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18/01/2011

Nos racines franques

Un ouvrage incontournable, au sujet notamment de l'héritage des Francs, qui léguèrent rien de moins que leur nom à la France:



hans cany,identité & racines,paganisme

PRESENCE GERMANIQUE EN FRANCE
Auteur: Hubert Kohler
Editions: L'Aencre
Pages: 287


A l'heure où la France s'engage dans la construction européenne, de nombreux Français s'interrogent quant à l'avenir et à l'identité de leur pays. Trop longtemps, de la diversité des apports constitutifs du peuple français, des thèses diverses et sectaires n'ont voulu retenir que l'élément latin ou celtique, négligeant le fait que le nom même de France est celui d'un conquérant germanique. Au-delà du symbole, et sans parti pris, l'auteur est allé rechercher, grâce aux données modernes de la toponymie, de l'hématologie et de l'anthropologie, quelle était la part réelle des Francs et des autres groupes germaniques dans la substance française.

 

 

 

 NOTE PERSONNELLE :

 

Les rois de France, et avec eux toute la noblesse/aristocratie française, se sont de tous temps réclamés de la lignée directe des Francs, et par-là même de mystérieuses origines "troyennes"...
Un mystère qui n'en est pas véritablement un, en fait.
Les sources concernant  les Francs avant les "Grandes invasions" sont hélas fort rares, et il serait particulièrement intéressant de retrouver des informations se rapportant à leur spiritualité païenne, qui de toute évidence devait se rapporter à la Tradition germano-nordique, comme chez tous les Germains.
Concernant la fable des origines "troyennes", il me semble évident que ce mythe a été construit de toutes pièces à des fins stratégiques/politiques, et qu'il s'est surtout imposé à partir de la "conversion" opportuniste de Khlodwig (plus connu sous la forme romanisée Clovis) au christianisme, en 496. Ce mythe s'est par la suite instauré avec les dynasties mérovingienne puis carolingienne, et a en effet perduré dans la lignée des rois de France jusqu'au XVIIIème siècle.
L'objectif de cette fable plus que douteuse ne fait guère de doute. Les Francs, qui sont devenus les plus "romanisés" des Germains, avaient en effet pour ambition de prendre la relève du défunt Empire Romain d'Occident. Pour asseoir la légitimité de cette prétention, quoi de mieux que d'adopter officiellement la religion de l'Eglise de Rome, et de mettre en avant ces prétendues "origines troyennes", qui les assimilaient de facto aux racines mythiques du peuple romain (Enée etc) ?...
Les dessous de la manoeuvre me semblent on ne peut plus claires. Je pense qu'on ne peut décemment pas ajouter foi à cette légende, et que les Franks étaient juste d'ascendance germanique, comme tous les autres peuples assimilés. Et cela, même s'il est exact qu'ils se sont très tôt latinisés/romanisés, par pur intérêt.
La langue franque a cependant perduré dans la lignée royale jusqu'à l'avènement de Hugues Capet, en 986, premier roi de France a ne plus avoir su parler germanique.

En tout cas, il est souvent dit qu'avant cette romanisation, les Francs ignoraient l'écriture, ne s'appuyant que sur la tradition orale. D'où l'extrême rareté des sources anciennes précises les concernant....  Ceci dit, il serait intéressant de savoir s'ils ont anciennement fait usage des runes par exemple, au moins à des fins symboliques et/ou magiques.
Personnellement, je m'intéresse beaucoup aux Franks/Francs, surtout en ce qui concerne la période antérieure à leur christianisation.

J'ajoute que je m'insurge contre la vulgate officielle qui prévaut depuis peu (politiquement correct oblige...), et qui affirme que finalement, les "Grandes invasions" n'auraient pas été si importantes que cela numériquement parlant, que les peuples en question n'auraient laissé que peu ou pas de traces de leur passage, et autres fariboles. Les Francs, entre autres, ont été beaucoup plus nombreux à s'implanter dans les régions nord que ce que les thèses à la mode et certains historiens "autorisés" prétendent actuellement. Dans le cas contraire, il est bien évident qu'ils n'auraient pu laisser autant de marques sur les plans toponymique, linguistique, hématologique etc

 

Hans Cany

 

22:09 Publié dans Histoire, Lectures recommandées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines, paganisme |  Facebook | | | |

OUI à une nouvelle IMMIGRATION

Dans l' Hexagone actuellement, 40% environ de la population a des origines franchement germaniques (chiffre qui monte jusqu'à 70% pour les régions situées au nord de la Loire, ce fleuve constituant à plus d'un titre une frontière ethno-culturelle depuis plus de 1500 ans).

Cela représente donc à peu près 15 à 18 millions d'individus.

 

Ce qui est à la fois beaucoup et peu, sur une population globale de 60 millions. D'autant plus que la grande majorité de ces 15 à 18 millions d'individus est complètement amnésique et acculturée...

 

Ce chiffre était de toute évidence beaucoup plus important au Moyen-Âge (que l'on songe notamment à la différence flagrante de densité de population entre la moitié nord et la moitié sud), et tend de plus en plus, surtout depuis deux siècles, à diminuer peu à peu. En cause, le "nomadisme" d'une région à l'autre et les brassages de population inévitables qu'il implique, sans parler bien sûr de l'immigration extra-européenne galopante qui a surtout pris son essor il y a environ 35 ans...

Mais il y a ne serait-ce que 200 ans, pas moins de 65% des recrues de l'armée napoléonienne avaient les yeux bleus, ce qui est assez révélateur de leur identité ethnique. Si on faisait le même type de recensement aujourd'hui, à peine deux siècles plus tard, je ne parierais pas qu'on obtiendrait le même pourcentage...

A méditer.

 

A présent le constat est clair : la composition ethnique de l' Hexagone (comme celle du royaume de petite Belgique) est en train de changer, et il s'avère que la dénonciation de l'immigration extra-européenne revient à se battre contre des moulins à vent, tant les idiots utiles du grand Capital font de l'obstruction à tout ce qui leur apparait comme prétendument "raciste"...

Depuis longtemps déjà, la France est en pleine dégénérescence, principalement du fait d'un déclin de sa germanité (concernant ses régions nord surtout, mais aussi la Bourgogne, la partie septentrionnale de sa région "centre", etc).

 

J'en conclus donc qu'il faut favoriser l'immigration.

Non pas l'immigration extra-européenne venue du Sud ou d'Asie, bien sûr. Mais il faut encourager l'immigration issue du Nord, du Nord-Ouest et du Nord-Est de l' Europe, de façon à "regermaniser" un peu l'ensemble, et à sauver ce qui peut encore l' être !

 

Certains voient d'un mauvais oeil la proportion croissante de Britanniques, de Hollandais, d' Allemands etc qui font l'acquisition de propriétés dans certaines régions hexagonales. Mais moi pas.

Je crois bien au contraire qu'il faut inciter de plus en plus d' Européens du Nord, Nord-Est et Nord-Ouest à venir s'installer définitivement "chez nous", qu'ils soient Anglais, Belges, Hollandais, Allemands, Scandinaves ou apparentés. Bref, qu'ils viennent de tout l'espace germanique. Et aussi du monde celtique (Ecossais, Irlandais, Gallois...). Car c'est seulement ainsi que l'on pourra faire contrepoids, pacifiquement, à un déséquilibre démographique de plus en plus inquiétant...

Cette immigration-là, nous devons l'accueillir à bras ouverts. Car pour le coup, elle représentera véritablement, cette fois, une "chance pour la France". Sans doute la dernière.

 

Hans CANY

(24 mai 2008)

 

 

Guerriers francs

21:51 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hans cany, identité & racines |  Facebook | | | |

Tolérance chrétienne...

Certain(e)s, par préjugé antireligieux et/ou par méconnaissance manifeste du sujet, s'imaginent allègrement que les différentes formes de spiritualité païennes ne sont que des religions fonctionnant de la même façon que les trois grandes religions monothéistes officielles, prétendant chacune détenir «la vérité» seule et unique, imposer leurs vues de façon universelle au nom de dogmes figés et centralisés, ne tolérant ni l'incroyance, ni l'existence d'autres croyances, etc etc. En réalité, rien n'est plus inexact, et ce sont bien au contraire les païens qui, victimes de leurs propres principes fondamentaux en matière de tolérance et de liberté de conscience, ont depuis des siècles subi l'intolérance et les pires persécutions de la part des religions dites «révélées», dès lors que celles-ci ont eu les moyens d'imposer leurs diktats.

Au contraire de ces dernières, il n'existe en effet aucune velléité de prosélytisme de la part des divers courants du paganisme dont certains existent encore aujourd'hui (traditions celto-druidique, germano-nordique, greco-romaine, Wicca, shamanismes, Hindouisme, etc).
Par exemple, comme le fait remarquer avec raison le site de l'Assemblée Universelle des Druides d'Arduina (Source : http://www.druides-arduina.org/index.php ) :

"Le druidisme moderne est une Tradition philosophique inspirée du druidisme antique qui récuse toute assimilation à une quelconque religion, secte, ou idéologie politique.
Le druidisme soutient l’idée du libre choix. Il réprouve toute forme d’intolérance et d’exclusivité culturelle ou religieuse.
Fondamentalement initiatique, la Tradition druidique évite le prosélytisme ostentatoire et ne cherche pas à convertir."



Le fait est que jamais les divers paganismes n'ont cherché à imposer leur foi à d'autres peuples (Croisades, missionnaires, guerres "saintes"...), ni n'ont persécuté les hérétiques ou les incroyants au sein de leurs propres peuples (Inquisition, bûchers, procès religieux...).
Il est donc bien évident qu'en matière de tolérance, au moins à ce niveau, aucune comparaison n'est possible avec les 3 grandes religions "du Livre"...

Aussi, pour information et pour mémoire, je vous invite à prendre connaissance ci-dessous d'une petite liste non-exhaustive des agissements perpétrés depuis environ 2000 ans par l'Eglise chrétienne pour asseoir sa domination aux dépens des païens, tant en Europe qu'au Proche Orient, en Afrique et dans le Nouveau Monde.
Cette chronologie est forcément incomplète, ne s'attardant que sur quelques faits marquants et significatifs tout autant que symboliques. Elle ne peut bien sur pas se permettre de développer longuement chaque événement. En outre, ne sont pris en compte ici -car c'est le sujet traité- que les faits concernant directement le paganisme. Il y aurait bien sûr beaucoup à dire, aussi, sur les multiples crimes et exactions commis par l'Eglise tout au long de son histoire contre les diverses hérésies chrétiennes, contre les incroyants, ainsi que contre les tenants d'autres religions monothéistes rivales. Mais tel n'est pas le but de l'énumération qui suit. Elle a simplement pour objet de vous montrer de quelle façon, depuis la christianisation de l'Empire romain jusqu'à nos jours, cette religion « d'amour et de tolérance» n'a supplanté le paganisme qu'aux moyens de la force, de la contrainte, de l'imposition, du crime et de la terreur de masse.
Comme vous le verrez, celles-ci vont crescendo, et cette chronologie est on ne peut plus édifiante... Bonne lecture.

H.C.


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2000 ANS DE RELIGION D'AMOUR ET DE TOLERANCE CHRETIENNE : LE MARTYROLOGE DES PAÏENS



+ 323 : L'empereur romain Constantin, premier souverain ouvertement favorable aux chrétiens, ordonne la destruction du temple d'Aphrodite à Aphaca, au Liban, et du temple de Mambré en Palestine. Ces temples sont censés «profaner le lieu où est apparu Abraham»...

+ 326 : Destruction du temple d'Asclepios à Aigeai, en Cilicie.

+ 330 : Fermeture du temple de Belenos-Apollon à Bayeux, en Gaule.

+ 346 : Première interdiction des cultes païens.

+ 353 (1er aout) : Défaite du dernier prince païen, Magnence, face à Constance II.

+ 354 (1er décembre) : Interdiction sous peine de mort de faire des sacrifices dans l'enceinte de temples païens.

+ 357 : Le dernier ex-voto est consacré dans le temple d'Apollon à Rome.

+ 358 (19 décembre) : Interdiction de tous les rites utilisant des statues comme support.

+ 363 (26 juin) : Mort de l' Empereur Julien, dernier empereur romain païen , qui avait tenté de restaurer le paganisme.

+ 364 (août) : Valentinien signe le dernier édit de tolérance envers les païens.

+ 365 : Règne éphémère de Procope, dernier empereur romain païen d'Orient.

+ 367 : Malgré les protestations du Pape, le Préfet de Rome, le païen Vettius Agorius Praetextatus, fait restaurer le portique des Douze Olympiens.

+ 370 (12 mars) : Exécution de Maxime d'Ephèse (philosophe et théurge, ancien conseiller de l'Empereur Julien), ainsi que du philosophe Simonidès.

+ 371 : Début de la christianisation officielle de la Gaule par Saint Martin : début de la destruction -souvent sous la contrainte- de lieux sacrés, de temples, d'arbres, de fontaines...

+ 383 : Influencé par Saint Ambroise, l' Empereur Gratien abandonne le titre de Pontifex Maximus, et supprime les dernières subventions versées à des prêtres païens.

+ 384 : Première majorité «chrétienne» au Sénat de Rome. Multiplication des conversions opportunistes, dictées par l'intérêt mais aussi par la crainte.

+ 386 : L'intervention de l'armée est nécessaire pour détruire les temples païens de Palmyre et d'Apamée. Partout, des milices chrétiennes terrorisent l'Egypte, le Liban, la Syrie...

+ 390 : Plaidoyer païen du Préfet de Rome Symmaque, et discours «Pro templis» du dernier grand rhéteur grec Libanios, ami fidèle de Julien.

+ 391 (24 février) : Interdiction des cultes païens à Rome.

+ 391 (26 juin) : Interdiction des cultes païens en Egypte. Destructions massives, notamment celle du Sérapeion d'Alexandrie, malgré la résistance de la population et du philosophe Olympios. Répression des révoltes, fuite des fidèles...

+ 392 : Mort de Tatianos, dernier Préfet du Prétoire non chrétien.

+ 392 (15 mai) : Le roi franc Arbogast, un païen, prend le pouvoir à Rome avec l'aide de plusieurs grandes familles romaines restées fidèles à leur foi païenne, les Symmachi et les Flaviani.

+ 392 (8 novembre) : Interdiction par Théodose de tous les cultes païens, et suppression de la liberté de pensée. Ce souverain chrétien ordonne la fermeture et la destruction de tous les temples.

+ 393 : Interdiction des Jeux Olympiques.

+ 394 (5 septembre) : Défaite d'Arbogast, qui arbore des étendards frappés du portrait d'Hercule. Fin de la dernière tentative de restauration païenne, et épuration de l'aristocratie romaine par les chrétiens.

+ 398 : Porphyre (le «saint» chrétien, pas le philosophe auteur du «Contre les Chrétiens» !) fait fermer les temples de Gaza.

+ 399 : Le Préfet de Damas reçoit l'ordre de raser les temples ruraux. Début d'une vague de destructions de temples païens en Afrique du Nord, avec la bénédiction de Saint Augustin. Répression aussi des révoltes populaires qui font suite à ces destructions.

+ 402 : Destruction des derniers temples de Gaza, et nouvelle répression des révoltes suscitées par cette destruction.

