation, et donc en acceptant l'idée d'une mort lente de nos ethnies, dans un grand magma de métissage généralisé. La seconde consiste à s'opposer physiquement à l'invasion, en se préparant concrètement à des années de retranchement et de guerre civile interethnique. La troisième consiste à faire confiance aux partis politiques qui entendent s'opposer à l'immigration et aux gouvernances suicidaires qui prévalent dans nos pays. A l'instar de Troy Southgate, je considère pour ma part qu'aucune de ces trois voies n'est de nature à nous mener vers une solution pacifique. Car dans le premier cas, c'est du suicide pur et simple. Dans le second cas, le risque est gros de perdre la vie dans un conflit inepte, au sein duquel les hommes libres n'ont de toute façon pas leur place. Et dans le troisième cas, les chances de réussite s'annoncent bien minces pour les fils et filles d'Europe, tant le système politique apparait aujourd'hui verrouillé de toutes parts...

L'effondrement des valeurs occidentales est en cours, et avec lui celui des institutions politiques et financières qui en sont l'émanation concrète. Dans cette phase de déclin accéléré, notre continent connaît de profonds bouleversements. Que nous le voulions ou non, nous devons accepter de voir la réalité en face, et cette réalité est que l'Europe, en tant que zone territoriale, n'est déjà plus peuplée uniquement d'Européens. Nous finissons par nous sentir étrangers dans des zones de plus en plus nombreuses de nos propres pays, de nos propres villes, et la tendance générale, qui est à la crispation de plus en plus vive des communautarismes, promet d'aller crescendo. Peut-être devrions-nous reprendre à notre compte, dans notre plus vital intérêt, ce communautarisme ambiant. Lui seul nous permettra sans doute de faire front à l'adversité, en remettant à l'honneur ciment identitaire commun, tout en assurant la pérennité de nos peuples en tant qu'entités organiques. Nous pouvons le faire en devenant, pour reprendre l'expression de Robert Dun, des missionnaires, c'est-à-dire en nous faisant les dépositaires d'un héritage culturel, biologique, spirituel et moral dont il nous incombe de transmettre et de perpétuer la flamme, quoi qu'il advienne. Car l'Europe n'a de sens et n'existe que là où se trouvent des Européens, pleinement conscients d'eux-mêmes et de leurs racines, de leurs identités.

La civilisation occidentale mourante, fondée sur les valeurs matérielles du cosmopolitisme, du consumérisme et du profit, ne vaut pas la peine que nous nous battions pour elle, ni que nous en sauvegardions les bases. Le conflit de civilisations en cours ne doit pas nous entraîner dans sa déferlante d'hystérie collective, pas plus que l'empire occidental ne doit nous entraîner dans sa chute, et il est dans notre intérêt d'éviter le combat autant que possible.  Comme l'a préconisé Robert Dun sous forme d'un cri d'alerte [10] nous mettant en garde contre le chaos qui s'annonce, il importe en effet de ne nous battre qu'en cas d'absolue nécessité, uniquement pour nous défendre si nous sommes personnellement agressés.

A l'heure où, tels Néron, les psychopathes et les criminels qui gouvernent l'Occident se contentent de regarder Rome brûler tout en jouant de la lyre, l'essentiel est bien sûr avant toute chose de survivre, mais aussi de demeurer nous-mêmes et de faire honneur à l'esprit de résistance opiniâtre qui fut celui de nos lointains aïeux. Car ce n'est qu'en sachant d'où l'on vient que l'on peut véritablement choisir où l'on va. 

L'heure tourne. Certains commencent déjà à essayer de se regrouper au sein de petites collectivités soudées, formées en fonction des liens affinitaires entre celles et ceux qui les composent, et fédérées, par alliances, à d'autres collectivités analogues, avec pour objectif de former ainsi une puissante chaîne de solidarités inter-communautaires. L'entraide ferait alors la force, jetant les bases d'une nouvelle conception de  l'européanité, et l'Europe existerait ainsi partout où se trouveraient des Européens.  De la sorte,  nous serions en mesure de faire front et de survivre à la longue nuit qui s'annonce, sans jamais cesser d'espérer et d'attendre le retour inévitable du soleil triomphant, qui se produira tôt ou tard. Cette option survivaliste serait-elle donc au final la plus pertinente ?

Qui peut dire ce qu'il adviendra au terme de la crise internationale actuelle ? Qui sait si l'Occident connaîtra un répit in extremis, ou si sa chute est véritablement imminente ? La seule certitude est qu'il finira par sombrer, et que nous sommes aujourd'hui, bon gré mal gré, témoins de sa lente agonie. Nous ne savons pas, à vrai dire, si nous connaîtrons ou non l'aboutissement de ce processus de dépérissement. Et quand bien même, si nous y survivons, qui sait si nous vivrons suffisamment longtemps pour connaître le retour de la lumière ? Qu'importe, l'essentiel étant de garder une foi inébranlable, et d'œuvrer sans relâche, à tous niveaux pour anticiper et favoriser ce retour.  

Le sort de l'empire occidental ne sera probablement guère différent, à court ou moyen terme, de celui de l'Empire romain d'Occident. D'autant plus que nous ne devons pas écarter la menace d'une nouvelle crise financière imminente, laquelle pourrait bien précipiter sa chute. Qui vivra verra, comme dit l'adage.  Mais tant que nous ne confondrons pas l'Europe multimillénaire avec l'Union qui se prétend européenne, tant que nous ne lierons pas le destin de la première au sort de la seconde, nous resterons les héritiers et les gardiens d'une force plurimillénaire qui, demain comme hier, finira inévitablement par triompher des ténèbres et de l'adversité. 

Haut les cœurs. Nous vivons la fin d'un âge sombre, mais le jour nait du plus profond de la nuit. Apollon, Bélénos et Balder reviendront, et cette fois, ce sera pour toujours.

 

Hans CANY






NOTES :

[1] : "Des Dieux et des Empereurs - Mélanges romains" par André Lama, Tomes I et II, 1998 et 2003, édité par la Société des écrivains. Réédité en 2010 par les éditions Dualpha, en un seul volume intitulé "Causes ethniques de la chute de l'empire romain".

[2] : Peuple superstitieux et soucieux de ne pas s'attirer les foudres éventuelles des divinités honorées par d'autres populations, les Romains se sont toujours montrés tolérants et pragmatiques en matière de croyances, allant jusqu'à pratiquer le syncrétisme en intégrant des divinités étrangères à leur propre panthéon. Dans un contexte de plus en plus généralisé de confusion ethnique, de perte des repères et de grand déracinement spirituel, les cultes allogènes d'importation exotique, tels que ceux de Mithra, d'Isis et autre Cybèle trouvèrent un terreau fertile dans lequel prospérer, et participèrent eux aussi à la dissolution de la romanité telle qu'elle avait été conçue jusqu'alors.

 [3] : Le moins que je puisse faire ici est de mentionner le travail de sape effectué  par la subversion chrétienne avec la volonté délibérée de mettre à bas l'empire, en le minant de l'intérieur. Le christianisme, implanté à Rome à partir du IIème siècle, est une secte d'importation proche-orientale, issue d'une hérésie du judaïsme. Elle ne cache pas sa franche hostilité à l'empire païen et à ses institutions. Persécutée pendant un temps, non pas du fait de ses conceptions religieuses, mais en tant que groupe séditieux représentant un danger pour l'ordre public, la secte chrétienne contribuera néanmoins à diffuser chez les classes les plus modestes de la population un messianisme "révélé" aux forts accents universalistes. Elle exercera progressivement une influence intellectuelle et politique telle qu'elle finira par gagner les cercles de pouvoir, et même par  s'imposer à partir de 380, date de l'adoption officielle du christianisme en tant que religion d'Etat. Dès lors, le monde ne se concevait plus comme une opposition entre "civilisés" et "barbares", mais entre chrétiens et "païens", ouvrant la porte à un universalisme qui allait in fine mener Rome à sa perte. Après avoir lui-même pratiqué le colonialisme culturel à outrance, l'empire se voyait à son tour colonisé moralement et spirituellement par une secte professant une doctrine monothéiste étrangère à sa tradition religieuse. Le bouleversement fut si profond qu'aujourd'hui encore, la quasi-totalité des nations d'Europe reste marquée par cette acculturation initiale.

[4] : L'expansion de l'Empire romain s'est fondée sur l'intégration de plus en plus poussée des étrangers.  Ceux-ci, d'origines diverses, sont souvent pétris de romanité, les uns par choix, les autres par nécessité ou calcul. Ils accéderont rapidement à tous les postes administratifs, y compris dans l'armée, de plus en plus coûteuse et composite. De plus en plus d'éléments allogènes intègreront les légions romaines, et en occuperont les plus hauts grades. A la fin du IIème siècle, déjà, pas moins de la moitié des sénateurs et des chevaliers est issue de notables "barbares" romanisés. De la fin du IIIème siècle jusqu'à la chute de Rome, en 476, les recrues d'origine étrangère finiront par représenter la moitié des effectifs de l'armée romaine. Une armée qui pèse de plus en plus lourd sur les finances de l'empire, qui doivent supporter le paiement de soldes conséquentes afin d'assurer la loyauté d'unités entières, toujours promptes à se mutiner, voire à faire sécession. 

[5] : En l'an 212 de l'ère chrétienne, l'empereur Caracalla, par un édit, accorde systématiquement la citoyenneté romaine à tout habitant libre de l'Empire romain. Une décision lourde de conséquences qui, sous couvert d'intégration et même d'assimilation, fonctionnera comme une véritable pompe aspirante, contribuera fortement à la désagrégation de l'identité romaine originelle, et finira par annihiler l'autorité et la puissance de Rome en intégrant de plus en plus d'éléments étrangers, jusqu'aux plus hautes sphères du pouvoir politique et militaire. Dans la quasi-totalité des pays de l'Union Européenne, c'est le "droit du sol" qui prévaut. Un dogme juridique qui octroie automatiquement la nationalité d'un pays à quiconque nait sur son sol, ce qui revient à dire qu'un cheval est une vache s'il est né dans une étable, pour reprendre un bon mot. Au nom de ce sacro-saint principe droits-de-l'hommiste, les "nationalités" de papier se multiplient, sans même parler des phénomènes d'octroi de doubles nationalités, de "régularisations" en catimini de contingents de clandestins qualifiés par la novlangue de bois de "sans-papiers", ni de la submersion inédite que subissent à l'heure actuelle les frontières du Vieux Continent, sous la pression colossale d'un flot ininterrompu de prétendus "migrants", venus qui de Syrie ou d'Irak, qui du Pakistan, ou de divers pays d'Afrique subsaharienne.

[6] : L'an 370 marque pour l'Empire romain le début d'une vaste crise migratoire, qui ne fera que s'amplifier et le fragiliser jusqu'à sa chute . Les Goths, poussés par les Huns qui envahissent leurs territoires, se ruent en masse sur les frontières de l'empire, afin de s'y réfugier. Littéralement submergées par cet afflux subit, les autorités romaines, prises au dépourvu, peinent à l'endiguer. Devant le fait accompli, l'empereur Valens se résigne bon gré mal à "accueillir" cette vague de "réfugiés", songeant néanmoins à utiliser ces Goths contre les Perses. Leurs armes leur sont donc laissées à cet effet. En 376, ils sont des dizaines de milliers, peut-être une centaine de milliers, nombre considérable pour l'époque, qui se pressent aux portes de l'empire. Une fois de plus, ce dernier cède. Mais ces "réfugiés" Goths pourtant romanisés en apparence, devenus nombreux, ne tardent pas à se soulever contre l'autorité impériale. En 378, ils infligent une cuisante défaite militaire aux légions romaines à Andrinople, en Turquie actuelle.  C'est ainsi que dès 382, les Goths, s'imposant de plus en plus, obtenaient de l'empire un traité reconnaissant et garantissant leur autonomie. Le ver était dans le fruit, et cette capitulation romaine face à ce qu'il faut bien nommer une invasion migratoire allait par la suite fonctionner comme une véritable pompe aspirante, incitant toujours et encore plus de groupes de populations barbares à se ruer sur le juteux gâteau romain. Le limes ne suffit plus à contenir l'élément étranger à l'extérieur des frontières, et le caractère cosmopolite de l'institution impériale ne peut que s'en accroître. Le processus de dissolution étant enclenché, l'empire ne sera dès lors plus jamais le même, et ne s'en relèvera finalement pas.

[7] : A mesure que la crise majeure qu'il traverse s'éternise et s'amplifie, l'Empire romain, surtout à partir de la fin du IVème siècle, se voit contraint de renoncer à son autorité sur un nombre sans cesse croissant d'enclaves , contrôlées sur son territoire par des groupes barbares divers et variés. Au Vème siècle, la situation économique et militaire devient si critique que ce sont des provinces et des colonies entières dont il doit se retirer, faute de moyens militaires suffisants pour en assurer le contrôle. C'est ainsi que nombre de territoires de l'Empire romain, tantôt conquis par les armes, tantôt abandonnés par nécessité, tombent aux mains des envahisseurs, et  l'affaiblissent toujours davantage.


[8] : Les Skires étaient un peuple germanique originaire des rivages de la mer Baltique.

[9] : "La race est la nation, et la nation est la race" par Troy Southgate, novembre 2015. Texte en ligne : http://national-anarchisme.hautetfort.com/archive/2015/12...

[10] : "Camarade, ne te trompe pas d'ennemi" par Robert Dun, In "L'HOMME LIBRE, fils de la Terre" , Juin 1995. Texte en ligne : http://etoilenoire.hautetfort.com/archive/2015/11/24/cama...






 

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Ce qu'est le Solidarisme

Le Solidarisme est une option politico-idéologique se démarquant à la fois du capitalisme et du marxisme, et incarnant ainsi une troisième voie alternative.


Ne se positionnant ni à gauche ni à droite du Système établi, il lui fait face et n'entend pas simplement en réformer ou en aménager les institutions. Son objectif est au contraire de modifier en profondeur et à tous niveaux ce vieux régime en pleine déliquescence et de le remplacer, de manière à rebâtir sur ses décombres les fondations d'une société plus juste, conforme aux intérêts réels du Peuple et de la Nation.



Comme son nom le suggère, le Solidarisme repose avant tout sur la notion de solidarité, de principe comme en actes :

-Solidarité avec les membres de notre propre communauté, lorsque ceux-ci le méritent.

-Solidarité avec d'autres peuples et nations qui mènent une lutte analogue à la nôtre, pour leur propre libération.


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Les principes fondamentaux du solidarisme peuvent être résumés en trois points essentiels :


. L'affirmation d'une CONSCIENCE NATIONALE ET IDENTITAIRE marquée, la défense de l'indépendance et de la souveraineté de nos pays et de nos identités ethno-culturelles. Nous voulons rester nous-mêmes et redevenir maîtres chez nous, au nom du droit élémentaire de chaque peuple à disposer de lui-même, sur sa propre terre. Notre rejet de l'invasion induite par une immigration massive et incontrôlée ne procède pas d'une peur irrationnelle de "l'autre", ni d' une haine xénophobe irréfléchie. Il relève tout simplement du refus de la submersion démographique, de la volonté de conserver nos spécificités et nos valeurs  propres, ainsi que  de l'instinct de survie et de conservation le plus naturel. Au-delà du cadre strictement national, nous sommes aussi pleinement conscients de notre appartenance à un creuset civilisationnel plus vaste, englobant de nombreux autres peuples et nations auxquels nous sommes apparentés : le continent européen (qu'il convient par ailleurs de ne pas confondre avec cette institution d'essence dictatoriale qu'est l'U.E.).