+ 405 : Saccage des temples de Phénicie par des moines chrétiens.

+ 408 : Confiscation des revenus des derniers temples.

+ 408 (14 novembre) : Edit interdisant l'accès de la haute administration romaine aux non chrétiens. En Italie, le comte Générid s'oppose à son application.

+ 410 : Dernier culte druidique attesté en Gaule armoricaine.

+ 410 (24 août) : Le Wisigoth Alaric, dont les hommes sont officiellement «chrétiens», fait le siège de Rome. Le Pape refuse l'aide des païens pour protéger la ville. Après la chute et le pillage de Rome, les païens survivants sont dénoncés par leurs voisins chrétiens aux envahisseurs...

+ 415 : Assignation des prêtres païens à résidence, et confiscation de leurs biens en Afrique. Assassinat d' Hypathie, poétesse et philosophe païenne née en 370, par des moines chrétiens à l'instigation de l'évêque Cyrille d'Alexandrie. Elle est lynchée, massacrée à coups de tessons. Les morceaux de son corps déchiqueté sont exhibés dans les rues puis brûlés.

+ 416 (7 décembre) : Les païens sont exclus de l'armée, de l'administration et de la Justice.

+ 423 : Les empereurs Honorius et Théodose II promettent protection aux païens «qui se tiendront tranquilles»...


+ 431 : Le Concile d'Ephèse décide de fixer dans cette ville le lieu d'enterrement officiel de la mère de Jésus. Les nombreux temples de cette ville, voués à la déesse Artemis, et dont le rayonnement s'étend sur tout le monde antique, sont saccagés et détruits : il faut faire place aux églises !

+ 435 : La peine de mort est de nouveau promise aux païens pratiquants. Un nouvel édit ordonne la destruction des temples encore intacts.

+ 438 (31 janvier) : Confirmation de la loi prévoyant la peine de mort pour les païens.

+ 451 (4 novembre) : La peine de mort prévue pour les pratiquants est étendue au propriétaire du local où a lieu le culte.

+ 455 : pillage de Rome par Genséric.

+ 475 : Dans la plaine du Landry, à l'emplacement d'un ancien lieu de culte druidique, est construite la première abbaye chrétienne de Catulliacum dédiée à Saint Denis.

+ 476 : Fin officielle de l'Empire romain d'Occident.

+ 482/488 : Dernières révoltes païennes en Asie Mineure. Le poète païen Pampréprios est décapité en 488.

+ 485 (27 avril) : Mort du philosophe grec Proclos à Athènes. C'était le dernier grand philosophe non chrétien.

+ 486 : Chasse aux temples clandestins d'Isis en Egypte. Assassinat du dernier des grands généraux païens, Marcellinus, vainqueur des Vandales en Sicile et en Sardaigne.

+ 496 (21 décembre) : Chlodwig, plus connu sous le nom latinisé de Clovis, roi des Francs, choisit de se faire «chrétien» pour obtenir le soutien de l'Eglise. Conversion officielle obligatoire de son armée et de l'ensemble de ses sujets.

+ 515 : Christianisation totale de la région de la Mer Morte. L'Empereur Justinien rend le baptême obligatoire, et renouvelle la peine de mort prévue pour les non chrétiens.

+ 529 : Justinien ferme l'école platonicienne d'Athènes. Certains philosophes s'enfuient en Perse, où ils créent une école néo-platonicienne païenne à Harrân. Elle survivra jusqu'au Xième siècle.

+ 537 : Fermeture officielle du temple d'Isis à Philae, dans le sud de l'Egypte, après une longue série de persécutions à l'encontre des païens qui s'y étaient réfugiés.

+ 542 : Jean d'Ephèse est nommé prévôt préposé aux païens d'Asie Mineure. Il s'ensuit aussitôt une vague de persécutions anti-païennes sans précédent.

+ 550 : Christianisation totale de la Galice et de la Sardaigne.

+ 555 : Fin du culte de Baal à Baalbeck, au Liban.

+ 573 : Bataille d'Armtered près de Carlisle, en Grande Bretagne. Fin du dernier royaume païen de la région. Le druide Merlin s'enfuit en Ecosse.

+ 580 : L'empereur Tibère déclenche une nouvelle vague de persécutions anti-païennes, qui est particulièrement féroce au Liban. Des milliers de païens sont arrêtés, torturés, crucifiés. Parmi eux, le gouverneur d'Antioche, Anatolios, surpris en train de prier Zeus. C'est la première Inquisition connue.

+ 582 : L'Empereur Maurice relance les persécutions et les tortures.

+ 589 : Le Concile de Narbonne condamne l'usage de dédier le jeudi à Jupiter (jeudi = jour de Jovis, Jupiter)

+ 625 : Le Concile de Reims condamne les chrétiens qui participent aux festins des païens.

+ 743 : Le Concile de Lestines condamne les «superstitions vivaces» païennes («Sacra Iovis et Mercuri...»).

+ 772 : Charlemagne commence la christianisation forcée des Saxons. Destruction de l'arbre sacré Irminsul, dans le lieu de culte d'Eresburg.

+ 782 : Massacre de Werden, toujours à l'instigation de Charlemagne. Plus de 4500 Saxons ayant refusé d'être baptisés sont massacrés.

+ 789 : Loi interdisant les cultes rendus aux arbres, pierres et fontaines.

+ 794 : Une loi impose de couper tous les arbres sacrés.

+ 800 : Charlemagne ordonne la destruction de toutes les «pierres païennes». Beaucoup de mégalithes sont alors renversés, et parfois enterrés.

+ 850 : Christianisation des derniers villages païens du Péloponnèse, dans le sud de la Grèce.

+ 867 : Une loi capitulaire de Louis le Débonnaire est promulguée contre «Diane, les sorcières, et le retour de l'idolâtrie»...

+ 950 : Fermeture du temple païen de Carrhae, le dernier en Orient devenu entre temps terre d'Islam...

+ 966 : Christianisation forcée de la Pologne.

+ 978 : Mort de Domnal Hua, dernier roi d'Irlande ayant encore des druides à sa cour.

+ 989 : Baptême du prince Vladimir en Russie.

+ 997 : Christianisation de la Hongrie.

+ 1037 : Dernières révoltes païennes en Pologne.

+ 1047 : Le futur Guillaume le Conquérant défait une armée de Normands païens au Val des Dunes.

+ 1050 : Fermeture de l'école néo-platonicienne de Carrhae par les Turcs seldjoukides. Fin de la christianisation officielle de la Scandinavie.

+ 1230-1283 : Une série de bulles papales autorise les chevaliers teutoniques à mener croisade en Prusse et dans les Pays baltes. Ce prétexte les autorise à germaniser, christianiser et/ou exterminer les tribus borusses (vieux Prussiens) de la région.

+ 1386 : L'annexion de la Lituanie païenne par la Pologne chrétienne met fin au dernier royaume païen d'Europe.

+ 1409/1410 : La Samogitie, une province du nord-est de la Lituanie qui est restée majoritairement païenne, se révolte. Les Chevaliers teutoniques interviennent, mais sont battus à la bataille de Tannenberg par une coalition de Polonais et de Lituaniens.

+ 1452 : Mort du philosophe byzantin Georges Gémiste Pléthon, considéré par certains comme le premier des «néopaïens».

+ 1453 : Fin officielle de l'Empire romain d'Orient.

+ 1493 : Début de la christianisation forcée des Indiens d'Amérique. Point de départ d'un véritable ethnocide à très grande échelle, commençant notamment par la destruction des civilisations païennes d'Amérique du Sud (Incas) et d'Amérique Centrale (Aztèques).
En Europe, le Concile de Trente lance une nouvelle vague de christianisation des campagnes (preuve qu'elles n'étaient alors pas aussi chrétiennes qu'on tend trop souvent à le croire !), qui durera plus d'un siècle.

+ 1850 : Début des missions d'évangélisation (parfois soutenues par les armées coloniales) en Afrique et en Asie.

+ 1937 (14 mars) : Le Pape Pie XII proclame : «Notre Dieu [...] n'admet ni ne peut admettre à côté de Lui aucun autre dieu» (Encyclique «Mit brennender Sorge»).

+ 1943 : Le régime collaborationniste de Vichy, notoirement catholique et conservateur, interdit la revue néo-druidique bretonne «KAD»

+ Années 1930 et 1940 : En Allemagne, le régime hitlérien, dont certains hauts dignitaires sont chrétiens, persécute et interdit de nombreuses associations et publications néopaïennes.

+ 1988 : Ouverture d'écoles coraniques dans les derniers villages païens Kalash au Pakistan.
En matière de persécutions et de conversions plus ou moins forcées des païens, l'Islam n'a en effet jamais rien eu à envier au Christianisme...

+ 1989 : Agitation de diverses sectes chrétiennes américaines contre l'existence d'associations néopaïennes.


Etc etc.

paganisme,religions

21:34 Publié dans Histoire, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : paganisme, religions |  Facebook | | | |

INKUBUS SUKKUBUS : Pagan Gothic Rock

Je vous livre ci-dessous la traduction française de passages choisis, parmi les plus significatifs, de l'interview que j'ai réalisée en 1996 avec Candia, chanteuse du groupe musical britannique INKUBUS SUKKUBUS, de sensibilité wiccane. Bonne lecture !

;-)

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Résolument païen et sensibilisé aux relations unissant l'être humain à la Terre-Mère, le groupe INKUBUS SUKKUBUS fut crée sur l'initiative de Tony McKormack, également fondateur dans les années 80 du groupe Punk Rock pré-Gothique THE SCREAMING DEAD.Celui-ci rencontra la chanteuse Candia en 1988. Se découvrant des centres d'intérêts communs, portant sur des thèmes tels que le paganisme, la Sorcellerie, et le vampirisme, Candia et Tony unirent leurs efforts pour donner naissance à INCUBUS SUCCUBUS, orthographe primitive du nom de leur nouvelle formation musicale. Dès lors, le groupe distille un rock gothique très mélodique, appuyé par une enchanteresse voix féminine. Un premier single baptisé "BELTAINE" voit bientôt le jour. Peu après, le groupe se sépare, mais Tony et Candia en assurent la continuité sous le nom de CHILDREN OF THE MOON.En décembre 1991, le batteur originel, Bob, les rejoint, ce qui conduit à la renaissance d' INCUBUS SUCCUBUS. Les concerts débutent alors et la totalité des titres de la période CHILDREN OF THE MOON sont édités sur une cassette baptisée "BELTAINE".D'autres albums suivirent: "BELLADONNA & ACONITE" (1992), réalisée plus tard sur CD en 1993, le CD "WYTCHES" (1994), et "HEARTBEAT OF THE EARTH" (1995).C'est au printemps 1995 que le groupe choisit définitivement de modifier l'orthographe de son nom, au profit D'INKUBUS SUKKUBUS.En 1996, leur notoriété va sans cesse croissante à travers toute l'Europe, et l'interview qui suit, réalisée en mai 1996 avec Candia, démontre, si besoin était, la portée du message spirituel délivré à travers leur musique.

 

 

 

VOUS ETES SOUVENT DÉCRITS EN TANT QUE GROUPE DE "PAGAN GOTHIC ROCK". ACCEPTEZ-VOUS CETTE DÉFINITION ?

 

CANDIA: Nous sommes Païens, l'état d'esprit est nettement Gothique, et le style musical est généralement rock, donc, oui, c'est une appellation honnête, et nous l'acceptons en toute tranquillité...

 

 

 

CERTAINS DE VOS TEXTES SONT TRÈS VIRULENTS A L'ENCONTRE DES EGLISES CHRÉTIENNES, EN RAISON DE LEUR INTOLÉRANCE, ET A CAUSE DE TOUTES LES EXACTIONS CRIMINELLES DONT ELLES SE SONT RENDUES COUPABLES AU COURS DE L'HISTOIRE. PEUX-TU EXPLIQUER CE CONCEPT ?

 

CANDIA: Les chansons expriment les abus de pouvoir commis par l'Eglise chrétienne, le pouvoir et la hiérarchie, et les crimes commis par l'abus de ce pouvoir. Nous pensons qu'il existe un réel besoin de rappeler aux gens les horreurs perpétrées au nom du christianisme, à l'heure où l'on nous fait constamment gober une "image positive" de l'action de l'Eglise. Il y a de tels hypocrites !... Notre discours ne vise pas l'enseignement du Christ, mais les individus corrompus qui ont déformé ses enseignements pour satisfaire leurs propres désirs.

 

 

 

QUELLES SONT VOS CONCEPTIONS PERSONNELLES DU PAGANISME ? QUEL EST VOTRE POINT DE VUE SUR DES MILIEUX TELS QUE LE NEO-DRUIDISME, ET SUR LE RENOUVEAU ACTUEL DE LA SPIRITUALITÉ PAÏENNE ?

 

CANDIA: J'ai toujours éprouvé une forte affinité à l'égard du paganisme. Lorsque j'étais enfant, j'avais des croyances que j'ai plus tard été en mesure d'identifier comme étant des croyances et idéaux païens. La spiritualité païenne est pour moi une spiritualité du rapport à la terre, de la sensibilité à notre environnement, au naturel et au surnaturel. L'esprit païen doit être un esprit ouvert, prêt à accepter toute possibilité. La magie requiert l'absence du cynisme de tous les jours, qui peut parfois être un sérieux problème ! La Witchcraft (= sorcellerie) et le druidisme sont des noms pour une forme de spiritualité qui fonctionne avec les puissances de la nature, pour reconnaître les changements des saisons, les changements à l'intérieur de nous mêmes à différents moments de l'année et de nos vies, et la magie qui réside en toute chose, à l'intérieur comme à l'extérieur. Le regain d'intérêt pour l'écologie, la spiritualité et le paranormal, sont des manifestations très positives d'un intérêt renouvelé, et moins égoïste, qui est l'essence du Paganisme.

 

 

 

ET QUELLE EST VOTRE OPINION A PROPOS DE COURANTS SPIRITUELS TELS QUE LA WICCA (EGALEMENT NOMMÉE "WITCHCRAFT"), A LAQUELLE BEAUCOUP DE GENS VOUS ASSIMILENT SOUVENT ?

 

CANDIA: Pendant un temps, Tony et moi fréquentions un coven (= groupe) wicca, à l'intérieur duquel nous avons été initiés. Malheureusement, la rigidité de la structure du groupe, ainsi que la hiérarchie qui y existait (il y a un système de "degrés et d'échelons à travers lesquels les gens fonctionnent dans la Wicca) ne correspondaient pas à notre conception et à notre pratique de la witchcraft. Nous apprécions les célébrations et les fêtes partagées avec d'autres (beaucoup d'amusement, beaucoup de boisson, des chants, des danses, et la gaieté générale !), mais le simple rapport à la Terre de la Wicca, qui est si important à mes yeux, n'était plus tellement évident. Nous sommes maintenant revenus à notre célébration individuelle, de la witchcraft (ce que beaucoup de gens nomment désormais "HEDGE WITCHCRAFT". Nous utilisons la tradition des plantes, la magie naturelle, l'absorption de vin et d'alcools, les chants, la gaieté générale,...rien ne manque !