. L'expression d'une CONSCIENCE SOCIALE développée, la défense des intérêts du peuple et des travailleurs face aux abus du capitalisme libéral et des puissances financières cosmopolites. Le prétendu "socialisme" a aujourd'hui trahi le peuple en abandonnant le terrain réel des luttes sociales, et en recentrant son discours sur des "combats" sociétaux d'arrière-garde : immigrationnisme forcené, préférence étrangère, mise en avant des minorités sexuelles, négation de la famille, pseudo-féminisme de bazar etc. Il est temps de retrouver le sens d'un socialisme réel, non pas d'essence gauchiste, mais dans le cadre d'une véritable recherche de justice sociale, et sur la base d'une simple formule de bon sens : les nôtres avant les autres.



. Une ligne A LA FOIS CONSERVATRICE ET NOVATRICE, conciliant tradition et modernité. Si nous aspirons à de nécessaires transformations politiques et sociales, nous n'entendons pas négliger pour autant la préservation de l'héritage de nos aïeux, pas plus que l'intégrité de celui que nous lèguerons aux générations futures. En ce sens, nous accordons une importance toute particulière non seulement à la sauvegarde du patrimoine historique, architectural, culturel, artistique et traditionnel, fondement de notre identité, mais aussi à celle du patrimoine naturel et environnemental, ni l'un ni l'autre ne devant se voir sacrifié sur l'autel du profit.



Les couleurs emblématiques du solidarisme sont le rouge associé au noir, le rouge symbolisant l'idée sociale, le noir représentant l'idée nationale.

Le Trident solidariste, symbole de la tripartition fonctionnelle indo-européenne, peut quant à lui être interprété de différentes manières, toutes équivalentes au demeurant. Il représente en effet l'alliance des trois forces vives de la Nation : producteurs, combattants, et intellectuels. Ou bien encore : ouvriers, paysans et intellectuels. (etc)


En résumé, le solidarisme représente donc pour l’ensemble des peuples du Vieux Continent un espoir nouveau. Il s’agit d’une alternative réelle, viable et inédite, la seule qui soit aujourd’hui à même de leur assurer une véritable émancipation tant sociale que nationale, et de redonner toute la place qui lui revient à notre chère patrie commune : la grande Europe.



Hans Cany
 

 

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12/03/2019

Le Vatican : un puissant dissolvant [Par Alfred Rosenberg]

 

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La puissance de l'église romaine repose sur la reconnaissance du pape, par les catholiques, comme représentant de Dieu. Toutes les actions, tous les dogmes du Vatican et de ses serviteurs servirent, et servent encore, à propager ce mythe et à l'entretenir. Le mythe de la « représentation de Dieu » ne pouvait admettre une race ou une nation comme valeur suprême, mais seulement la grandeur de l'amour et de l'humilité de ses partisans vis-à-vis du pape, « représentant de Dieu ».

En échange de cette soumission, on promettait le bonheur éternel. La négation de la personnalité, forme suprême d'éducation raciale, se trouve donc dans l'essence du mythe romain (syro-judéo-alpin), ce qui implique purement et simplement pour eux l'infériorité de la notion de peuple. Race, peuple, personnalité sont des instruments entre les mains du représentant du dieu chrétien servant à asseoir sa puissance universelle. C'est pourquoi Rome n'élabore, nécessairement, aucune politique organique de l'espace, mais seulement un centre et une diaspora, une communauté des croyants. Ainsi, un pape conscient de son devoir vis-à-vis du mythe ne cherche qu'à renforcer réciproquement la diaspora par le centre, et élever le prestige du centre par des succès dans la diaspora.

Comme État universel des croyants, Rome n'a pas de territoire, c'est-à-dire qu'il ne réclame celui-ci qu'en tant que symbole du « droit » à la souveraineté terrestre. Il est donc ici aussi libéré de toutes les manifestations de la volonté concernant l'espace, le sang et le sol. Comme le vrai juif ne distingue que les « purs » et les « impurs », le musulman, les « croyants » et les « incroyants », Rome ne connaît que les catholiques (identiques, selon elle, aux chrétiens) et les non-catholiques (païens). En conformité avec son idéal, le Vatican ne peut donc juger les luttes religieuses, nationales ou sociales, les conflits dynastiques ou économiques, que d'un seul point de vue : est-ce que la destruction d'une religion non catholique, d'une nation, d'une classe, etc. promet un accroissement de puissance pour la totalité des catholiques, sans considérer qu'il s'agisse de Blancs, de Noirs ou de Jaunes ? Si tel est le cas, il faut faire pénétrer chez les croyants la volonté de combattre.

Les agents de Rome ont défendu le système de la monarchie absolue quand cela était considéré comme utile ou lorsque la pression du monde exigeait une concession. Puis, ils ont soutenu, sans aucune gêne, après un changement de l'opinion mondiale au XVIIIe siècle, l'idée de souveraineté du peuple. Ils étaient alternativement pour le trône et l'autel, mais aussi pour la république et la bourse, en fonction de l'attitude qui rapprochait du pouvoir. Ils étaient chauvins à l'extrême, et ailleurs, ils prêchaient que le pacifisme était le vrai message chrétien lorsque le peuple ou la classe concernés devaient être brisés, écrasés. Pour cela, il n'était nullement nécessaire que les instruments du Vatican, nonces, cardinaux, évêques, etc., fussent des menteurs et des escrocs conscients ; ils pouvaient même, au contraire, être des individus irréprochables. Mais le Vatican veillait, après l'examen sérieux d'un postulant à une place, que, par exemple, vienne à Paris un nonce qui pouvait déclarer, en totale union avec l'Institut catholique, « que combattre la France était combattre Dieu ». Il veillait à l'avancement du Belge fanatique, Mercier qui excitait ses compatriotes catholiques à la résistance contre les « barbares » prussiens protestants. Il contrôlait aussi que les hauts postes en Allemagne fussent occupés par des pacifistes. Ainsi, il advint, par exemple, qu'un jésuite prêcha, au nom du Christ, la haine et encore la haine, tandis qu'un membre du même ordre, dans un autre pays, la rejette comme non-chrétienne et exige humilité et soumission.

Peu importe, la somme de perfidie qu'on a pu constater : l'orientation de tout ce qui se fait à Rome suit un axe logique, exempt de scrupules sentimentaux. Car il n'y a pas plus de « christianisme », qu'il n'y a d'« économie » ou de « politique » comme référence en soi. Tout n'est que moyen pour rallier au mythe de la « représentation de Dieu sur terre », de nouvelles âmes en fonction de leur attitude propre. La nature des mots d'ordre du moment est exclusivement une question de stratégie ; le mythe central détermine le reste. Sa victoire totale signifierait qu'une caste de prêtres régnerait sur une masse de milliards d'hommes sans race, sans volonté, sur une communauté organisée selon des principes communistes, et on considérerait son existence comme un don divin accordé par l'entremise du tout-puissant sorcier. C'est à peu près, ce que les jésuites ont tenté de réaliser autrefois au Paraguay. Des millions d'êtres servent encore aujourd'hui, sans le savoir et sans comprendre, ce système sans race et sans personnalité, parce que tous sont répartis dans le cadre d'une nation, d'un espace ou d'une classe. Et si par hasard la chance leur sourit, ils l'attribuent à la grande bienveillance du Vatican : c'est à cela que doivent s'employer les nonces de l'endroit en suggérant cette fictive intervention de l'église romaine. 