 

 

 

PRATIQUEZ-VOUS VOUS-MÊMES UNE FORME DE "SORCELLERIE" OU DE MAGIE OPERATIVE ? SI OUI, PEUX-TU EXPLIQUER QUEL EST LE BUT QUE VOUS CHERCHEZ A ATTEINDRE A TRAVERS CE TYPE D'EXPÉRIENCES ?

 

CANDIA: Nous pratiquons la magie. Il y a la magie que l'on pratique sous la forme d'un rituel structuré à l'intérieur d'un cercle. Et il y a aussi la magie de tous les jours, que je pense être utilisée par tous le monde, sorcier(e) ou pas sorcier(e) ! Le travail avec le rituel structuré, formules et incantations, peut être très utile comme outil pour concentrer son esprit et ses énergies sur les problèmes les plus compliqués, qui sont le sujet même du travail (comme la EARTH HEALING", que beaucoup de sorcières pratiquent souvent à l'unisson les unes des autres, ou comme agir pour obtenir la guérison d'un individu atteint de maladie grave, essayer d'atteindre un certain but dans la vie: nouvel emploi, maison, etc...). La formule plus simplifiée de tous les jours consiste en des formes purement psychiques, des pensés très fortes, des "souhaits" en quelque sorte. Néanmoins, ces formes de magie peuvent être très efficaces.

 

 

 

CERTAINES PERSONNES VOUS CRITIQUENT EN PRÉTENDANT QUE VOTRE ENGAGEMENT PAÏEN NE SERAIT QUE SUPERFICIEL, ET AFFIRMENT QUE LES SORCIÈRES ET LES VAMPIRES N'AURAIENT ABSOLUMENT RIEN A VOIR AVEC L'ESPRIT DU PAGANISME. QUE REPONDEZ-VOUS A CES PERSONNES ?

 

CANDIA: La sorcellerie, ou witchcraft, est à mon sens une très pertinente forme de paganisme. Le Paganisme est un terme général recouvrant un type de spiritualité qui revêt beaucoup de formes différentes. En tant que sorcier(e)s (wicca), nous avons beaucoup de points de vue et  idéaux qu'ont également les autres païens, mais nous croyons également à l'efficacité et au pouvoir de la Magie. Nos chansons qui traitent de sujets tels que le vampirisme sont, nous l'admettons, faites pour nous faire plaisir, mais Tony et moi avons également éprouvé de l'intérêt pour ce sujet depuis notre plus jeune âge (nous étions tous deux fans avides de film d'horreur !). Et ceci est approprié à nos croyances païennes du point de vue du folklore et de la magie associés au vampirisme.

 

 

 

ETES-VOUS INTÉRESSÉS PAR LES TRAVAUX DE CERTAINS OCCULTISTES CÉLÈBRES TEL QU'ALEISTER CROWLEY, OU D'AUTRES ? ET POURQUOI ?...

 

CANDIA: Nous accordons de l'intérêt à la lecture des travaux des autres occultistes, car il est toujours bon d'élargir ses horizons ! Nous avons lu beaucoup d'écrits de Crowley, Dion Fortune, Eliphas Levi etc, et la richesse de leurs expériences nous sert d'inspiration dans nos propres pratiques. Bien que nous ne tendions pas à pratiquer la Haute Magie en tant que telle, un certain nombre des théories enseignées par ces gens peuvent être appliquées à d'autres formes de magie. Il y a tellement de choses à apprendre, et nous disposons de si peu de temps !...

 

 

 

VOS PAROLES ABORDENT EGALEMENT SOUVENT DES THÈMES ECOLOGIQUES, D'UN POINT DE VUE A LA FOIS POÉTIQUE ET SPIRITUEL. CET ENGAGEMENT EN FAVEUR DE NOTRE TERRE-MÈRE ET VOTRE ENGAGEMENT PAÏEN SONT PAR CONSÉQUENT INTERDÉPENDANTS ?

 

CANDIA: Le paganisme et l'écologie marchent main dans la main, et par conséquent, les problèmes écologiques sont abordés dans nos textes. Chacun a ses propres opinions concernant le rôle que doit jouer l'Homme dans l'environnement, et sur les responsabilités que nous devons assumer en vivant en harmonie avec la Nature, sans abuser de ses ressources.

 

 

 

CANDIA, AS-TU DES INFLUENCES PARTICULIÈRES CONCERNANT TA FAÇON DE CHANTER SI CARACTÉRISTIQUE ? AS-TU DÉJÀ CHANTE DANS D'AUTRES GROUPES AVANT INKUBUS SUKKUBUS ?

 

CANDIA: Je pense être influencée par beaucoup de choses dans ma manière de chanter, quoique je n'ai jamais pris consciemment la décision d'imiter qui que ce soit. Les divers styles de musiques que j'aime, du médiéval/classique au Pop/Goth/Punk, ont probablement un rapport avec les sons "bâtardisés" que je produis ! J'en ai eu les moyens grâce au salaire de mon premier emploi (travailler dans un musée), j'ai commencé à prendre des leçons, mais il m'a fallu attendre longtemps avant que je ne trouve le courage de faire des représentations devant les gens, car je suis horriblement timide !...J'ai été membre d'un groupe avant INKUBUS SUKKUBUS, mais nous n'avions jamais rien fait qui vaille la peine d'être mentionné.

 

 

 

QUELLES SONT LES RAISONS NUMEROLOGIQUES QUI VOUS ONT FAIT MODIFIER LE NOM DU GROUPE. "INKUBUS SUKKUBUS" REMPLAÇANT "INCUBUS SUCCUBUS" ?

 

CANDIA: Il était nécessaire, non seulement pour la promotion du groupe, mais aussi également pour assurer véritablement son suivi, que nous opérions un genre de changement radical. Nous avions passé 5 ou 6 ans du groupe avec un nom qui, numérologiquement, était chargé de travail pénible et d'échec, et je suis d'ailleurs surprise que ça ait si bien fonctionné jusqu'à ce moment !... Nous avons cherché des alternatives à l'orthographe en "s", tout en essayant de conserver le son et l'identité de l'ancien groupe, et nous en sommes arrivés finalement aux "K" !... Le nom se prononce toujours de la même façon, mais sa valeur numérologique est chargée de bonheur et de succès (accessoirement, nous avons aussi été plutôt contents lorsque les fans allemands nous ont dit que c'était plus facile à prononcer pour eux avec la nouvelle orthographe !!).

 

 

 

POUR TERMINER CETTE INTERVIEW, AS-TU QUELQUE CHOSE A RAJOUTER, ET/OU A DIRE A VOS FANS FRANÇAIS ?

CANDIA: Que le Dieu et la Déesse à l'intérieur de chacun de nous rayonne. Et à nos fans français: merci infiniment pour le soutien que vous nous avez apporté de par le passé, et continuez d'apprécier les délices de la pomme fermentée.Blessed be ! Merci pour l'interview !

 

 

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. Site officiel : http://www.inkubussukkubus.com/

. INKUBUS SUKKUBUS sur Myspace : http://www.myspace.com/inkubussukkubus

. Sur Facebook : http://www.facebook.com/pages/Inkubus-Sukkubus/1201590013...

. A voir également, interview en français de SCREAMING DEAD (pré-INKUBUS SUKKUBUS), avec Tony McKormack : http://www.wardance.net/francais/intw/cadrescreamingdead....

Candia

 

Inkubus Sukkubus

 

 

Quelques traductions de paroles :

 

 

 

"BURNING TIMES"

N'oubliez pas les temps anciens / Et souvenez vous de ces récits / Des crémations et des hurlements / Ont-ils jamais hanté vos rêves ? / Il fut un temps où la liberté est morte / C'était un temps de génocide / L'Inquisition à votre porte / L'Eglise de Rome en pleine guerre sainte / Ils brisaient des enfants sur des roues / Dans la folie de leur zèle / Dans l'ombre de leur sillage / Des innocents brûlaient sur le bûcher / Enfants, résistez au retour des Temps de Flammes / Peuple, prends garde au pouvoir de leurs mensonges / Ne vous laissez pas abuser comme ceux qui furent abusés jadis / Enfants, oh enfants, soyez libres, soyez sauvages ! /

Ils sont venus apporter la "Bonne Parole" / Pour brûler les sorcières, les païens, les juifs / Ils disaient être les brebis de leur Berger / Ils fouettaient de vieilles femmes en pleine rue / A présent, voici le retour de la marée / De la vérité qu'ils ne pouvaient cacher / Maintenant, l'âge le plus sombre est passé / La Déesse est finalement revenue !

 

 

 

"CHURCH OF MADNESS"

Voici venir les chevaliers chrétiens / Vêtus de blanc et de rouge / Venus apporter la bonne parole / Et éclairer le Monde / Voici venir le fléau de ces idiots / Aveuglés par leur foi / Voici venir l'Inquisition / Pour vous brûler sur le bûcher/

Voici venir l'Eglise de la folie / Offrant des présents de mort et de torture / Voici venir l'Eglise de la folie / De Jésus-Christ leur Seigneur /

Un nouvel Âge sombre s'instaure / C'est le rêve de Torquemada / La liberté gît, violée, écrasée, brisée / Sous la machine de guerre chrétienne / Les nations tombent les unes après les autres / Dans l'ombre de l'épée chrétienne / Par la mort, ils apportent la "loi de l'amour" / De Jésus-Christ leur Seigneur / Que le feu et la furie / Soient notre juge, soient notre jury / Voici venir l'Eglise de la folie / De Jésus-Christ leur Seigneur / Que disent-ils aux gens / De leurs anciennes croisades ? / Des femmes et des enfantsEmpalés sur les lames chrétiennes ? / "Réjouissez-vous, disent-ils / Car nous sommes "sauvés" / Et nous devons chanter la gloire de ce combat / Chantez-le à pleins poumons / Ou ils viendront vous "éclairer"...

 

 

 

"CONQUISTADORS"

A l'orée des terres sauvages / Arrivent les chrétiens / Avec la parole de leur Seigneur Dieu / Et les fléaux d'un autre monde / Pour prendre votre fierté et vous apporter la honte / Pour purifier par le fer et par le feu / Ils sont venus pour tuer et brûler / Ils sont venus pour violer la Terre / Et les natifs deviendront leurs esclaves / Ceux qui résistent périssent sous les balles et les lames / Brisé sur une croix / Se dresse leur Dieu mis au tombeau / Et toutes ses bonnes paroles / Se sont noyées dans le mensonge / Le sang est sur leurs mains / Ces hommes démoniaques venus des terres chrétiennes / Et qu'en est-il des peuples tribaux ? / Qu'en disent les chrétiens ? / Qu'ils sont pareils à des bêtes / Et que Satan est leur seigneur ! / L'Eglise chrétienne veut du sang et de l'or / Le Dieu chrétien exige le sacrifice

 

 

 

"ALL THE DEVIL'S MEN"

Tous ces hommes du Démon / Au nom du Christ ils font le mal / Tous ces hommes du Démon / Toujours fous et moyen-âgeux / Avec leurs épées et leurs fusils / Avec des mots empoisonnés à la bouche /

Entendez les enfants hurler / Pour leur enseigner les valeurs chrétiennes / Ils introduisent des monstres dans leurs rêves / Et les soumettent à la douleur et aux tourments / Avec leurs lanières et leurs fouets / Ils leur apprendront la peur et la honte /

Tous ces hommes du Démon / S'ils n'arrivent pas à vous brûler sur le bûcher/ Alors ils prendront vos enfants / Par la malveillance de leurs mensonges / Ils sont ici pour souiller / Pour détruire tout ce qui fait vos vies / Ce qu'ils font, ils le font au nom du Christ / Et nous sommes tous leurs victimes / Chaque homme, chaque femme, chaque enfant /

Tous ces hommes du Démon / Leurs dieux jumeaux sont le Christ et Satan / Avec la loi de leur côté / Ils apportent la mort et le génocide / Par l'épée et par le fouet / Ils vous briseront, ils vous prendront / Dans l'ombre de leur croix / Gisent les victimes de leurs tortures / Dans les églises et les écoles / Ils continuent de nous prendre pour des idiots /

Tous ces hommes du Démon / Tentent de reprendre leur empire agonisant / Tous ces hommes du Démon / Se raccrochant à leurs bibles tachées de sang / Leurs derniers jours sont enfin arrivés / Et ils disparaîtront dans le passé / Tous ces hommes du Démon !

21:27 Publié dans Musique, Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paganisme, hans cany |  Facebook | | | |

A l'attention des "libertaires" charognards...


Vous êtes-vous simplement déjà posé la question, en votre for intérieur, et de la façon la plus sérieuse qui soit ?
Au nom de quoi l'homme s'arroge-t-il le droit de vie et de mort sur des êtres sensibles d'autres espèces ?? C'est objectivement se conduire en MAÎTRES (voire en "Dieu" !) autoproclamés. Beaucoup de prétendus libertaires seraient mieux inspiré(e)s de réfléchir à cette criante évidence, au lieu de se croire "supérieurs", "au sommet de la chaîne alimentaire" (sic) ou autres billevesées, et de perpétuer ainsi l'esclavage et le meurtre...

Ce n'est pas là une question de "choix personnels", de "goûts", de diététique ou de régime alimentaire. Le bout de cadavre dans votre assiette, lui, n'a guère eu de "choix". Si l'on prétend lutter contre toute forme d'exploitation et de domination, la moindre des choses est déjà d'arrêter de nier le droit des autres espèces à la vie, à la liberté et au bien-être.

De surcroit, on n'a absolument aucun besoin de ce genre de "produits" pour vivre, et même pour très bien vivre. A partir de ce simple constat, la question ne se pose même plus... Industriels ou pas, l'esclavage et le meurtre demeurent ce qu'ils sont. On n' "améliore" pas, on n' "aménage" pas et on n' "adoucit" pas l'esclavage : on l'abolit. Purement et simplement.

                                                                                            Hans CANY

La p'tite dernière, on la prend jamais au sérieux...

(TEXTE A DIFFUSER LIBREMENT, PARTOUT ET SANS RETENUE !)

 

Quand les Noirs se sont révoltés contre le racisme, ils se sont heurtés à la plus totale incompréhension. Mais enfin, comment pouvait-on remettre en cause les prérogatives des Blancs ? Cela n'allait donc pas de soi ?...

 

Quelques années passèrent, et les femmes se rebellèrent. Et elles firent rire même des Noirs. "Mais enfin, ma chérie, la supériorité de l'homme, c'est un fait naturel !"

 

Quelques années passèrent, et les homosexuels décidèrent de ne plus servir de souffre-douleurs. Et même des femmes s'en tapèrent les cuisses. "On aura tout vu ! Ces tarlouzes feraient mieux de se faire soigner, parce que tout de même, c'est pas normal d'être comme ça !"

 

Quelques années passèrent, et voila qu'à présent l'antispécisme pointe son nez. Et même des homos en rigolent. "L'espèce humaine, voyons, elle a la culture, le langage et la Raison. C'est bien ça, non, la supériorité ? Ca donne bien tous les droits sur les autres espèces animales, non ?"

 

Sinon où allons-nous à ce train-là, hein ? Où allons-nous ?

Peut-être, tout simplement...au respect de l'autre et de soi-même.

 

Il n'y a pas de "grandes" et de "petites" luttes, toutes vont en fait vers un but commun : ne pas avoir de droits innés sur d'autres êtres vivants, sensibles et conscients. Toutes les luttes allant dans ce sens sont complémentaires.