Alfred Rosenberg
(Extrait du Mythe du XXème Siècle, livre troisième, chap. Mythe et Type)

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08/03/2019

Qu'est-ce que le national-anarchisme ?

La lecture attentive du texte de présentation suivant vous permettra de découvrir et de comprendre ce qu'est le national-anarchisme.

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Le national-anarchisme est une idée méta-anarchiste
et méta-nationaliste qui transcende l'anarchisme comme le nationalisme conventionnels.


Pourquoi méta ?
Méta est un préfixe qui provient du grec μετά (meta), et signifiant après, au-delà de. Il exprime donc, tout à la fois, la réflexion, le changement, la succession, le fait d'aller au-delà.


Le national-anarchisme transcende l'anarchisme conventionnel, puisque contrairement aux diverses écoles gauchistes se réclamant de l'anarchisme, il ne rejette pas les idées de nations et de frontières, et ne se veut ni apatride, ni "citoyen du monde". Une nation, selon les nationaux-anarchistes, est un groupe humain dont les membres s'associent de façon libre et volontaire selon différents critères qu'ils estiment  pertinents, lesquels peuvent être d'ordre biologique, culturel ou autres. L'idée de nation est donc ici clairement distincte et séparée de celle d'Etat, celui-ci ne constituant qu'une abstraction politique, juridique et  administrative sans lien concret avec la nation ou patrie organique. Cette conception de la nation en tant que collectivité naturelle d'êtres humains librement associés n'a toutefois rien d'une invention récente. Elle a en effet été développée de longue date au sein même des milieux anarchistes, sur la base des groupes affinitaires (ou groupes d'affinités), comme du droit inaliénable pour chaque peuple de s'autodéterminer et de préserver son identité.


Le national-anarchisme transcende le nationalisme conventionnel, puisqu'il s'oppose au centralisme étatique uniformisant , et qu'il tend vers un fédéralisme intégral, interne comme externe. D'une part, un fédéralisme interne qui, en favorisant le localisme et par le biais du principe de subsidiarité, assure une autonomie substantielle à chaque composante spécifique (région, province etc) de la nation. D'autre part, un fédéralisme externe permettant à la nation de s'insérer dans un ensemble fédéral voire confédéral plus vaste, en s'associant librement à d'autres nations sur des bases affinitaires (d'ordre ethnique, civilisationnel, culturel ou autre). Le national-anarchisme rejette le centralisme du nationalisme conventionnel qui prône l'unité forcée à l'échelon national , souvent sur la base de mythes fondateurs fallacieux, tout comme il rejette  le mondialisme qui n'est que l'aboutissement, à l'échelon mondial, de cette même logique de l'unité forcée.

La logique coercitive de l'unité forcée et du centralisme étatique mène inévitablement à l'assimilation, à l'uniformisation ou au « nettoyage ethnique », lesquels ne sont jamais que trois formes d'ethnocide. Elle constitue donc la négation de la diversité bio-culturelle humaine. Les nationaux-anarchistes soutiennent par conséquent l'ethnopluralisme (ou ethno-différentialisme), bien qu'ils ne considèrent pas tous le facteur biologique comme primordial et déterminant.

Les nationaux-anarchistes ne s'accordent pas nécessairement entre eux sur ce que doit être la méthode d'organisation idéale d'un groupe humain. En la matière, chaque communauté, chaque nation reste entièrement libre d'adopter le système politique qui lui semble le plus approprié. Certains nationaux-anarchistes se réclament des principes de la démocratie directe (d'inspiration athénienne, helvétique ou autre) ou de l'autogestion en matière d'organisation de la production et de l'économie, tandis que d'autres auront d'autres références, préfèreront suivre d'autres voies, voire expérimenter de nouvelles formules totalement inédites. C'est pourquoi le national-anarchisme, en sus d'être un «méta-anarchisme», se veut aussi un courant pragmatique et protéiforme, dont les applications concrètes peuvent se décliner de façons très diverses.



En complément des deux idées-forces mentionnées au début du présent texte, il est néanmoins possible d'identifier deux autres orientations essentielles qui font plus ou moins consensus au sein de la mouvance.

La première de ces orientations est commune à l'ensemble des anarchistes dignes de ce nom, puisqu'elle réside dans le refus du principe hiérarchique, et tout particulièrement dans le rejet des hiérarchies imposées par une autorité elle-même imposée, sur la base de critères plus ou moins subjectifs et arbitraires. L'anarchiste authentique ne pourra éventuellement reconnaître comme légitime que l'autorité choisie, fondée sur des compétences ou des connaissances  faisant objectivement autorité dans un domaine spécifique, et n'acceptera de se conformer à une quelconque discipline que dans la mesure du libre consentement. Pour paraphraser Robert Dun, qui avait su exprimer ce principe élémentaire en une formule concise, l'anarchiste [est un] homme d'ordre social consenti, respectueux des autres, mais qui refuse toute loi ne correspondant pas à sa loi intérieure et à sa raison.


La seconde de ces orientations réside dans le refus du dogme libéral-libertaire de la liberté absolue. Les termes d'anarchiste et de libertaire sont souvent perçus à tort comme synonymes, alors qu'il conviendrait pourtant de les distinguer. Les libéraux, dans les domaine économique comme sociétal, ont en commun avec les libertaires d'ériger la liberté en véritable dogme. Dogme de la liberté absolue d' "entreprendre" (donc de réaliser des profits de façon illimitée) pour les uns, dogme de la liberté absolue d'agir en tous lieux comme bon leur semble pour les autres, dogme d'une liberté absolue de circulation des biens comme des personnes pour tous. En conséquence de quoi libertaires et libéraux se rejoignent objectivement dans leurs velléités d'abolir les frontières et d'annihiler les identités et souverainetés nationales, perçues comme autant d'obstacles à l'exercice de ces prétendues "libertés". A contre-courant de ce dogme libéral-libertaire, le national-anarchiste est partisan, sans la moindre réserve ni aucun complexe, de restreindre la liberté de l'autre de lui causer du tort. La liberté n'est pas centrale à l'anarchisme, et l'anarchisme est antithétique avec la liberté absolue : la loi du plus fort n'est jamais qu'une hiérarchie de la force.

L'idéologie gauchiste dite "libertaire" n'est que l'aboutissement d'une confusion opérée entre le socialisme et la gauche, via le libéralisme. Lesdits "libertaires",  qui se prétendent anarchistes -alors qu'ils ne sont bien souvent que des marxistes qui s'ignorent- , ceux qui relèvent de ce que l'on appelle communément "l'extrême-gauche", ont dévié de l'anarchisme originel tel que prôné par Proudhon ou Bakounine, en incorporant dans leur pensée des poncifs libéraux. Par exemple, en prônant la polygamie, l'hypersexualisation et l'aberrante "théorie du genre", lesquels ne sont autres que des dogmes idéologiques inhérents au libéralisme sociétal.


La liberté, ce n'est pas le droit de faire tout et n'importe quoi de manière illimitée et inconditionnelle. La liberté réelle, authentique, réside dans la possibilité de refuser et d'exclure de qui nous apparaît nuisible, contraire à nos intérêts et/ou à notre philosophie de vie. Certains crieront dès lors à la discrimination. Les nationaux-anarchistes leur rétorqueront en toute sérénité que le droit à ladite discrimination devrait précisément figurer au premier plan des droits humains les plus fondamentaux, puisque discriminer, c'est choisir. En conséquence de quoi nous revendiquons ce droit élémentaire, au nom du principe non moins élémentaire de la liberté de choix.



CONCLUSION


Notre conviction est que toutes les nations, tous les peuples et les cultures, tous les groupes ethniques ont le droit absolu de se préserver tels qu'ils sont et de s'autodéterminer.

Par conséquent, les nationaux-anarchistes ont pour but la création de communautés nationales décentralisées, au fonctionnement reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités organiques (ethno-culturelles, linguistiques), philosophiques et/ou spirituelles. Ils affirment avec force le principe de souveraineté nationale et populaire, en vertu duquel des individus librement associés en nations peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre conformément à leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations contemporains. De surcroit, ces nations ou communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur des bases affinitaires et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes centralistes de «droite» comme de «gauche». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.



Hans Cany


 

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Visitez le Blog officiel de la
Ligue Nationale-Anarchiste :

national-anarchisme.hautetfort.com



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28/02/2019

Mon CV militant [Hans Cany]


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Mon parcours politique,
en quelques dates.



1984-1988

. Période prosoviétique. Adhésion à la Jeunesse Communiste (section jeunes du PCF) de 1986 à 1988.
. Soutien à la Jamahiriya libyenne et au colonel Kadhafi à partir de 1986.
. Rapprochement avec la tendance marxiste-léniniste pro-albanaise en 1987-1988.
. Été 1988 : Séjour en République Socialiste Fédérative de Yougoslavie, et éveil d'un vif intérêt pour la voie communiste yougoslave (=> autogestion, fédéralisme, souveraineté nationale, non-alignement etc). Par conséquent, éloignement du modèle albanais ainsi que du marxisme-léninisme "orthodoxe" et autoritaire en général => tournant idéologique déterminant.
. Découverte de la mouvance communiste libertaire.



1989
. Découverte de l'anarcho-syndicalisme.
. Premières expériences militantes dans les milieux anarchistes.
. Fin 1989 : début de l' "excommunication" par les gauchistes, sous prétexte de dérives "fascisantes", voire "nazifiantes" [sic]... Mise à l'index immédiate par le microcosme "antifasciste" naissant, sur fond de calomnies et de délation publique, notamment par voie de presse (fanzines et feuilles d' "info" politiques ou politisés).



1990-1994
. Affiliation à l'Alliance Ouvrière Anarchiste (AOA), scission "hérétique" de la FA et de la CNT, fondée en 1956.


1992-1993

. Découverte du Raven's Banner Collective, collectif anarchiste californien au discours fondé sur le droit à l'autodétermination.
. Rapprochement avec la mouvance anarcho-écologiste identitaire incarnée au Royaume-Uni par Richard Hunt (Alternative Green).



1994-1996
. Adhésion au mouvement Nouvelle Résistance (NR), scission du mouvement tercériste, solidariste et nationaliste révolutionnaire Troisième Voie.
. Affiliation à l' "aile gauche" du mouvement (courant national-bolchévik / national-communiste dit "rouge-brun").

. Animation d'une tendance socialiste libertaire au sein de NR.
. Implication militante dans le cadre des pôles écologiste (Résistance Verte), syndicaliste (Résistance Ouvrière) et régionaliste/autonomiste/fédéraliste liés à NR.



1997-1998
. Affiliation à l'Union des Cercles Résistance



1999-2001
. Adhésion à Unité Radicale (UR)



2000
. Contribution, indépendamment mais parallèlement aux actions similaires de Troy Southgate (Grande Bretagne) et de Peter Töpfer (Allemagne), au lancement et au développement d'un courant de pensée national-anarchiste.



2002
. Militantisme pour le MNR de Bruno Mégret puis pour le Front National de Jean-Marie le Pen, dans le cadre de la campagne électorale présidentielle.



2004
. Premières vraies initiatives de création d'un courant national-anarchiste francophone, via internet.


2005-2007
. Rapprochement avec les milieux nationalistes bretons (Adsav) et flamands (Vlaams Belang).
. Adhésion à l'Alliance Régionale Flandre-Artois-Hainaut (ARFAH), puis démission pour cause de désaccord avec la ligne suivie par ce mouvement régionaliste.



2009-2010
. Tentative avortée de réactivation de l'AOA.



Fin 2010-2011
. Adhésion au Front National (FN).



2011-2014
. Engagement soutenu pour la défense de la Jamahiriya libyenne et des principes de la Troisième Théorie Universelle.



2013- présent
. Fondation et animation de l'Alliance Nationale-Anarchiste (ANA), devenue Ligue Nationale-Anarchiste (LNA) à partir de janvier 2015.



2018- 2019
. Adhésion au mouvement solidariste belge NATION.


Septembre 2019
. Ralliement au groupe scissionniste des dissidents de NATION.
. Participation en tant qu'électron libre à la création d'une nouvelle structure issue de la dissidence du mouvement.


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31/12/2018

Les tartuffes de la liberté contre la liberté [par Robert Dun]

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Je tiens d’abord à dire et expliquer que je ne suis ni membre, ni sympathisant du Front National, que je n’ai voté ni au premier, ni au second tour de la farce électorale, ce qui est constatable sur ma carte d’électeur. Ce qui suit n’est donc pas dicté par la sympathie, mais uniquement pour défendre la liberté contre ses pires ennemis, lesquels ont le cynisme de brandir le drapeau tricolore et le drapeau rouge de la Commune.

Pourquoi suis‑je contre le Front National alors que j’approuve son combat pour la sécurité et les identités européennes ? D’abord parce que je ne crois pas le moins du monde au libéralisme économique dans le contexte capitaliste. Je crois au contraire qu'une domination du politique sur l’économique serait transitoirement une indispensable protection des salariés contre l’inextinguible avidité des possédants. Ensuite, parce que je suis fondamentalement anti‑chrétien. J’ai déjà exposé souvent que combattre les déchéances contemporaines avec le Christianisme, c’était combattre un effet avec sa propre cause. Je sais aussi qu’une bonne partie des membres du FN seraient trop heureux de rétablir l’Inquisition, et de neutraliser païens et nietzschéens de ma sorte.

Alors pourquoi le défendre ? Doucement Messieurs les falsificateurs de problèmes ! Je ne défends pas le FN, je défends la liberté, une liberté de laquelle vous avez perdu le droit de parler.

De toutes façons ce n’est pas mon style d’aboyer avec les chiens. Mais il y a plus : vous attaquez le FN comme fasciste (que veut dire exactement ce mot ?), alors qu’il est actuellement le seul parti qui puisse se prétendre démocrate au sens que vous‑mêmes donnez à ce mot. Le FN réclame le référendum d’initiative populaire. Le référendum est un procédé fasciste, dites‑vous ? Le référendum d’initiative étatique peut‑être, encore que ce fut discutable (si oui, de Gaulle était fasciste), mais non, le référendum d’initiative populaire qui existe dans le plus démocratique des pays d’Europe, en Suisse, où les ennemis mondialistes de la liberté tentent de l’abolir ou de le rendre impossible, ne qui revient au même. Le FN n’a jamais appelé à la révolte et à la lutte armée, comme le font certains groupes gauchistes qui ont largement infiltré le PS, et se sont toujours signalés par leur intolérance. Le PC a prôné longtemps la dictature du prolétariat, ce qui signifie la dictature d’une clique d’intellectuels glacés complètement coupés du peuple. Il prétend y avoir renoncé, mais depuis la loi Fabius‑Gayssot, j’en doute fort.