 

 

libération animale,végétarisme

20:58 Publié dans Cause animale et végétarisme, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : libération animale, végétarisme |  Facebook | | | |

Karl Marx, le ténia du socialisme !

Article extrait de "La Rue" n°33 - Spécial Marx - 2ème trimestre 1983

Il y a cent ans, Karl Marx disparaissait. Les sociétés communistes vont commémorer l’événement en jouant de la cymbale, plus ostensiblement en Russie et dans les démocraties populaires, et avec moins de fastes de la part des partis communistes occidentaux où on a plus de difficultés à faire coïncider les prophéties du « Grand Sachem » avec les impératifs imposés par les évolutions économiques et sociales de l’humanité. Parmi les citoyens qui ont rejeté le marxisme, on en parlera avec cette ignorance et ce détachement inévitables que l’on porte aux personnages qui ont joué un rôle, mais que le temps estompe sans les effacer complètement.

En dehors d’une œuvre idéologique discutable, et par la place qu’il occupe dans l’histoire, Marx mérite mieux que les propos dithyrambiques des uns ou l’indifférence des autres. Sa destinée, à la fois complexe et passionnante, épouse son époque. Il est né au début d’un siècle qui va accoucher d’une transformation prodigieuse de l’économie qui prendra la place qu’occupait autrefois la philosophie dans la préoccupation intellectuelle des hommes, et cela en un temps où les mutations s’accomplissent à une cadence inconnue depuis les origines. Il appartiendra à un poignée d’idéologues qui, comme lui, prirent conscience de l’avenir qui attend la société, de l’accompagner intellectuellement au cours de la première partie de son existence. Le destin de ces hommes passionnés de comprendre, de savoir, d’expliquer, et finalement de penser l’évolution qui se dessinait, ce sera de donner une forme première à ce qu’on peut appeler, au large sens du terme, le socialisme, et ils revendiqueront hautement le mot avant que leurs apports personnels différents ne conduisent les élites à les singulariser par une formule particulière qui cerne mieux leur propos, et qu’ils relèveront car elle délimitera leurs acquis théoriques et soulignera leurs ambitions particulières.

Ils sont d’ailleurs, et Marx plus que les autres, les héritiers de Ricardo, économiste anglais, qui, pour définir le parcours du libre-échange dans l’économie capitaliste à ses débuts, étudiera avec minutie les éléments de la production, de la distribution, et déterminera la part respective du salaire et du profit. Parmi ces hommes qui vont emprunter un chemin parallèle à celui de Marx, quelques noms : Saint-Simon, Fourier, Pecqueux, Cabet, Considérant, Proudhon, Engels, Bakounine, Kropotkine, Louis Blanc, Blanqui, et bien d’autres encore qui se réclameront chacun d’un socialisme à leur manière. Mais il n’est pas contestable que c’est Karl Marx qui fera la percée la plus spectaculaire dans le temps, comme c’est lui qui supportera le mieux l’usure de l’âge, pour des raisons qui ne sont pas toutes dues au talent ou à l’évolution économique mais également aux avatars qui jalonnent la route suivie par ce système capitaliste qu’il avait condamné et qui réussira à surmonter ses contradictions. Seul des hommes qui furent à la fois ses contemporains et ses adversaires, Pierre-Joseph Proudhon aura un destin comparable au sien. Et aujourd’hui, en se servant de ce qui reste actuel de leurs œuvres, c’est encore, c’est toujours Marx ou Proudhon que se jettent à la tête les écoles socialistes qui s’affrontent. Et pourtant tout avait débuté dans l’euphorie des commencements exaltants !


* * *

Il est bien connu qu’au début des années 1840, le projet des jeunes hégéliens allemands, groupés autour de Karl Marx, et qui s’appellent Grün, Ewwerbeck, Weitling, Ruge, et quelques autres, rêve d’une « Sainte Alliance » intellectuelle avec les socialistes français afin d’opérer une synthèse entre la philosophie française et la philosophie allemande. Projet difficile, car le socialisme français est alors morcelé et, Proudhon mis à part, il véhicule les relents du jacobinisme issu des grandes heures de la Révolution française de 1789. Mais le principal obstacle à cet internationalisme avant la lettre, ce sera la confusion idéologique qui prend sa source dans l’œuvre de Hegel, mal lue ou mal digérée. Le journal qui devait être le support de cette alliance : « les Annales franco-allemandes » n’aura qu’un numéro. Pourtant « l’affiche » aurait pu être sensationnelle si on ajoute aux noms déjà cités ceux d’Engels et de Bakounine. Tous ces hommes réunis un court instant à Paris pour une grande œuvre, puis refoulés par le roi bourgeois Louis-Philippe inquiet de cette invasion intellectuelle, vont se disperser à travers l’Europe, et pendant ces quatre années (1844-1848) qui précèdent les secousses révolutionnaires qui vont ébranler les vieilles autocraties européennes, les différences qui les opposent vont se creuser, ébauchant ce que sera plus tard la carte idéologique du socialisme à travers le monde.

Entre l’humanisme athée de Feuerbach, le déisme de Louis Blanc, le jacobinisme centralisateur de Marx et l’économisme égalitaire de Proudhon, la marge d’accord est étroite. Pourtant, les jeunes hégéliens allemands ne s’avoueront pas battus, et Marx, puis Grun, essaieront de convertir Proudhon à la dialectique de Hegel. Proudhon, qui ne parle pas allemand, n’a pas lu Hegel. Ce que lui en disent ses amis allemands va enflammer son imagination à un point tel qu’il inventera sa propre dialectique : la « dialectique sérielle », qu’il proclamera bien supérieure à celle du philosophe allemand et dont il assoira la démonstration sur les antinomies, c’est-à-dire sur les contradictions dont il va rechercher l’équilibre dans un ouvrage épais et confus : « le Système des contradictions économiques », plus connu sous le titre de « Philosophie de la misère ». On a dit que c’est de ce livre que vient la rupture entre les deux hommes, et il est vrai que « Misère de la philosophie » où, avec une verve incontestable, Marx échenille l’ouvrage de Proudhon (ce qui est un jeu facile) restera le symbole de cette rupture ; mais celle-ci était déjà consommée, et elle était le fruit des querelles qui secouaient les jeunes hégéliens allemands. Jusqu’alors, Marx s’était accommodé des différences entre son socialisme et celui de Proudhon, et il avait même pris la défense de ce dernier dans son livre « la Sainte Famille ». Naturellement, ces différences il les avait soulignées, mais il ne désespérait pas d’amener Proudhon sur le terrain purement économique qui sera plus tard celui du matérialisme historique et dialectique. L’homme est ambitieux, son caractère est intraitable, et il va essayer de mêler Proudhon aux querelles qui opposent les socialistes allemands. Proudhon refusera de se laisser entraîner dans des querelles qui ne le concernent pas, et ce sera la rupture !

On connaît les deux lettres qui dessinent parfaitement le caractère différent des deux hommes. La lettre de Marx où, dans un post-scriptum, il déverse sa bile sur Grün et la réponse, pleine de dignité, de Proudhon qui adjure son correspondant de maintenir les « discussions nécessaires sur le plan des idées ». Cette correspondance est intéressante, car elle situe exactement Marx dans ses relations avec les socialistes de son temps. Elle est exemplaire pour nous anarchistes, car elle dessine la part de l’homme dans le fonctionnement intellectuel qui aboutit à la création théorique. Lorsqu’il prendra connaissance de « Misère de la philosophie », qui est une critique de son ouvrage « Philosophie de la misère », Proudhon aura cette simple réflexion : « Marx dit la même chose que moi ; ce qu’il me reproche c’est de l’avoir dit avant lui », ce qui est discutable, et il ajoutera : « Marx est le ténia du socialisme. »


* * *

Cette attitude de Marx devant les hommes qui apparaîtront comme ses adversaires ne se démentira jamais, et un peu plus tard, alors qu’expulsé de France il s’est réfugié à Bruxelles, il va de nouveau se répandre en calomnies, cette fois contre Bakounine. En se servant d’une confidence que lui aurait faite George Sand, il va accuser le révolutionnaire russe d’être un agent du tsar. Celle-ci, naturellement, démentira avoir tenu de tels propos, et on est en possession de sa lettre à Bakounine où elle s’indigne de tels procédés. Que croyez-vous que fit Marx ? Qu’il s’excusa ? Il prit simplement acte du démenti et essaya de se justifier en avançant la nécessité de protéger le mouvement révolutionnaire des agissements de la police des gouvernements capitalistes en place. Le procédé est ignoble et part de l’idée classique : calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ! Cette attitude va le laisser pendant des années en marge du socialisme français, et seuls les blanquistes, lorsqu’ils auront adhéré à l’Internationale, lui fourniront un public fluctuant. Proudhon rayera Marx et son œuvre - qui d’ailleurs ne pénétra en France que beaucoup plus tard - de ses préoccupations. Mais si Proudhon et les socialistes français ignoraient Marx, lui ne les ignora pas et il leur consacra un certain nombre d’articles qui, réunis plus tard, formèrent un volume : « la Lutte de classe en France », qui n’est pas sans intérêt, où il critique sévèrement la banque du Peuple de Proudhon. C’est à cette occasion qu’il parla pour la première fois « d’un socialisme petit-bourgeois formant le projet d’associer le salariat et le capital ». Propos naturellement injurieux qui seront colportés contre les anarchistes jusqu’à nos jours par tous les ânes qui broutent avec difficulté la prose du maître. Et son livre : « Critique de l’économie », est une réponse au projet de crédit gratuit exposé par Proudhon dans « Idées générales sur la révolution ». Cependant, les hommes vont devoir choisir entre ces deux idées abruptes : Est-ce le milieu qui modifie l’homme comme le voudrait le matérialisme historique de Marx ou est-ce l’homme qui modifie les circonstances comme le proclame Proudhon ? En réalité, la vérité est différente des arguments que ces hommes passionnés se jettent au visage. L’homme modifie le milieu qui le bouscule et s’inscrit dans le milieu qui guide sa démarche. Mais ce qui donne au matérialisme dialectique un aspect aussi superficiel que celui de la rédemption, c’est qu’il est impossible de délimiter exactement la part de l’homme et du milieu, et l’instant où l’un ou l’autre interviennent, ce qui rend dérisoire ce cheminement inéluctable tracé par les évangiles politiques ou religieux et laisse à l’homme « indépendant de Dieu ou de Marx » le soin et la responsabilité de tracer son chemin à quelque moment que ce soit !

Cependant, à cette époque, l’influence de Proudhon grandit et dans sa correspondance avec Engels, Marx se précipitera sur sa plume pour calomnier une dernière fois son adversaire qui, dit-il, est « une contradiction vivante ». Cependant, il n’en a pas fini avec lui, car il va le retrouver ou plutôt retrouver son influence au sein de la Première Internationale avant de se heurter à un autre anarchiste : Michel Bakounine. Encore conviendrait-il de souligner que pendant toute cette première période la rancune et la vanité du personnage vont se heurter aux autres représentants du socialisme allemand qu’il essaiera d’assujettir avec la complicité d’Engels.


* * *

C’est justement dans la volumineuse correspondance qu’il entretient avec Engels que Marx dévoile le mieux sa véritable personnalité. Les révolutionnaires de cette époque, qui ne disposaient pas de nos moyens modernes d’information, se sont beaucoup écrit. Cette prose épistolaire, si elle a l’avantage de nous faire pénétrer dans les « secrets d’alcôves » politiques où ces messieurs lavent leur linge sale en famille n’est pas toujours ragoûtante. D’ailleurs on devine au style de cette « Correspondance », de ces « Carnets », de ces « Billets » que, par fausse pudeur, on prétend conserver par devers soi, qu’en réalité ils sont écrits pour être publiés « après » lorsque à défaut de celui de Dieu, sonnera le jugement des hommes. C’est au cours de ces échanges « confidentiels » que les opinions se manifestent, que les caractères se dessinent que les haines se font jour avec le plus de netteté. Dans ce domaine, la correspondance entre Marx et Engels, sur Proudhon, Bakounine et quelques autres est édifiante.

A cette époque, de nouveau à propos de Bakounine, la calomnie court l’Europe. On l’accuse de s’être évadé de Sibérie avec la complicité de la police du tsar. C’est à Londres, en 1866, que « Fes Press » publie un article mettant en cause le révolutionnaire russe. Marx s’est toujours défendu d’être l’inspirateur de cet article mais il écrivait dans ce journal dont l’éditeur, Urquhart, était un de ses amis et auquel un autre ami, Ewwerbeck, collaborait. Nous sommes devant une tactique que Marx rodera au cours des premières années de l’Internationale et qui consiste à faire faire par d’autres toutes les sales besognes de la calomnie de l’adversaire. Et c’est en effet dès la création de l’Internationale que la bile du personnage va se répandre avec le plus de hargne. Bakounine n’y échappera pas, après qu’à l’occasion d’une de ces multiples pantalonnades où il excelle, Marx se fut réconcilié avec son adversaire dont il compte se servir, suivant une louable habitude, contre Mazzini.

L’Internationale est née à Londres de plusieurs rencontres entre les travailleurs français et les travailleurs anglais et on a pu dire que « cet enfant né à Londres avait été conçu dans les ateliers parisiens ». Au meeting comme à la première séance, Marx n’assista que comme spectateur. C’est plus tard que, chargé de tenir la plume pour peaufiner un texte de la section parisienne présenté par Tolain et qui deviendra l’« Adresse inaugurale », il pénétrera et s’incrustera dans le bureau de l’organisation. Au début, il se garda bien de jouer un rôle public. Marx est l’homme de l’ombre. C’est par personne interposée qu’il va s’évertuer à contrer « Messieurs les Proudhoniens ». Pour ces travaux de sape, il se servira de divers personnages dont le plus connu est Eccarius, qui sera son homme à tout faire. Cependant, c’est à l’occasion du congrès de Bâle que la rupture, qui couvait sous les cendres depuis quelques années, fut consommée.


* * *

Le congrès de Bâle en 1869 est resté le congrès majeur de l’Internationale, et les problèmes qui furent évoqués il y a cent vingt ans sont encore d’actualité. Ceux qui dominèrent les discussions au congrès sont la collectivisation des terres et l’héritage. Marx, qui est devenu « secrétaire correspondant pour les sections allemandes » et est en fait « permanent », a réussi à écarter les démocrates, les mazziniens, les trade-unionnistes, les proudhoniens, mais il doit faire face à une autre opposition dominée par la section française : « les communistes libres », animés par Eugène Varlin dont les opinions voisinent celles de Bakounine. Au cours des discussions, deux aspects du collectivisme s’affrontent : l’aspect fédéraliste des sections latines italiennes, espagnoles et françaises, et l’aspect centralisateur des partisans de Marx. En réalité, à Bâle se dessine l’affrontement entre le socialisme communaliste et le socialisme d’État, entre la primauté de l’économie et la politique. Sur la collectivisation des terres, Bakounine et ses amis l’emportent ; par contre, sur l’héritage, les résultats resteront indécis. Pourtant, Marx, qui selon son habitude est absent, et est représenté par l’inévitable Eccarius, va marquer un point important. Le conseil général auquel il appartient et qu’il domine va voir ses pouvoirs renforcés grâce à Bakounine qui cueille les verges dont son adversaire le fouettera plus tard. Le révolutionnaire, par la suite, reconnaîtra s’être trompé lourdement.

A cette époque, Bakounine doit encore se défendre contre les calomnies du clan qui entoure Marx. Des hommes comme Borkheim, comme Bedel, comme Liebknecht ont pris le relais dans leur journal « Zukunft ». Sommé de s’expliquer devant un jury d’honneur, Liebknecht fut condamné, ce qui n’empêcha pas Hess de publier dans « le Réveil » que Bakounine, à la tête d’un parti russe, aurait essayé à Bâle d’imposer son panslavisme pour aboutir à une guerre sociale qui permettrait aux barbares du Nord de rajeunir la civilisation moderne. Bakounine répondra assez mollement, et Herzen lui reprochera de ne pas avoir attaqué Marx directement plutôt que ses valets de plume.

Ces querelles autour du congrès de Bâle vont déclencher des propos antisémites regrettables et des polémiques où les problèmes personnels ont autant d’importance que les oppositions idéologiques. Mais c’est lorsque éclate la guerre franco-allemande que la duplicité de Marx devient évidente. On connaît l’adresse des travailleurs français aux travailleurs allemands pour s’opposer à la guerre. Varlin, qui tient la plume, écrit :

« Frères allemands, au nom de la paix, n’écoutez pas les vois stipendiées ou serviles qui cherchent à vous tromper sur le véritable esprit de la France. Restez sourds à des provocations insensées, car la guerre nous serait une guerre fratricide. Restez calmes comme peut le faire sans compromettre sa dignité un grand peuple fort et courageux. Nos divisions n’amèneraient des deux côtés du Rhin que le triomphe complet du despotisme. »

Certes, Marx, au nom du conseil général de l’Internationale, fait publier un texte qui appelle à la solidarité entre les ouvriers français et allemands, où on lit cette phrase ambiguë : « La guerre du côté allemand doit rester une guerre défensive. » Mais la véritable pensée du personnage devant cette guerre, c’est sa correspondance avec Engels qui nous la fait connaître. Voici un échantillon de cette prose :

« Les Français ont besoin d’être rossés. Si les Prussiens sont victorieux, la centralisation du pouvoir d’État sera utile à la centralisation de la classe ouvrière allemande. La prépondérance transférerait en outre de France en Allemagne le centre de gravité du mouvement ouvrier européen, et il suffit de comparer le mouvement de 1866 à aujourd’hui dans les deux pays pour voir que la classe ouvrière allemande est supérieure à la classe française sur le plan de la théorie et de l’organisation. La prépondérance, sur le théâtre du monde, de la classe ouvrière allemande sur la française signifierait du même coup la prépondérance de « notre » théorie sur celle de Proudhon. »

La prédominance sur Proudhon, voilà qu’elle est la préoccupation du personnage alors que la guerre fait rage. Ces phrases sonnent comme le prélude à d’autres phrases prononcées par Lénine, puis par Staline, où la vie humaine compte peu devant l’ambition démesurée de ces grands fauves de la politique. Et naturellement un certain nombre d’Internationaux français, ne voulant pas être en reste, accuseront Marx et sa clique d’être à la solde de Bismarck, et comme lorsque l’on s’est engagé sur ce terrain aucune absurdité n’est négligée, on accusera Bismarck d’avoir payé Marx 25.000 francs. Mais on ne saisirait pas bien l’absurdité où conduit ces « grosses têtes » en proie au délire si on ne lisait pas cette lettre d’Engels à Marx.

« Ma confiance dans la force militaire croît chaque jour. C’est nous qui avons gagné la première bataille sérieuse. Il serait absurde de faire de l’antibismarckisme notre principe directeur. Bismarck comme en 1866 travaille pour nous à sa façon... »

Mais pour bien connaître le cynisme du personnage, je n’hésite pas à rappeler ces quelques lignes à Engels :

« Ces individus (les Parisiens) qui ont supporté Badinguet pendant vingt ans, qui, il y a six mois, n’ont pu empêcher qu’il reçût six millions de voix contre un million et demi... Ces gens-là prétendent, à présent, parce que la victoire allemande leur a fait cadeau d’une république (et laquelle ?), que les Allemands doivent quitter immédiatement le sol sacré de la France, sans quoi guerre à outrance... C’est la vieille infatuation ! J’espère que ces gens reviendront au bon sens après la première griserie passée, sans quoi il deviendra bien difficile de continuer avec eux les relations internationales. »


* * *

La guerre a brisé l’organisation ouvrière française, et la Commune sera le dernier sursaut pour reconstruire un mouvement révolutionnaire important. Marx voit dans l’événement la possibilité de détruire l’influence proudhonienne et d’éliminer Bakounine. Il écrit à Engels : « Ce Russe, cela est clair, veut devenir le dictateur du mouvement ouvrier européen. Qu’il prenne garde à lui sinon il sera officiellement excommunié. » Et il va s’employer à le faire ; il se sert de sa position à l’Internationale pour dénoncer comme hérétiques les partisans du révolutionnaire russe. Mais il ne perd pas de vue l’influence de Proudhon sur le mouvement ouvrier français, et lors de l’insurrection parisienne qui aboutit à la proclamation de la première République, il condamnera les Internationalistes qui refusent de s’associer à l’escamotage de l’insurrection par la bourgeoisie libérale ; il se trouvera en opposition avec Eugène Varlin et ses amis, mais également avec les blanquistes plus ou moins influencés par lui. En particulier, il condamnera la part prise par Bakounine au cours de l’insurrection de Lyon. Certes, Marx écrivit sur la Commune de Paris son meilleur texte : « la Guerre civile en France », mais on ne peut pas oublier que dans la crainte de revoir la prédominance du socialisme français dans l’Internationale, il avait fait auparavant tous ses efforts pour décourager l’insurrection et ranger le socialisme français à l’ombre des libéraux qui s’étaient emparés du pouvoir.

La guerre et la Commune vont délimiter nettement les courants d’opinions dans ce qui reste de l’Internationale. L’organisation se fractionne. Les sections latines épousent le courant fédéraliste ; les sections anglo-saxonnes, le courant centraliste. Les internationalistes suisses constituent deux fédérations rivales, et si la section belge conserve son unité, elle est également secouée par les déchirements de l’Internationale. Le dénouement est proche. Il appartient au congrès organisé à La Haye en 1872 et auquel pour la première fois Marx participa en personne. En réalité, Marx compte bien éliminer Bakounine en se servant de l’affaire Netchaiev. La manière tourna court. Mais il tient un autre motif en réserve : c’est la fameuse affaire de la traduction en russe du livre de Marx « Le Capital », entreprise par Bakounine. Cette traduction, pour laquelle Bakounine avait reçu des avances, ne fut jamais achevée, peut-être sous l’influence de Netchaiev qui considérait que le révolutionnaire russe devait se consacrer tout entier à la propagande.

Et cette machine de guerre, le congrès de La Haye monté par Marx pour éliminer idéologiquement Bakounine et ses amis, va se terminer par une dernière pantalonnade qui sonna le glas de la Première Internationale, même si celle-ci continua à se traîner avant d’aller mourir aux États-Unis, loin de son centre de gravité, comme si Marx, l’homme qui l’a tuée, n’avait pas pu soutenir la vue de sa disparition sans grandeur.

Le congrès de La Haye fut un congrès truqué ; la plupart des partisans de Marx étaient munis de mandats contestés et contestables. Dans cette manipulation, apparaît le caractère du personnage. Tous les moyens sont bons pour éliminer l’adversaire. Alors que la minorité est représentative des fédérations constituées, la majorité marxiste est surtout composée des membres du conseil général à la dévotion de Marx. Bakounine sera expulsé pour malversation et James Guillaume pour appartenir à l’Alliance.


* * *

Dans ce texte, j’ai voulu dessiner le caractère de Marx et m’en tenir au comportement du personnage, laissant de côté les oppositions doctrinales que mes collègues examinent sur le fond dans les différents textes de cette livraison de notre revue consacrée à Marx et à l’idéologie marxiste. Les faits que je rapporte sont connus d’un certain nombre d’érudits, mais soigneusement « oubliés » par les idéologues marxistes et ignorés du grand public. J’ai voulu les mettre en lumière pour différentes raisons. D’abord, le personnage est fascinant, sa volonté de prédominance sur le mouvement socialiste international est extraordinaire. La disparition de Proudhon d’abord, et de Bakounine ensuite, n’arrêtèrent pas sa volonté de puissance et avec son compère Engels, il se trouva de nouveaux adversaires dans son propre parti, le parti social-démocrate allemand, et il les traitera de la même eau ! Mais il existe une autre raison qui conduit à disséquer le comportement de Marx. Comme tous les fondateurs d’écoles, il n’a pas seulement apporté des idées aux groupements qu’il influençait, mais également une stratégie, une tactique, un comportement qui déteint sur son entourage. Et la social-démocratie allemande, infatuée de ce qu’elle considérait comme la supériorité idéologique du maître, fut rongée par un nationalisme qui, plus tard, la fit s’opposer à Jaurès et appuyer l’impérialisme de Guillaume II, comme Marx avait appuyé Bismarck dans ses efforts pour imposer l’hégémonie allemande. Le comportement de l’un comme des autres socialistes allemands consista à lier étroitement les prétentions nationales à celles, nationale et internationale, de leur socialisme.

C’est à partir du comportement de Marx pour lequel le but justifie n’importe quel moyen et moins à partir de l’idéologie qu’il bouscula chaque fois que le besoin s’en fit sentir, que Lénine construisit sa théorie révolutionnaire des minorités agissantes. Malgré ce qu’ont pu en dire les « puristes » du marxisme, la théorie des « deux pas en avant un pas en arrière » comme celle de « l’économie capitaliste », prélude indispensable à la socialisation, sont bien un héritage légué par Marx au communisme.

Il est vrai que les évolutions économiques, la réussite au moins partielle de la classe dirigeante à surmonter ses contradictions, l’élévation des conditions d’existence des masses dans le système capitaliste, la prise de conscience du tiers et du quart monde de son exploitation non seulement par ses classes dirigeantes mais également par les nations dirigeantes, posent les problèmes de façon différente que la posait Marx, et pas seulement lui ; on a pu penser avec juste raison que l’idéologie socialiste née au siècle dernier avait singulièrement besoin d’être dépoussiérée. Si dans les différentes écoles du socialisme d’aujourd’hui on continue à donner un coup de chapeau poli aux maîtres d’autrefois et à louer leurs vertus, on les « trahit » sans aucun complexe, ne conservant de leur enseignement que les mots dont la puissance d’évocation reste intacte, des mots et des méthodes de domination qui n’appartiennent pas au seul socialisme mais qui furent le lot de tous les autoritaires depuis la Genèse.

Marx fut le ténia du socialisme nous apprend Proudhon, et c’est vrai. Entre Machiavel et Lénine, sans nous étendre sur les autres, il est le trait d’union qui relie entre eux les despotismes intellectuels des mots pour nettoyer leurs vilenies.

Maurice JOYEUX

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Les anciens BELGES : un peuple méconnu

 

On a trop souvent tendance à l'ignorer, mais le petit royaume dit "de Belgique" actuel, qui n'est somme toute que de création relativement récente (1830), ne représente en fait que la moitié du territoire de la Belgique réelle.

La Belgique originelle, ou Gaule Belgique, c'est en réalité tout l'espace compris entre la Seine (et la Marne) au sud, et le Rhin au nord-est. Elle est, à tous points de vue, un espace de transition entre les mondes celtique et germanique.

 

 

Cette carte restitue fidèlement l'intégralité de cette Belgique originelle, et permet en outre d'y localiser l'implantation des différents peuples belges :

 

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La Gaule Belgique

 

(Précisions : sur cette carte, le "Belgium" est le nom de la province sud-ouest de la Belgique, correspondant en gros aux département de l'Oise et de la Somme de la Picardie actuelle. Au sud-est, le nom de "Germani" n'est pas à confondre avec la Germanie située au-delà du Rhin : il s'agit juste d'un nom de peuple.)

 

 

 

Germains celtisés et Celtes germanisés

 

Voyons à présent ce qu'écrit Jules César à propos des Belges dans ses fameux Commentaires sur la Guerre des Gaules :

 

"La plupart des Belges sont issus des Germains ; ils avaient autrefois passé le Rhin, et s'étaient fixés en ces lieux à cause de la fertilité du sol, après en avoir chassé les habitants gaulois."

 

En outre, il précise :

 

"Toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les institutions et les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, ne leur portent point ce qui contribue à énerver le courage : d'ailleurs, voisins des Germains qui habitent au-delà du Rhin, ils sont continuellement en guerre avec eux."

 

 

Comme César l'avait bien noté, il est donc manifeste que la Belgique constitue une zone spécifique depuis la plus haute antiquité, dont l'identité ethno-culturelle est celto-germanique, donc ni totalement celtique ni totalement germanique, mais les deux à la fois. Les peuples belges étaient donc constitués de Germains celtisés et de Celtes germanisés, les deux composantes étant chez eux si étroitement imbriquées qu'il est souvent difficile de les distinguer l'une de l'autre...

 

Les sources se rapportant spécifiquement à ces peuples germano-celtiques de la Gaule Belgique sont hélas assez rares.Néanmoins, il est tout à fait légitime de supposer chez eux un étroit syncrétisme non seulement sur les plans culturel, artistique, sociétal etc, mais aussi dans le domaine spirituel, où le Paganisme celtique s'est très certainement mêlé au Paganisme germanique, donnant ainsi naissance à une Tradition religieuse spécifique. Nous avons donc là un exemple tout à fait exceptionnel de symbiose entre germanité et celtitude.

 

 

Parmi les peuples belges les plus marquants de l'actuel "nord de la France", citons notamment les Bellovaques, dont le nom a donné celui de Beauvais, leur ancien oppidum, les Ambiens (Amiens), les Suessions (Soissons), ou encore les Atrébates, qui ont donné leur nom à Arras (en flamand Atrecht), et qui sont même peut-être à l'origine du nom de l'Artois (à vérifier).

Enfin, au niveau des grandes figures historiques signalons entre autres les chefs belges Ambiorix, Catuvolcos (dont le nom signifie "Loup de Guerre"), ainsi que le chef bellovaque Correos (ou Correus dans sa forme latinisée, voire Korreos, d'où mon pseudo ;-), véritable "Vercingétorix belge" qui a donné beaucoup de fil à retordre aux envahisseurs romains, en poursuivant une résistance acharnée après la défaite d'Alésia, à la tête d'une coalition de peuples belges. Ce Correos a particulièrement marqué César, qui y fait allusion à plusieurs reprises dans sa "Guerre des Gaules".

 

 

Fameuse représentation des derniers instants de Correos, tenant tête aux Romains :

 

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La mort de Corréus (Correos/Korreos), gravure de D. Maillart, XIXème siècle

 

 

Pour quelques précisions complémentaires, vous pourrez par exemple consulter la fiche Wikipedia relative aux anciens Belges : http://fr.wikipedia.org/wiki/Belges

Voir aussi la liste des peuples de la Gaule Belgique : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_peuples_de_la_Gaul...