Bas les masques, Messieurs. La gauche est composée de traîtres au socialisme. Pierre Mauroy lui‑même, alors premier ministre de Mitterrand, s’est défendu d’être marxiste. Or, si la solution marxiste s’est avérée désastreuse, sa critique s’avère chaque jour plus juste. Nous vivons l’impasse finale de l’économie concurrentielle sauvage, dite économie libérale, telle que Hegel, Karl Marx et Jaurès l’ont prévue. Ce serait votre devoir de le dire. Pourquoi vous taisez‑vous, alors qu’un chancelier de droite, le chancelier Erhard, successeur d’Adenauer, a eu cette phrase prophétique: “Le communisme est une bonne ques­tion, mais une mauvaise réponse”.

Vous avez trahi la laïcité dans l’affaire des tchadors. Vous avez trahi les travail­leurs européens en menant une politique parallèle à celle du patronat et de la droite, qui ont voulu écraser les revendications ouvrières par le raz‑de‑marée de la main d’œuvre immigrée.

Vous savez fort bien, qu’avec les accords d’Evian, de Gaulle a ouvert toutes grandes les frontières à l’invasion africaine; vous savez tout aussi bien, que Balladur est le théoricien de la soi‑disant nécessité de l’immigration, que Giscard est l’auteur du regroupement familial. Alors pourquoi cette complicité ? Parce que vous avez été assez naïfs pour croire que ces masses allogènes allaient devenir votre instrument de prise du pouvoir. Vous les avez sous‑estimées parce que vous les méprisez, comme vous méprisez tout humain, toute pensée qui s’oppose à vos vues de cancres en sciences humaines. Leur réponse a été l’Islam fondamentaliste et politique, que je redoute mais que je respecte et même admire sur certains points.

De la même manière la droite a trahi la petite bourgeoisie et les nationalistes issus du vieux gaullisme. Vous n’êtes les uns et les autres que les carpettes des mêmes lob­bies aux buts inavouables, des multinationales et de la finance apatride. Vous n’ouvrez la bouche que pour mentir. Vous ne cessez de nous rabâcher les devoirs de solidarité du Nord envers le Sud. Mais le Sud, Messieurs, ce sont les maîtres que vous servez lâche­ment qui l’affament. Si Africains et Mexicains pouvaient vivre chez eux sans avoir à payer, des intérêts exorbitants pour des prêts fictifs d’un argent qui n’existe que sur les livres et ordinateurs des banques, mais nullement dans leurs coffres, ils reste­raient chez eux et il n’y aurait pas d’affrontement Nord‑Sud.

Et tous ces malheureux que vous avez contraints à l’exil, vous les parquez dans des quartiers désespérants. En 68 on savait déjà que ces ensembles étaient nécrosant et le concept de sarcellisation était à l’ordre du jour des conversations. Depuis, gens de gauche comme de droite, vous avez construit des dizaines de nouveaux Sarcelles. Et vous avez le front de vous poser en défenseurs de la dignité humaine contre ceux qui luttent pour le respect universel des identités raciales et culturelles.

Non, Messieurs les tricheurs, nous autres nous ne trichons pas. La défense raciale des Mongols, seul peuple qui a la particularité de pouvoir émettre par la voix deux notes de musique simultanément, des équilibristes chinois, des Japonais et Sud‑Asiatiques au système nerveux supérieur au nôtre, nous importe autant que l’intégrité de nos propres peuples. Mais nous n’allons pas en, Chine grimacer sur les droits de l’homme que notre société viole à tours de bras.

Avez‑vous levé le petit doigt lorsque le pauvre Ukrainien, Demjanjuk, croupissait pendant sept ans dans les prisons israéliennes, accusé de crimes en camp de concentration, alors que sa taille était supérieure de dix centimètres à celle mentionnée sur la carte d’identité soviétique dont se servait l’accusation, et que ses empreintes digitales étaient différentes ? Non, vous n’avez pas bougé, parce que vous êtes des carpettes, et je n’ai même pas réussi à intéresser Amnesty International à son cas. Droite ou gauche, même combat : la destruction par métissage des peuples d’Europe coupables d’être d’es­prit trop libre et trop revendicatif.

Votre antifascisme est une farce grotesque. Les pays communistes ont fait plus de victimes de persécutions idéologiques que Mussolini, Hitler, Franco et Salazar réunis. Cela ne vous a jamais empêchés de vous allier à leurs partisans.

Vous allez prêcher la tolérance aux Chinois, mais vous avez rétabli le délit d’opinion, vous interdisez les annonces par lesquelles des hommes libres pourraient entrer en contact. Nous en avons fait l’expérience à Lyon, à Saint‑Etienne et au Puy. Nous avons relaté les faits en leur temps et en détenons les preuves.

Je ne prétends pas que les régimes fascistes étaient irréprochables, mais ils respectaient mieux les penseurs que les pseudo‑démocraties actuelles (je pense surtout à la France et à l’Allemagne). Récriez‑vous, Messieurs, mais les faits sont têtus.

Sous Mussolini, le penseur anarchiste Enrico Malatesta pouvait écrire et parler, le professeur anarchiste Camillio Berneri resta en fonction à la Faculté de Rome.

Vous autres, vous avez fermé la Faculté au professeur Faurisson, membre de la Libre Pensée, vous avez révoqué Vincent Reynouard qui n’a jamais fait de politique en classe, et a eu le soutien de ses élèves. En août 1939, deux semaines avant la déclaration de guerre, Philibert Besson déclara dans un café de Vorey: “La guerre éclatera dans deux semaines et nous la perdrons”. Nous n’étions pas encore en état de siège et il avait le droit de dire cela. Pourtant dès la déclaration, de guerre à l’Allemagne, il fut arrêté pour propos défaitistes et mourut sous Pétain (gauche droite même combat), probablement assassiné à la prison de Riom.

A titre de comparaison : le 22 juin, 1941, immédiatement après l’agression allemande contre l’URSS, le professeur et colonel SS Johann von Leers déclara du haut de sa chaire de la Faculté de Berlin que cette agression était "catastrophique", et vaudrait à l’Allemagne "les pires malheurs de son histoire”. Il fut interdit de cours, mais non arrêté, put s’exiler et termina ses jours comme conseiller privé de Nasser.

Attaqué de manière discourtoise et peu scientifique après la publication de son ouvra­ge “Le mythe du XXème siècle” par des auteurs catholiques, Rosenberg ne les attaqua jamais en justice, et se contenta de leur répondre. Je ne porte ici aucun jugement sur l’ouvrage de Rosenberg, que personnellement je trouve assommant. Je relate simplement un fait significatif sur la tolérance et la liberté d’opinion.

Le seul pays européen où existe actuellement une totale liberté d’opinion est la Russie. Les goulags ont été moins efficaces que les névroses, l’abêtissement et l’avilis­sement issus du bouillon de culture yankee. Les limaces de la soft‑idéologie, vous Mes­sieurs, faux protecteurs de la liberté, ne pouvez tolérer que les larves. Tout penseur libre est votre ennemi. Tout homme de courage, même un peu idiot, est votre ennemi.

Je vous entends déjà: “Que conseillez‑vous, vous qui êtes si fort ?” Rien Messieurs. Freud répondit à une bourgeoise déboussolée qui lui demandait si elle devait élever son fils sévèrement ou librement: “Comme vous voudrez, Madame, de toutes façons ce sera mal”. Je vous dis de même: “Faites ce que vous voudrez, Messieurs, de toutes façons ce sera mal”. Ce sera mal parce que vous êtes ce que vous êtes : des cancres en sciences humaines, des idéologues bornés, des carpettes des puissances économiques, des tricheurs qui méprisent le peuple, sans compter les voleurs des finances publiques.

Votre seule utilité est d’être les promoteurs d’une décadence qui donnera le grand coup de balai à une civilisation destructrice de tout ce qu’il y a d’humain dans l’homme.