 

Hans CANY
16 août 2010

 

 

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Rattachement Wallonie-France ? NON !

Rattachement de la Wallonie à la France ?... Non : Union du Nord-Pas de Calais et de la Wallonie pour former une nouvelle Belgique !

 

Le "Nord-Pas de Calais" n'est en fait "français" que malgré lui, car il a été rattaché par l'Hexagone au moyen de conquêtes militaires, et on n'a bien entendu jamais demandé leur avis aux populations de la région... L'éventuel rattachement de la Wallonie à la France m'apparait comme une mauvaise solution. Les Wallons et les gens du "Nord-Pas de Calais" ont infiniment plus d'affinités (culture, mentalité etc) entre eux qu'avec les populations du sud de l'Hexagone, par exemple, qui relèvent d'un substrat ethno-culturel très différent, beaucoup plus "latin". Et même, un "nordiste" de France est beaucoup plus proche d'un Wallon que d'un Parisien, un Orléanais, un Vendéen etc.

 

Dans le même temps, je comprends tout à fait ce que ressentent certains par rapport à la Flandre néerlandophone de la moitié nord du Royaume de Belgique. Je pense que, même si on peut le déplorer, il faut être réaliste, et prendre acte du fait qu'on ne pourra pas retenir indéfiniment les Flamands néerlandophones dans l'Union belge contre leur gré... S'ils tiennent tant à la séparation, eh bien soit, qu'ils obtiennent donc leur indépendance, ou qu'ils se joignent aux Hollandais si ça leur chante. Mais cela ne signifierait pas forcément la mort de la Belgique. Je m'explique.

 

 

Pour faire simple, voila la façon dont je vois les choses, dans l'idéal :

 

-Indépendance de la Flandre néerlandophone, ou rattachement aux Pays Bas, comme elle le souhaitera.

 

-Rattachement du Westhoek, petite partie de l'extrême nord de la Flandre "française" (Dunkerque, Hazebrouck...) à cette Flandre néerlandophone si sa population le souhaite. C'est le seul secteur où la langue flamande est encore assez présente dans le "Nord-Pas de Calais".

 

-Union de tout le reste du "Nord-Pas de Calais" à la Wallonie, pour former une nouvelle Belgique.

 

-La Picardie, quant à elle, est un peu un cas particulier, car elle est tombée dès le Haut Moyen Âge dans le giron français, et est même par excellence le berceau de la royauté franque... Aussi, la Picardie (Somme, Oise, Aisne) pourrait rester française, MAIS avec une autonomie substantielle, et avec des liens privilégiés avec l'actuel "Nord-Pas de Calais" et la Wallonie, notamment sur les plans culturel, économique, commercial etc.

 

Je pense sincèrement que cette solution, avec une nouvelle Belgique constituée de la Wallonie et du Nord-Pas de Calais, associée à une Picardie française mais autonome, serait parfaitement viable et tout à fait raisonnable. Elle est conforme aux réalités culturelles et historiques, et constitue en outre un bon compromis susceptible de satisfaire tout le monde, sans tomber dans l'extrême d'une annexion à la France, et tout en respectant le droit des Flamands néerlandophones de disposer d'eux-mêmes.

 

Voila donc mon humble avis sur cette brûlante question.

 

(En plus, selon un tel schéma, on peut même trouver un terrain d'entente avec les séparatistes flamands... ^^) 

 

Hans CANY

 

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Guerre au fascisme...et à ses rivaux autoritaires !

 

 

L'"antifascisme" est très en vogue, chez la plupart de celles et de ceux qui se veulent radicaux, voire libertaires. Mais le fascisme, qu'est-ce que c'est, au juste ?



Contrairement à une idée reçue pour le moins simpliste -comme toutes les idées reçues- ce qui caractérise le fascisme n'est pas le racisme, ni la xénophobie, ni même un nationalisme exacerbé. Les fascistes n'ont en effet pas le monopole de tout ceci, et en outre, il a existé historiquement certaines formes de fascisme pour lesquelles la question raciale n'avait rien de fondamental. Non, c'est à un tout autre niveau que l'attention doit se porter.

 

Ce qui fait avant tout la spécificité du fascisme, c'est le fait de refuser de prendre en compte l'individu, écrasé au nom d'un "collectif" sacralisé, et c'est aussi un véritable culte du principe d'autorité et de la hiérarchie.

 Un système autoritaire renforcé, reposant sur une organisation pyramidale du "haut" vers le "bas", et comportant au sommet de cette pyramide hiérarchique un seul individu (ou un groupe restreint d'individus) supervisant tout. Etymologiquement, le mot italien "fascio", dont découle directement le terme de fascisme, désigne l'organisation en faisceau, et illustre de façon parfaite ce type de conception pyramidale. Le fascisme ne donne pas le moindre droit de cité à l'autonomie, que celle-ci soit l'autonomie de l'individu ou celle des associations d'individus. Aucune forme d'autonomie n'est possible dans un tel cadre. Car le fascisme, c'est au fond la négation pure et simple de toute liberté.


Le germe fasciste est en fait omniprésent au sein de la société actuelle, entièrement basée sur les rapports de domination et sur l'inégalité de fait entre les citoyens et les institutions qui les gouvernent, ainsi qu'entre les citoyens eux-mêmes. Le fascisme commence en réalité avec tous ces gens du commun, de droite comme de gauche, qui considèrent que l'intérêt collectif doit toujours primer sur celui de l'individu, qui jugent "normal" voire "légitime" l'arbitraire du principe hiérarchique , et qui considèrent en outre le concept d'autorité comme quelque chose de quasi-sacré ou tout au moins d'absolument indispensable, quitte à le qualifier parfois de "mal nécessaire". Bien entendu, tous ces gens "comme il faut" n'ont pas le moins du monde le sentiment de se faire ainsi les chantres d'un modèle de société coercitif et liberticide, dont les fondements sont en réalité exactement les mêmes que ceux du fascisme qu'ils prétendent abhorrer. Tout simplement parce que, de fait, ils ne s'identifient aucunement à l'extrémisme de droite, qu'une habile propagande diffusée massivement et relayée très officiellement de manière quasi-unanime, depuis plus de six décennies, leur fait entrevoir comme l'incarnation même du "mal absolu". Or, c'est précisément là, dans ce conditionnement pernicieux, que se situe le piège, que réside l'arnaque, pourrait-on même dire... Le fascisme n'est pas une sorte de déviation, de phénomène étranger et extérieur à la société actuelle, à ce système lui-même basé sur les principes d'autorité et de hiérarchie. C'est simplement la forme la plus radicale, extrême jusqu'à la caricature, de ce même système mortifère. Il n'est pas l'ennemi fondamental de ce système, il en représente juste l'aboutissement logique. Et qu'il cherche à ne pas s'encombrer de faux semblants eux-mêmes liberticides, comme la pseudo "démocratie" indirecte et parlementaire, ne change rien à l'affaire.

La loi du nombre, de la majorité, ne sera jamais que la dictature des uns sur les autres. Et qu'elle soit exercée par un seul ou plusieurs individus, que ce soit au nom de principes dictatoriaux ou "démocratiques", monarchiques ou républicains, la tyrannie restera toujours la tyrannie.
Quel que soit le masque derrière lequel elle se dissimule. Aujourd'hui, écoeurés et révoltés de façon souvent assez légitime par certains aspects du régime en place, certains se fourvoient dans des impasses diverses et variées, et se tournent vers de nouveaux messies providentiels qui posent parfois de bonnes questions, mais y apportent presque toujours de mauvaises réponses. Certains commettent même l'erreur de se tourner vers ce qui leur apparait faussement comme le nec plus ultra de la rébellion, à savoir les groupuscules se réclamant plus ou moins ouvertement du fascisme historique, voire même, pour certains d'entre eux, vers de médiocres ersatz racialistes du nazisme hitlérien. Ce type de dérives, toutes nauséabondes qu'elles soient, ne doivent pas nous faire perdre de vue que dans bien des cas, les individus qui s'y laissent prendre ne le font que par conditionnement et endoctrinement progressifs, exercés de manière si pernicieuse qu'ils n'ont souvent même pas conscience du processus de "contamination" auquel ils se trouvent soumis. Est-ce à dire qu'il ne s'agit là que d'un ramassis d'imbéciles qu'il convient juste de "baffer" ? Bien sûr que non. Comme dans tous les milieux, il existe au sein de ces groupements "maudits" des individus de qualité, honnêtes, intelligents, respectables et respectueux d'autrui, qui à un moment ou à un autre se sont retrouvés acculés par l'hostilité et l'intransigeance de "l'autre bord", et qui de ce fait n'ont trouvé d'issue qu'en se précipitant dans les bras du fascisme. D'autres -et ils sont nombreux- ne l'ont fait que par bêtise et/ou ignorance, lorsque leur engagement éphémère, pour les plus jeunes d'entre eux, ne relève pas tout simplement de la crise d'adolescence mal orientée. Dans chacun de ces cas, ce sont le dialogue et la main tendue qui seront susceptibles de leur ouvrir les yeux petit à petit, et certainement pas l'anathème, la délation, l'exclusion, les coups ou la barre de fer.

Certes, beaucoup trop de gens sont encore fourvoyés dans ce type d'impasses. Mais ce n'est en tout cas pas en baillonnant et en censurant ces gens-là que l'on mène un combat efficace contre leurs idéologies. On les a vus depuis déjà longtemps à l'oeuvre, tous ces vertueux combattants « antifas » à la petite semaine et autres flics de la pensée, avec leurs cohortes de groupuscules hystériques et monomaniaques. On les voit toujours à l'oeuvre de temps à autres dans les villes, leurs diverses milices d' « activistes » bornés, intolérants et ultraviolents, aux méthodes de délinquants, objectivement aussi « fascistes » que celles des « fafs » auxquels ils prétendent s'opposer... Attenter à la liberté d'expression et de réunion des « fafs », comme les agresser physiquement dans la rue pour simple délit de sale gueule, « crime de la pensée » ou autre délit d'opinion n'a qu'un seul résultat : les renforcer dans leur conviction d'incarner une élite hautement subversive et persécutée pour son combat, ce qu'ils ne manqueront d'ailleurs pas d'exploiter à des fins propagandistes. Ils se font passer ainsi -non sans raisons parfois- pour des victimes. Si tous ces « antifas » veulent réellement combattre le système capitaliste, pourquoi donc lâchent-ils la proie pour l'ombre ? Pourquoi donc le combattre à travers un « fascisme » plus ou moins fantasmé, incarné par des partis politiques réactionnaires et populistes mais ultra-minoritaires, ainsi que par d'insignifiants groupusculets folkloriques qui ne représenteront jamais rien, au lieu de le combattre directement à travers la pseudo- "démocratie" mondialiste et ploutocratique, qui est l'émanation même du capitalisme, et qui a avantageusement remplacé le fascisme pur et dur dans le monde entier ??...

Se focaliser à l'heure actuelle sur « les fafs », c'est employer vainement une énergie considérable à se battre contre des moulins à vent, contre des épouvantails faciles qui ne font que détourner l'attention du problème de fond : la prédominance du pouvoir, du principe autoritaire et de l'esprit hiérarchique. Il n'existe pas de réelle menace fasciste, de nos jours. Le fascisme stricto sensu n'est aujourd'hui au pouvoir nulle part sur le globe, et nulle part il ne se trouve en position de parvenir « aux affaires ». Le fascisme d'aujourd'hui est rampant, et ses germes se trouvent dans tous les rouages de notre société, du discours ultra-conformiste de Madame Michu ou des membres de nos familles à celui, plus navrant encore, des collègues de travail, jusqu'aux plus hautes institutions qui prétendent nous gouverner et nous imposer leurs lois.

L'antifascisme n'est pas, et ne peut en aucun cas être une fin en soi, ou alors il ne fait que servir les intérêts du Système établi, non seulement en détournant l'attention des véritables problèmes, mais aussi en contribuant à étoffer son arsenal législatif et répressif.
Pour combattre efficacement le fascisme, il faut tout au moins éviter de renforcer le système tout en croyant le combattre... Nous sommes antifascistes. Mais nous le sommes pleinement, au sens originel du terme, c'est-à-dire d' OPPOSANTS AU FASCISME. La forme dénaturée de la chose, celle qu' illustrent les diverses gesticulations plus ou moins violentes et paranoïaques de la plupart des « antifas » militants, ne nous intéresse pas. Pour nous, une opposition intelligente au fascisme se construit par les moyens de la propagande, de l'éducation, du dialogue et de la persuasion, ainsi que par la désobéissance et l'objection de conscience permanente et généralisée. En combattant l'autorité et la hiérarchie sous toutes leurs formes, nous combattons évidemment les principaux fondements du fascisme. L'antifascisme tel que nous le concevons ne doit pas être offensif, comme l'ont rendu certaines dérives d'essence autoritaire et gauchistoïde depuis les deux dernières décennies. L'antifascisme a toujours été et sera toujours, pour nous, un antifascisme DEFENSIF. Le jour où le fascisme pur et dur, celui qui a déjà régné historiquement, représentera de nouveau une menace réelle et immédiate, nous nous lèverons contre lui et nous le combattrons, au besoin les armes à la main s'il prétend nier l'expression de notre pensée et de notre volonté, ou s'il cherche à nous anéantir. Nous résisterons alors avec toute l'énergie nécessaire à ce rude combat contre un ennemi mortel, comme l'ont fait avant nous nos compagnons au cours des années 1930 et 1940. Mais nous sommes pour l'instant loin d'assister à ce cas de figure, et pour notre part, nous nous refusons catégoriquement à marcher au pas, aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui croient très pertinent d'emprunter de simples voies de garage.



Hans CANY
16 juillet 2009

 


 

 

 

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Qu'est-ce que le National-Anarchisme ?

Les gauchistes de tous poils, et notamment ceux qui s'autoproclament «anarchistes» ou «libertaires», vilipendent régulièrement les Nationaux-Anarchistes, les «dénonçant» comme n'ayant rien à voir avec eux... Et nous ne pouvons que leur donner raison sur ce point précis, car la différence entre eux et nous est de taille, en effet !!!

Notre conception du mot «Nation» ne se rapporte absolument pas à une quelconque entité étatique (nous rejetons et combattons évidemment l' «Etat-Nation»), mais se rapporte à une entité CULTURELLE, à une collectivité naturelle et organique d'individus, qui se regroupent volontairement sur la base d'affinités communes (ethniques, culturelles, linguistiques, idéologiques, philosophiques, spirituelles...), et constituent ainsi une NATION à part entière, au sens profond, réel et noble du terme. En quoi une telle conception de la Nation serait-elle donc soi-disant «incompatible» avec l'idée anarchiste, n'en déplaise à certains ?... Refusez de croire les calomnies et les contre-vérités que certaines crapules déversent sans relâche sur notre dos, et prenez donc plutôt la peine de lire ce qui suit, pour découvrir ce que nous sommes réellement !



Les Nationaux-Anarchistes ont pour but la création de communautés décentralisées, indépendantes de toute entité étatique, et reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités (ethniques, culturelles, philosophiques...). Rejetant toute forme de pouvoir imposé, ils lui opposent la notion de Souveraineté, en vertu de laquelle les individus librement associés peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre selon leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations. De surcroit, ces communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur la base de leurs propres affinités et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante, à tous niveaux. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes idéologiques de «droite» comme de «gauche», que ceux-ci se veuillent «modérés» ou «extrêmes». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.