 Robert DUN
Article paru dans la revue L’HOMME LIBRE fils de la terre – Décembre 1997




 

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04/08/2018

Non à l'idéologie du métissage généralisé

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 L'idéologie du métissage, dont on nous rebat les oreilles vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept à peu près partout, est aujourd'hui devenue une véritable pensée unique dont les politicards qui prétendent nous gouverner, de droite comme de gauche, se font toujours les plus fervents apôtres. A titre d'exemples, voici quelques citations on ne peut plus révélatrices, qui illustrent bien la parfaite connivence des différents acteurs du Système UMPS sur ce point précis, ce qui ne relève nullement du hasard :

 

. « il faut faire cette éducation du pays pour qu’il apprenne que désormais son avenir c’est le métissage... » (Julien Dray, PS)

 

. « Le métissage, je le dis ici, est une chance pour la France. Je serai la présidente de la France métissée et qui se reconnaît comme telle. » (Ségolène Royal, PS)


. « Notre avenir ? Une société métissée fière et énergique » (Valerie Pécresse, UMP/LR)

 

. « Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création demain sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. » (Nicolas Sarkozy, UMP/LR)

 

. « L'objectif, c'est relever le défi de metissage. En relevant ce défi, la France est fidèle à son histoire. » (Nicolas Sarkozy¨, UMP/LR)

 

. « Je crois que l'immigration, le métissage sont une chance pour l'Europe » (Jean-Michel Quillardet, Grand Maitre du Grand Orient de France)    


Face à la toute-puissance de cette pensée dominante qui transcende ces faux-semblants que sont les clivages politiques officiels, les voix dissidentes sont fort heureusement de plus en plus nombreuses à se faire entendre. Même si, pour ce faire, elles se heurtent fatalement au mur du terrorisme intellectuel ambiant, dont l'action consiste essentiellement à tenter d'étouffer toute expression d'opinions décrétées incorrectes par le sacro-saint catéchisme immigrationniste. Le fait de rejeter l'idéologie du métissage serait-il donc fondamentalement "raciste", comme certains se plaisent à le crier sur tous les toits ? Pour ma part, je m'oppose à la haine raciale et aux thèses «suprémacistes», quelles qu'elles soient. Ma vision découle d'un attachement profond à ceux dont je me sens proche pour telle ou telle raison, et d'un sincère respect pour tous les autres. Cette position, que l'on peut désigner sous le nom d'ethno-différentialiste voire d'ethno-pluralisme, se situe aux antipodes de la haine raciale, et se base fondamentalement sur le principe d'autodétermination pour tous les peuples et tous les groupes d'individus. De plus, je le répète, je ne souscris aucunement aux doctrines de la suprématie blanche, pas plus que je ne souhaite imposer ma vision du monde aux autres.

Il n'existe pas de races "supérieures", ni de races "inférieures". De mon point de vue, le facteur racial ne peut déterminer la valeur d'un individu de quelque façon que ce soit, ce qu'illustre de manière évidente le simple fait que certains Noirs sont beaucoup plus estimables que certains Blancs, et vice-versa. Je suis fondamentalement opposé à l'idéologie du "melting pot", mais je n'en désire pas moins créer des liens d'affinités et d'amitié avec d'autres mouvements et individus, quelle que soit leur origine raciale ou ethnique. Je considère simplement le métissage global, à grande échelle, comme une menace très grave qui met en danger la diversité du genre humain en l'uniformisant peu à peu, de la même façon que la chasse et la pollution menacent le monde animal et l'environnement.

Ensemble, avec les hommes et femmes de bonne volonté du monde entier, nous devons chercher à défendre nos identités respectives face aux ravages du déracinement cosmopolite. L'unité dans la diversité, telle est la clé : au sein d'une humanité uniformisée et indifférenciée, pas d'échanges possibles !

En soi, l'individu ne fait pas tout. Sa mentalité et sa vision du monde sont largement conditionnés par le milieu social, l'environnement physique et culturel au sein desquels il s'est construit. Donc, s'il convient de prendre en compte l'individu unique en tant que tel, il n'en faut pas moins se garder de sombrer dans l'extrémisme inverse. Nier l'individu en le réduisant à une simple composante d'un groupe, ou à contrario nier le groupe dont il est issu pour ne prendre en considération que l'individu déraciné, "affranchi" de tout déterminisme et de tout héritage, c'est dans chacun de ces cas extrêmes faire preuve d'hémiplégie morale et intellectuelle.

Il suffit d'ouvrir un petit Larousse pour y lire la définition du mot racisme, laquelle est on ne peut plus claire :

RACISME n.m. 1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races"; comportement inspiré par cette idéologie. 2. Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes.

Il n'y a donc rien de commun entre le racisme et le simple fait de reconnaître l'existence évidente des races, qui constituent des subdivisions, des catégories au sein de l'espèce humaine. Refuser le métissage, c'est refuser l'uniformisation du genre humain, la destruction de sa diversité au moyen d'un mélange généralisé de toutes ses variétés et catégories. Le racisme consiste pour sa part à établir des hiérarchies de valeur entre lesdites variétés et catégories. Nuance, et elle est de taille... CQFD.

Hans Cany



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27/06/2018

L'abolition des frontières : une idée folle et irresponsable

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La question des frontières entre différents territoires donne aujourd'hui lieu à des débats passionnés. Ses implications revêtent une importance si capitale que c'en est devenu un sujet clivant, divisant en deux camps inconciliables les "citoyens du monde" se voulant apatrides d'une part, et d'autre part ceux qui entendent défendre les identités et racines ethno-culturelles dont ils revendiquent l'héritage.

Bien évidemment, les frontières politiques de certains Etats actuels, ne tenant aucun compte des réalités historiques, linguistiques, culturelles et régionales, sont non seulement arbitraires, mais relèvent même parfois de la plus criante aberration. C'est souvent en s'appuyant sur de tels exemples que les partisans de l'abolition des frontières s'efforcent d'étayer leur argumentation, puisqu'il leur semble aller de soi que de telles iniquités trouvent bel et bien leur source dans l'existence même des frontières. Seulement, allez demander aux Amérindiens, aux Palestiniens, ou aux Aborigènes d'Australie ce qu'ils pensent de l'absence totale de frontières reconnues, à la lumière de leurs tragiques expériences... Il y a fort à parier qu'ils ne partageront pas forcément ce point de vue !

Qu'est-ce donc qu'une frontière, au juste ? Une frontière, c'est ce qui définit la territorialité, le droit pour un groupe d'individus d'être souverain chez lui, au même titre qu'un individu a indiscutablement droit à l'intimité et à la souveraineté. Un individu insécurisé chez lui, non souverain en son propre domicile, ne serait assurément pas libre. Il en va bien évidemment de même pour toute collectivité humaine, pour toute nation, sur le territoire délimité par des frontières qui constitue sa patrie charnelle et son cadre de vie.

Une frontière, c'est tout simplement ce qu'implique le droit à l'autodétermination, à l'autonomie et à l'indépendance pour tous les peuples et collectivités humaines. Sans territoires définis, sans délimitations précises, les notions d'autodétermination, de souveraineté et d'indépendance ne signifient plus rien.

Une frontière, c'est ce qui marque la délimitation entre deux nations distinctes, c'est-à-dire entre deux groupes humains ayant chacun une identité ethno-culturelle qui lui est propre.