Certains Nationaux-Anarchistes prônent le séparatisme ethno-racial, d'autres non. Mais dans tous les cas, les véritables N-A s'opposent à la haine raciale et aux thèses «suprémacistes». Il en va évidemment de même concernant les tribaux-anarchistes.
Contrairement à ce que cherchent à vous faire croire les gauchistoïdes de tous poils et les hystériques «antifas» de service, nous ne sommes aucunement des extrémistes de droite travestis en anarchistes, et qui chercheraient ainsi à plumer la volaille «libertaire». NOTRE ANARCHISME EST REEL ET SINCERE. Le fascisme, le nazisme hitlérien, les diverses sectes et chapelles droitistes, gauchistes, marxistes (etc) constituant tous des catéchismes autoritaires reposant fondamentalement sur un culte de la HIERARCHIE à outrance, nous voyons mal en quoi ils pourraient se concilier avec les thèses que nous prônons, même de façon lointaine ou «masquée»... Par conséquent, il va sans dire que nous les rejetons tous avec la même vigueur. Tous ceux qui vous soutiendront le contraire sont soit des ignorants, soit des lobotomisés dogmatiques, soit des individus malveillants, soit des imbéciles...ou tout ceci à la fois !!! C'est selon.
L' Anarchisme, "national" ou non, n'a pas à être "de gauche" ni "de droite" : il se situe EN-DEHORS ET EN FACE DU SYSTEME !



Le courant national-anarchiste a pour but s'associer celles et ceux qui considèrent qu'en-dehors de toutes structures organisationnelles, il est possible de coordonner les efforts des tribaux-anarchistes francophones sur une base simple, celle de la LIBRE ENTENTE et des AFFINITES entre individus.

Notre courant constitue un réseau de liaisons, de contacts et d'amitiés pour l' expression de la pensée nationale-anarchiste, et s'emploie à combattre toutes les formes de conformisme, y compris le conformisme dogmatique qui imprègne une grande partie des milieux "anars" conventionnels.

Le courant national-anarchiste tel que je l'entends est constitué par l'association libre et volontaire des nationaux-anarchistes  de toutes nationalités, de toutes races et de toutes origines ethniques, quel que soit leur pays de résidence.

LE COURANT NATIONAL-ANARCHISTE N'EST DONC PAS UNE ORGANISATION. Etant une confrontation permanente d'esprits libres, il se refuse à "organiser", ce qui reviendrait à réglementer une idée commune de la liberté, et à enfermer le National-Anarchisme dans des dogmes figés et uniformisants.
Notre formule d'association par la LIBRE ENTENTE, résiliable à la volonté de chacun(e), sans cartes, sans adhésion bureaucratique, sans hiérarchie, sans "dirigeants" ni cotisations imposées, est la seule formule qui soit acceptable pour l'anarchiste authentique, la seule qui permette une réalisation collective basée sur l'acceptation volontaire et la conscience individuelle.
En outre, le courant N-A préconise pour chacun la voie du LOUP SOLITAIRE, chaque national-anarchiste de par le monde ne parlant qu'en son nom propre, seul maître de son propre soi. Il peut donc y avoir une grande variété de conceptions du National-Anarchisme, d'opinions, de points de vue, et il est bien entendu nécessaire de faire écho à tous.
Les positions que défend tel ou tel individu ne reflètent pas nécessairement celles de la totalité de ceux qui se reconnaissent dans l'idéal national-anarchiste de par le monde.
Chacun est autonome, et nul n'a pour prérogative d'imposer ses propres points de vue au nom de l'ensemble des nationaux-anarchistes.



Pour conclure cette rapide présentation, voici enfin, résumées à l'extrême dans un soucis de clarté, les principales orientations du National-Anarchisme tel que je l'entends :

-Opposition de principe aux hiérarchies imposées, à l'autoritarisme étatique, et au centralisme
-Objection de conscience permanente et généralisée (à tous niveaux de la société)
-Synthèse indispensable entre socialisme et individualisme libertaires
-Affirmation des identités, du droit à l'autodétermination, etc
-Soutien aux luttes de libération nationales des peuples (indépendantistes, autonomistes ou régionalistes) lorsque celles-ci nous apparaissent légitimes
-Solidarité internationale volontaire
-Destruction des grands Etats-Nations impérialistes, pour une Europe aux 1000 (mille !) drapeaux
-Fédéralisme libertaire
-Rejet des doctrines autoritaires
-Rejet de toutes les religions «révélées», et notamment des «Religions du Désert» (Christianisme-Judaïsme-Islam)
-Rejet des dogmes manichéens de type fascisme/antifascisme et racisme/antiracisme
-Soutien à la lutte éducative contre les préjugés racistes, xénophobes, sexistes, homophobes, spécistes...
-Résistance à l'idéologie du métissage et à son éloge obligatoire
-Lutte pour le droit de chacun à la discrimination (contre la cohabitation forcée)
-Antiracisme différentialiste
-Discipline librement consentie lorsque les circonstances l'exigent (groupes de défense, milices populaires...)
-Rejet de la pseudo «démocratie» parlementaire, et promotion de la Démocratie directe
-Rejet du capitalisme, de la ploutocratie et de l'oligarchie
-Rejet de l'esclavage salarié
-Propriété collective des moyens de production, autogestion
-Réduction de la surpopulation humaine (néo-malthusianisme)
-Soutien tous azimuts à la cause animale
-Ecologie radicale (par opposition à l'environnementalisme anthropocentré)
-Démantèlement de la société industrielle
Etc...

 

Hans CANY

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Proudhon n'était pas con


Même sans l'avoir lu, on sait généralement que Pierre-Joseph PROUDHON (1809-1865) était un philosophe, un économiste, et un théoricien du fédéralisme et du socialisme (libertaires). C'est d'ailleurs le seul penseur socialiste non marxiste dont l'oeuvre écrite égale, de par son importance et son abondance, celle de Marx.
Mais beaucoup de ceux qui le citent voire s'en réclament "omettent" volontairement, parce que ça les arrange, de rappeler cette vérité première : Proudhon était anarchiste.
Il est même le tout premier à s'être clairement défini comme tel, et à avoir employé le mot pour qualifier ses idées.
Voici juste, en guise d'illustration, deux petites citations assez savoureuses de Proudhon.

Tout d'abord son fameux dialogue fictif, par lequel il s'était présenté :


"-Vous êtes républicain ?

-Républicain, oui ; mais ce mot ne précise rien. Res publica, c’est la chose publique ; or quiconque veut la chose publique, sous quelque forme de gouvernement que ce soit, peut se dire républicain. Les rois aussi sont républicains.

- Eh bien! vous êtes démocrate ?

-Non.

-Quoi! vous seriez monarchiste ?

-Dieu m’en garde.

-Vous êtes donc aristocrate ?

-Point du tout.

-Vous voulez un gouvernement mixte ?

-Encore moins.

-Qu’êtes vous donc ?

-Je suis anarchiste. »





Et à présent cet autre passage, particulièrement corrosif :


«Être gouverné, c'est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n'ont ni le titre, ni la science, ni la vertu... Être gouverné, c'est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C'est sous prétexte d'utilité publique et au nom de l'intérêt général être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre réclamation, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale !»

Monsieur Proudhon, merci du fond du coeur d'avoir su , déjà à votre époque, exprimer de façon aussi brillante que concise ce que nous maintenons et proclamons aujourd'hui !

19:57 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anarchisme, fédéralisme, proudhon |  Facebook | | | |

Max stirner, un philosophe à (re)découvrir


Quelques citations fort pertinentes du fameux philosophe allemand Max STIRNER (1806-1856), auteur du non moins fameux "L' Unique et sa propriété".
A lire attentivement, et à méditer...



. "Dans une république tous sont maîtres, et chacun tyrannise les autres."


. "Les pauvres sont coupables de l'existence des riches."


. "Tout État est une tyrannie, que ce soit la tyrannie d'un seul ou de plusieurs."


. "La liberté ne peut être que toute la liberté ; un morceau de liberté n'est pas la liberté."


. "La République n'est qu'une monarchie absolue, car peu importe que le souverain s'appelle Prince ou peuple : l'un et l'autre sont une "Majesté"."


. "Le bonheur du peuple est mon malheur."


. "Personne n'est mon semblable, ma chair n'est pas leur chair, ni ma pensée leur pensée."


. "Ce que tu as la force d'être, tu as aussi le droit de l'être.


. "L'Etat ne poursuit jamais qu'un but : limiter, enchaîner, assujettir l'individu, le subordonner à une généralité quelconque."


. "La révolution veut changer les institutions. La révolte consiste à refuser de se laisser gouverner par des institutions."


. "Si le communiste voit en toi un homme et un frère, ce n'est la que sa manière de voir des dimanches... Si tu étais un fainéant, il ne reconnaîtrait pas en toi l'Homme, il y verrait un homme paresseux à corriger de sa paresse et à catéchiser pour le convertir à la croyance que le travail est la destination et la vocation de l'Homme."


. "L’État est l’ennemi, le meurtrier de l’individu, l’association en est la fille et l’auxiliaire; le premier est un esprit, qui veut être adoré en esprit et en vérité, la seconde est mon oeuvre, elle est née de moi. L’État est le maître de mon esprit, il veut que je croie en lui et m’impose un credo, le credo de la légalité. Il exerce sur moi une influence morale, il règne sur mon esprit, il proscrit mon moi pour se substituer à lui comme mon vrai moi."


"Je ne me crois pas d'une essence supérieure aux autres. Je me tiens pour unique. J'ai bien quelque analogie avec les autres, mais cela n'a d'importance que pour la comparaison et la réflexion."

Max STIRNER (in "L'Unique et sa propriété", 1848)

19:54 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : anarchisme |  Facebook | | | |

ECRASONS LA HIERARCHIE !

Quelle hiérarchie ?

Celui qui jette un simple coup d'oeil sur la question se trouve en face d'un système dont la complexité est sans doute la meilleure défense. Il n'existe pas, en effet, une seule mais plusieurs hiérarchies.Il y a la hiérarchie par échelons dans un même métier. Un instituteur, en occupant le même poste, monte de classe au bout d'un certain nombre d'années, soit à l'ancienneté, soit au choix : le traitement augmente avec l'âge.Il y a la hiérarchie par échelles (catégories d'emplois), chaque échelle comprenant également des échelons.Il y a enfin la hiérarchie basée uniquement sur la catégoriede l'emploi : manoeuvre, manoeuvre spécialisé, ouvrier qualifié, etc, jusqu'à l'ingénieur, le directeur du personnel et le directeur commercial. La catégorie reçoit le salaire fixé par la convention collective du moment.Au-delà de la complexité des systèmes hiérarchiques, un seul fait compte : c'est que tout travailleur, du haut en bas de la hiérarchie, est et reste un salarié, quel que soit le montant de son salaire.


Méfaits de la hiérarchie


Ce fait d'être un salarié, qui devrait unir la masse dans ses revendications, lui donner un esprit et une volonté de lutte de classe, est en fait justement ce qui la divise et ce par quoi le patronat divise pour mieux régner.Le désir de prendre place dans la hiérarchie s'explique facilement.La course à l'avantage pécuniaire est un fait qui n'a pas besoin d'être démontré. Il faut de l'argent pour vivre, il en faut beaucoup. Chacun cherche à en gagner le plus possible. Comme il n'est pas certain qu'on y arrive en faisant simplement mais scrupuleusement et parfaitement son devoir, le mieux encore est de se pousser, de se faire bien voir.Que de bassesses parfois pour passer chef d'équipe dans une usine, chef de bureau dans une administration, ou, fonctionnaire, pour décrocher une promotion !La conquête d'un avantage pécuniaire apporte toujours en complément, dans le système de hiérarchie par catégories, un allègement du travail physique ou intellectuel. Plus on s'élève d'un point de vue matériel, plus il est facile d'accomplir la tâche qui vous est confiée. Les conditions de propreté, de salubrité, de sécurité, vont également de pair avec le salaire.Enfin, à ces deux points acquis, s'ajoute ordinairement un troisième, moral celui-là : la satisfaction intime ou visible (vanité, orgueil) de ne pas être au niveau le plus bas, de tenir un rang. Et cette satisfaction est d'autant plus grande que le rang est plus élevé. Pour certains, elle compte presque autant que le salaire.De là à considérer ceux qui sont "au-dessous" de soi comme des êtres inférieurs, il n'y a qu'un pas, vite franchi par certains. Les rois et les nobles se flattaient d'avoir du sang bleu dans les veines, alors que la tourbe, le peuple, n'avait que du sang rouge. Tel ingénieur, tel directeur technique ne pense-t-il pas, aujourd'hui encore, être d'un autre sang, d'une autre race que le manoeuvre qui manie chaque jour de lourds fardeaux ?...Ce n'est pas entre patrons et travailleurs que se développe à l'heure actuelle la plus féroce des luttes de classe. Elle a lieu au coeur même de la masse des salariés. Le seul mot d'ordre est : parvenir. Il faut "monter", monter toujours. Quand on s'arrête, bien malgré soi, on n'a plus qu'un but : sauvegarder sa position et arracher, pour "sa" catégorie, pour "sa" corporation, le plus d'avantages possibles. Quand un manoeuvre de la SNCF de l' "échelle 1" touchait 1000 francs d'augmentation, le chef de gare principal, à l' "échelle 18", était jaloux parce qu'il ne touchait que 10 000 francs au lieu de 18 000 francs...Pour voir des cadres se joindre au mouvement de masse des grévistes, il faut vraiment qu'un courant trop fort les emporte, et encore, ils lâchent les premiers : on l'a bien vu lors des dernières grèves ! Même ceux qui sont simples et qui, sur le lieu de travail, se distinguent à peine de l'ouvrier, savent qu'ils ont droit à une vie autre que celle de la masse, à une vie supérieure. Ils y tiennent, et ils la défendent. Ne parlons pas des autres qui, comme certains patrons auxquels ils se frottent et s'assimilent, disent des ouvriers "ces gens-là...", et veillent jalousement sur leurs petits privilèges.La hiérarchie est donc le plus sûr des facteurs contre-révolutionnaires au sein du salariat.Tout mouvement revendicatif de la base est freiné, sinon combattu par le sommet. Par contre, tout avantage arraché par la base au point de vue du salaire est aussitôt réclamé, bien entendu à la hausse, par tous les éléments des échelons "supérieurs"...Le patronat le sait bien et, parmi les postes élevés, sait obtenir facilement le concours de ses meilleurs défenseurs en leur proposant d'avantageux contrats individuels.



Justification de la hiérarchie


Les tenants de la hiérarchie trouvent qu'elle est juste, et ils le prouvent...à leur manière !
L'instruction, la possession de diplômes et/ou de connaissances étendues est le premier argument dont ils se servent pour la justifier. L'intéressé a travaillé pendant longtemps pour s'instruire, acquérir les diplômes et la pratique qui, dans son métier, le font maître. Il entend récupérer durant toute sa vie, en même temps que le capital investi, le "manque à gagner" subi pendant ses longues années d'études.Il ne manque donc pas de revendiquer un traitement en rapport, non seulement avec les fonctions occupées, mais encore avec les responsabilités assumées. Ce salaire élevé, il estime que sa position sociale l'exige au même titre que ses fréquentations, ses réceptions, en un mot tous les actes de la vie quotidienne correspondant à sa situation. Sa formule favorite est : "A chacun selon ses moyens".

 

 

Caractère arbitraire de la hiérarchie

Si nous envisageons une profession uniforme où l'avancement s'établit sur la base de l'ancienneté ou au choix de l'employeur, les circonstances (temps passé, niveau d'études) étant les mêmes pour tous, la hiérarchie apparaît parfaitement indéfendable.Un instituteur de 25 ans a davantage de besoins que son directeur de 55 ans. S'il fonde un foyer, de nombreuses dépenses, l'entretien de sa petite famille lui font une vie précaire. De surcroît, il lui faut lire, étudier, continuer de se cultiver. L'instituteur de 55 ans, à la veille de sa retraite, gagne beaucoup plus que le jeune. L'argent lui parvient plus abondamment alors qu'il vit de moins de choses. Il ne voyage plus beaucoup, lit moins... Et pourtant, la différence de traitement entre ces deux instituteurs est énorme.De plus, cette différence de salaire ne correspond à rien sur le terrain professionnel.Elle ne saurait récompenser ni l'acquisition d'une expérience, ni l'exercice d'une activité plus profitable qu'auparavant pour les élèves. L'instituteur de 25 ans, resté très proche de la jeunesse, formé à des méthodes plus dynamiques, conquiert d'emblée les enfants qui lui sont confiés par une façon d'enseigner beaucoup moins rébarbative que les méthodes classiques.La justice la plus élémentaire consisterait donc en un renversement des valeurs : le maximum aux jeunes, le minimum aux anciens. Injustice encore, dira-t-on !... Soit.Venons-en donc à la seule solution logique : pour un même emploi, ni classes, ni échelons. Le salaire unique d'un bout à l'autre de la carrière. Plus de cafteurs, plus de lèche-bottes ni de flatteurs pour la conquête d'une promotion !L'exemple ci-dessus ne vaut pas pour les titulaires de brevets, de C.A.P, et de diplômes plus élevés, dans d'autres secteurs professionnels. Ils entendent monnayer les investissements, l'intelligence et le travail qui leur ont permis de parvenir et de "réussir". Ils n'ont pourtant pas de quoi se vanter ! S'ils ont poursuivi leurs études, c'est que leurs parents étaient nés avant eux, fournissaient l'argent, en se saignant parfois aux quatre veines. D'autres ont obtenu des bourses. Leur intelligence et leur travail leur ont permis de réussir ?... Laissons de côté le facteur chance : l'intelligence est un don qui n'a strictement rien à voir avec l'instruction. Il existe des gens très savants dont l'intelligence n'est pas souvent le trait le plus marquant. Par contre, on trouve des illettrés supérieurement intelligents.Tandis que les étudiants s'appliquaient à conquérir leurs diplômes, les autres, dès 16 ans, étaient à l'usine, à la ferme, à l'atelier ou sur la mer. Ils apportaient à la société leur capital-travail dans des conditions autrement difficiles, et déjà, ils produisaient. La comparaison de ces deux états de fait suffit-elle à légitimer une situation élevée pour les uns, une stagnation misérable pour les autres ?... On peut ne pas le penser.D'autres données viennent aggraver la comparaison établie. L'homme au bas salaire a des besoins égaux (sinon supérieurs) à ceux d'un ingénieur ou d'un cadre supérieur. Il vit bien souvent dans un logement difficilement qualifiable, dont le loyer parait proprement exorbitant en tenant compte de ses maigres revenus. On arguera pour les autres du besoin de lecture, de culture, de visites d'expositions, de musées, d'audition de concerts, de voyages et de sorties diverses... Mais qui osera soutenir que tout cela ne serait pas susceptible de plaire à tout homme ou femme qui en aurait les moyens ?!...Le mot de "responsabilité" est souvent mis en avant par les cadres d'entreprises. Mais quel est le pourcentage d'accidents dont ils sont les victimes par rapport à celui des conducteurs de machines en atelier, des livreurs , ou des manutentionnaires ??...Et généralement, lorsqu'un accident grave se produit, c'est le personnel "de base" et non l'ingénieur qui est poursuivi... D'ailleurs, la fameuse "responsabilité" paie bien. Le chimiste qui invente une couleur nouvelle, l'ingénieur qui crée un nouveau tissu ou un alliage inconnu, trouvent dans l'accomplissement de leur tâche une satisfaction méritée que ne saurait éprouver le manoeuvre qui, toute la journée, transporte des caisses de boulons ! Cette satisfaction est aussi un salaire. Le dernier argument souvent avancé est également bien connu : sans la hiérarchie, puissant stimulant, la conscience professionnelle risque de baisser considérablement, ainsi que tout esprit créatif ou d'initiative. Le moteur de toute activité humaine s'arrêtera, la discipline et la productivité seront gravement menacées,etc etc...Cet argument est clairement démenti par la constance des plus mal lotis qui, depuis toujours, accomplissent leur tâche parfois fort ingrate avec une bonne volonté digne d'être beaucoup mieux récompensée. Chez les petits employés, chez les ouvriers, chez les artisans, malgré leur condition souvent misérable, c'est encore le goût du travail bien fait qui prime, fort heureusement !


Les solutions : quelles alternatives ?

La mauvaise volonté des cadres (ou assimilés) à accepter l'idée d'un quelconque écrasement de la hiérarchie établie est évidente. Quand le S.M.I.C. est "augmenté" de façon dérisoire, aussitôt les cadres font confiance à leur C.G.C. pour veiller au maintien total de la hiérarchie des salaires... Et le patronat soutient bien sûr ses fidèles alliés. De même que cet exposé a voulu rester sur un terrain humain parfaitement accessible à tous, la seule formule susceptible d'apporter une solution humaine de par son application est : "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" ! L'expérience de certaines sociétés autogérées nous en offre un exemple pratique et concret.La répartition mensuelle du bénéfice, produit du travail, est assurée par l'assemblée générale selon un barème établi par elle, et qui tient compte de divers facteurs, non seulement professionnels mais aussi culturels et humains. La hiérarchie classique est écrasée, et est remplacée par un comité de coordination dont l'action est la résultante des avis émis par tous. Ce comité se compose de délégués désignés à l'unanimité, et révocables à tout moment.La communauté idéale où ne se posera plus aucune question de salaire, puisque l'argent, le sale argent, aura été aboli, résoudra d'elle-même , en la supprimant , la question de la hiérarchie : d'une part, parce que tout travail, quel qu'il soit, sera considéré comme également utile à la société, et d'autre part parce que chacun aura droit, selon ses besoin, à la répartition du produit du travail commun.Cela n'est pas pour demain ? Nous le savons tous, mais nous savons aussi qu'à chaque instant , nos revendications finales méritent d'être posées. Voltaire disait, en parlant de l'Eglise : "Ecrasons l'Infâme !". Je ne puis faire mieux, en songeant à la nécessité d'une transformation sociale en profondeur, que de crier: "Ecrasons la hiérarchie !"


(Adaptation libre et réactualisée d'un texte signé Louis HOBEY, paru au cours des années 1950 dans la revue libertaire "Défense de l'Homme")

 

 

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12/01/2011

L'abolition des frontières : une idée irresponsable

"Les différences nationales sont des facteurs de première importance pour les réalisations à venir de l'humanité, pour ceux qui savent distinguer de l'abominable violence étatique le fait vigoureux, beau, et pacifique de la Nation."

 Gustav LANDAUER (1870-1919)

 

"L'Etat n'est pas la patrie. C'est l'abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, juridique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie; mais c'est un amour réel, naturel. Pas une idée : un fait... Et c'est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries opprimées."

 Mikhaïl BAKOUNINE ("Circulaire à mes amis d'Italie", 1871)


"Si, en 1840, j’ai débuté par l’anarchie, conclusion de ma critique de l’idée gouvernementale, c’est que je devais finir par la fédération, base nécessaire du droit des gens européen, et, plus tard, de l’organisation de tous les Etats."

Pierre-Joseph PROUDHON
, 1862



"La force motrice de l'histoire humaine est le facteur social, c'est-à-dire le facteur national. Le lien social qui assure la cohésion de chaque groupe humain, de la famille à la tribu et à la nation, est le fondement même de la dynamique de l'Histoire."

Mouammar KADHAFI (in le Livre vert, 3ème partie)

 

 

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La question des frontières entre différents territoires donne aujourd'hui lieu à des débats passionnés. Bien évidemment, les frontières politiques des actuels Etats-Nations, ne tenant aucun compte des réalités historiques, linguistiques, culturelles, et régionales sont non seulement arbitraires mais complètement aberrantes. Mais allez simplement demander aux Amérindiens, aux Palestiniens, ou aux Aborigènes d'Australie ce qu'ils pensent de l'absence totale de frontières reconnues, à la lumière de leurs tragiques expériences !...

 Qu'est-ce donc qu'une frontière, au juste ? Une frontière, c'est ce qui définit la territorialité, le droit pour un groupe d'individus d'être souverain chez lui, au même titre qu'un individu a droit à la souveraineté et à l'intimité dans son propre domicile. Un individu insécurisé, non souverain chez lui, ne serait assurément pas libre. Il en va bien évidemment de même pour un groupe d'individus, sur le territoire qui constitue son cadre de vie, et sur lequel il a élu domicile.

 Une frontière, c'est tout simplement ce qu'implique le droit à l'autodétermination, à l'autonomie et à l'indépendance pour tous les peuples et collectivités humaines. Sans territoires définis, sans délimitations précises, les notions d'autodétermination et de souveraineté/indépendance ne signifient plus rien...

 Une frontière, c'est ce qui marque la délimitation entre deux nations distinctes, c'est-à-dire entre deux groupes humains ayant chacun une identité culturelle qui lui est propre.

Par "nation", il faut entendre entité CULTURELLE, et non entité politique. La nation ne doit surtout pas être confondue avec l'Etat-Nation, qui pour sa part relève d'une essence politique, administrative, autoritaire, et donc liberticide. L'ennemi, c'est l'Etat, et son avatar abstrait l'Etat-Nation. Mais pas le sentiment national réel, concret, qui en soi ne constitue aucunement un facteur aliénant et liberticide imposé par une quelconque autorité étatique. Le fait national est tout simplement un fait naturel, reposant sur la transmission héréditaire, d'individus à individus, de liens socio-culturels, et sur l'adhésion volontaire de chacun(e).

 Certaines personnes pensent apparemment que la suppression des frontières constituerait la panacée contre la xénophobie et le racisme, et qu'elle constituerait un remède à toutes les vieilles injustices, en ouvrant les portes des pays industrialisés et traditionnellement impérialistes à l'immigration en masse des populations pauvres. Outre son caractère dangereusement irresponsable, cette idée de libre circulation totale et sans entrave, si généreuse qu'elle puisse sembler de prime abord, ne tient aucun compte d'un fait pourtant évident : les problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels et religieux des pays du Tiers-Monde ne seront nullement résolus par une fuite en masse de leurs ressortissants vers les pays "riches", bien au contraire, même !...

 Pour les pays d'accueil, l'impact sur l'Ecologie comme sur l'environnement social d'un flux migratoire aussi colossal serait catastrophique. Et nul n'est besoin de mentionner le cataclysme économique et le déséquilibre ethno-démographique qu'il engendrerait. Néanmoins, quelles que soient les politiques d'immigration à venir, l'Occident devra tôt ou tard faire face aux conséquences de son exploitation permanente des nations d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique latine. La véritable solution aux conditions misérables que subissent les peuples de ces trois continents réside, comme pour tous les autres peuples, dans une véritable révolution sociale émancipatrice, dans leur affranchissement des carcans obscurantistes et théocratiques, dans la préservation et la mise en valeur de leurs particularismes ethno-culturels les plus enrichissants.

 La suppression des frontières est un thème très répandu à l'heure actuelle dans la propagande des mouvements "radicaux", que ceux-ci soient de sensibilité libertaire ou d'extrême-gauche. Pourtant, ce concept, outre sa dimension hautement utopique, implique de possibles développements racistes, impérialistes, et écologiquement dévastateurs qui ne sont que fort rarement analysés.

 Les libéraux, désireux d'asseoir leur domination politico-économique sur le monde entier par la mondialisation du capitalisme, ne tendent-ils pas, eux aussi, à nier les frontières et à encourager l'uniformisation ?... Aller en ce sens, c'est objectivement faire leur jeu.

 Des frontières se sont créées puis sont tombées dans le passé, d'autres tomberont ou se créeront dans le futur, et les composantes ethniques de diverses régions du globe continueront à subir des changements plus ou moins accentués : tels sont les impératifs de l'Histoire. L'internationalisme anti-étatique est bien entendu partagé par tous les libertaires, pour qui la notion de solidarité internationale n'est pas un vain mot.

 Les problèmes qu'implique le maintien des frontières actuelles sont hélas particulièrement criants pour des peuples sans souveraineté reconnue comme les Basques, les Bretons, les Flamands, les Corses, les Kurdes, ou encore beaucoup de peuples africains, américains et asiatiques dont les terres ont été spoliées, escamotées par des lignes tracées sur une carte. Les gouvernements et les Etats ne doivent pas s'interposer sur le chemin de l'auto-détermination des peuples et des individus. Et il ne doit pas y avoir de frontières limitant la solidarité, l'entraide, et la coopération volontaire. Ainsi donc, le combat internationaliste doit être compris et appliqué dans le sens le plus équitable : pas de frontières limitant la SOLIDARITE, et pas de frontières imposées contre leur gré à des groupes humains sans souveraineté. En revanche, pourquoi nier le droit des peuples et des groupes humains à l'autodétermination et à la souveraineté territoriale ? Le choix individuel des "apatrides" volontaires est certes respectable. Mais il cesse de l'être à partir du moment où ils/elles entendent l'imposer de façon universelle, en refusant aux autres le droit de se constituer en entités collectives souveraines.

 Par le refus de toute logique génocidaire ou assimilationniste , il convient de lutter pour le pluralisme, car la diversité ethnique, culturelle, et linguistique est le fondement même de la richesse de l'humanité. Par la solidarité de tous les peuples en lutte contre l'impérialisme de par le monde, il convient donc d'opter pour un internationalisme véritable qui, au lieu de nier et de rejeter les différences, au lieu de détruire les souverainetés et les autonomies, les reconnaît et les défend.

 L'internationalisme consiste à mon sens en la solidarité internationale de tous les peuples opprimés et des exploités en lutte contre leurs oppresseurs et leurs exploiteurs, et non en une sorte de mondialisme massifiant, uniformisant et négateur de toutes les frontières.

 Il ne s'agit pas ici de plaider en faveur des rivalités et de la division du genre humain, mais bien au contraire pour L'UNITE DANS LA DIVERSITE, sur des bases fédéralistes. Car l'autodétermination, l'autonomie, l'indépendance et la souveraineté sont tout simplement des questions de LIBERTE. Liberté de choix, liberté d'association.

 

Hans CANY