Par nation, il faut comprendre avant tout entité ethno-culturelle, une communauté qui ne se résume pas à la simple addition des individus qui la composent, mais qui est le produit d'une histoire, d'une culture et d'un héritage ancestral communs, formant le creuset d'une identité spécifique et clairement définie. Le sentiment national, la conscience de ce fait identitaire réel, bien concret, ne constitue aucunement en soi un facteur aliénant et liberticide , ni n'implique le racisme, pas plus que la xénophobie. L'amour des siens n'implique pas la haine de l'autre, et préférer son prochain à son lointain n'a rien d'immoral ni d'artificiel, bien au contraire. Le fait national est tout simplement un fait naturel, reposant sur la transmission héréditaire, d'individus à individus, de liens génétiques et  socio-culturels.

Des esprits se voulant généreux et  pétris d'équité conçoivent apparemment que la suppression des frontières constituerait la panacée contre la xénophobie et le racisme, et qu'elle représenterait, à travers le prisme déformant d'une sorte d'idéologie de la repentance et de la rédemption éternelles, le juste prix à payer pour répondre collectivement de fautes commises jadis par nos aïeux. En d'autres termes, on attend des "réparations" de la part de gens qui n'ont personnellement commis aucune faute, au bénéfice de gens qui, pour leur part, n'en ont jamais subi préjudice. Double non-sens, fondé sur le sophisme de la culpabilité collective et héréditaire. D'autres souhaitent simplement ouvrir les portes des pays industrialisés et "traditionnellement impérialistes" à l'immigration en masse des populations pauvres.

En réalité, outre son caractère dangereusement irresponsable, cette idée de libre circulation totale et sans entrave, si généreuse qu'elle puisse sembler a priori, ne tient aucun compte d'un fait pourtant évident : les problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels et religieux des pays du Tiers-Monde ne seront nullement résolus par une fuite en masse de leurs ressortissants vers les pays dits "riches". Bien au contraire, serait-on même tenté d'ajouter.

Pour les pays d'accueil, l'impact sur l'environnement social comme écologique d'un flux migratoire aussi colossal serait catastrophique. Et nul n'est besoin de mentionner le cataclysme économique et le déséquilibre ethno-démographique qu'il engendrerait.

Ceci dit, quelles que soient les politiques d'immigration à venir, il est évident que les puissances d'argent qui régissent aujourd'hui le monde et qui s'emploient justement à détruire les indépendances nationales devront tôt ou tard faire face aux conséquences de leur exploitation permanente des nations d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique latine. La véritable solution aux conditions misérables que subissent les peuples de ces trois continents réside, comme pour tous les autres peuples, dans une véritable révolution sociale et nationale émancipatrice, dans leur affranchissement des carcans obscurantistes et théocratiques, ainsi que dans la préservation et la mise en valeur de leurs particularismes ethno-culturels les plus enrichissants.

La suppression des frontières est un thème très répandu à l'heure actuelle dans la propagande des mouvements "radicaux", du moins ceux qui relèvent de la nébuleuse d'extrême-gauche. Pourtant, ce concept, outre sa dimension hautement utopique, implique de possibles développements racistes, impérialistes, et écologiquement dévastateurs qui ne sont que fort rarement analysés. En outre, les libéraux, désireux d'asseoir leur domination politico-économique sur le monde entier par la mondialisation du capitalisme, ne tendent-ils pas, eux aussi, à nier les frontières et à encourager l'uniformisation ?

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L'objectif plus ou moins avoué du libéralisme économique et sociétal, c'est le grand magma planétaire indifférencié. C'est la poursuite d'une uniformisation toujours plus globalisante voire totalitaire, pour qu'à force de brassages et de mélanges les identités et particularismes disparaissent. Pour faire de l'humanité une armée de zombies indifférenciés,  de consommateurs-clones malléables et redevables à merci, identiques de Los Angeles à Vladivostok comme de Reykjavik à Tombouctou , ou encore de Paris à Pékin, le grand rêve de l'ultralibéralisme a toujours été de s'affranchir de l'autorité des  frontières.

Le capitalisme libéral est par essence cosmopolite, apatride. Les seules lois et les seules valeurs qui le régissent sont  les prix de revient et les bénéfices. Il n'a que faire des nationalités, des souverainetés populaires et des frontières, et souhaite continuellement les affaiblir et les faire disparaître, consacrant ainsi le triomphe de l'économique sur le politique.

Effacer les frontières, détruire les indépendances nationales, c'est l'objectif ultime du grand Capital multinational et apatride. Prôner l'abolition des frontières, c'est objectivement jouer le jeu des libéraux, en leur servant fort opportunément d'idiots utiles.

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Les problèmes qu'implique le maintien des frontières actuelles sont hélas particulièrement criants pour des peuples sans souveraineté reconnue comme les Basques, les Bretons, les Corses, les Kurdes, ou encore beaucoup de peuples africains, américains et asiatiques dont les terres ont été spoliées, escamotées par des lignes tracées sur une carte. Les gouvernements et les Etats concernés ne doivent pas s'interposer sur le chemin de l'autodétermination des peuples, même si dans de nombreux cas, des solutions fédérales peuvent constituer des alternatives crédibles et viables aux velléités séparatistes. En ce sens, il ne doit pas y avoir de frontières limitant la solidarité, l'entraide, et la coopération volontaire. Mais la négation des frontières et des nationalités constitue bien le piège ultime qu'il convient d'éviter, sous peine de scier la branche sur laquelle on est assis, et de se faire l'instrument du cancer mondialiste.

Ainsi donc, le combat inter-nationaliste doit être compris et appliqué dans le sens le plus équitable : pas de frontières limitant la solidarité, et pas de frontières imposées contre leur gré à des nations réelles sans souveraineté. En revanche, pourquoi nier le droit des peuples et des groupes humains à l'autodétermination et à la souveraineté territoriale ? Le choix individuel des "apatrides" volontaires, en soi, est certes respectable. Mais il cesse de l'être à partir du moment où ils entendent l'imposer de façon universelle, en refusant aux autres le droit de se constituer en entités collectives souveraines. 

Par le refus de toute logique génocidaire ou assimilationniste , il convient de lutter pour un réel pluralisme, car la diversité ethnique, culturelle, et linguistique est le fondement même de la richesse de l'humanité. Par la solidarité de tous les peuples en lutte contre l'impérialisme de par le monde, il convient donc d'opter pour un inter-nationalisme véritable qui, au lieu de nier et de rejeter les différences, au lieu de détruire les souverainetés et les autonomies, les reconnaît et œuvre à leur préservation.

L'inter-nationalisme bien compris doit consister en la solidarité internationale de tous les peuples qui luttent pour rester eux-mêmes, maîtres chez eux, et non en une sorte de mondialisme massifiant, uniformisant et négateur de toutes les frontières.

Il ne s'agit pas ici de plaider en faveur des rivalités et de la division du genre humain, mais bien au contraire en faveur de L'UNITE DANS LA DIVERSITE, pour reprendre -et retourner contre eux- une formule chère aux chantres de l'U.E. Une unité qui n'est concevable que sur des bases volontaires et affinitaires, puisqu'il est bien évident qu'on ne peut éternellement contraindre des peuples et des cultures que tout oppose à cohabiter contre leur gré.

L'histoire, y compris récente, regorge d'exemples de nations brimées dont les droits ont été bafoués pendant plus ou moins longtemps, mais qui toujours finissent par se réveiller, par retrouver leur fierté et briser leurs chaînes. La flamme nationale est une flamme éternelle, quels que soient les moyens déployés -toujours vainement- par ceux qui tentent de l'étouffer, de l'éteindre. Elle renaîtra encore et toujours, car l'identité et la souveraineté, garanties par le maintien de frontières effectives, sont tout simplement des questions de liberté. Les frontières matérialisent notre liberté de choix, notre liberté d'association, notre liberté de demeurer nous-mêmes et de vivre comme nous l'entendons.

 

Hans Cany

 

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